Vendredi 20 octobre 2023
Provenant du podcast
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Vendredi 20 octobre 2023
Provenant du podcast
Publié le 17/10/2023
Les consultations d’enfants représentent une part notable des consultations de soins primaires. Les praticiens n’ont pas toujours bénéficié d’une formation adaptée et la nécessité de recommandations pour guider les orientations diagnostiques et les traitements apparait une évidence. Le but est d’éviter les hospitalisations et les examens complémentaires inutiles ou au contraire de ne pas négliger les signes d’alarme d’une pathologie grave. D’autre part, l’adhésion à ces recommandations est souvent incomplète. De fait, l’évaluation de leur qualité est nécessaire.
Jeudi 29 mars 2018
Provenant du podcast
On a appris hier la mort du philosophe, l’un des meilleurs philosophes de notre époque. Auteur d’une œuvre à la fois ample et précise, légère et lucide, joyeuse et désespérée, on doit à Clément Rosset plus d’une trentaine d’ouvrages depuis 1960, qui vont de la Logique du pire à La folie sans peine, de La philosophie tragique à L’invisible, de Schopenhauer à Malcom Lowry. Et bien sûr ses livres : Le réel et son double et Le réel : traité de l’idiotie. Oui, dans la tête et au cœur du philosophe : le réel, idiot, unique et singulier réel, évident mais que l’on veut fuir, tous sauf lui.
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par Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste publié le 19 octobre 2023
On dit que l’âge et l’expérience venant on retourne à ses premières amours (ou intérêts). Permettons-nous ici de renvoyer aux remarquables premiers livres du Boris Cyrulnik, éthologue avant de devenir psychiatre (Mémoire de singe et paroles d’homme, 1983, et Sous le signe du lien, une histoire naturelle de l’attachement, 1989, tous deux chez Hachette). L’auteur, enfant isolé, dont on connaît l’histoire tragique rappelle qu’il a réussi à s’évader en découvrant les mondes animaux. Et explique qu’il a, peu à peu, organisé une éthologie humaine, clinique, inspirée des travaux des éthologues animaliers. Une démarche jugée marginale dans les années 80 à l’exception de grands noms de la psychiatrie de l’époque (Serge Lebovici et Michel Soulé) qui avaient parrainé «son sentier de chèvre, aujourd’hui devenu autoroute avec une énorme circulation de publications sur l’attachement», remarque-t-il non sans humour.
Venons-en au titre de cet ouvrage qui est un hommage à John Bowlby, le père intellectuel de Cyrulnik (et le père de la notion d’attachement) auquel cet ouvrage est dédié. Bowlby avait construit sa vision du monde en travaillant sur le terrain quand il était éducateur de jeunes délinquants. Formé à la psychanalyse auprès de Mélanie Klein, il devint président de la société britannique de psychanalyse. Dans son livre Forty-four juvenile thieves : their characters and home life (1946) (Quarante-quatre jeunes voleurs et leur caractère dans la vie familiale), il avait comparé la vie réelle de 44 enfants devenus délinquants à une autre population du même nombre d’enfants qui avaient été eux aussi en difficulté relationnelle mais qui n’étaient pas devenus délinquants. Ces «44 voleurs» ont constitué une charnière théorique et clinique dans l’œuvre de Bowlby et dans la culture psychologique et éducative de l’Angleterre, et d’un grand nombre d’autres pays. La méthode de terrain employée (et non celle de l’analyse du monde fantasmatique de ces adolescents) a permis de faire émerger le caractère froid, distant, de ces jeunes, indifférents à ce qu’ils avaient commis ainsi qu’aux sanctions. Or ces «44 voleurs» avaient subi une longue séparation au cours de leurs premiers mois, sans substitut affectif ; alors qu’il n’y avait eu que deux isolements précoces dans le groupe des non-délinquants.
Bowlby – et à sa suite Cyrulnik dans ses propres travaux – ont interprété ce fait dans une optique psychanalytique : les enfants avides d’amour se jettent sur les symboles maternels tels la nourriture ou sur des objets qui les représentent et qu’ils n’hésitent pas à voler. Emblématique est l’histoire de Jean Genet, orphelin précoce, isolé, qui écrivait dans Journal du voleur (1949) : «Il faut voler ceux qui vous aiment.» Il est évident, comme le montre et démontre superbement Cyrulnik, que la mère des années 50, pas plus que ses représentations, ne sont celles du XXIe siècle. On parle maintenant de «niche sensorielle» dans laquelle il peut y avoir une autre figure à aimer que la mère, à commencer par celle du père. La commission des mille premiers jours, dirigée par Boris Cyrulnik, a notamment montré que le fait d’augmenter le congé paternité a fait notablement diminuer les dépressions postnatales. Bowlby avait déjà proposé l’idée que l’environnement le plus favorable au développement du petit était un système familial composé de six à huit figures d’attachement : la mère entourée d’une constellation d’autres figures familiales. Les familles multirecomposées actuelles ont en ce sens – si tout est bien expliqué – une place privilégiée pour qu’un bébé se développe sous de bons auspices.
Il est impossible de rendre compte de la totalité de ce gros livre qui est le résultat de l’expérience clinique de Boris Cyrulnik avec ses nombreuses rencontres entre disciplines différentes. Mettre en lumière l’éthologie animale et la clinique humaine offre en effet un trésor d’hypothèses, mais ne permet pas – et de loin – l’extrapolation. Exemple significatif (et drôle) : une louve habituée à vivre dans l’appartement d’un couple qui prenait soin d’elle a pu comprendre que l’homme se mettait en danger en se penchant au bord du balcon. Elle s’est précipitée pour l’attraper par son pantalon et le tirer en arrière. Mais aurait-elle pu comprendre que cet être humain voulait mourir parce qu’il avait trop de dettes ou parce que sa femme venait de le quitter ? Les animaux sont-ils capables de comprendre les représentations des humains ? Question ouverte…
Écrit par Margot Desmas et Clara Delcroix Publié le
Le tournage de la série Extra, qui aborde la thématique de l'accompagnement sexuel des personnes en situation de handicap, à Vienne (Isère) le 19 octobre 2023. • © France 3 Alpes
La série Extra, produite par une société annécienne pour la plateforme OCS, aborde la thématique de l'accompagnement sexuel des personnes en situation de handicap. En mettant en lumière cette pratique illégale en France, les réalisateurs espèrent faire bouger les lignes.
Traiter le handicap par le prisme de la comédie, c'est le leitmotiv de la série Extra, prochainement diffusée sur la plateforme OCS. Ses deux réalisateurs, Jonathan Hazan et Matthieu Bernard, ont choisi un sujet tabou : l’assistance sexuelle pour les personnes handicapées.
"On n'a pas toutes les réponses sur cette question, ce n'est pas ce qu'on revendique. En revanche, on veut au moins intéresser le public à ce sujet et montrer qu’il y a autant de besoins que d’individus", explique Jonathan Hazan.
"On est loin de la prostitution, complète Matthieu Bernard. Mais en France, il y a un vide juridique qui fait que personne n'ose vraiment y aller, sauf de manière clandestine. Ce qui nous arrangeait pour la comédie parce que notre héroïne fait un peu n’importe quoi, jusqu'à se mettre en danger vis-à-vis de la gendarmerie."
Publié le 18 octobre 2023
CATHY SOUN Publié le
Le Conseil local en santé mentale vient d'être lancé par la Ville de Montpellier. Élodie Brun-Mandon, élue déléguée à la santé et à la prévention, explique à quoi va servir cet outil.
Quelles seront les priorités de ce Conseil local dédié à la santé mentale ?
La première c'est d'améliorer la lisibilité des dispositifs. Beaucoup de personnes ne savent pas où s'orienter pour identifier leur pathologie et répondre à leurs besoins. La deuxième c'est de donner les moyens aux professionnels de travailler ensemble. Les travailleurs sociaux, médecins, associations ont peu de temps pour se coordonner. La volonté est aussi d'aller vers des solutions innovantes comme l'unité mobile de prévention santé, Ma.P, commence à être connu, on en est très fiers.
Par Frédéric Durand Le 18 octobre 2023
De Guillaume Chhum Mercredi 18 octobre 2023
L'entrée du centre hospitalier psychiatrique de Rouffach © Radio France - Guillaume Chhum
A l'hôpital de Rouffach, une unité de psychiatrie a fermé ses portes depuis 30 septembre. Ce sont donc 15 lits qui ont fermé depuis quelques jours, dans le pavillon 21. C'est la conséquence du départ de trois psychiatres depuis le début de l'année, dont un dernièrement, avant l'été.
Propos recueillis par Eric Nunès Publié le 19 octobre 2023
Dans un entretien au « Monde », la directrice de recherche au CNRS analyse les facteurs sociaux et éducatifs qui ont pu alimenter la rage des émeutiers de Nanterre au début de l’été.
Trois mois après les émeutes qui ont mis le feu à la ville de Nanterre, Agnès van Zanten, sociologue, directrice de recherche au CNRS et autrice de L’Ecole de la périphérie. Scolarité et ségrégation en banlieue (PUF, 442 pages, 14,99 euros), rappelle que le milieu social est le premier facteur d’inégalité dans les parcours scolaires et l’orientation. Un terreau idéal pour alimenter la colère d’une jeunesse qui s’estime lésée.
Par Cécile Ducourtieux(Londres, correspondante) Publié le 19 octobre 2023
Le ministre britannique de la justice a notamment annoncé que des milliers de personnes détenues en Angleterre et au Pays de Galles verraient leur peine raccourcie de dix-huit jours.
Les prisons britanniques sont pleines. Tellement saturées que le gouvernement de Rishi Sunak en est réduit à des mesures extrêmes. Lundi 16 octobre, le ministre de la justice, Alex Chalk, a annoncé que des milliers de personnes détenues en Angleterre et au Pays de Galles condamnées à moins de quatre ans d’incarcération allaient être libérées dix-huit jours avant la fin de leur peine. Le gouvernement va en outre proposer un projet de loi pour que des milliers de Britanniques puissent purger leur peine dans des établissements à l’étranger et il a promis d’accélérer les expulsions de binationaux condamnés.
Écrit par Laure Bolmont Publié le
Insécurité des soignants, manque de personnel, de lits, absence de suivi des patients psychotiques : une infirmière de l’hôpital Édouard Toulouse à Marseille dans les quartiers Nord veut faire entendre l'angoisse des soignants en psychiatrie
Pour Sabrina*, c'est trop, parce qu'il n'y a pas assez. Trop de violence au quotidien et pas assez de moyens pour faire face. Infirmière en psychiatrie depuis 10 ans à Édouard Toulouse, dans les quartiers Nord de Marseille, elle a vu la situation s'aggraver dangereusement. Dans son établissement, dans son "pavillon de psychiatrie", dans son équipe, c'est le même malaise qu'ailleurs en France dans ce secteur si particulier de la santé : pas assez de soignants, de lits, de suivi et trop d'agressions.
Et puis, la peur est là. En mai 2023, une infirmière était tuée dans une attaque au couteau au CHU de Reims, un drame venu cristalliser une crise profonde de la psychiatrie,"parent pauvre" du système de santé français.
Par Clara Georges
Journaliste au Monde
Disponible Du 18/10/2023 au 28/05/2024
Après seize ans de négociations, le réalisateur Stig Björkman a convaincu Joyce Carol Oates, 85 ans, de lui ouvrir les portes de son univers. Portrait sensible de l’immense romancière, inlassable exploratrice de la psyché noire de l'Amérique.
Mercredi 18 octobre 2023
Provenant du podcast
Dans son ouvrage, Hélène Cixous évoque les incendies en Gironde lors de l'été 2022 : face à la catastrophe, se pose la question de la fuite, et de ce qu'on emporte lorsqu'on abandonne un lieu. "La question de ce que je dois sauver, qui fait écho à des passages de la Bible, est pour moi une question de survie."
Agnès Vernet 17 octobre 2023
Les psychédéliques suscitent un intérêt croissant en psychiatrie. Une étude récente en fait à nouveau la preuve en montrant qu’une seule prise de psilocybine (25 mg), associée à un soutien psychologique, entraine une baisse moyenne de 17,8 points du score Montgomery-Asberg en 8 jours. Ce le résultat provient d’une étude randomisée de phase 2, parue le 31 aout dans JAMA , et menée auprès de 104 participants diagnostiqués de dépression modérée à sévère lors de l’inclusion [1].
Le gain clinique est franc ; ce score moyen correspond à des symptômes de dépression légère. La différence significative (12%) comparée au groupe placebo (niacine 100 mg et soutien psychologique) se maintient jusqu’au 43e jours. La résistance au traitement a concerné 13 % des patients.
Publié
SUISSE
La première exposition monographique dédiée à l’artiste Michel Nedjar présentée par la Collection de l'Art Brut de Lausanne ne laisse pas de marbre. Elle effraie, torpille et prend par les tripes de l’âme en présentant les fameuses poupées réalisées par l'artiste dès 1976.
Des poupées qu'il a baptisées Chairdâmes faites de chiffons, de matériaux de récupération, trempés dans des bains de teinture, de boue, parfois de sang. Elles sont malaxées, triturées de telle façon qu’elles prennent un aspect terrifiant avec leurs gueules ouvertes et leur corps d'alien.
La poupée est à l'origine de tous les travaux de Michel Nedjar. Quand il était petit, dans les années 1950, on lui a fait comprendre que ce jouet n'était pas destiné aux garçons. "Moi, j'étais fasciné par les poupées de mes soeurs. Mais grâce à cette interdiction, il y a eu transgression et j'ai créé ma propre poupée", explique l'artiste interrogé par la RTS.
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Le 16 octobre 2023
Nathalie Lafargue, cadre de santé au CH Henri Mondor (Aurillac) a créé un jeu de vocabulaire pour les soignants en psychiatrie. Conçu comme une aide aux transmissions ciblées, cet outil permet aussi de réviser ou d'acquérir de façon ludique des notions fondamentales dans le domaine de la santé mentale.
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