Paris, le samedi 24 juin 2023
Après des années d’hésitation, la France est en train de poser les jalons d’un programme national de dépistage du cancer du poumon. Parmi les prochaines étapes, on sait que lors des prochaines Journées française de radiologie en octobre, un examen devrait valider le programme d’enseignement ouvert à tous les radiologues souhaitant se former à l’interprétation des scanners de dépistage. Cependant, les spécialistes de l’imagerie ne sont pas les seuls praticiens en attente de formations et d’informations pour s’impliquer davantage dans le dépistage du cancer du poumon : un mouvement plus global semble nécessaire. Pour y répondre, le collectif « Ensemble nous poumons » composé notamment de professionnels de santé organise les 29 et 30 juin à Lyon les premières journées du dépistage du cancer du poumon et expose dans les colonnes du JIM les enjeux de ce dépistage.
Du Collectif « Ensemble nous poumons »*
Le cancer du poumon reste le cancer le plus meurtrier en France (1). Un an après la décision de la HAS recommandant l’engagement d’un programme pilote dans le dépistage du cancer du poumon (1), le Collectif « Ensemble nous poumons » se mobilise pour favoriser le dépistage de cette pathologie par scanner faible dose.
Le dépistage, une vraie révolution pour réduire la mortalité liée au cancer du poumon
Les résultats préliminaires de l’étude KBP-2020-CPHG (2) montrent qu’en 20 ans, la survie a fortement progressé dans le cancer du poumon avec une baisse de mortalité à 2 ans de 26,6 % entre les années 2000 et 2020 (2). Cette baisse atteint même 34% chez les patients bénéficiant d’un traitement. Malheureusement, 60% des patients restent diagnostiqués au stade métastatique qui est généralement considéré comme non curable (2). Le dépistage du cancer du poumon permet d’augmenter la proportion des patients pris en charge précocement (3), donc éligibles à des traitements curatifs, ce qui augmente les chances de guérison et de survie (4,5). Parmi les cancers diagnostiqués au décours d’un dépistage, environ 70% sont de stade précoce et donc potentiellement curables. Le dépistage aboutit à une réduction de la mortalité liée au cancer du poumon de 21% et réduit la mortalité toutes causes de 5% (6).
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