par Eric Favereau publié le 18 mai 2022
François Crémieux, qui dirige depuis un an les hôpitaux de Marseille, est un des hauts fonctionnaires de la santé les plus en vue. Ancien adjoint de Martin Hirsch à Paris, l’homme est atypique, apprécié des médecins comme des associations de malades. Il est aussi membre de la revue Esprit, et a été Casque bleu en ex-Yougoslavie.
Les urgences de la Timone, les plus grandes de Marseille, sont dans la tourmente à deux mois de la période estivale. Depuis le début de la crise sanitaire, le service est passé de 30 urgentistes à seulement 16. La situation ne fait-elle qu’empirer ?
En un an, il est exact que les problèmes se sont aggravés aux urgences. Nous avons deux grands services, les urgences Nord, où l’on a moins de difficultés, et les urgences de la Timone, où la situation est plus tendue. Pourquoi ? On manque de médecins urgentistes et on a des difficultés à les retenir. Et il y a d’autres secteurs où la tension est forte : on manque d’infirmiers en pédiatrie, d’infirmiers spécialisés ou de psychiatres notamment pour les activités d’hospitalisation ou de garde.