Emmanuel Macron semble avoir quelque peu peiné à trouver son Premier ministre. Selon plusieurs sources, il a même essuyé des refus, notamment de la part de Véronique Bédague et Valérie Rabault. Comme elles, nombreux sont les individus qui ne cèdent pas à l’appel des sommets, qu’ils soient politiques ou économiques.
De quoi ces refus sont-ils le nom ? Faut-il y voir de simples divergences idéologiques, un rejet plus général du pouvoir ou encore autre chose ? Quatre philosophes nous expliquent pourquoi on peut désirer ne pas trop s’élever dans la hiérarchie – sans pour autant avoir à culpabiliser.
C'est avec Antoine Compagnon de l'Académie française, professeur émérite au Collège de France, que nous nous penchons sur l'amour-jalousie comme matrice de la pensée et de l'imaginaire proustien.
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Antoine Compagnon (Professeur au Collège de France depuis 2006, titulaire de la chaire de Littérature française moderne et contemporaine).
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Si la jalousie est un sentiment universellement partagé, c'est le fil directeur de toute l'œuvre de Proust, qui en fait un sentiment total et originel : n'épargnant aucune relation amoureuse dans la Recherche, elle est même originellement ancrée par la frustration du Narrateur de ne pouvoir recevoir le baiser de sa mère avant de s'endormir. Si l'amour est le mot le plus utilisé dans la Recherche, la jalousie, son ombre, n'en n'est pas moins présente. "Dans l’amour proustien, la jalousie est structurelle. Il n’y a pas d’amour sans jalousie, sans cette manie, sans cette obsession de posséder l’autre entièrement et exclusivement. […] Il n’y a pas non plus d’amour heureux. Par exemple, avec Albertine, l’alternative, c’est celle de l’ennui et de la souffrance" explique Antoine Compagnon. "Dans cet amour-là, il y a un côté sadique, et un côté masochiste", ajoute-t-il.
Tout se passe comme si une société devenue schizophrénique par ses injonctions contradictoires s’efforçait de rendre fous ses membres trop scrupuleux ou trop fragiles.
La vie, de nos jours, n’offre pas toujours aux hommes les possibilités d’épanouissement aux plans moral, social, culturel et économique. Ils sont nombreux ici et ailleurs à souffrir terriblement de tensions internes liées à des situations de manque durement ressenties. Des manques au plan affectif et aussi au niveau des besoins.
Tout se passe comme si une société devenue schizophrénique par ses injonctions contradictoires s’efforçait de rendre fous ses membres trop scrupuleux ou trop fragiles. Au Sénégal, le recensement national de 1988 renseigne que les personnes en situation de handicap mental (PSHM) constituent 10 % de la population des personnes en situation de handicap et suivent derrière les PSH moteurs (25 %) et les PSH visuels (18 %). Ces chiffres doivent faire peur en ce sens que personne n’est à l’abri d’une descente dans les …ténèbres.
Michel Foucault n’a pas tort avec ces mots puissants qui renseignent sur la gravité de la folie mais aussi notre proximité avec elle : « La folie est le plus vif de nos dangers et notre vérité première la plus proche ».
Imaginons un seul instant le spectacle terrifiant du basculement dans la folie d’un être proche. Imaginons sa sortie de l’humain, sa perte de la raison, le court-circuit de ses facultés, son exclusion : le pire de ce qui peut arriver.
De plus en plus d’entreprises font appel aux services de “responsables du bonheur” au bureau. Si cet intitulé de poste peut prêter à sourire, le “Wall Street Journal” décrit le quotidien parfois austère et les contraintes de ces salariés pas comme les autres.
“C’est un intitulé de poste qui suscite autant de questions que de sourires narquois.” En 2003, le géant du burger McDonald’s se fendait d’un communiqué humoristique annonçant la promotion de sa mascotte, le clown Ronald, au rang de chief happiness officer (CHO), littéralement “responsable en chef du bonheur”. “Et la formule fleure encore bon le cornet de frites et la clownerie”,s’amuse le Wall Street Journal. Le quotidien financier décide pourtant de dépasser la boutade, conscient que l’implantation d’une atmosphère propice au bien-être dans le monde professionnel est devenue une mission des plus sérieuses.
À l'occasion des 110 ans de sa construction, le Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterive accueille pour la première fois en son sein une autre oeuvre : celle de l'artiste stéphanois Jean-Michel Othoniel faite de fontaines et de vitraux.
Il y a 110 ans, le facteur d'Hauterive dans la Drôme a fait de son rêve une réalité en construisant de ses mains un palais. Son palais idéal, fait de galets, de cailloux et de sable qu'il ramassait lors de ses tournées. Un monument de l'art brut qui a été classé monument historique en 1969 par André Malraux.
Ce palais crée par un seul homme fête son centenaire. Une belle occasion pour mettre en lumière la création de Ferdinand Cheval, source d'inspiration pour les artistes surréalistes et les projets les plus fous.
Aujourd'hui, c'est le Stéphanois Jean-Michel Othoniel qui s'est emparé du palais, mais sans le dénaturer. Il a créé une oeuvre unique dans l'idée de poursuivre le rêve du facteur qui souhaitait que la façade soit animée par une cascade. Une installation baptisée Le rêve de l'eau.
On peut imaginer que cette eau ramenait à la vie. C'est ce que j'ai voulu dans ce projet, ramener cette idée de vie qui était très importante pour le facteur.
Emmanuel Chaussade était un patient de la psychanalyste, assassinée dans la rédaction de «Charlie Hebdo» le 7 janvier 2015. Avec retenu et crudité, il retrace les séances sur le divan de la thérapeute au style désinvolte et optimiste.
Même quand elle avait gardé le silence pendant la séance, elle finissait par dire :«A mercredi»,ou«à lundi».Pendant quinze ans, l’écrivain Emmanuel Chaussade s’est allongé deux fois par semaine sur le divan de la psychanalyste Elsa Cayat. Le mercredi 7 janvier 2015, il s’est présenté comme d’habitude à 15 heures au cabinet parisien de son analyste. Il ignorait qu’Elsa Cayatavait été assassinée quatre heures plus tôt dans les locaux de Charlie Hebdo, hebdomadaire dans lequel elle tenait une chronique. Second roman autobiographique d’Emmanuel Chaussade,Direrend hommage à cette femme qui«savait que seuls les mots délivrent. La psychanalyste a été assassinée. Assassinée pour des images, pas pour des mots».Le portrait de cette femme par un homme dont elle a libéré la parole et qu’elle a libéré tout court – c’est énorme – est présenté en alternance avec le tableau de l’enfance maltraitée de l’auteur-narrateur.
Un rassemblement symbolique s’est déroulé dimanche après-midi devant l'Hôpital du Suroît afin de souligner la Journée nationale : Non aux mesures de contrôle. L'objectif de cette manifestation était de clamer l’urgence d’abolir les pratiques auprès de patients en santé mentale que sont l’isolement, la contention et le recours aux substances chimiques.
Cette journée du 15 mai a été désignée en mémoire de la victoire obtenue en Cour d'appel du Québec le 15 mai 2015 dans un recours collectif intenté 10 ans plus tôt par une patiente de l'Hôpital, Lise Brouard. Ce recours a mené à une entente hors cour dans laquelle l'établissement a du verser 600 000 $ aux victimes de mesures de contention et d'isolement abusives imposées entre le 11 juin 2005 et le 11 juin 2008.
Mme Brouard avait été victime de ces mesures abusives à 8 reprises entre le 6 juillet 2005 et le 21 octobre 2006 (elle soutenait avoir été attachée à son lit pendant une période de près de 12 heures).
Médecin-psychothérapeute de profession, Anne-Françoise Meulemans a conçu, avec l’aide de la thérapeuthe-kinésiologue Liane Hack une plateforme belge de téléconsultations en psychothérapie et autres domaines du mieux-être : E-émergence.
Comment E-émergence a-t-elle vu le jour ?
L’idée est née durant un climat très anxiogène : le confinement. Le domaine du mieux-être et de la santé mentale a connu un taux inattendu de demande à cette période-là, mais les conditions sanitaires rendaient inconfortables les consultations en présentiel. Du coup, on les faisait soit par téléphone soit via d’autres systèmes de communication, mais ce n’était pas entièrement sécurisé. On s’est alors dit qu’il serait intéressant de proposer un outil sur-mesure afin que les thérapeutes du CentrEmergences et leurs patients puissent maintenir ce lien thérapeutique de la façon la plus adéquate possible.
Florian Maneuvré est infirmier et zoothérapeuthe à l'EPSM, Établissement public de santé mentale de Caen.
Lorsque Florian Maneuvré se rend à l'EPSM, Établissement public de santé mentale de Caen, il est accompagné de ses deux acolytes : Freya et Obscur, ses chiens. Ce Caennais d'origine est zoothérapeuthe, il aide ses patients grâce à ses animaux. "J'ai toujours aimé et vécu avec des bêtes, j'en ai besoin pour vivre, ça fait partie de mon équilibre", confie-t-il. "Le midi, les patients en psychiatrie ont un temps de pose en hôpital de jour et ont peu d'échanges entre eux. Je me suis dit qu'emmener un animal déclencherait quelque chose." C'est en voyant la réaction de certains patients, qui allaient vers l'animal, que Florian s'est dit "qu'il y avait quelque chose à faire".
MONTRÉAL — Une clinique pionnière dans le domaine émergent de la psychothérapie assistée par les psychédéliques est sur le point de devenir le premier établissement de santé au Québec à traiter légalement la dépression avec de la psilocybine, le composé hallucinogène présent dans certains champignons.
Pour le Dr Andrew Bui-Nguyen, de la clinique Mindspace by Numinus, «c’est un privilège de pouvoir accompagner les gens dans l’exploration de leur détresse psychologique et d’offrir quelque chose de différent des traitements conventionnels comme les antidépresseurs».
Le secteur de la santé mentale continue de souffrir des maux les plus graves. Insuffisance des unités hospitalières, pénurie des médecins spécialisés et des infirmiers et une gestion pour le moins anarchique des services psychiatriques. C’est le constat dressé par le Conseil national des droits de l’Homme.
Les psychologues et les psychiatres vous le diront: la santé mentale au Maroc est très pauvre. Tellement pauvre que les malades sont souvent livrés à leur sort. Les conclusions contenues dans un rapport du Conseil national des droits de l’Homme sur le domaine font, en effet, froid dans le dos: le pays dispose de seulement 34 unités médicales de santé mentale. 25 hôpitaux publics sont dotés de services psychiatriques, six centres spécialisés et quatre services psychiatriques qui dépendent des CHU de Fès, Rabat, Marrakech et Casablanca.
Depuis la parution au Journal officiel, le 26 avril, du décret n°2022-657, complétant les dispositions relatives à l’irresponsabilité pénale de la loi du 24 janvier 2022, psychiatres et magistrats s’interrogent sur le sens du texte qui peut rendre le malade coupable de ses symptômes. Le tribunal d’Évry (Essonne) a préféré s’accorder du temps avant de juger Louis*.
Le grand échalas qui comparaît devant la 10e chambre correctionnelle est-il apte à répondre des deux agressions sexuelles commises le 30 novembre dernier à Étampes ? La réponse est non. Aucun doute possible. Sans être soi-même médecin, il est évident que Louis, 48 ans, a l’attitude et le regard d’un homme sous psychotropes. Souffrant de schizophrénie, il ne semble pas savoir pourquoi il est déféré dans cette salle d’audience, dont le bois blond lustré et les strapontins noirs paraissent à son goût. Il s’attarde sur la décoration, et fixe avec insistance les femmes parmi le public.
Deuxième question, fondamentale au regard du récent décret paru au JO : le prévenu a-t-il commis les infractions reprochées à cause de ses multiples fugues qui l’ont de facto privé de traitement ? Autrement dit, si on se réfère à la notice introduisant les nouvelles dispositions de l’article 706-120 du code de procédure pénale, l’abolition de son discernement résulterait-elle partiellement de son fait ? (Voir ci-dessous l’interview du psychiatre Paul Bensussan). Le tribunal d’Évry va consacrer une heure de son temps pour statuer.
Un Amérindien condamné à mort en 2008 pour le meurtre d'une étudiante 30 ans plus tôt doit être exécuté mercredi dans l'État américain de l'Arizona (sud-ouest), qui n'avait plus procédé à une exécution depuis 2014.
Clarence Dixon doit être exécuté dans l'Arizona.
Clarence Dixon, un membre de la nation Navajo âgé de 66 ans, doit recevoir une injection létale dans la chambre d'exécution de la prison d'Etat de Florence à 10H00 locales (17H00 GMT).
La Délégation InterRégionale de Rennes - Grand Ouest a participé à un reportage réalisé par Konbini sur les visiteurs de prison.
Bravo et merci à Odile et Philippe visiteuse et visiteur de la DIR ayant témoigné. Ils contribuent à changer la perception du grand public sur la prison et les personnes qui y vivent.
Dans le cadre de notre projet pluriannuel avec des étudiants de l'IUT de Sceaux la section ANVP de Fresnes Val de Marne organise une soirée le mercredi 18 mai prochainle film "Ai-je le droit d'avoir des droits?" de Catherine Réchard.
La Fondation Saint-Jean célébrera ses 30 ans ce 18 mai avec un concert de gala à Bozar.
Depuis 1991, la Fondation propose soutien et activités aux enfants hospitalisés dans l’unité de pédopsychiatrie de la clinique Saint-Jean, dans l’objectif de préparer leur réinsertion, mais aussi de leur offrir des moments de joie et de répit, explique André Coja, président de la Fondation, invité du 12h30.
900 enfants ont été accueillis en 15 ans en psychiatrie, soit 70 à 75 chaque année.
Jean-Pierre Allibe, ancien chirurgien digestif, a décroché une médaille d’or au concours Lépine 2022. Il a inventé une ceinture qui a pour but de permettre aux personnes en surpoids ou en obésité de perdre des kilos sans subir d’opération ni de suivre un régime alimentaire. Elle sera fabriquée dans un atelier de couture à Nice (Alpes-Maritimes). La commercialisation débutera fin juin 2022.
Des troubles du sommeil aspécifiques sont souvent décrits dans la schizophrénie en particulier des troubles du rythme circadien et dans 50 % des cas une plainte d’insomnie modérée à sévère est rapportée par les patients.
Les troubles du sommeil chez les patients à haut risque de schizophrénie ont aussi pu être décrits comme critère de vulnérabilité et comme signe précoce.
En revanche, très peu d’études se sont intéressées spécifiquement au sommeil chez les patients souffrant de schizophrénie à début précoce (avant 18 ans). On sait bien que cette forme de schizophrénie se manifeste souvent par des symptômes plus sévères et davantage de comorbidités neurodéveloppementales et organiques.
Le Dr Cyril Hanin, chef de clinique du service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du Pr David Cohen à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris entend combler cette lacune.
De nouvelles recherches sur les psychédéliques et leurs effets sur l’altération de la conscience, ainsi que des études portant sur l'utilisation des composés dans diverses conditions psychiatriques ont été récemment publiées.
Nouveauté sur le fonctionnement des psychédéliques
Une nouvelle étude a répertorié les modifications se produisant dans des zones cérébrales et des systèmes neurotransmetteurs spécifiques, et qui pourraient être impliquées dans les diverses expériences associées à un "voyage" psychédélique (voir l'infographie).[1]
Les chercheurs ont utilisé la technique du machine learning (ou apprentissage automatique) pour relier les expériences psychédéliques à 40 sous-types de neurotransmetteurs différents probablement responsables de leur induction. « Les drogues hallucinogènes pourraient devenir la prochaine grande piste thérapeutique pour améliorer les soins cliniques » chez les patients atteints de troubles psychiatriques, a déclaré l'auteur principal le Pr Danilo Bzdok (Université McGill, Montréal, Canada), dans un communiqué de presse. « Notre étude est une première étape, une preuve de principe que nous pourrions être en mesure de construire des systèmes d'apprentissage automatique pouvant prédire avec précision quelles combinaisons de récepteurs de neurotransmetteurs doivent être stimulées pour induire un état spécifique d'expérience consciente chez une personne donnée. »