durée : 01:09:59 - Les Nuits de France Culture - Par Marthe Robert - Avec Michel Bouquet, Roge
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
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Jean-Marie Durand publié le
En rassemblant dans une anthologie les écrits majeurs de l’histoire des exercices spirituels, depuis l’Antiquité à la période contemporaine, Xavier Pavie élargit le cadre connu des usages de ce que Pierre Hadot appelait la philosophie comme « manière de vivre ». Des exercices qui s’étalent sur plus de vingt-cinq siècles, grâce auxquels l’on peut apprendre à vivre mieux, à voir plus clair en soi.
par Frédérique Roussel publié le 23 février 2022
De hautes tours d’une vingtaine d’étages, des barres de quinconce ou alignées, de larges avenues, parfois plantées d’arbres ou de sculptures monumentales. Le ciel est toujours bleu sur ces grands ensembles bâtis dans les années 50-60. Cité Beauregard, La Paillade, Les Raguenets, la Fontaine d’Ouche… Ces images nous paraissent familières et datées, ces cités froides et inhumaines. Mais quand elles sont sorties de terre, on les regardait comme des merveilles architecturales et des foyers modernes pour des milliers d’arrivants. On y vivait bien aussi, ce que veut montrer On est bien arrivés. «C’était beau. Vert, blanc. Ordonné. On sentait l’organisation. Ils avaient tout fait pour qu’on soit bien, ils s’étaient demandé : qu’est-ce qu’il faut mettre pour qu’ils soient bien ? et ils l’avaient mis. Ils avaient même mis de la diversité : quatre grandes tours, pour varier le paysage» (1). Renaud Epstein, professeur de sociologie à Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye, spécialiste de la politique de la ville et des politiques urbaines, collectionne depuis presque trente ans ces cartes postales rétro, vestiges d’une époque et d’une idéologie qui permettent de s’interroger sur la représentation actuelle des «quartiers».
Le travail social est, aujourd'hui comme hier, traversé et façonné par des discours, des orientations, puis des pratiques dont les principes sont les prolongements de choix idéologiques et politiques. Des concepts parfois, des notions souvent, y tiennent lieux de repères, voire de guides, qui se déclinent, dans le meilleur des cas en recommandations et dans le pire en injonctions paradoxales.
Retrouvez Lamia (sans-abri) et Elina (ancienne sans-abri), elles nous racontent et nous font partager leurs vécus et leurs expériences.
par AFP et LIBERATION publié le 1er décembre 2021
DIFFUSÉ LE 23/02/2022
À retrouver dans l'émission
AFFAIRE EN COURS
par Marie Sorbier
Sommes-nous en train de confondre la parole et la communication ? Yann Diener, psychanalyste et chroniqueur à Charlie Hebdo nous alerte sur notre langue quotidienne informatisée.
Sans même que nous ne nous en rendions compte, notre langue quotidienne s’est informatisée au cours des années. De plus en plus de mots du champ lexical de la machine, des ordinateurs, ou de l’informatique de manière plus générale ont envahi notre langage. Si le phénomène semble passer inaperçu, il n’en suscite pas moins l’interrogation d’experts vigilants, tel Yann Diener, psychanalyste et chroniqueur à Charlie Hebdo. Ce professionnel de l’inconscient explique à Marie Sorbier les enjeux de l’infusion progressive des mots liés à l’informatique et au code dans notre vocabulaire.
Bien qu’il n’ait que très récemment été mis en lumière par les chercheurs et les vigiles de la langue française, le phénomène dont il est question n’est pourtant pas récent :
« Beaucoup de mots qui jusque-là étaient réservés au jargon des "geeks", des techniciens de l'informatique, ont glissé dans notre discours courant sans que l’on ne s'en rende toujours compte. Et bien sûr, ça s'est accéléré pendant les confinements. Ça se passe de plus en plus mais l’on s’en rend de moins en moins compte. » Yann Diener
DIFFUSÉ LE 24/02/2022
À retrouver dans l'émission
SANS OSER LE DEMANDER
par Matthieu Garrigou-Lagrange
Le sens olfactif est souvent tenu pour un sens mineur : au mieux celui des parfums frivoles, au pire celui des odeurs incommodantes. Mais cette dévaluation est culturellement construite, et elle ne saurait masquer la multiplicité des rapports olfactifs que nous entretenons avec le monde sensible.
La situation des odeurs dans l'histoire de l'occident semble relever d'un paradoxe : tandis que nous n'avons eu de cesse depuis l'Antiquité de chercher à nous entourer de fragrances subtiles et de bonnes senteurs, le sens de l'odorat a été constamment discrédité au profit de la vue et de l'ouïe. Cette distribution des valeurs entre les sens de l'oreille et de l’œil d'une part et le goût et l'odorat de l'autre correspond en fait au privilège de la cognition sur l'émotion, privilège sur lequel la pensée occidentale a construit la Raison.
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23 février 2022
Dans une petite ruelle des faubourgs de Tuzla, au nord-est de la Bosnie, un bâtiment paisible borde la route avec l’inscription : « Vive Žene ».
A l’intérieur, deux psychothérapeutes, Augustina Rahmanovic et Amra Muradbegović, consultent les dossiers des patients du jour : « aujourd’hui nous avons quelques consultations privées et une thérapie de groupe dans cette pièce », explique Augustina en entrant dans une salle où une quinzaine de chaises sont disposées dans un coin.
Etablie en 1994, en pleine guerre de Bosnie (1992-1995), l’association fournit une aide psychosociale à 450 femmes et enfants victimes de stress post-traumatique lié à la guerre.
« Nous voulons créer un espace de parole où les gens se sentent en sécurité pour soigner les plaies de la guerre. Notre travail est essentiel, car 25 ans après le conflit, de nombreux Bosniens sont encore traumatisés », affirme Amra.
Lundi, 21/02/2022
En 1990, des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego font un constat : la criminalité est plus faible dans les régions où l’eau est riche en lithium. Ils ont collecté les données de 27 comtés du Texas entre 1978 et 1987. Dans ceux où le taux de lithium par litre d’eau du robinet est compris entre 70 et 170 microgrammes, les taux de suicide, d’homicide et de viol sont plus bas, en comparaison aux comtés où le lithium est présent dans de plus faibles quantités. « Ces résultats suggèrent que le lithium a des effets modérateurs sur les suicides et les comportements violents », soulignaient les auteurs.
par Anaïs Moran publié le 21 février 2022
Audrey Jougla publié le 0 min
Lorsqu’une femme décide d’avoir un enfant, elle ne sait pas forcément tout ce qui l’attend : la fatigue physique et morale, notamment, peut être sous-estimée. La maternité pose ainsi une question profonde : peut-on faire un choix sans pour autant en connaître parfaitement toutes les conséquences ? Un choix « trop » éclairé n’est-il pas le signe d’une forme d’aliénation plutôt que de liberté ? La professeur de philosophie Audrey Jougla explore ce problème à l’aide d’Aristote, d’Anne Dufourmantelle… et de sa propre expérience de la maternité.
Publié le 21 février 2022
Il est désormais possible de réaliser une IVG médicamenteuse , via une téléconsultation avec un praticien de santé, jusqu’à sept semaines de grossesse.
Les femmes qui veulent avoir recours à une IVG médicamenteuse n’ont plus l’obligation de se rendre chez le médecin pour entamer le processus d’avortement. Jusqu’ici la première prise du médicament devait obligatoirement se faire devant le professionnel de santé. Depuis le 19 février, elles peuvent simplement faire une téléconsultation avec un médecin et aller chercher les médicaments nécessaires en pharmacie de ville. Cette procédure pérennise une modification de loi temporaire d’avril 2020 dans le cadre du confinement. Décryptage avec Valentine Becquet, démographe, qui travaille sur les questions de santé sexuelle et reproductive.
par Charles Delouche-Bertolasi publié le 21 février 2022
par Charles Delouche-Bertolasi
Il y a eu quelques retards, puis des bugs, des micros qu’on oublie d’allumer ou d’éteindre, mais finalement tous ont réussi à être présents. Là, disposés autour d’une large table nichée sur une mezzanine, face à une baie vitrée qui surplombe un salon façon loft à Manhattan. On peut interagir avec eux, les voir, les entendre, mais ces membres des Narcotiques Anonymes sont chacun chez eux, certains dans leur salon, d’autres sur leur lit. Ils sont neuf à participer à cette première réunion en réalité augmentée et Libé, comme d’autres médias, a été invité à y assister.
VOTRE DOSE D'INFO EN OCCITANIE
C’est un lieu de production et de diffusion né il y a 30 ans, aux confins des Ardennes belges, à Vielsalm. Dans ce lieu insolite installé dans une ancienne caserne désaffectée, des créateurs fragilisés par une déficience mentale travaillent avec des artistes contemporains invités en résidence. Lieu d’émancipation et laboratoire artistique, La « S » Grand Atelier insuffle une formidable énergie à tous ceux qui la croisent ! Et le musée sétois a eu la bonne idée de lui ouvrir grand ses portes…
La directrice du MIAM, Françoise Adamsbaum, souligne la proximité entre les deux lieux, les deux démarches… “On connaissait La “S” Grand Atelier depuis longtemps, on sentait comme un “esprit de famille” avec le MIAM (…) C’est donc tout naturellement que nous leur avons donné carte blanche…”
Par Rédaction Le Mans Publié le
Un homme de 32 ans s'en est pris gratuitement au client d'une boulangerie du Mans (Sarthe), vendredi 28 janvier 2022.
Vendredi 28 janvier 2022, Michel R. se trouve dans une boulangerie du Mans (Sarthe) lorsqu’un homme entre et lui assène un très violent coup de pied au niveau des côtes.
Marine Cygler 21 février 2022
Des femmes en souffrance psychique lors de la grossesse ou à la naissance de leur enfant ou des femmes ayant un trouble psychiatrique chronique qui souhaitent avoir un bébé et mener leur grossesse le plus normalement possible, des situations différentes mais qui connaissent souvent le même parcours : l'absence de prise en charge appropriée.
Ces situations, suffisamment fréquentes pour que la société et les médecins s'en préoccupent, sont du ressort de la psychiatrie périnatale dont les enjeux ont été détaillés lors d'une session dédiée à la périnatalité [1] du congrès de l'Encéphale 2022 .
Promue ces dernières années, la psychiatrie périnatale repose sur des soins conjoints : le bébé et le ou les parents bénéficient tous d'une prise en charge, qui peut commencer pendant la période antéconceptionnelle et se poursuivre jusqu'à la fin de la première année de l'enfant.
21/02/2022
La peur pathologique des soins dentaires, ou odontophobie, est une forme d’anxiété très répandue puisqu’elle touche 10 à 15% de la population générale. Le niveau de la peur peut être plus ou moins intense, et peut conduire dans certains cas à un retard voire à un renoncement total aux soins. Certaines complications, bucco-dentaires ou même pour la santé générale, peuvent alors apparaitre.
Publié par Marie LANEN, le 21/02/2022
Un homme âgé de 50 ans a été traité par antibiotiques pour une pneumonie. Il a été victime d’hallucinations et a déclaré être en contact avec Dieu. Le phénomène rare relaté par la revue BMC Psychiatry s’appelle l’antibiomanie.
En effet, le quinquagénaire a été ramené à l’hôpital par des membres de sa famille s’inquiétant de voir son état psychique changer. L’homme disait être en contact avec Dieu et qu’il lui aurait confié une mission spéciale. Ce phénomène rare dû à la prise de clarithromycines’appelle l’antibiomanie.
Laure Dasinieres — Édité par Thomas Messias —
La personne qui soigne a toutes les cartes en main pour installer une relation de domination dont elle peut ensuite tirer profit à sa guise.
Il y aurait trente-sept fois plus de risques d'être victime de viol de la part de son psychiatre ou psychologue que dans des situations de la vie quotidienne. Ce chiffre effarant, qui provient des États-Unis, trouve un certain écho dans différentes affaires dévoilées en France, au cours de ces dernières années, dans le milieu du soin en santé mentale. Le contexte du soin psychique est-il particulièrement propice aux abus et aux situations d'emprise? Très certainement, notamment du fait d'une relation asymétrique, mais aussi en raison des compétences particulières du psy et de la vulnérabilité des patients.
par Fabienne Messica, sociologue publié le 23 février 2022 à 8h25
Vivons-nous la guerre des sexes (et corrélativement ou non, celle des races) ? C’est ce que nous expliquent sur un ton attristé et paternaliste, le philosophe Alain Finkielkraut et l’anthropologue historien prospectiviste Emmanuel Todd. Le premier prétend parler de littérature mais nous parle féminisme et antiracisme. Le second prétend parler de féminisme mais ne s’y intéresse pas : il nous abreuve de statistiques sorties de tout contexte et nous dépeint avec des cartes ce que nous savions déjà, à savoir que la condition de la femme n’est pas identique dans le monde. Pour Emmanuel Todd, «chez nous», l’égalité est parfaitement accomplie comme le montre sa science qu’il oppose aux travaux (élucubrations pour lui) de féministes qu’il n’a jamais consenti à lire.
Norman Ajari, Pierre Valentin, propos recueillis par Charles Perragin publié le
© 3DSculptor/iStockphoto
La « déconstruction » est une notion philosophique qui fait l’objet de vifs débats, à la fois dans le monde universitaire et militant, ses défenseurs étant accusés d’être des adeptes de la cancel culture et du courant « woke », une forme nouvelle d’intolérance au nom de valeurs progressistes. Pour Pierre Valentin, l’idéologie « woke » fragmente la société en « tribus » et représente l’un des plus grands dangers de notre époque. Pour Norman Ajari, la communauté nationale est une fiction qui occulte d’autres narrations communes. Nous avons proposé aux deux hommes de débattre de ces sujets, dans le cadre du dossier spécial que nous consacrons au concept de « Déconstruction ». Voici leur échange.
DELPHINE LE FEUVRE Publié le
Dans les années 1980, le psychiatre japonais vivant à Paris Hiroaki Ōta décrit un phénomène qu’il constate chez des touristes japonais en visite dans la capitale française comme le “syndrome de Paris”. De quoi s’agit-il et existe-t-il toujours ? Décryptage avec une spécialiste.
C’est en 1986 que le Dr Hiroaki Ōta, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, diagnostique ce qu’il appellera le syndrome de Paris, chez un touriste japonais en visite dans la capitale. “Les années 1980 correspondent à l’essor du tourisme de masse des Japonais en France”, avance la psychanalyste Eriko Thibierge-Nasu. “A l’époque, il y a une bulle financière au Japon, qui conduit de nombreux Japonais à venir à Paris, considéré comme le haut-lieu du tourisme et du shopping, notamment”, poursuit-elle.
Dans l’imaginaire collectif, la capitale française est comme elle apparaît dans des films tels que Amélie Poulain, de Jean-Pierre Jeunet.
Pourtant, une fois sur place, le décalage entre la ville imaginée et la réalité est énorme. La psychanalyste rapporte une centaine de cas dans les années 1980, principalement des jeunes femmes japonaises qui ressentaient un malaise au sein de la capitale. “Certaines se retrouvaient avec des dettes phénoménales, d’autres éprouvaient un grand écart quant à la manière dont elles étaient reçues, car elles pensaient qu’elles allaient être traitées comme des princesses”, explique Eriko Thibierge-Nasu.
DIFFUSÉ LE 23/02/2022
À retrouver dans l'émission
LE TEMPS DU DÉBAT
par Emmanuel Laurentin
Le 24 février 1997, on annonçait la naissance de la brebis Dolly, premier mammifère cloné. Depuis, cette technique se développe aux États-Unis et en Chine alors que l’Europe réglemente son usage. Questions scientifiques et éthiques se bousculent quant à l’intérêt des manipulations génétiques.
Le 24 février 1997, le monde entier apprenait la naissance de la brebis Dolly, âgée de sept mois et gardée secrète jusqu’alors. Une brebis clonée qui suscita alors nombre de fantasmes laissant imaginer la possibilité de clones humains tels que la science-fiction l’avait cauchemardé.
Vingt-cinq ans plus tard, des clones d'animaux de compagnie existent en Chine mais de telles recherches sont interrompues en France. En revanche, d’autres manipulations génétiques peuvent exister dans le domaine de la recherche fondamentale ou de la thérapie génique.
L’annonce, le mois dernier, d’une xénogreffe de cœur de porc modifié sur un humain aux États-Unis a relancé un nouveau type de spéculation dans un contexte où le souci du bien-être animal a considérablement progressé. Ce type de traitement et de manipulation est-il justifié par l’idée de progrès scientifique ? Où commence la transgression éthique ?
Pour ce débat, Emmanuel Laurentin reçoit Bertrand Bed'hom, vétérinaire, professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle et membre du comité d'éthique de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Corine Pelluchon, professeure de philosophie à l'Université Gustave Eiffel, spécialiste de philosophie politique et d'éthique, et Olivier Sandra, chef adjoint du département Phase (Physiologie animale et systèmes d’élevage) à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).