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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 13 décembre 2021

Dépression : les traitements sur ordinateur ou smartphone seraient efficaces pour réduire les symptômes

14/12/2021

Oubliez les traditionnels rendez-vous chez le psy, allongé sur le sofa. Pandémie oblige, et du fait des progrès de la télémédecine, l’heure est davantage aux thérapies cognitives comportementales et autres psychothérapies à distance, via son smartphone ou son ordinateur. Mais est-ce efficace ?

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Chez les jeunes femmes, un nouveau ras-le-bol du soutien-gorge

Par   Publié le 12 décembre 2021

Relayé sur les réseaux sociaux, le mouvement « no bra » (« sans soutien-gorge »), qui encourage à renoncer à ce sous-vêtement, trouve de plus en plus d’écho chez les jeunes femmes, entre quête de confort et revendications féministes.

No Bra

« Couvrez ce sein que je ne saurais voir » s’offusque l’hypocrite Tartuffe en tendant un mouchoir à Dorine. La gouvernante réplique : « vous êtes donc bien tendre à la tentation ». Visionnaire, le Tartuffe de Molière ! Trois cent cinquante ans après, les jeunes femmes ont pris le parti de Dorine. La poitrine s’affranchit du regard et envoie valser les jugements moraux des uns et des autres. Dans le sillage des féministes des années 1960 qui avaient fait du soutien-gorge le symbole d’une oppression, certaines se montrent davantage telles qu’elles sont, la poitrine libérée des balconnets.

UNE ÉTUDE SUR L'ANXIÉTÉ DE LA COMMUNAUTÉ ÉTUDIANTE DE L'UQAT EN CONTEXTE DE PANDÉMIE EST PUBLIÉE DANS UNE REVUE INTERNATIONALE DE PSYCHIATRIE FRANÇAISE

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Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)

2021-12-15


Image de l'article

Saïd Bergheul, Oscar Labra, Augustin Ependa et Carol Castro

Rouyn-Noranda, le 13 décembre 2021 – Les résultats d'une étude portant sur l'anxiété de la communauté étudiante de l'UQAT en contexte de pandémie, réalisée par trois professeurs et une professeure de l'UQAT, en collaboration avec le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue, furent publiés dans la revue de référence en psychiatrie francophone « Encéphale ».

Intitulée Facteurs prédictifs de l'anxiété des étudiants durant la pandémie (COVID-19), cette étude fut en effet réalisée au début de l'année 2020 par les professeurs Saïd BergheulOscar Labra, Augustin Ependa, et la professeure Carol Castro, de l'Unité d'enseignement et de recherche en sciences du développement humain et social de l'UQAT, ainsi que le docteur J.P. Bedoyat, médecin général et obstétrique au CISSSAT.

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Les dangers favorisent l’altruisme et la coopération : le cas de l'attentat du Bataclan

Julien Hernandez  Publié le 15/12/2021

À l'aide de témoignages de rescapés de l'attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan, des chercheurs en psychologie sociale ont pu étudier les comportements humains lors d'une tuerie de masse. Nous avons interrogé Guillaume Dezecache, maître de conférences en psychologie à l'Université Clermont-Auvergne, qui travaille sur la socialisation au sein de situations extrêmes, et auteur principal de l'étude. 

Personne n'a oublié la terrible nuit du 13 novembre 2015. Elle fait désormais partie de ces instants, toujours trop nombreux, où chacun et chacune d'entre nous se souvient de ce qu'il faisait lorsqu'il a appris ce qu'il se passait. Six ans plus tard, il y a eu des récits, écrits et filmés, où les survivants racontent leurs histoires. Avec cette étude, cette tragédie vient désormais se conter d'un point de vue scientifique. Ce qui a motivé la réalisation d'une telle étude est une idée reçue assez répandue dans le domaine de la psychologie sociale, plus précisément chez les chercheurs qui étudient le comportement des foules : « Selon certaines croyances populaires, le danger révèle ce qu'il y a de pire en nous : lorsque les gens paniquent, ils adoptent des comportements antisociaux.» Tel est la première ligne de l'article de recherche publié par Guillaume Dezecache et ses collaborateurs dans Public Library Of Science.

Premiers contacts

En 2016, le chercheur et son équipe entrent en contact avec des associations de victimes en décrivant leur projet d'étude. Un début de relation naturellement tendu étant donné les circonstances : « au départ, la question de la confiance a été primordiale. J'ai dû envoyer une copie de mon passeport à l'une des associations de victimes pour bien montrer que je n'étais pas quelqu'un qui souhaitait rendre la vie des survivants plus difficile qu'elle ne l'était déjà », raconte Guillaume Dezecache. Les entretiens se sont ensuite déroulés à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, dans l'aile dédiée à la psychiatrie. Les chercheurs ont pris beaucoup de précautions afin d'éviter les effets indésirables chez les participants : questionnaire clinique préalable pour évaluer d'éventuels symptômes post-traumatiques, consultation avec un psychiatre et présence d'un médecin et de praticiens de santé durant les entretiens. 

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Construction du Centre d'autisme À pas de Géant

Index Santé - Le répertoire santé du Québec

le 13 déc. 2021 /CNW Telbec/ 

QUEBEC

Une première pelletée de terre symbolique a permis d'annoncer ce matin la construction imminente du tout premier Centre d'autisme À pas de géant, un complexe unique au pays qui fera du Québec un chef de file en éducation, en recherche et en services en autisme.

- Les travaux d'excavation débuteront officiellement ce mois-ci et les portes du Centre s'ouvriront à plus d'une centaine d'élèves, d'enseignants et de membres du personnel dès l'été 2023.

Il s'agit d'un bâtiment à la fine pointe de la technologie et d'une superficie de 66 500 pieds carrés, qui sera érigé en plein cœur du Technopôle Angus à Rosemont. De plus, en collaboration avec le cabinet d'architectes Provencher Roy, le Centre a été spécialement conçu en fonction des besoins sensoriels et perceptifs spécifiques des personnes autistes, notamment en matière d'organisation des espaces, du choix des matériaux et du type d'éclairage.


Histoire de l’Humanité : faut-il revoir notre copie ?

LE 23/11/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Déconstruire les mythes sur l'histoire de l'humanité, c'est l'objectif de l'anthropologue David Graeber, décédé en 2020, et de l'archéologue David Wengrow dans leur livre commun : "Au commencement était..." (Les Liens qui Libèrent, 2021). David Wengrow est notre invité pour en parler.

La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, le 12 octobre 1492.
La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, le 12 octobre 1492. Crédits :  API / Contributeur - Getty

Au commencement était… Une nouvelle histoire de l’humanité (paru en France le 10 novembre 2021, Les Liens qui libèrent) est le dernier écrit d'un célèbre anthropologue : David Graeber, une des têtes pensantes du mouvement Occupy Wall Street et professeur à la London School of Economics. Il est décédé en septembre 2020. 

Son co-auteur, l'archéologue David Wengrow, est notre invité. Professeur à l’Institut d’archéologie de l’University College de Londres (UCL), il s'est penché sur l’origine de l’écriture, l’art antique, les sociétés néolithiques, l’émergence des premiers États en Égypte et en Mésopotamie... 

Non pas une pierre de plus à l'édifice, mais un travail de déconstruction des thèses véhiculées par les bestsellers d'auteurs comme Yuval Noah Harari, Francis Fukuyama ou encore Jared Diamond, comme le dit David Wengrow : "plutôt que de construire sur ces thèses là, nous avons voulu enlever les fondations".

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David Wengrow : « Tous les mythes fondateurs de l’humanité sont bouleversés par les découvertes récentes de l’archéologie »

Vincent Edin

- 30 novembre 2021







Teotihuacan, Mexico Laura Rush


Fruit de plus de dix années de travail à quatre mains, Au commencement était, une nouvelle histoire de l’humanité(Editions Les Liens qui Libèrent, Novembre 2021) propose une relecture historique des rapports sociaux, en déconstruisant les mythes de sociétés naturellement hiérarchisées et inégalitaires. On doit cette somme à deux libres penseurs : la figure de proue d’Occupy Wall Street, à l’origine du concept de bullshit jobs et auteur d’essais majeurs sur la bureaucratie ou la dette, l’anthropologue David Graeber, décédé en 2020, et l’archéologue et professeur d’archéologie comparée à l’Institut d’Archéologie à l’Université college de Londres, David Wengrow. Entretien.

Usbek & Rica : Vous écrivez que le propos de votre livre n’a cessé d’évoluer au cours de vos échanges avec l’anthropologue David Graeber. En quel sens  ?

David Wengrow : Beaucoup de choses sont ressorties en redéfinissant notre projet sur l’origine historique des inégalités. Dans un premier temps, nous avons été aspirés par des travaux d’archéologues sur l’origine des inégalités aux États-Unis et en Europe. Leur expertise faisait ressortir des choses fascinantes qui nous avaient échappé car nous ne sommes pas spécialistes de ces questions, ni David Graeber, ni moi. À partir de là, nous avons consulté beaucoup de nos collègues, beaucoup échangé et vérifié avec eux nos hypothèses. Ce livre est le résultat de connaissances scientifiques collectives.

Votre ouvrage remet en cause les théories de figures intellectuelles majeures, telles que celles Yuval Noah Harari ou Steven Pinker, les accusant notamment de propager des contre-vérités scientifiques, en particulier sur le mythe d’une nature humaine originellement inégalitaire. Vous allez même jusqu’à critiquer sévèrement le philosophe Jean-Jacques Rousseau… 

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"Un geste de désespoir" : une cantatrice accusée d'avoir tué sa fille trisomique

Par Thomas Martin   Publié le 

"Un geste de désespoir" : une cantatrice accusée d'avoir tué sa fille trisomique

Sandrine Sutter et sa fille Alma sur le plateau de l'émission "28 minutes" sur Arte.

Capture d'écran

À Flayosc dans le Var, une mère est soupçonnée d’avoir tué sa fille de 20 ans atteinte de trisomie 21. Elle s’était pourtant battue pour lui offrir la meilleure vie possible et avait témoigné de son quotidien dans les médias. Le parquet parle d’un geste de désespoir. Récit.

Quand la sage-femme a posé Alma sur son ventre, le 23 juin 2001, Sandrine Sutter s'est aperçue que son bébé avait un visage très rond, un nez minuscule, et des yeux en amande. Quelques jours et un caryotype plus tard, les soignants ont confirmé ce que présumait la jeune maman de 32 ans. Sa fille, Alma était atteinte de trisomie 21.

Dans sa chambre, à la maternité, Sandrine Sutter s’est réfugiée dans les bras de son compagnon, en pleurs. « J’ai ressenti comme un coup de glaive en plein cœur », dira-t-elle plus tard. Jusque-là, Sandrine Sutter avait réussi à se construire la vie dont elle avait rêvé. Elle avait passé sa jeunesse en Alsace au sein d’une famille unie, avec des parents professeurs aux Beaux-arts. À 17 ans, alors qu’elle aidait un ami à fabriquer des décors de scène pour une opérette, en entendant des artistes répéter, elle s’était découvert une passion pour le chant lyrique. Immédiatement elle s’était inscrite au conservatoire de Strasbourg. Cinq ans plus tard, la petite blonde faisait de sa passion son métier. Elle devenait mezzo soprano. Elle se produisait sur scène en interprétant notamment les rôles de Carmen ou d’Orphée. L’amour avait aussi frappé à sa porte. Elle s’était mise en couple avec un brillant chef d’orchestre et s’était installée avec lui dans le petit village de Flayosc, tout près de Draguignan, dans le Var. Le couple avait emménagé dans une villa typique du sud de la France, entourée de vignes et de petits bois de pins. À l’automne 2000, elle était tombée enceinte.

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Elle lutte contre ces hôpitaux trop machos

Elle lutte contre ces hôpitaux trop machos

Elle lutte contre ces hôpitaux trop machos ©Morsa Images

86% des femmes médecins se sentent discréminées. Géraldine Pignot, urologue, lutte contre le sexisme avec l'association qu'elle préside. Rencontre. 

ELLE. Comment expliquer le machisme reste si prégnant dans le milieu hospitalier ?                          

Géraldine Pignot. Malgré les mouvements récents comme #MeToo, il y a une forme d'omerta à l'hôpital. La culture hospitalière, avec son rapport au corps particulier, se sent à part des autres milieux professionnels : les médecins, parce qu'ils sont en lien direct avec la mort et la souffrance, ont besoin d'un exutoire, de prendre de la distance. Il n'empêche que certaines limites ne peuvent plus être dépassées. Autre point : la situation déplorable de l'hôpital étant criante, beaucoup considèrent que la question du sexisme n'est pas prioritaire. Or nous estimons au contraire qu'elle est capitale pour la qualité de vie au travail et donc pour l'hôpital lui-même. Hommes comme femmes ont tout à gagner à évoluer dans un environnement respectueux.               

ELLE. Comment est née votre association, Donner des ELLES à la santé* ?

G.P. Pendant longtemps, j'étais confrontée à un sexisme « ordinaire » que je refusais de regarder en face. Tout ce langage non verbal dont on ne se rend pas compte immédiatement, ces remarques qu'on ne relève pas et qui finissent par impacter négativement votre confiance en soi, je préférais « faire avec ». Quand on a le nez dans le guidon, on a tendance à passer au-delà. Mais aujourd'hui, je ressens une urgence à m'investir : à cause de tous les problèmes de l'hôpital public, il y a une fuite des talents vers les structures privées de la médecine. J'estime qu'il est de ma responsabilité d'aider les plus jeunes. De faire en sorte qu'elles trouvent à l'hôpital un lieu où elles peuvent s'épanouir.                

ELLE. Avec Donner des ELLES à la santé, vous proposez une charte que cinq établissements ont déjà adoptée. Comment les avez-vous convaincus et quelles sont les principales mesures ?

G.P. D'autres établissements de santé sont aussi sur la voie ! Il faut dire que, depuis la loi d'août 2019 sur la transformation de la fonction publique, l'hôpital est tenu d'agir en faveur d'une plus grande égalité entre femmes et hommes… Ils sont donc enfin obligés d'y prêter attention. L'idée de notre charte est d'accompagner les établissements, de leur suggérer des indicateurs de suivi comme la répartition femmes-hommes des postes de chefs de service ou l'évaluation des différences de salaires… Nous mettons également en place du mentoring gratuit, des ateliers pour aider à lutter contre l'autocensure. Nous sensibilisons également les personnels hospitaliers à la question du sexisme : beaucoup de jeunes ne savent pas à qui se référer lorsqu'ils y sont confrontés. L'idée pourrait être de créer un numéro vert à cet effet. Il faut arrêter de fermer les yeux et de se dire que tout va bien !     

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samedi 11 décembre 2021

Fake psychiatrie. Ou la comédie gorafique

Mathieu Bellahsen

Mathieu Bellahsen   10 DÉC. 2021


A Brive la Gaillarde la direction de l’hôpital et les médecins chefs font joujou pour le bon plaisir des petitesses de la haute autorité de santé et de ses procédures de certification. Des comédiens se sont faits passer pour des patients. Comédie « gorafique » illustrant les mutations profondes d’où se légitime la fake psychiatrie.


A Brive la Gaillarde, la direction de l’hôpital et les médecins-chefs font joujou pour le bon plaisir des petitesses de la haute autorité de santé et de ses procédures de certification. Pendant plusieurs jours, des comédiens se sont faits passer pour des patients dans les différentes structures de soin psychiatriques liées à cet hôpital. Rien de tel qu’un crash test pour savoir jusqu’où peut-on se permettre d’aller loin dans le règne de la perversion généralisée. Comédie « gorafique » illustrant les mutations profondes d’où se légitime la fake psychiatrie.

Patient traceur, patient trashé

Revenons sur le contexte de la comédie, celui des procédures de certification dans les hôpitaux. Pour avoir son agrément et la totalité de son financement, les établissements de santé doivent être « certifiés ». Les certifications successives (dénommées auparavant accréditations) ont pour but de mettre en conformité une grille de critères édictés par la haute autorité de santé et les pratiques supposées « réelles » des établissements. Les normes iso de l’industrie ont été transposées aux soins pour le plus grand bonheur des lean managers. La place des certifications n’a fait qu’évoluer pour prendre toujours plus de temps aux soignants et de ressources aux hôpitaux. Les bullshits jobs se sont développés de façon incontrôlée - ingénieurs qualité, techniciens qualité et autres qualitologues - reconfigurant ce que les tutelles attendent des établissements de soin et ce que ces derniers imaginent de leurs missions centrales. L’activité de soigner est désormais moins importante que l’activité de tracer et de coder. Tracer les procédures de soins plutôt que de soigner. Coder les actes plutôt que de les faire et de les penser. Les établisssements devraient d’ailleurs être renommée « établissement de codés" ou "établissement de tracés". Rien de santé dans tout cela.

Si le « contact tracing » est devenu à la mode avec le covid, depuis la certification "V3" (V3 comme... Comme troisième version bien sûr) nous avions déjà le droit au « patient traceur ». Cette modalité « d’évaluation de la qualité des soins » questionne en direct le patient sur son parcours de soin, sur les informations qu’on lui a transmises, sur la recherche de son consentement et autres indicateurs. Cela permet ensuite de confronter ce qui est dit à ce qui est tracé dans les logiciels informatiques du dossier patient. Tous les établissements font maintenant « des patients traceurs ». Cette comédie dure depuis longtemps. Demander l'avis du patient pour fliquer les soignants oui. Demander l'avis du patient pour respecter ses droits et ses libertés fondamentales... Il ne faudrait tout de même pas exagérer.

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Handicapés, haut et fort La remise en cause des normes corporelles


 











Aujourd’hui, nos canons de beauté sont majoritairement jeunes, minces, en bonne santé et valides. Cette vision du corps a des conséquences très concrètes pour les personnes handicapées.

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Les patients de psychiatrie à Saint-Ylie prennent la parole

Par Cédric Perrier   Publié le 

Le projet d’écriture À cœur ouvert, réalisé par des patients de l’unité les Pins et l’Hôpital de Jour de Saint-Ylie, se concrétise par une lecture publique, vendredi 10 décembre.  

L'objectif de Saint-Ylie est de redonner et favoriser une certaine
autonomie des patients pour leur permettre
une resocialisation en milieu ordinaire ou
adapté.
L’objectif de Saint-Ylie est de redonner et favoriser une certaine autonomie des patients pour leur permettre une resocialisation en milieu ordinaire ou adapté. (©Cédric Perrier )

Un partenariat est établi avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté afin de promouvoir des actions culturelles dans les établissements sanitaires et médico-sociaux.

Les objectifs du projet sont de démystifier la psychiatrie, en réalisant un recueil des écrits élaborés par les patients, et interprétés par eux, au sein de la bibliothèque La Passerelle à Dole. 

Le projet s’est fait sur trois mois, avec la participation de dix patients, sous forme de treize ateliers. 

Pratique 

La restitution du projet À cœur ouvert, sous forme de séances lectures, aura lieu vendredi 10 décembre de 15 h à 17 h à la librairie La Passerelle, 16 bis rue de la sous-préfecture à Dole.

José Shungu, de la compagnie Keichad est un auteur compositeur chanteur d’hip hop. Il est l’animateur des ateliers d’écriture et d’interprétation, et a accompagné les patients dans l’écriture des textes.

« C'est un très beau recueil. La restitution prend la forme d’une lecture théâtralisée des textes par les participants. "

 José Shungu
Compagnie Keichad

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Laure Flandrin : «Nous rions de ce qui nous fait peur, mais aussi de ce qui nous est proche»

(André Derainne/Liberation)  publié le 10 décembre 2021

Dis-moi de quoi tu ris, je te dirai qui tu es : l’enquête menée par la sociologue montre que les expériences faites par un individu au cours de sa vie déterminent ce qui déclenchera son hilarité.

La marche de l’histoire tient parfois à un éclat de rire. Ce fut le cas en 1550-1551, lors de la controverse de Valladolid. Une cour d’ecclésiastiques devait alors déterminer si les Amérindiens avaient une âme, ou s’ils étaient une forme d’humanité inférieure qui pouvait être réduite en esclavage. Convaincu que ce qui distingue l’homme de l’animal est la faculté à rire, le légat du pape présente aux Amérindiens des bouffons et acrobates – qui laissent les Indiens de marbre. On les imagine alors prêts à se faire mettre les fers au cou jusqu’à ce que le cardinal, qui descendait de son estrade, rate une marche, s’effondre par terre, et déclenche l’hilarité générale.

Naitre ou ne pas naitre

Londres, le samedi 11 décembre 2021 - Il arrive que certaines décisions de justice remettent en cause la conception même que l’on se fait de la responsabilité civile. Le Royaume-Uni est ainsi touché par une controverse juridique bien connue des Français. Celle de l’indemnisation du préjudice lié à sa propre naissance.

Une procédure engagée contre le médecin de sa mère

Evie Tombes, née le 19 novembre 2001, est atteinte d’un lipomyéloméningocèle (spina bifida). Touchée par de grandes difficultés motrices, elle souffre également d’incontinence, de constipation et doit en outre avoir recours à un tube naso-gastrique pour s’alimenter. Une condition qui ne l’a pas empêchée de se hisser au sommet de l’équitation paralympique. Star du saut d’obstacle, elle est parvenue à participer à de grandes compétitions internationales et est engagée dans la sensibilisation du public aux maladies invisibles. Alors que sa mère effectuait une consultation le 21 février 2001 dans le cadre d’un projet de grossesse, son médecin traitant ne lui aurait pas indiqué de prendre de l’acide folique avant de débuter une grossesse, conseillant simplement de suivre un « bon régime alimentaire » avant sa grossesse. Selon Evie Tombes, si sa mère avait été informée du risque d’une naissance avec un spina bifada, cette dernière aurait retardé sa conception le temps d’adapter son régime (de sorte qu’Evie Tombes ne serait tout simplement pas née). C’est dans ce contexte que la championne d’équitation paralympique a engagé une procédure pour « wrongful conception ». En clair, l’indemnisation du préjudice lié à au projet de grossesse. 

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vendredi 10 décembre 2021

France : "la psychiatrie s'est mise au service de la sécurité"

PUBLIÉ LE 25 NOVEMBRE 2021

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INTERVIEW

25 ans de psychiatrie en prison : quel bilan ?


Cyrille Canetti est psychiatre. Il exerce son activité auprès des personnes détenues, de 1996 à 2021, dans différentes prisons d’Île-de-France. Il intègre, durant deux ans, l’équipe de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (2014-2016). Il quitte, au printemps 2021, le Service médico-psychologique (SMPR) de la prison de la Santé. Il explique : “mon chef de pôle n’a pas souhaité me renouveler dans mes fonctions de chef de service, j’ai démissionné juste avant que la porte ne se referme sur moi. Aujourd’hui, j’ai pris du recul. Après une phase d’amertume, je me demande comment j’ai pu tenir si longtemps dans un environnement aussi violent et aussi absurde”.

Cyrille Canetti s’occupe désormais d’une consultation pour les personnes sortant de prison à l’hôpital Sainte-Anne de Paris. Nous l’avons rencontré. Interview (critique), sur la psychiatrie et la prison.

Le développement des soins en milieu pénitentiaire a contribué à refaire une place aux malades en prison.

Prison Insider. Quand on associe prison et psychiatrie, quelles sont vos premières pensées ?
Cyrille Canetti. C’est une ineptie. C’est un retour en arrière.

PI. Y a-t-il de plus en plus de personnes souffrant de troubles psychiatriques en prison ?
CC. C’est ce que j’ai perçu. J’ai commencé à travailler en prison en 1996 et j’ai donc un peu de recul. Je ne dirais pas que l’évolution est linéaire. Lorsque j’ai commencé à la prison de Fresnes, j’ai été saisi par la situation des malades que je rencontrais. Ce sentiment s’est atténué avec le temps. Sur un temps plus court, je peux comparer mes deux passages à la Santé : j’ai assisté à une augmentation nette du nombre de malades, avec des troubles très graves. Lors de la première période (2009-2014), on faisait une moyenne de 10 à 12 hospitalisations par an. À sa réouverture après la rénovation, ce chiffre s’élevait à 35-36 par an. Mais cette augmentation correspond également à une politique de service : j’avais décidé que je ne voulais plus de malades lourdement atteints. Nous demandions systématiquement une hospitalisation. Je suis devenu moins conciliant, je ne voulais pas que les murs de la prison se substituent aux murs de l’hôpital. Mes collègues toujours en poste m’indiquent que le service est débordé par des malades psychotiques. J’ai l’impression qu’ils sont de plus en plus nombreux et les cas de plus en plus graves.