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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 1 novembre 2021

Quand l'Europe ferme les yeux : vie et mort en Méditerranée












Au printemps 2021, France 24 était à bord de l'Ocean Viking, le navire de sauvetage de l’ONG SOS Méditerranée.

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Xénotransplantation chez l’homme : une étape majeure franchie par des chirurgiens newyorkais

Paris, le jeudi 21 octobre 2021 – Le 25 septembre dernier, l’équipe du Pr Robert Montgomery à l’hôpital NYU de Langone de New-York a réalisé une intervention inédite. Le patient était en état de mort cérébrale, mais sa famille avait accepté de différer le débranchement des appareils le maintenant en vie afin que soit réalisée une expérience majeure pour l’avenir de la transplantation : la greffe d’un rein de porc. Une anastomose a été réalisée entre les vaisseaux du greffon et du receveur, mais l’organe n’a pas été inséré dans la fosse iliaque. La conservation de l’organe à l’extérieur a ainsi facilité l’observation de l’évolution. Or, très rapidement, une fonction rénale normale a pu être rétablie avec des niveaux de créatinine satisfaisants. Aucun phénomène de rejet n’a été constaté. L’expérience a dû être interrompue au bout de trois jours conformément au protocole établi. Le caractère très court de ce délai est reconnu par Robert Montgomery qui observe « Ce qu'il se serait passé après trois semaines, trois mois, trois ans, cela reste une question ». Il insiste cependant « Mais c'est néanmoins un pas intermédiaire très important, qui nous indique qu'a priori, au moins au départ, les choses se passeront bien ».

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A Vaulx-en-Velin, un centre de santé où « les gens se sentent écoutés »

Par  et Bruno Amsellem/Divergence  (Photos)  Publié le 20 octobre 2021 

Fragments de France. 

Dans la ville de l’Est Lyonnais, marquée par la précarité et une faible densité médicale, les soignantes de Santé commune prônent l’accueil inconditionnel et pratiquent une médecine qui prend son temps et nourrit « les liens avec les autres ».

Dans le bureau de consultation médicale, une affichette colorée attire l’œil. Elle propose des ateliers bricolage (pose de parquet, peinture, faïence), pour aménager un « espace bien-être » dans le centre de santé. Mettre à contribution des patients pour des travaux dans des locaux de soins ? Le principe a de quoi surprendre. Mais ici, l’implication de ceux que l’on nomme les « usagers » est au cœur même du projet.

100 « Fragments de France »

A six mois de l’élection présidentielle, Le Monde brosse un portrait inédit du pays. 100 journalistes et 100 photographes ont sillonné le terrain en septembre pour dépeindre la France d’aujourd’hui. Un tableau nuancé, tendre parfois, dur souvent, loin des préjugés toujours. Ces 100 reportages sont à retrouver dans un grand format numérique.

Ouvert en octobre 2018 au pied d’une tour du quartier Ecoin-Thibaude, à Vaulx-en-Velin (Rhône), Santé commune est un centre de santé participatif (également appelé « communautaire »), un modèle de soins encore très peu répandu en France. « L’idée de cet espace bien-être est d’offrir aux personnes en situation de rue un endroit pour prendre une douche et soin d’eux avant d’aller voir le médecin », explique Camille Salmon, chargée de projets dans cette structure autogérée. En somme, permettre un accès à l’hygiène avant l’accès aux soins pour des personnes précaires, nombreuses dans cette commune d’environ 50 000 habitants de l’Est Lyonnais.

L’entrée du centre Santé commune, au pied d'un immeuble du quartier de la Thibaude, à Vaulx-en-Velin (Rhône), le 14 septembre 2021.

dimanche 31 octobre 2021

Parentologie : nos enfants survivront-ils au ludo-capitalisme ?

Par   Publié le 31 octobre 2021

Fini le Monopoly de papa. Derrière les Pokémon ou la plate-forme Roblox, amusements pas si innocents, ce sont bien les notions de marché, de gain et d’accumulation qu’intègrent les joueurs en herbe.

L’autre jour, mon fils aîné est venu me voir en me disant qu’il avait « vendu » à un copain un « custom de baskets », soit la promesse, contre rétribution, de lui décorer aux feutres et à la bombe de peinture aérosol sa paire de chaussures. « Tu lui as demandé si ses parents étaient d’accord ? », l’ai-je questionné. Apparemment, oui. La prestation tournait aux alentours de 10 euros, avant qu’une renégociation sauvage ne la fasse chuter à 5 euros, quelques jours plus tard. A l’annonce de ce premier contrat d’envergure (un peu l’équivalent des sous-marins tricolores vendus à l’Australie), j’ai éprouvé un sentiment mitigé. D’abord, me suis-je dit avec fierté, mon fils se débrouille par lui-même, et c’est très bien. Voilà un signe d’autonomie. D’esprit d’entreprise.

samedi 30 octobre 2021

Intrigant.Les jouets les plus dangereux de l’histoire américaine exposés en Californie

Publié le 

Le Napa Valley Museum propose une rétrospective étonnante des jouets les plus dangereux de l’histoire américaine récente. L’occasion de réfléchir au dosage pédagogique du risque.

“Des kits scientifiques contenant du véritable uranium, des boules en verre qui font un bruit amusant quand on les écrase l’une contre l’autre, des fléchettes bien lourdes et pointues censées être lancées à travers des cerceaux en métal (à moins que ce ne soit sur ses petits frères énervants)… Comment tout cela pourrait-il mal tourner ?” ironise le Napa Valley RegisterCe journal californien a visité l’exposition “Dangerous Games : Treacherous Toys We Loved As Kids” (“Jeux dangereux : ces jouets traîtres que nous adorions quand nous étions petits”) du Napa Valley Museum. Elle a ouvert au public fin septembre à Yountville, une commune située à environ 90 kilomètres au nord de San Francisco.

Trois livres pour enfants sur le caca

Par   Publié le 16 octobre 2021

Pour tout savoir sur les crottes produites par le règne animal ou aborder l’apprentissage de la propreté avec humour, une sélection à lire ou faire lire dès la naissance et jusqu’à 6 ans et plus.

• Un bon jus de caca-ssis

Le Dîner de mouches, de Vincent Guigue et Yannick Robert.

Si vous y mettez un peu du vôtre, vous ne pouvez pas faire un four avec ce livre. Deux mouches aux yeux rouges globuleux et aux manières irréprochables se retrouvent pour dîner dans un cadre cérémonieux. Entre un canapé Louis Philippe et un miroir à moulures, les muscidés échangent des amabilités. Et c’est là que le lecteur doit faire un petit effort déclamatif : « Je vous sers un petit apéritif ? Un bon jus de CACA-ssis ? », auxquels succèdent une« purée de CACA-rottes », un « CACA-ssoulet » et, bien entendu, un « morceau de CACA-membert ». A ce stade, les enfants sont pliés en deux de rire. Attention au pipi dans la culotte.

Le Dîner de mouches, de Vincent Guigue et Yannick Robert. Bayard jeunesse, 32 pages. Dès 3 ans.

vendredi 29 octobre 2021

« Les industriels sèment le doute pour retarder l’émergence des consensus scientifiques »


Pablo Maillé  - 28 octobre 2021

Comment les industriels manipulent-ils l’opinion publique au détriment des vérités scientifiques ? Entretien avec Pascal Vasselin et Franck Cuveillier, co-réalisateurs d’un édifiant documentaire diffusé sur Arte l’année dernière, La fabrique de l’ignorance.

C’est un documentaire édifiant qui, après avoir été diffusé pour la première fois sur Arte il y a quelques mois, est désormais disponible en VOD. Son titre résume d’ailleurs parfaitement son propos. La fabrique de l’ignorance, ou comment, depuis des décennies, les industriels tentent de – et réussissent à – « semer le doute » dans l’opinion publique à propos de nombreux consensus pourtant scientifiquement établis.

« Comment expliquer qu’une part importante de la population croie toujours que les activités humaines sont sans conséquence sur le changement climatique ? Les pesticides néonicotinoïdes sont-ils vraiment responsables de la surmortalité des abeilles ? Pourquoi la reconnaissance du bisphénol A comme perturbateur endocrinien n’a-t-elle motivé que de timides interdictions ? »

C’est à ces « cas d’école » que le récit s’intéresse, en remontant aux origines de ces controverses à travers des témoignages et des recueils de documents minutieux. Dans le cadre du festival international du film scientifique Pariscience, où le film sera diffusé le dimanche 31 octobre, à Paris, nous avons pu poser quelques questions aux deux co-réalisateurs du documentaire, Pascal Vasselin et Franck Cuveillier. Entretien.

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« Un monde d’art brut » : la fureur de créer

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Publié aux éditions Delcourt, Un monde d’art brut, d’Oriol Malet et Christian Berst, immerge le lecteur au cœur d’un courant artistique encore méconnu. Sophistiqué et didactique, l’album met à l’honneur des personnalités aussi diverses que Jean Dubuffet, Mary T. Smith ou Henry Darger.

Parfois assimilé et cantonné à l’art dégénéré (selon l’acception nazie), l’art brut continue, aujourd’hui encore, de voir circuler à son endroit bon nombre de raccourcis et d’idées reçues. L’album d’Oriol Malet, chapeauté par le spécialiste Christian Berst, est avant tout pensé comme une tentative de prendre langue avec un courant artistique méconnu, qui s’écarte des sentiers battus et des conventions pour mieux faire entendre sa partition singulière et dérangeante. À cette fin, trois célèbres fantômes sont conviés : Hans Prinzhorn, qui a réuni dans les années 1920 près de 6000 travaux d’aliénés en vue d’éveiller le monde à cet art nouveau ; Jean Dubuffet, collectionneur invétéré et inventeur de cette nouvelle classification artistique, qui regroupe alors l’art des fous, l’art des inspirés et l’art spirite ; et enfin Harald Szeemann, commissaire d’exposition s’étant distingué pour avoir exposé dès les années 1960 ces artistes marginaux dans les hauts-lieux de l’art contemporain. Ces trois personnalités historiques, séminales, vont interagir avec une étudiante en initiation, mais aussi débattre entre eux sur la définition de l’art brut, son champ d’action, son exploitation commerciale ou sa muséification.


Lits d'hôpitaux fermés faute de personnel : "Beaucoup de soignants sont laminés, broyés par le système", dénonce un syndicat infirmier

Publié 

Alors que selon une étude 20% des lits sont fermés dans les hôpitaux à cause du manque de soignants, le porte-parole d'un syndicat infirmier a estimé sur franceinfo que les personnels font face à "des conditions de travail de plus en plus difficiles".


Une soignante installe un lit dans une chambre pour l'arrivée d'un patient atteint du Covid-19, à la polyclinique de Gentilly (Val-de-Marne), le 30 octobre 2020. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Dans sa dernière étude, le professeur Jean-François Delfraissy, qui préside le Conseil scientifique sur le Covid-19, estime que 20% des lits de l'hôpital public sont fermés, faute de personnel. Par conséquent, "un certain nombre d'unités dans des hôpitaux sont obligées de fermer temporairement, ou de réduire la voilure", a reconnu le ministre de la Santé Olivier Véran mercredi 27 octobre dans une interview à Libération.

"Le gouvernement continue, pour des raisons économiques, de fermer des lits et de supprimer des postes. Cela aggrave les conditions de travail de ceux qui restent", a dénoncé mercredi sur franceinfo Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). "Beaucoup de soignants sont laminés, broyés par le système, avec des conditions de travail de plus en plus difficiles", a témoigné Thierry Amouroux.

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Urgences pédiatriques : «Il est deux heures du matin, une trentaine de patients non vus, je suis dépassée»

par Une médecin au sein d'un unité d'urgence pédiatrique à Paris  publié le 28 octobre 2021 

Face à l’afflux d’enfants malades, aux lacunes de la médecine de ville et au manque de moyens chronique, révélés par le collectif inter-hospitalier, médecins de garde et internes sont à bout. Une médecin raconte à «Libé» sa nuit folle et pourtant habituelle, dans le service d’urgences d’un hôpital pour enfants parisien.

18 heures. La garde est là. Avec mon interne, nous sommes là depuis 8 h 30 ce matin, essayant tant bien que mal de stabiliser les patients des lits portes [nom donné à des unités médicales adjacentes aux urgences, ndlr] qui attendent une place en hospitalisation. Aujourd’hui comme les autres jours, l’hôpital ne peut les accueillir, ils attendent patiemment leur tour. Je commence ma garde en sachant qu’il n’existe aucun garde-fou : les lits portes sont pleins et l’hôpital aussi. Si je dois garder un autre enfant ce sera dans le couloir, ou il me faudra redoubler d’ingéniosité : demander des lits superposés ?

"Les infirmiers peuvent et doivent accompagner les réformes dont notre pays a besoin"

Par Patrick Chamboredon , président de l'Ordre national des infirmiers  Publié le 







Patrick Chamboredon, président de l’Ordre national des infirmiers, estime que pour répondre aux nouveaux besoins de santé, son métier doit être réformé.


La crise sanitaire a mis en lumière l’engagement, le courage, l’abnégation, la compétence de centaines de milliers de professionnels de santé qui travaillent en France. Les « invisibles » ont reçu les applaudissements à 20 heures et les hommages de la nation. Mais la crise Covid a aussi été le révélateur et le catalyseur de leurs difficultés, leurs problèmes, leur envie de « tout quitter » parfois. Elle était censée mettre au jour les maux qui rongent notre système de santé. Collectivement, nous devions tirer les leçons de nos erreurs. Le Ségur de la Santé, lancé en fin de « première vague », au mois de mai 2020, se donnait pour objectif de « bâtir les fondations d’un système de santé encore plus moderne, plus résilient, plus innovant, plus souple et plus à l’écoute de ses professionnels, des usagers et des territoires, avec des solutions fortes et concrètes ». Ce dernier a ouvert la voie à une nécessaire réévaluation des rémunérations, la France rattrapant ainsi en partie le retard sur la plupart de ses voisins européens. Au vu des enjeux, est-ce suffisant ?

Partout en France, des établissements de santé sont confrontés à des fermetures de lits qui ne résultent pas d’un développement accru de l’ambulatoire. Partout en France, la continuité des soins est menacée. Partout en France, assurer la qualité et la sécurité des soins relève tous les jours un peu plus du défi. Partout en France, des professionnels de santé sont épuisés, se sentent (de nouveau) déconsidérés, doutent, s’interrogent sur leur avenir… À la pénibilité du métier, renforcée par la crise sanitaire, s’ajoute la perception d’un manque de reconnaissance.

« Moins d’un infirmier sur deux se dit "satisfait de son métier" »

Ces derniers mois, l’Ordre national des Infirmiers a joué pleinement son rôle de vigie de la profession et a réalisé différentes consultations auxquelles 60 000 à 90 000 infirmières et infirmiers ont répondu. Certains enseignements sont alarmants : 4 infirmiers sur 10 déclarent « ne pas savoir s’ils seront toujours infirmiers dans 5 ans ». Ce chiffre prête d’autant plus à réfléchir – et devrait nous inviter à agir ! – quand on sait que pour répondre aux besoins de santé à venir, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la santé estime que nous aurons besoin d’1 million d’infirmiers en 2040 pour faire face aux besoins de santé, soit 250 000 de plus qu’aujourd’hui.


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Clara X

LE 26/10/2021

Ce podcast retrace la démarche d'Anna Gigan pour retrouver sa mère biologique. Il prend la forme d'un voyage intérieur en quête des origines et de la figure maternelle. Ce documentaire est le deuxième volet après la diffusion de "L'écho de mon cousin Djo".

“Et quand ses yeux se posaient sur moi, j'avais l'impression de commencer à exister dans une identité enfin véritablement mienne “ Andreï Makine
“Et quand ses yeux se posaient sur moi, j'avais l'impression de commencer à exister dans une identité enfin véritablement mienne “ Andreï Makine Crédits :  Anna Gigan

Un podcast original en 5 épisodes pour une Expérience signée Anna Gigan, réalisée par Nathalie Salles

Clara X, c’est mon histoire ! Celle que je ne connais pas et que j’aimerais connaître. L’histoire de ma démarche pour retrouver ma mère biologique. Le voyage vers elle. Clara, sans le vouloir s'est-elle enfuie avec une partie de mon cœur ?

Un soir, je retrouve une copie de la lettre que j’avais adressée à ma mère à dix-huit ans. J’avais eu le droit de la laisser dans mon dossier de “naissance” classé X, à la maternité où je suis née. Au cas où elle aurait eu envie, elle aussi, de consulter ce dossier un jour. Je lui disais que tout allait bien, que je ne lui en voulais pas, que j’avais été adoptée par des parents aimants... mais que cela me ferait très plaisir de la rencontrer. Retomber sur cette lettre, des années après, m’a fait l’effet d’un tsunami. Après une nuit sans sommeil, je décide de contacter un détective privé...

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Egalité femmes-hommes : les pères nordiques incités à pouponner

Par   Publié le 28 octobre 2021

Dans les pays nordiques, les femmes continuent de prendre la plus grande part des congés parentaux. Une tendance considérée comme un frein à l’égalité en entreprise, et que les gouvernements tentent de corriger.

Jonas Jarl a pris six mois de congé paternité pour son troisième enfant, et huit mois pour ses deux premiers. A Malmö (Suède), en juillet 2015.

Responsable environnement et climat auprès du laboratoire danois Novo Nordisk, Emil Linnet a repris le travail mi-septembre, après quatre mois de congé paternité. Deux semaines plus tard, il s’absentait de nouveau : son fils de 14 mois est tombé malade et, avec sa femme, ils se sont relayés à la maison jusqu’à ce qu’il puisse retourner à la crèche. Rien de plus normal pour le trentenaire, qui se décrit comme « féministe » et explique : « Ma compagne et moi nous partagions les tâches avant d’avoir des enfants. Il n’y a pas de raisons que ça change maintenant. »

Comme d’autres entreprises danoises, Novo Nordisk complète les indemnités versées par l’Etat, pour permettre à ses salariés de partir douze semaines avec 100 % de leur revenu. Emil Linnet assure que même sans, il aurait pris quatre mois de congé parental : « Pour moi, c’était important de passer du temps avec mon bébé. J’ai fait la même chose avec ma fille, qui a 3 ans. » Mais il reconnaît que si le dispositif n’avait pas existé, il aurait « eu des doutes sur l’entreprise » et peut-être même « hésité à y travailler ».

JNMG 2021 - Violences sexuelles sur les enfants : comment agir ?

Marine Cygler   

A l'occasion des Journées nationales de médecine générale (JNMG 2021), une session a été consacrée à des crimes fréquents mais encore trop peu signalés par les médecins : les violences sexuelles sur les enfants et l'inceste. Experte auprès de la Cour d'appel de Paris et membre de la récente commission inceste (CIIVISE), la Dr Caroline Rey-Salmon (pédiatre, médecin légiste, Urgences médico-judiciaires (UMJ)  Hôtel Dieu, Paris) a fait un exposé didactique pour sensibiliser les médecins généralistes, les aider à repérer les signes et à signaler ces maltraitances. Elle a rappelé la marge de progression absolument considérable des médecins qui sont aujourd'hui à l'origine moins de 5 % des signalements.

Quelle est la réalité de l'inceste aujourd'hui ? 

« Il y a un paradoxe : en théorie il y a une interdiction de l'inceste mais en même temps c'est une pratique généralisée », déplore Caroline Rey-Salmon. De fait, on estime qu'il y a 10% de victimes d'inceste dans tous les pays du monde, dans toutes les couches sociales. Concernant les violences sexuelles sur mineur plus généralement, elles sont le fait quasiment systématiquement d'un homme et l'auteur est connu de sa victime dans plus de deux tiers des cas.  La spécialiste rappelle la difficulté des médecins à poser des questions lorsque la patientèle est issue du même milieu socio-économique qu'eux, ce qui d'après elle, expliquerait la moindre divulgation des faits de violence sexuelle dans les milieux favorisés.

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Éboueurs : balayer les préjugés

LE 27/10/2021

À retrouver dans l'émission

ENTENDEZ-VOUS L'ÉCO ?

par Tiphaine de Rocquigny

Considéré comme l'archétype du métier disqualifié et disqualifiant, les "travailleurs des déchets" permettent pourtant de protéger la population de risques sanitaires latents et menaçants. Cette profession questionne également notre rapport à l'indésirable, au sale, à l'utile et à l'invisible. 

Eboueurs, un métier souvent dévalué malgré son caractère absolument central pour la santé publique. Ici, des ripeurs à Lyon en 2006.
Eboueurs, un métier souvent dévalué malgré son caractère absolument central pour la santé publique. Ici, des ripeurs à Lyon en 2006. Crédits :  JEFF PACHOUD - AFP

Le travail d'éboueur est souvent comparé au Mythe de Sisyphe étant donné qu'il s'inscrit dans l'idée de continuellement recommencer la même tache fastidieuse tous les jours. Cette idée se construit pourtant au cœur même des structures économiques actuelles, basées sur une société de consommation où l'achat de nombreux produits conduit nécessairement à jeter de manière massive. Chaque année, les ménages français produisent ainsi plus de 550 kilos de déchets ménagers.

Dans un premier temps, je souhaite revenir sur le terme des "travailleurs de l'ombre". C'est une expression qui est vraiment intéressante dans le cas des éboueurs étant donné que ces derniers travaillent pourtant en pleine lumière. A part ceux qui travaillent très tôt le matin, les éboueurs s'activent généralement à n'importe quelle heure de la journée. Tout le monde peut donc les voir. Il suffit tout simplement d'ouvrir les yeux. Ainsi, je ne dirais pas qu'il s'agit de travailleurs invisibles mais plutôt de travailleurs invisibilisés. Cette situation vient du fait qu'il existe un véritable processus de déni de la part d'une grande partie de la population par rapport aux éboueurs. Stéphane Le Lay

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Les travailleurs de l’ombre

3 ÉPISODES (3 DISPONIBLES)

Aides à domicile, routiers ou encore éboueurs. Ces trois corps de métiers sont souvent méconnus, voire ignorés, malgré leur rôle structurant dans les sphères économiques, sociales, sanitaires ou intimes. Jetons un coup de projecteur sur ces professions qui, dans l'ombre, illuminent nos quotidiens.

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Recherche L’éco-anxiété au cœur d’études internationales pour comprendre la détresse climatique des jeunes

par Margaux Lacroux.  publié le 28 octobre 2021

De plus en plus de chercheurs étudient comment les bouleversements climatiques pèsent sur la santé mentale de la nouvelle génération. Des connaissances indispensables pour aider à mieux prévenir et gérer cette anxiété.

«J’ai une peur très importante du monde de demain et de la situation dans laquelle on est en train de vivre climatiquement parlant», confie Olive. A 17 ans, elle est loin d’être la seule. Mi-septembre, un chiffre est venu éclairer et légitimer ce ressenti : près de 60 % des jeunes souffriraient de détresse liée aux crises climatiques et écologiques, appelée éco-anxiété. La conclusion est tirée de la plus grande étude jamais réalisée par des spécialistes de la santé mentale afin de mesurer l’ampleur de ce nouveau mal, plus précisément chez les 16-25 ans. Un travail robuste d’analyse basé sur un formulaire rempli par 10 000 jeunes dans dix pays différents. La publication de ces résultats marque un tournant dans la recherche sur l’éco-anxiété, un sujet encore peu étudié, surtout à grande échelle.