par Marie-Lys Lubrano publié le 18 octobre 2021
Les décrets d’application de la loi, votée fin juin, ont enfin été pris. Fin de l’histoire ? Non : des femmes célibataires et en couple lesbien racontent à quel point elles se heurtent à des refus de la part des services de PMA, qui, débordés, prétextent des limites d’âge inexistantes, invoquent de futurs décrets fantaisistes ou leur refusent l’accès à des listes d’attente.
Après bien des lenteurs, les décrets d’application de la loi ouvrant la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes ont été pris fin septembre. Mais des femmes célibataires et en couple lesbien se voient toujours refuser l’accès à ce droit. Elles ont pourtant fait les choses dans les règles, et appelé un service PMA ou un Centre d’étude et de conservation des ovocytes et du sperme (Cecos) : il faut en effet obtenir l’accord du service hospitalier et s’inscrire sur la liste d’attente du Cecos afin de recevoir un don. Cette attente peut être très longue du fait de la pénurie de donneurs en France. Seulement, aujourd’hui, des dizaines de femmes racontent n’avoir même pas été autorisées à s’inscrire sur cette liste.