DOMINIQUE HARTMANN EUDI 21 OCTOBRE 2021
Que penser de l’augmentation des demandes de transition de genre parmi les jeunes et en particulier parmi les jeunes filles? Ne faudrait-il pas temporiser et repousser à la majorité cette possibilité? L’accompagnement psychothérapeutique serait-il plus adapté pour y répondre? Ces questions, une jeune et modeste association de parents les pose désormais sur la place publique, à Genève. Elles ont toutes leur légitimité, en particulier face à l’inquiétude qu’ont pu susciter les demandes de leurs ados.
L’association a pourtant suscité le courroux de sept structures accompagnant des jeunes trans, qui jugent ses réponses inadéquates et de nature à dissuader les professionnel·les de la santé d’accompagner celles et ceux qui en ont besoin. Deux médecins dénoncés sont en effet sous le coup d’une enquête de la Commission de surveillance des professions de la santé et du droit des patients – qui ne s’est pas encore prononcée. Les associations invitent aussi à ne pas déformer le résultat des recherches scientifiques, à respecter les standards de soins élaborés depuis quarante ans par l’Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres, et à respecter le droit à l’autodétermination des jeunes. En Suisse, celle-ci est liée à la capacité de discernement, non à l’âge.