blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 6 octobre 2021

AVANT-PREMIÈRE PINGOUIN ET GOÉLAND ET LEURS 500 PETITS

Pingouin et Goelands, Michel Leclerc, Documentaire, Avant-Première


Documentaire de Micjhel Leclerc, 2020, 1h49.

C’est l’histoire d’un couple qui ne pouvait pas avoir d’enfants et qui en a eu des centaines.

C’est l’histoire d’intellectuels, anarchistes, pacifistes, syndicalistes et féministes.

C’est l’histoire de résistants qu’on a pris pour des collabos.

C’est l’histoire d’Yvonne et Roger Hagnauer que tout le monde appelait Goéland et Pingouin.

C’est l’histoire de la maison d’enfants de Sèvres, une expérience unique de liberté, de pédagogie et d’ouverture au monde.


« Les mesures annoncées lors des Assises de la santé mentale doivent être suivies d’effet »

04/10/2021

Titre de l'image

© M.-A. Meyer

IPA en santé mentale, secrétaire de l’Anfipa* et membre du conseil d’administration de l’Anfiide**, Marie-Astrid Meyer a porté la voix des infirmières lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie qui se sont déroulées les 27 et 28 septembre. L’occasion de revenir sur son intervention.

Quel message souhaitiez-vous faire passer lors de votre intervention aux Assises ?

Mon intervention s’est déroulée dans le cadre d’une table ronde consacrée aux liens entre les pathologies somatiques et psychiatriques. Mon objectif a été de mettre en avant le nouveau métier que représentent les Infirmières en pratique avancée (IPA), métier centré sur le patient. Notre rôle est d’être facilitateur pour les patients, leur famille et pour les professionnels de santé qui les prennent en charge. Nous avons des missions cliniques, dans le suivi des patients. Nous nous devons d’utiliser les recommandations de bonnes pratiques, d’intégrer la dimension familiale dans la prise en charge, d’échanger avec les aidants, qui sont les principaux concernés ou encore de former les soignants. L’IPA est un couteau-suisse et doit toujours s’adapter au contexte.

Avez-vous suggéré des évolutions pour les IPA ?

J’ai proposé d’organiser des formations « flash » dispensées par les IPA santé mentale auprès des soignants ne travaillant pas en psychiatrie, afin d’agir sur la déstigmatisation de nos patients lors de leur prise en charge dans des unités somatiques. Je pense qu’il serait aussi intéressant que l’IPA en santé mentale puisse aller à la rencontre des médecins généralistes afin de leur présenter les offres de soins en psychiatrie et ainsi faciliter les prises de rendez-vous. Enfin, j’ai suggéré la mise en place de consultations de prévention au sein des Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP). Pour le moment, nous sommes rattachées aux médecins psychiatres pour le suivi de patient. Pour améliorer la qualité du parcours de soins et l’accès aux soins, peut-être faudrait-il innover en nous donnant aussi la possibilité d’être rattachées à des médecins généralistes. 

Lire la suite ... 



Jean Chambry, pédopsychiatre : "Non, il n'y a pas d''épidémie' d'enfants transgenres"

Propos recueillis par Thomas Mahler  Publié le 

Réagissant à une tribune s'inquiétant d'une forte augmentation des demandes de changement de sexe chez les mineurs, le pédopsychiatre défend une libération de la parole.


Parue sur L'Express.fr le 20 septembre, une tribune intitulée "Changement de sexe chez les enfants : "Nous ne pouvons plus nous taire face à une dérive" a suscité un grand nombre de réactions. Signé par une cinquantaine de psys, médecins et intellectuels, dont Elisabeth Badinter, Dominique Schnapper, Marie-Jo Bonnet, Christine Le Doaré, Catherine Dolto, Caroline Eliacheff, Xavier Emmanuelli ou René Frydman, le texte dénonçait l'"emprise idéologique sur le corps des enfants" faite au nom de l'émancipation de "l'enfant-transgenre".  


Les transclasses, retour sur un phénomène de société

LE 05/10/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

La philosophe Chantal Jaquet, qui a forgé le concept des "transclasses" pour désigner ces personnes qui passent d'un milieu social à un autre, revient sur son enfance et sa propre trajectoire de transclasse dans un entretien aux PUF, "Juste en Passant". 

Chantal Jaquet, auteure, avec Jean-Marie Durand, de Juste en passant (PUF), et de Les Transclasses ou la non-reproduction (PUF 2014)
Chantal Jaquet, auteure, avec Jean-Marie Durand, de Juste en passant (PUF), et de Les Transclasses ou la non-reproduction (PUF 2014) Crédits :  Presses Universitaires de France

Spécialiste de l’histoire de la philosophie moderne, de Spinoza en particulier, de la philosophie du corps et de la philosophie sociale, Chantal Jaquet est professeure à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. 

Dans un entretien avec le journaliste Jean-Marie Durand, Juste en Passant(Presses universitaires de France, 2021), Chantal Jaquet revient aujourd'hui sur sa propre condition de transclasse, ce passage d'une classe sociale à une autre par lequel elle est devenue agrégée de philosophie après une enfance marquée par la pauvreté et la précarité. 

En ce qui me concerne l’un des éléments fondamentaux a été la prise de conscience de la misère, avec ses causes politiques. C’est le basculement d’un univers où tout pouvait s’expliquer par des représentations religieuses, à la prise de conscience que cette misère n’était pas inéluctable. (Chantal Jaquet)

En 2014, dans son essai Les transclasses ou la non-reproduction (PUF) elle réfléchissait au point aveugle de la théorie de reproduction sociale de Bourdieu et Passeron : les trajectoires de non-reproduction sociale. 

Lire la suite et écouter le podcast ...


Assises de la santé mentale : l’avenir du soin psychiatrique est-il à l’extérieur de l’hôpital ?

Anne-Gaëlle Moulun et Moran Kerinec, collectif Sources  5 octobre 2021

Paris, France –Les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie , qui se sont tenues les 27 et 28 septembre 2021 à Paris, ont consacré une table ronde aux nouvelles pratiques de soins en psychiatrie comme la télémédecine et le suivi à domicile[1].

Développer des soins hors de l’hôpital

L’avenir de la psychiatrie se trouve-t-il à l’extérieur des hôpitaux ? Les assises de la santé mentale semblent faire la part belle à cette stratégie. Dès l’introduction de la table ronde « nouvelles souffrances, nouvelles réponses », la directrice générale de l’offre de soins Katia Julienne donne le ton : « La psychiatrie est une discipline constamment en mouvement que nous devons renforcer en modifiant les conditions de prise en charge. » De fait, les thèmes abordés par les intervenants traitent tous de l’aide apportée hors de l’hôpital public.

Lire la suite ...


Schizophrénie : de la psychose aiguë à la perversion narcissique

05/10/2021

CONFÉRENCES

Toux ceux qui sont en contact avec des personnes schizophrènes sont frappés par l'étrangeté de leurs comportements, de leurs paroles et de leurs raisonnements. Comprendre ce redoutable trouble mental, que l'on a isolé des autres troubles dont la psychiatrie s'occupe.

Schizophrénie
Schizophrénie Crédits :  Jonathan Knowles - Getty

D'où vient ce terme barbare ? De "schizen" couper et "phren" la pensée. C'est le processus dissociatif, élément clinique essentiel de la maladie. Connue depuis près de 150 ans, la schizophrénie, maladie mentale fréquente qui touche près de 1 % de la population, demeure par bien des côtés une énigme. La schizophrénie commence le plus souvent chez des adolescents, de manière totalement imprévue. Toux ceux qui sont en contact avec des personnes schizophrènes sont frappés par l'étrangeté de leurs comportements, de leurs paroles et de leurs raisonnements. Comprendre ce redoutable trouble mental, que l'on a isolé des autres troubles dont la psychiatrie s'occupe.

Lire la suite et écouter le podcast ...


Santé mentale : la France accueille le 3e sommet mondial

 E. Dal'Secco   5 octobre 2021

Illustration article

La France accueille les 5 et 6 octobre 2021 le 3e Sommet mondial de la santé mentale. 2 000 participants venus de 38 pays sont attendus à Paris. Son credo: "Respectez nos droits, maintenant !", l'objectif étant de promouvoir les pratiques innovantes.

Une semaine après les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie (les 27 et 28 septembre 2021, article en lien ci-dessous), c'est un Sommet mondial qui est organisé à Paris les 5 et 6 octobre, en présentiel et en distanciel (la retransmission de l'événement se fait sur le site dédié en lien ci-dessous).


Rajeunir toujours plus, le sacerdoce des femmes


Antony Chanthanakone publié le 

Le 2 septembre dernier, l’ancienne assistante dentaire devenue starlette de téléralité Maeva Ghennam a provoqué une polémique en partageant sa chirurgie esthétique vaginale à ses quelques trois millions d’abonnés sur Instagram (et presque autant sur TikTok). Un « faux-pas » qui, au-delà de la décision personnelle questionnable de la jeune femme, remet le doigt sur un éternel problème : l’implacable diktat du jeunisme face au vieillissement des femmes, dont les femmes sont souvent elles-mêmes à la fois victimes et complices.

mardi 5 octobre 2021

«Les stéréotypes de genre peuvent commencer in utero»

par Virginie Ballet   publié le 6 octobre 2021 

Dans un rapport remis ce mercredi à la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, deux députés formulent une série de recommandations pour faire la peau aux stéréotypes de genre, point de départ d’un continuum d’inégalités observées tout au long de la vie.

Comment endiguer les inégalités entre les femmes et les hommes, sources de discriminations et de violences ? En travaillant «en profondeur» sur les stéréotypes de genre, répondent en chœur Gaël Le Bohec, député LREM d’Ille-et-Vilaine, et Karine Lebon, députée Gauche démocrate et républicaine de la Réunion. Les deux élus ont remis ce mercredi à la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale les résultats d’une mission d’information sur les stéréotypes de genre, auquel Libération a eu accès. Renforcement de l’éducation à l’égalité et à la sexualité, formation des fédérations sportives ou encore réaménagement des cours de récré : les deux élus formulent au total une vingtaine de recommandations, fruit de six mois d’auditions.

Existe-t-il un langage jeune, qui transformerait la langue française ?

LE 05/10/2021

À retrouver dans l'émission

LA TRANSITION par Quentin Lafay

Le verlan, les acronymes et autres déformations de la langue sont-ils constitutifs d'un "langage jeune" ? Cette expression est-elle pertinente ? 

Jeunes et langage.
Jeunes et langage. Crédits :  Philippe LOPEZ - AFP

Il ne se passe pas un jour, sans que les jeunes – on verra d’ailleurs que le terme ne signifie pas grand-chose – soient accusés de mettre la langue en transition. Souvent pour le pire. Dans leurs façons de parler, de s’exprimer sur les « réseaux sociaux », ils appauvriraient la langue, en forgeant des lexiques nouveaux, incompréhensibles. Ils massacreraient notre vocabulaire à coups d’acronymes et de diminutifs obscurs, d’expressions ésotériques construites à partir d’un verlan opaque ou d’emprunts aux langues anglaises ou arabes. Parfois, certains acceptent même de faire un pas vers eux pour tenter de les comprendre, de les traduire. Combien d’articles de presse tentent ainsi de créer des ponts entre les générations en lançant : "Comment comprendre le langage de vos ados ?", "Savez-vous parler le langage de vos ados sur les réseaux sociaux ?", "Les 50 mots INDISPENSABLES pour parler avec les lycéens." 

Lire la suite et écouter le podcast ...


Ados : une équipe mobile de thérapie multi-systémique à Montpellier

Publié le 

Le CHU de Montpellier a inauguré la première équipe mobile d’intervention de thérapie multi-systémique dans un pays francophone. Destiné à des adolescents présentant des troubles du comportement, ce programme propose de travailler de façon intensive avec le jeune et sa famille durant 3 à 5 mois.

La TMS : de quoi s’agit-il ? 

La Thérapie Multi Systémique (ou TMS), est un programme conçu pour travailler de façon intensive auprès des familles afin d’aborder les facteurs multiples impliqués dans les comportements déviants chez les jeunes de 12 à 18 ans.

La TMS favorise les changements de comportement dans l’environnement naturel du jeune qui comprend la famille, les amis, l’école et le milieu de vie au sens large. Cette offre de soin s’adresse aux familles dans lesquelles se trouvent des jeunes avec des troubles du comportement et un risque de placement hors de leur foyer.

Les interventions de la TMS visent à :

  • Réduire les comportements violents et d’opposition, l’activité délictuelle, la consommation de drogues et d’alcool, l’échec scolaire, les fugues, les comportements à risque.
  • Travailler intensivement avec les parents et la famille pour leur donner les outils et les ressources nécessaires pour gérer les comportements du jeune en autonomie.
  • Améliorer les relations familiales.
  • Identifier et optimiser les relations avec le groupe de pairs.
  • Accroître l’engagement et la réussite des adolescents dans l’éducation et la formation professionnelle.
  • Faire participer les jeunes à des activités qui favorisent les liens sociaux.
  • Développer un réseau de soutien naturel via la famille élargie, les voisins et les amis pour accompagner les tuteurs légaux/personnes en charge.


Lucienne Peiry consacre un petit livre à l'ermite en plein air de l'art brut Armand Schulthess

 Bilan

08. octobre 2021

L'homme avait conçu un immense jardin rempli d'inscriptions au Tessin. Tout a été détruit après sa mort en 1972. Mais il y a les souvenirs...

Armand Schulthess dans son domaine.

Crédits: Image tirée du film de Hans Ulrich Schlumpf.

On la connaît bien. Lucienne Peiry fait partie des spécialistes incontesté(e)s de l’art brut. Elle a même dirigé de 2001 à 2012 le musée dédié, dans les hauts lausannois, à cette forme culturelle parallèle. Un exploit! La femme est Lausannoise, et l’on ne devient que rarement prophète (et donc prophétesse) dans son pays. Lucienne continue à y faire des recherches, tout en publiant. La preuve! Je vais vous parler d’un de ses livres. Un opuscule, comme on les aime aux éditions Allia. Moins de 100 pages.

De quoi, ou plutôt de qui nous parle cette fois la scientifique? Elle avait en effet déjà donné à la même maison «Le livre de pierre», dont je vous avais parlé en 2020. Un ouvrage consacré à un enfermé italien, Fernando Nannetti, qui grattait les murs de son asile devant des gardiens fermant les yeux sur ses déprédations. Eh bien, la Vaudoise nous entretient cette fois d’un solitaire dont l'existance fut tout extérieure. Armand Schulthess (1901-1972) s’était retiré de la vie active à 50 ans. Une vie de petit employé, après un échec en tant que commerçant. Confection pour dames. Installé sur le lopin de terre qu’il avait acquis auparavant, l’homme s’est transformé en ermite de plein air. Vivant dans sa cabane sans chauffage ni eau courante, il avait réduit ses besoins à l’indispensable. La grande affaire de son existence était devenue la création d’un jardin, avec des quantités de textes écrits sur du métal ou du carton. Ces supports reflétaient la documentation qu’il accumulait. En bon français moderne, on dirait qu’Armand Schulthess était devenu un diogène.

Lire la suite ...


Détecter les maladies neurologiques grâce à l'empreinte cérébrale

Lundi, 04/10/2021 

Détecter les maladies neurologiques grâce à l'empreinte cérébrale

A l’image des empreintes digitales, notre cerveau possède lui aussi une signature le rendant unique. Depuis quelques années, les scientifiques ont démontré que notre activité cérébrale, capturée grâce à la neuro-imagerie, forme un réseau de liens propre à chacun. Par contre, la façon dont cette empreinte pourrait être utilisée ou les informations qu’elle pourrait nous donner, notamment dans le dépistage des maladies neurologiques, sont actuellement au stade de la recherche.

Le Docteur Enrico Amico, collaborateur scientifique et SNF Ambizione Fellow au Centre de neuroprothèses de l’EPFL et au Laboratoire de traitement d’images médicales de l’EPFL, en collaboration avec des scientifiques de l’Université de Naples Parthénope et de Aix-Marseille Université, ont pour la première fois mis en évidence une utilisation possible au niveau clinique. En étudiant l’activité cérébrale de deux groupes, un groupe présentant un déficit cognitif léger, (avec des troubles de la mémoire, mais pas encore au stade de la démence), et un groupe « sain », ils ont découvert que l’empreinte cérébrale des personnes malades était moins facilement identifiable que celles des personnes sans symptômes.

Pour déterminer cela, les scientifiques ont enregistré l’activité électromagnétique du cerveau, c’est-à-dire la mesure des champs magnétiques produits par l’activité électromagnétique des neurones, de chaque patient. « Cela nous offre une sorte de résumé de l’activité du cerveau », indique Enrico Amico.

Lire la suite ...


Découverte du mécanisme cérébral impliqué dans la réponse face au danger

Mardi, 05/10/2021

Découverte du mécanisme cérébral impliqué dans la réponse face au danger

Lorsqu’un danger est proche, on retrouve chez l’humain et l’animal un mécanisme d’évitement qui lui permet de prendre la fuite pour se protéger. Chez certaines personnes, cette réponse défensive est disproportionnée, se produit en dehors de tout danger et est symptomatique d’un trouble de l’anxiété. Connaître les mécanismes du cerveau qui sont à l’origine de cette réaction est crucial pour ouvrir des pistes thérapeutiques durables et efficaces sur les patients atteints de ces troubles.

Il existe deux principales réactions défensives : l’immobilité lorsque le danger est éloigné, et l’évitement lorsqu’il est proche. Si les mécanismes de la première sont bien connus des scientifiques car plus faciles à étudier (il est en effet plus simple d’observer les modifications neuronales sur un animal immobile), ceux de la seconde demeurent mal connus. Depuis ces dix dernières années, les scientifiques savaient que deux régions du cerveau, l’amygdale basolatérale et le cortex préfrontal dorsomédial, étaient impliquées, mais ignoraient dans quelle mesure elles travaillaient ensemble pour déclencher cette réaction d’évitement.

Lire la suite ...


Un atlas moléculaire révèle le développement des cellules cérébrales

Mardi, 05/10/2021

Un atlas moléculaire révèle le développement des cellules cérébrales

Lorsque l’ovule fécondé se divise, des cellules au départ indifférenciées remplissent des fonctions spécifiques et se différencient de plus en plus à mesure que divers tissus et organes prennent forme. Il s’est avéré difficile de comprendre comment des centaines de types de cellules différents se créaient, principalement parce que les scientifiques ne disposaient pas des technologies pour mesurer la prise de décision cellulaire sur la durée.

De récents progrès ont permis aux chercheurs de mesurer des changements d’activité génétique de cellules individuelles, et plusieurs groupes ont donc commencé à étudier en détail comment des types de cellules spécialisées se formaient dans des zones cérébrales spécifiques. Toutefois, jusqu’à présent, personne n’avait retracé le profil de l’expression génique dans l’ensemble du cerveau en développement.

Lire la suite ...


Le traitement des mathématiques dans le cerveau éclairé par les neurotransmetteurs

Mardi, 05/10/2021

Le traitement des mathématiques dans le cerveau éclairé par les neurotransmetteurs

Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous apprenons à faire des mathématiques ? Si l’on connaissait déjà des régions cérébrales impliquées dans le traitement de tâches numériques, des neuroscientifiques britanniques ont voulu en savoir plus sur leurs dynamiques tout au long de l’apprentissage. Ils ont mesuré les taux de deux neurotransmetteurs, des molécules chargées de la transmission de l’influx nerveux entre les neurones, dans la région du sillon intrapariétal gauche.

Située dans le cortex pariétal, cette zone avait déjà été identifiée pour être impliquée dans les difficultés d’apprentissage des mathématiques, ou au contraire chez les individus présentant des capacités exceptionnelles. Mais les scientifiques ont constaté que les niveaux de ces médiateurs chimiques, le GABA et le glutamate, n’étaient pas toujours corrélés de la même manière en fonction de l’âge des individus.

Lire la suite ...


Cartographier le cerveau pour mieux cerner la maladie d’Alzheimer

Mardi, 05/10/2021

Cartographier le cerveau pour mieux cerner la maladie d’Alzheimer

Une entreprise de Sherbrooke, au Canada, spécialisée en neuro-imagerie, a développé une nouvelle technologie qui permettrait de mieux cartographier l’évolution de la maladie d’Alzheimer dans le cerveau. L’entreprise Imeka a conclu un important partenariat avec la pharmaceutique américaine INmune Bio.

Le professeur à l’Université de Sherbrooke et directeur scientifique chez Imeka, Maxime Descôteaux, explique que cette technologie permet de voir si un médicament ou une nouvelle molécule est efficace pour traiter la maladie, sans utiliser de technique invasive. Cette pharmaceutique cherchait un marqueur qui pourrait montrer l’impact de leur molécule, explique-t-il. « Ça fait des années que l’on développe cette technologie. Il y a un volet d’éducation, il fallait les convaincre que ça marche. Tout est basé sur l’IRM. Il n’y a pas d’injection.

Lire la suite ...


lundi 4 octobre 2021

Depuis vingt ans, on soigne l’argent, pas les gens

par Mathieu Bellahsen, Psychiatre, ancien chef de pôle à l'unité d'Asnières de l’hôpital Roger-Prévot-de-Moisselles, co-auteur de "la Révolte de la psychiatrie. Les ripostes à la catastrophe gestionnaire" (édition La Découverte)

publié le 4 octobre 2021 
Les Assises de la santé mentale organisées par le gouvernement cachent mal le mépris avec lequel il traite la psychiatrie, en voie d’ubérisation.

Annoncées comme «historiques», les Assises de la santé mentale se sont conclues par des mesures pour ne pas faire d’histoires. Numéro vert pour les suicidants, remboursement de consultations psychologiques sur prescription médicale, financement de 800 postes dans les centres médico-psychologiques (CMP), à mettre en regard du millier de postes déjà vacant qu’aucun psychiatre ne souhaite occuper… Ces annonces sont des leurres pour détourner l’attention des problèmes de fond.

Trois bonnes raisons (philosophiques) d’aller voir James Bond



Cédric Enjalbert publié le  

James Bond (Daniel Craig) dans “Mourir peut attendre”. © Nicola Dove/EON Productions/Metro-Goldwyn-Mayer Studios © 2021 Danjaq, LLC/MGM/Tous droits réservés


Le film était attendu et sa sortie repoussée plusieurs fois : depuis ce matin, le dernier opus de la série James Bond est enfin sur tous les écrans. Qu’en attendre ? Des courses-poursuites et des gadgets qui en mettent plein la vue, bien sûr, un scénario qui se veut haletant (même s’il se révèle souvent hâtif et peu convaincant), une fin plutôt décevante… mais aussi un tournant important dans la saga. Car le héros légendaire a vieilli comme celui qui l’incarne : Daniel Craig enfile là son dernier smoking et siffle un ultime dry martini au shaker. Personnage plus fragile que jamais, il passe donc la main. Par-delà les promesses d’action et les clichés attendus, 007 offre donc aussi quelques bonnes raisons de penser.


Bande-annonce de Mourir peut attendre (2021).

Pour une approche politique de la santé mentale

par Antoine Pelissolo, Professeur de psychiatrie au CHU Henri-Mondor à Créteil et secrétaire national adjoint du Parti socialiste  publié le 4 octobre 2021 

Si les mesures annoncées à l’occasion des assises de la psychiatrie sont une avancée indéniable, avec notamment la mise en place d’un numéro téléphonique national de prévention du suicide, elles seront loin de résoudre la crise catastrophique que connaît ce secteur.

La distinction entre «psychiatrie» et «santé mentale» peut avoir l’apparence d’un débat sémantique entre spécialistes. Il s’agit pourtant aussi d’une question de fond essentielle, celle de la vision politique de la place des troubles psychiques dans la population et dans la société. Mon point de vue est qu’on ne peut pas traiter séparément psychiatrie et santé mentale.

Post-partum, le documentaire


 


"J'ai entendu un jour le Docteur Dugnat dire que pour faire grandir un enfant il faut tout un village, que l'amour maternel seul ne suffit pas. Cette phrase a été si précieuse." Anne-Myrtille

À propos du projet

CONTEXTE

Contractions durant des jours après l’accouchement, saignements, cicatrisations d’épisiotomie lentes et douloureuses, pleurs, hypervigilance, culpabilité...
Sous le hashtag #MonPostPartum lancé sur Twitter par quatre militantes féministes, des femmes témoignent depuis le 15 février 2019 des difficultés post-accouchement.

Derrière ces récits, une vérité peu reluisante sur des suites de couches parfois cataclysmiques et qui plongent beaucoup de femmes dans le désarroi.

La plupart crie au manque d’information de la part du personnel médical, un fait «incontestable», selon Anna Roy, sage-femme, auteure. «Le premier mois post-partum est encore plus dur que l’accouchement ; 80 % des femmes sont effondrées», affirme la professionnelle. 

Lire la suite et voir la bande annonce ...


Jean-Marc Jouffe : “Les auteurs de violences conjugales sont exclus du champ de la pensée”

Jean-Marc Jouffe, propos recueillis par Charles Perragin publié le  

Psychologue clinicien, expert judiciaire, Jean-Marc Jouffe a créé Passible, une association d’accompagnement pour les auteurs de violences conjugales, l’une des premières en France. Alors que dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, Élisabeth Moreno, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, vient d’annoncer l’ouverture de seize centres dédiés à cette mission, nous avons rencontré le clinicien pour comprendre le sens de cette démarche.

La réalité augmentée contre les violences conjugales

Octave Larmagnac-Matheron publié le  

“C’est une expérimentation pour voir si ce dispositif permet d’ouvrir une faille dans cette incapacité à l’empathie” (ministère de la Justice). © Georgijevic/iStockphoto

Utiliser des casques de réalité augmentée pour éviter la récidive dans les cas de violences conjugales : le principe, déjà utilisé en Espagne, sera mis à l’essai prochainement sur une trentaine de personnes, a récemment annoncé le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. Le dispositif immersif doit permettre au coupable de prendre conscience de ses actes en revivant, alternativement, l’agression dans le rôle du mari violent, des enfants, et, surtout, de la principale victime. « C’est extrêmement important pour reconnaître les faits et comprendre ce qu’il s’est passé », note Guillaume Clere, fondateur de la société Reverto, partenaire du projet.