VIDÉO. Confrontée à une violente vague de Covid-19, la Tunisie est dans une situation sanitaire catastrophique. A Mateur, au nord du pays, la perspective de voir ses patients décéder sans possibilité de les sauver fait craquer le directeur de l’hôpital public.
Un homme s’effondre en larmes à l’extérieur de l’hôpital public de Mateur, au nord de la Tunisie. Cet homme, c’est le directeur de l’établissement de la ville. Epuisé, désarmé, il ne peut retenir ses pleurs alors que, à l’intérieur, les patients atteints du Covid subissent une dramatique pénurie d’oxygène. Des images bouleversantes à découvrir dans la vidéo ci-dessous.
Statut: temps plein, temps partiel et occasionnels
Suicide Action Montréal est à la recherche d’intervenants.es dynamiques pour combler les besoins dans les différents services, notamment au service panquébécois d’intervention de crise numérique! Rejoignez notre équipe et venez faire une différence concrète dans l'intervention en prévention du suicide auprès de diverses clientèles.
Responsabilités du poste :
Intervenir et prévenir le suicide auprès des personnes touchées par le suicide dans les différents services offerts par SAM : service d'intervention téléphonique, service d'intervention numérique, relances à l’entourage et aux personnes suicidaires, services aux personnes endeuillées et services de postvention
Une pancarte montrant des membres du gouvernement, personnalités et professionnels de santé avec une moustache d'Hitler a provoqué la colère de Jérôme Marty.
Au moins 4500 personnes, selon la préfecture de police, se sont retrouvées sur le Vieux-Port de Marseille, pour dénoncer l’extension du pass sanitaire imposée par le gouvernement. Si la plupart des pancartes appelaient à la démission d’Emmanuel Macron, critiquaient la politique du gouvernement ou clamaient “Vax+Anti Vax unis contre le pass”, l’une d’entre elles a osé un parallèle plus qu’inapproprié: on y voyait le président de la République, Jean Castex, Olivier Véran, ainsi que plusieurs personnalités et médecins, affublées d’une moustache d’Hitler.
Jérôme Marty, médecin généraliste et président du syndicat UFMLS (Union Française pour une Médecine Libre), fait partie des personnes représentées sur ces photos-montages, devant lesquelles une partie des manifestants a entonné la Marseillaise.
Le médecin Gilbert Deray, chef du service Néphrologie de l'hôpital La Pitié-Salpêtrière, s'en prend vivement aux anti-vaccins qui se voient comme "une cinquième colonne" dans le pays.
"Des groupes anti-vaccins, anti-masques et anti-confinement se sont intitulés cinquième colonne dans différents pays. Cette expression a été initialement utilisée par le général Emilio Mola, membre de l'état-major des forces franquistes en 1936, en parlant des supposés partisans de Franco cachés au sein du camp républicain. Quatre colonnes fonçaient sur Madrid et il a fait croire aux républicains qu'une (fausse) cinquième colonne était à l'intérieur prête à agir contre les troupes républicaines. Il incita ainsi l'instauration d'un climat de suspicion propice aux épurations sanglantes, hâtives et déstabilisantes.
Dans la guerre contre le Covid, une cinquième colonne est en action avec, entre autres, depuis les déclarations d'Emmanuel Macron sur le passe sanitaire obligatoire, un déferlement de propos obscènes qui visent à détourner les Français du seul traitement qui pourrait les protéger et permettre au pays de revivre normalement, le vaccin.
Obscène de comparer la France à une dictature ou un Etat totalitaire. Que ces anti-vaccins écoutent ceux qui manifestent et combattent à Cuba, en Russie ou en Birmanie et qu'ils comprennent le silence mortifère de la Corée du Nord.
Obscène de comparer notre Président à Staline ou Hitler, les deux plus grands criminels de guerre du XXe siècle.
Les nombreuses campagnes massives de vaccination lancées à travers le monde ont, en sept mois, fourni de nombreuses informations aux scientifiques.
Le 8 décembre 2020, au petit matin, Margaret Keenan, une Britannique de 90 ans, est devenue la première personne à bénéficier d’un vaccin spécialement conçu contre le Covid-19 – hors essais cliniques. Depuis, de nombreux pays ont lancé leur propre campagne de vaccination afin d’enrayer la pandémie sur leur territoire et dessiner une sortie de crise.
En France, après une accélération continue jusqu’à l’été, la campagne a fortement ralenti ces dernières semaines en raison des hésitations et du scepticisme d’une partie de la population quant à l’efficacité et la sûreté des vaccins actuels – depuis les annonces d’Emmanuel Macron étendant l’usage du passe sanitaire, le rythme de la vaccination est reparti à un rythme inédit. A ces inquiétudes et interrogations, de nombreuses équipes de scientifiques ont tenté de répondre en étudiant leurs effets réels, en suivant et en étudiant notamment des cohortes de très grande taille (parfois des populations entières) qui permettent de mesurer avec une grande précision l’impact de la vaccination. Et après plus de sept mois de vaccination, les enseignements sont nombreux.
Le vaccin contre la poliomyélite, rendu obligatoire en 1964, a divisé la population entre sceptiques et confiants. Cette obligation a cependant permis d’éradiquer la maladie en France.
« On devrait laisser les parents libres de faire ce qu’ils ont à faire. » Cette phrase n'est pas extraite d’un tweet, mais d’un micro-trottoir réalisé en mai 1964. À cette époque, le vaccin contre la poliomyélite s’apprête à devenir obligatoire. Cette maladie infectieuse grave, très contagieuse, affecte le système nerveux. Elle est provoquée par un virus, le poliovirus, qui peut entrainer des paralysies irréversibles, et lorsque ces paralysies atteignent les muscles respiratoires, la maladie est mortelle.
Tous vaccinés au plus tard le 15 septembre sous peine de sanctions : l’obligation annoncée lundi soir par Macron passe mal dans le milieu médical.
L’étau se resserre sur les personnels non vaccinés des établissements de santé et des Ehpad. Au lendemain de l’allocution présidentielle, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a donné un avant-goût de ce qui guettait les réfractaires à la piqûre. Le projet de loi, qui sera présenté lundi en Conseil des ministres et examiné d’ici fin juillet par le Parlement, devrait intégrer des sanctions que le gouvernement veut dissuasives. Selon la ministre, les soignants qui ne seraient pas vaccinés au 15 septembre s’exposeront à une suspension de leur contrat de travail de quelques semaines, le temps de recevoir leurs deux doses. Durant cette période, le salarié «ne sera pas payé et ne viendra plus travailler», a précisé Borne. S’il persiste dans son refus du vaccin, «une mise à pied de quelques jours», voire «un licenciement», ne serait pas exclu, a martelé la ministre.
Quelle est l’importance de la maladie mentale dans les prisons? Comment comprendre pourquoi la France est le pays d’Europe où l’on se suicide le plus en prison? Didier Fassin analyse la longue histoire de la relation entre le traitement des troubles psychiques et le traitement des désordres sociaux.
Nous voici presque au terme des « excursions anthropologiques dans les mondes de la santé publique » que nous propose, sur 8 cours, Didier Fassin, titulaire de la chaire annuelle de Santé publique au Collège de France. Il a choisi la paradigmatique épidémie de saturnisme infantile, en France et aux Etats-Unis, comme fil rouge de sa série, avant de proposer dans le dernier cours, "des lectures de la pandémie actuelle de covid.
Médecin-anthropologue, Professeur de sciences sociales à l'Institute for Advanced Study de Princeton, aux Etats-Unis et directeur d'études à l’EHESS, il s’appuie sur une méthode ethnographique « fondée sur une présence de longue durée sur des terrains multiples », étudiant l’expérience des malades du sida, des personnes détenues, des demandeurs d’asile, des étrangers en situation irrégulière… Didier Fassin « a également conduit des enquêtes sur la police, la justice et la prison, afin de mieux comprendre la manière dont on administre. et distribue le châtiment ».
Avec la pandémie de covid, la santé publique a fait irruption dans le monde.Tout ce qui fait le mouvement des sociétés s’est brusquement mis à tourner autour des questions sanitaires. L'histoire du saturnisme infantile dû au plomb sert de fil rouge, de la France à la ville de Flint aux Etats-Unis.
Dans la présentation de sa série de cours au Collège de France, Didier Fassin explique :
"Pour saisir cette expérience, le cours propose un détour en partant d’une scène ordinaire et méconnue pour, au fil des leçons, en décliner les différents enjeux à travers une série d’études de cas conduites sur trois continents. La vérité du chiffre invite à réfléchir sur la manière dont le travail de quantification représente les faits sociaux et sanitaires. Les frontières épistémiques interrogent la confrontation de conceptions profanes et savantes de la maladie adossées à des légitimités concurrentes. Les thèses conspirationnistes révèlent des réactions de défiance à l’égard des savoirs autorisés et des pouvoirs officiels. Les crises éthiques dévoilent des mécanismes de violation des droits et de détournement des communs au bénéfice d’intérêts privés. Quant aux enquêtes portant sur les exils précaires et les épreuves carcérales, elles permettent d’appréhender, à travers deux catégories, les migrants et les prisonniers, la généalogie et la sociologie de l’administration des populations vulnérables
Dans "Invisible Demons", le réalisateur indien Rahul Jain aborde les conséquences catastrophiques du capitalisme débridé sur la pollution à New Delhi et de son impact sur la santé de ses habitants. France 24 s'est entretenu avec l’auteur de ce nouveau documentaire coup de poing.
Car l'apocalypse climatique est bien amorcée dans le nouvel opus du réalisateur indien. Le documentaire, visuellement époustouflant, présente l'énorme coût du développement économique sur l'environnement en Inde. Comme dans sa précédente œuvre "Machines" (2016), qui explorait les insoutenables conditions de travail dans une usine textile indienne, "Invisible Demons" raconte à travers les yeux et les mots des plus démunis l'urgence climatique qui n'est plus pour eux une perspective mais une terrifiante réalité.
"Pendant très longtemps, la rivière Yamuna a été la bouée de sauvetage de Delhi", assène le réalisateur et narrateur au début du film. Pourtant, du plus loin qu'il s'en souvienne, Jain n'a jamais vu une rivière propre dans son enfance passée dans les quartiers les plus verdoyants de la capitale indienne. Dans sa tête d'enfant, les rivières ont toujours été "soit noires, soit blanches".
Rahul Jain est né à New Delhi en 1991, l'année où l'Inde a ouvert son économie et succombé aux forces d'un capitalisme effréné. Trente ans plus tard, son travail explore la manière dont ces forces ont précipité les changements cataclysmiques dans la vie des gens ordinaires, empoisonnant l'air qu'ils respirent et l'eau qu'ils utilisent pour boire, cuisiner, gagner leur vie et effectuer des rituels de purification. Même la mousson, autrefois célébrée, s'est transformée en un fléau mortel, arrivant trop tard et frappant trop fort.
Le milieu maritime n’est pas épargné par les ravages de la consommation de cocaïne, d’héroïne et d’autres produits stupéfiants.
Première diffusion : 21 juin 2018
Sur tout le littoral français, des médecins, assistants sociaux et bénévoles accompagnent patiemment des marins qui souhaitent romprent avec leurs addictions.
Pendant quelques semaines, nous avons embarqué pour une traversée particulière, à l’écoute de celles et de ceux qui accompagnent les consommateurs de produits stupéfiants, dans le milieu maritime. Un milieu où la parole est rare, où la peur d’être stigmatisé force au silence.
Alors que le nombre de cas de violences conjugales qui parviennent devant la justice est en augmentation, l’institution policière a mis en place des stages spécifiques pour former ses fonctionnaires à gérer ces situations sur le terrain et à mieux enregistrer les plaintes.
Trois jeunes femmes, deux hommes d’âge mûr. Tous fonctionnaires de police, venus de la police aux frontières de Roissy, du service des plaintes d’un arrondissement du nord de Paris, d’une brigade d’atteintes aux personnes de proche banlieue. Assis derrière une table, dans une vaste salle mise à disposition par la direction centrale du recrutement et de la formation de la police nationale, à Paris, l’un d’eux résume le sentiment général : « Je suis venu apprendre les bons mots à dire à la victime au bon moment. »
Boris Cyrulnik, Michel Dugnat, Natacha Collomb, Hugo Dubert16 juillet 2021
De notoriété publique, les réponses apportées aux problèmes psychiques et aux troubles psychiatriques, plus encore en période périnatale, sont insuffisantes et/ou inadaptées. Or, la crise sanitaire visibilise ces oubliés des politiques de santé. L’après-crise, symbolisée par le futur plan de relance, se devra d’en tenir le plus grand compte. Alors que se préparent les Assises nationales de la psychiatrie, dont la tenue est prévue à l’automne 2021 et que la commission nationale de la psychiatrie mise en place pour quatre ans mobilise des énergies jusque-là enfouies, il nous faut faire de la santé mentale et de la psychiatrie, avec leurs conséquences sur le tout le tissu social de notre pays, LA grande cause nationale d’après-crise, pour nous, pour vous, mais aussi et surtout pour préparer l’avenir.
« Drôle de langue » (2/17). Entre les nombreuses lettres muettes qui parsèment les mots et les multiples façons d’écrire un même son, apprendre le français est une gageure pour les étrangers.
Si la prononciation du français relève de l’évidence pour qui est tombé dedans quand il était petit, il n’en va pas de même pour les étrangers qui s’essaient à l’apprendre. A l’inverse, pour les jeunes Français, c’est l’écriture de la langue qui relève du tour de force. Rappelons au hasard que le son « s » peut s’écrire avec un t, comme dans émotion, que le c de banc ne se prononce pas mais celui de bancal, si, que la suite de lettres « ent » peut se lire « an » comme dans « un patient », mais aussi nepas se lire du tout, comme dans « ils patientent ».
Formation des professionnels, prise en charge des victimes, éducation à la sexualité… Le groupe de travail mandaté il y a huit mois a rendu, mardi, un rapport au ministre de la Santé.
Pilotage de la lutte contre la prostitution des mineures, sensibilisation et formation des acteurs, amélioration du repérage et du traitement judiciaire… Au terme de huit mois d’échanges, le groupe de travail sur la prostitution des mineures, installé par le secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, devait remettre officiellement ses recommandations, mardi 13 juillet, au ministère de la santé.
Depuis le début de l'année, les armées expérimentent les maisons Athos. Ces maisons accueillent les militaires blessés psychiques afin de réapprendre à vivre au travers d'activités du quotidien. Deux d'entre elles ont ouvert leurs portes, à Toulon, dans le Var, et près de Bordeaux, en Gironde.
À une vingtaine de minutes du centre de ville de Bordeaux, cachée dans la verdure, une belle bâtisse de pierres blanches accueillent des femmes et des hommes, tous militaires avec le triste dénominateur commun de souffrir d'une blessure invisible : le syndrome de stress post traumatique.
Avec celle de Toulon, ces deux maisons Athos ont ouvert leurs portes en janvier dernier. Ces structures psycho-sociales vont permettre aux blessés psychiques de "se relever", de réapprendre les gestes du quotidien pour pouvoir se construire ensuite un avenir.
Les armées se sont notamment inspirées du modèle des Clubhouses créées en 1948 aux États-Unis. Ces maisons non médicalisées étaient destinées aux personnes psychiquement fragiles afin de rompre leur isolement et de reprendre pied.
Dix ans après le massacre commis dans un rassemblement de jeunes du Parti travailliste norvégien, deux études révèlent l’ampleur des séquelles physiques et psychologiques chez les survivants et leurs proches.
Elin L’Estrange insiste : « Surtout, n’oubliez pas d’écrire que ce peut être soigné, à condition de recevoir le bon traitement ! » Le 22 juillet 2011, alors âgée de 23 ans, la jeune Norvégienne se trouvait sur l’île d’Utoya, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest d’Oslo. Pour la première fois, son frère l’accompagnait au camp d’été annuel de la Ligue des jeunes travaillistes (AUF). Ils ont entendu les premiers coups de feu autour de 17 h 20. Déguisé en policier, le terroriste d’extrême droite Anders Behring Breivik arrivait sur l’île, après avoir fait exploser une bombe devant le siège du gouvernement à Oslo. Elin L’Estrange et son frère ont couru à travers bois, puis se sont cachés au bord de l’eau, avant de fuir à la nage.
Dans son rapport d’information sur la formation des professions paramédicales, rendu public le 29 juin, la députée Annie Chapelier (Agir ensemble), Iade de formation, propose de revoir l’organisation de la pratique avancée en France. Elle devrait déposer un texte de loi dans ce sens d’ici fin juillet.
Dans quel contexte avez-vous travaillé à la refonte des formations des professions paramédicales ?
Annie Chapelier : C’est un constat de rigidité qui motive ce rapport, car en France, une fois qu’on s’est orienté vers une profession, il est difficile d’en changer. Le rapport porte sur tous les paramédicaux, soit treize professions, donc environ un million de personnes. Nous avons besoin de professionnels de santé qui soient reconnus dans leur exercice ; il en découle une reconnaissance statutaire et salariale. De même qu’aujourd’hui, les professions doivent pouvoir s’articuler les unes avec les autres, ne pas se télescoper, ni fonctionner en silo. Il faut donc faciliter la transversalité et la réorientation dans la perspective de pouvoir évoluer professionnellement. Les accords de Bologne de 1999 ont acté l’universitarisation des études supérieures notamment pour offrir cette souplesse et cette transversalité entre les professions et donner des niveaux d’équivalence au sein de l’Union européenne. Mais la France a fait le choix de ne pas y inclure les professions paramédicales. De fait, l’universitarisation patine. Les infirmières sont parvenues à intégrer le système LMD, mais ce n’est pas le cas pour beaucoup d’autres. Il est donc important de mettre la situation à plat et de tendre vers une reconnaissance de niveau et de statut pour toutes les professions.
Avant le covid, partout en France, des soignants se sont soulevés pour lancer l’alerte sur l’état du système de santé et de l’hôpital public. Puis il y a eu le covid, parenthèse de déstabilisation du pouvoir gestionnaire, et réorganisation par les collectifs de travail de l’hôpital. Puis la reprise en main. Plus violente que jamais.
Avant le covid, partout en France, des soignants se sont soulevés pour lancer l’alerte sur l’état du système de santé et de l’hôpital public. C’était dans les EHPAD, aux urgences, à l’hôpital général, à l’hôpital psychiatrique. Cela a donné lieu aux Blouses noires du Rouvray, aux Perchés du Havre, aux Pinel en Lutte, au Collectif Inter-Urgences (CIU), au Collectif Inter Hôpitaux (CIH) et à une constellation de collectifs militant pour des soins accessibles et humains.
Puis il y a eu le début du covid qui a constitué une parenthèse de déstabilisation du pouvoir gestionnaire et la réorganisation par les collectifs de travail de l’hôpital.
Puis la reprise en main. Plus violente que jamais.
Tandis que rien n’est résolu sur le fond, les conditions d’accueil indignes aux urgences et en psychiatrie par exemple, les foudres répressives s’abattent violemment sur celles et ceux qui ont dénoncé les errements d’années de restrictions budgétaires, de bullshit-jobisation des métiers du soin et de la perte de sens consécutive. Les clivages toujours croissants entre ce à quoi devrait servir le système de santé (soigner) et ce à quoi il sert en réalité (créer des marchés privés).
Il existe une mécanique de la répression, elle doit certainement être expliquée dans les précis de management qui servent de bibles à celles et ceux qui ont le pouvoir.
Dans notre domaine, prenons le cas, bien entendu fictif, d’une alerte lancée par des soignants/autres professionnels concernant des pratiques illégales et / ou indignes à l'égard des patients/usagers/bénéficiaires/résidents dont ils sont témoins aux urgences, en psychiatrie, en EHPAD, à l'hôpital ou ailleurs.