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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 4 mai 2021

 


Bonjour,
 
Si le mot confinement n'a jamais été clairement prononcé, le déconfinement est lui bien en marche. Dès ce 3 mai, c'est la fin de l'attestation de déplacement et des restrictions de circulation en journée. Le 19 mai vous pourrez retourner dans de nombreux commerces, dans votre musée préféré ou vous poser en terrasse, le couvre-feu sera décalé à 21h.
 
Les clés pour éviter une reprise de l'épidémie ? Elles sont nombreuses, mais on peut noter entre autres le respect des gestes barrières et la vaccination. Pour la première, on ne peut pas vraiment vous aider, mais pour la seconde on en parle juste en dessous.
 
Bonne lecture et bonne semaine !
 
Depuis ce samedi, les Françaises et Français de plus de 18 ans souffrant d’une ou de plusieurs comorbidités peuvent se faire vacciner. Dès le 15 mai seront éligibles l’ensemble des personnes de 50 ans et plus. Vérifiez votre éligibilité à la vaccination grâce à notre outil de simulation.
 
Les chiffres clés au 02 mai
 
Taux
d'incidence
 
 
Taux de reproduction R
 
 
Tension hospitalière
 
 
 
L'évolution de l'épidémie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les indicateurs confirment la décrue de l'épidémie en France Métropolitaine. Le taux d'incidence connaît une baisse de 18,7% sur les sept derniers jours (plus bas niveau depuis la première quinzaine de mars). Le nombre d'hospitalisés est repassé sous la barre des 30 000 personnes (28 818 personnes soit -4,9% sur 7 jours). Le nombre de personnes en soins critiques connaît également une baisse (5 585 personnes soit -6,6% en 7 jours).
 
L'ensemble de ces données restent à un niveau encore (très) élevé ; la dynamique amorcée sera-t-elle suffisante pour permettre le relâchement des mesures dans l'ensemble des départements métropolitains à partir du 19 mai ?


« Docteur Slim, il est parti au front pour nous » : à Marseille, Slim Hadiji est la boussole des quartiers nord

Par    Publié le 30 avril 2021 

Slim Hadiji, dans son cabinet, à Marseille, le 22 avril 2021.

Il est 2 heures du matin et Fadila fait le pied de grue sur le parking de la Maison régionale de santé Malpassé, cube moderne et sans charme poussé au milieu des grandes cités du 13e arrondissement de Marseille. Fadila, 58 ans, porte deux masques chirurgicaux – un sur le nez, l’autre sur la bouche – et ne veut pas entrer dans la salle d’­attente encore pleine. « Je suis cas contact. Vous m’acceptez, Docteur ? », interroge-t-elle, inquiète, quand elle aperçoit enfin Slim Hadiji, qui, ce jeudi d’avril tient sa garde de nuit hebdomadaire.

Quelques minutes plus tard, dans l’intimité de la salle de consultation, cette agente d’entretien marseillaise déballe ses craintes. Après un test positif au Covid-19 deux jours plus tôt, mais sans symptômes majeurs, elle « ne sai[t] plus quoi faire ». Son médecin traitant, contaminé, a fermé boutique. Ses sœurs, diagnostiquées positives elles aussi, lui ont conseillé d’aller voir « Docteur Slim ».

Covid-19 : les droits des résidants en Ehpad « grandement entravés », juge la Défenseure des droits


 



Le Monde avec AFP  Publié le 4 mai 2021

Un rapport de l’autorité administrative met en cause les directions des établissements dans l’« augmentation de violations de la liberté d’aller et venir des résidents ainsi que de leur droit au maintien des liens familiaux ».

Les Ehpad sont mis en cause dans 80 % des 900 réclamations déposées à la Défenseure des droits ces six dernières années, pour dénoncer les conditions et les modalités d’accompagnement médico-social des personnes âgées.

Il s’agit de rétablir leur « liberté ». La Défenseure des droits, Claire Hédon, consigne dans un rapport, mardi 4 mai, une soixantaine de recommandations alors qu’elle considère que le droit à une « vie privée et familiale » a été davantage entravé au cours de la crise sanitaire pour les résidants d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) que pour le reste de la population.

Ces six dernières années, 900 réclamations dénonçant les conditions et les modalités d’accompagnement médico-social des personnes âgées ont été adressées à cette autorité administrative indépendante, dont 80 % mettaient en cause un Ehpad.

Toutefois, les saisines et témoignages se sont accrus ces derniers mois du fait de la pandémie de Covid-19, dénonçant notamment « une augmentation, de la part des directions des établissements, de violations de la liberté d’aller et venir des résidants ainsi que de leur droit au maintien des liens familiaux », est-il précisé.

Comment va fonctionner l’appli météo pour se prémunir du Covid-19 ?

par Luc Peillon  publié le 30 avril 2021

Une filiale de Météo France va enrichir son dispositif de prévention des risques sur les téléphones avec une pastille alertant les utilisateurs sur les conditions climatiques plus ou moins favorables à la transmission aérienne du virus.

Predict a conclu à une corrélation entre les conditions météorologiques et la transmissivité du virus du Covid. (Sébastien Salom-Gomis/AFP)

Bientôt une alerte «météo Covid» sur notre portable… Dans le courant du mois de mai, l’application MyPredict, développée par la société de gestion de risques Predict, filiale de Météo France, va ajouter une pastille à son appli permettant de prévenir les usagers des conditions météo favorables, ou non, à la circulation du virus. Et ce au côté des traditionnelles alertes et conseils prodigués en cas de tempêtes ou d’inondations. «L’idée est de demander aux gens de faire attention quand les conditions ne sont pas bonnes, mais pas forcément de dire, “c’est vert”, vous pouvez faire n’importe quoi,prévient au préalable son président, Alix Roumagnac. On ne veut pas non plus que notre outil produise l’effet inverse, en leur faisant croire qu’ils ne risquent rien.»

Quelle est la part de Français partiellement immunisés, par la vaccination ou une infection passée ?

par Luc Peillon  publié le 4 mai 2021

CheckNews

Entre les personnes qui ont déjà été contaminées et le nombre de primo-vaccinés, près de la moitié de la population française de plus de 20 ans aurait acquis une première protection contre le virus.

par Luc Peillon

publié le 4 mai 2021

La proportion d’adultes partiellement immunisés contre le Sars-CoV-2 en France est en passe d’atteindre un niveau important. Et pourrait expliquer, en partie, la forte baisse de l’épidémie dans l’Hexagone depuis quelques semaines, avec une diminution de 40 % du nombre d’infections quotidiennes depuis un mois.

Selon les calculs effectués par CheckNews, en prenant en compte à la fois la montée en charge de la vaccination, mais aussi la part des personnes ayant déjà contracté le virus depuis le début de l’épidémie, près de 50 % des plus de 20 ans en France métropolitaine auraient acquis, à la mi-mai, une première protection contre la transmission du Sars-CoV-2. Et contre les formes plus ou moins sévères de la maladie que peut provoquer le Covid-19. Explications.

Décret n° 2021-537 du 30 avril 2021 relatif à la procédure applicable devant le juge des libertés et de la détention en matière d'isolement et de contention mis en œuvre dans le cadre de soins psychiatriques sans consentement

Version initiale 

Publics concernés : magistrats, directeurs des services de greffe judiciaire, greffiers, directeurs d'établissement de santé, médecins, avocats et particuliers. 
Objet : obligations d'information pesant sur l'établissement de santé et procédure devant le juge des libertés et de la détention en matière d'isolement et de contention mis en œuvre dans le cadre de soins psychiatriques sans consentement. 
Entrée en vigueur : le décret entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel de la République française . 
Notice : le décret prévoit les obligations d'information pesant sur l'établissement de santé ainsi que la procédure applicable devant le juge des libertés et de la détention saisi d'une mesure d'isolement ou de contention prise sur le fondement de l'article L. 3222-5-1 du code de la santé publique
Références : les textes créés et modifiés par le décret peuvent être consultés dans leur version issue de cette modification, sur le site Légifrance (https://www.légifrance.gouv.fr).


Le Premier ministre,
Sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice,
Vu le code de la santé publique, notamment ses articles L. 3211-12, L. 3211-12-1, L. 3211-12-2, L. 3211-12-4, L. 3211-12-5 et L. 3222-5-1 ;
Vu la loi n° 2020-1576 du 14 décembre 2020 de financement de la sécurité sociale pour 2021, notamment son article 84 ;
Vu le décret n° 2020-1717 du 28 décembre 2020 portant application de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991relative à l'aide juridique et relatif à l'aide juridictionnelle et à l'aide à l'intervention de l'avocat dans les procédures non juridictionnelles ;
Vu les avis du comité technique spécial de service placé auprès du directeur des services judiciaires en date des 17 février et 11 mars 2021 ;
Vu l'avis du Conseil national de l'aide juridique en date du 3 mars 2021 ;
Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu,
Décrète :

[...] 


Au sein du chapitre Ier du titre Ier du livre II de la troisième partie du code de la santé publique est insérée une section 4 ainsi rédigée : 


« Section « 4 
« Mesures d'isolement et de contention 


« Sous-section 1 
« Obligations d'information pesant sur l'établissement

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Cannabis : un rapport parlementaire contredit la stratégie de l’exécutif

Par   Publié le 5 mai 2021

Le dernier volet de la mission consacrée à « la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis » pointe l’échec de la politique répressive adoptée par le gouvernement.

Le député du groupe Libertés et territoires, Francois-Michel Lambert, brandit un joint de cannabis, à l’Assemblée nationale, mardi 4 mai.

Tâche ardue pour un député de la majorité que d’imposer un débat, dont l’exécutif ne veut pas entendre parler. D’autant plus quand il est question de la consommation de cannabis en France et que le constat final pose la nécessité de « légaliser » son usage. Et ce, surtout quand le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, vient de déclarer la lutte contre les drogues comme « la mère des batailles »à un an de l’élection présidentielle.

lundi 3 mai 2021

Le sport comme une drogue

LE 04/05/2021

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

par Sonia Kronlund

Servane fait jusqu’à six heures de sport par jour et ne peut envisager de s’en passer ne serait-ce qu’une journée. Ce qu’on appelle sa “bigorexie” prend racine dans son enfance... Elle raconte.

Musculation en plein air à Santa Monica, en 1956.
Musculation en plein air à Santa Monica, en 1956. Crédits :  Gene Lester - Getty

Célibataire et sans enfants, Servane organise toute sa vie autour du sport, un plaisir qui est devenu une addiction. Aujourd'hui âgée de 48 ans, elle est fille de professeurs et sportifs. Si elle a toujours été bonne élève, elle ne s’est jamais sentie à l’aise à l’école : en tant que fille de prof, elle a souvent été soupçonnée de favoritisme par ses camarades.

Il y a tout le temps ce regard. Je ne sais pas ce que les autres pensent, et je n’ai pas du tout confiance en moi.

Quand elle est jeune, Servane s’entoure de garçons et fait des « sports de garçons », comme le football. Elle ne se sent pas à l’aise en tant que fille :

Je suis une fille mais je ne veux pas le reconnaitre. […] Mon corps, je le gomme, je veux pas le voir. Je fais comme si j’étais un garçon. On disait « garçon manqué », à l’époque : j’étais ça, y compris dans mon corps. Et quand on me prenait pour un garçon, je trouvais ça génial !

Lire la suite et écouter le podcast ... 


« Mon E est vert, le sien est bleu » : le jour où ils ont découvert qu’ils étaient synesthètes

Par    Publié le 3 mai 2021

« Gelb-Rot-Blau » (Jaune-rouge-bleu), de Vassily Kandinsky, 1925. Synesthète, l’artiste abstrait disait entendre la couleur et voir le son.Il associait par exemple le bleu clair à la flûte, le bleu foncé au violoncelle. La forme triangulaire évoquait des sons aigus, le rond des graves.

Imaginez que votre façon de voir le monde soit en partie une illusion. Que personne d’autre ne partage ce que vous ressentez quand vous lisez, quand vous entendez de la musique ou quand vous pensez au temps qui passe. Et que vous en preniez conscience du jour au lendemain. Ce n’est pas le scénario d’un nouvel opus de Matrix, mais la surprise qu’a eue Céline, il y a sept ans. En traînant sur Facebook, cette photographe et graphiste est tombée sur une vidéo « consacrée à une artiste qui peignait des chansons, parce qu’elle avait le don de voir des couleurs quand elle écoutait de la musique ». « C’est seulement à ce moment-là que j’ai compris que ce n’était pas le cas de tout le monde. » Cette particularité que Céline a immédiatement identifiée comme étant sienne et qu’elle qualifie volontiers de « superpouvoir » porte un nom : « synesthésie ».

Le droit de vote dans les prisons renforcé avant les régionales et la présidentielle

Par   Publié les 3 mai 2021

C’était une promesse d’Emmanuel Macron. Deux lois et deux décrets auront été nécessaires pour créer un dispositif ad hoc de vote par correspondance.

Un détenu dans le bureau de vote de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), lors des élections européennes, le 21 mai 2019.

La machine de l’Etat sait parfois se mettre en quatre pour matérialiser une intention qui n’intéresse ni le grand public ni un groupe de pression. En juin, pour les élections régionales, et en 2022, pour l’élection présidentielle, les détenus qui ne sont pas spécifiquement privés de leurs droits civiques auront la liberté d’exercer ou pas leur droit de vote, comme tout citoyen.

Donnant sa vision de la place de la prison dans la société lors d’un discours à Agen en mars 2018, Emmanuel Macron avait expliqué en quoi cela lui paraissait important. « C’est une mesure indispensable pour en faire des citoyens à part entière et (…) permettre leur réinsertion dans la société véritable. » Un détenu est « un citoyen dont la liberté est réduite, mais ça n’est pas moins », avait-il insisté.

Cette France qui «pète un plomb» : le GIGN face à l’inquiétant phénomène des «retranchés»

Par Christel Brigaudeau 

Le 2 mai 2021

SÉRIE (1/5). A bout de tout, en détresse psychologique, économique et sociale, ils saisissent une arme, s’enferment chez eux, et menacent leur vie ou celle de leur entourage. Selon nos informations, le GIGN a plus que doublé ses interventions ces derniers mois. Pour comprendre ce phénomène, nous avons interrogé d’anciens « retranchés », des psychologues, des négociateurs des forces de l’ordre…

Selon notre décompte, réalisé de février à mi-avril, la presse régionale rapporte tous les deux jours, en moyenne, les coups de folie d’hommes seuls, furieux, armés. LP/Illustration Anne-Gaëlle Amiot
Selon notre décompte, réalisé de février à mi-avril, la presse régionale rapporte tous les deux jours, en moyenne, les coups de folie d’hommes seuls, furieux, armés. LP/Illustration Anne-Gaëlle Amiot 

Notre série sur la France des « retranchés » en 5 épisodes

  1. Le GIGN face à l’inquiétant phénomène des «retranchés»
  2. Le jour où Christelle a voulu « tout faire sauter »
  3. Le mystère du « suicide by cop »
  4. Dans la peau d’un négociateur du GIGN (à lire dès le lundi 3 mai)
  5. Mon voisin est un forcené (à lire dès le lundi 3 mai)

Marie-Gwenola Hollebecq n’oubliera jamais le message qui a surgi sur son écran, ce mercredi 10 février, en début d’après-midi. Guillaume, 38 ans, avertit la maire d’un drame imminent à La Chèze, 600 habitants en plein bocage breton. Dans une heure, il va brûler les maisons, tuer et manger ses voisins. « Au moins ça me fera de la viande », ironise-t-il. Glacée, elle alerte les gendarmes.

Cet informaticien sans emploi a vu fondre ses relations sociales et ses économies, au fil des mois de la pandémie de Covid-19. Son dossier pour le RSA est inexplicablement bloqué. Sur son compte courant : 37 centimes. Il survit grâce à des dons. La mairie ferme les yeux sur ses incursions au camping municipal où il recharge son téléphone et prend des douches. Marie-Gwenola soupire. « C’est un garçon intelligent et éduqué. Une conjonction de choses lui a fait perdre les pédales. » Délogé par le GIGN, le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, il écopera de huit mois de prison avec sursis, pour trouble à l’ordre public et menaces. Il n’a plus le droit de reparaître dans la commune.