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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 27 avril 2021

Pour le philosophe Alexandre Jollien, « il faut s’insurger contre la dictature du « moi je » »

 Recueilli par Édouard REIS CARONA  Publié le 

L’écrivain et philosophe suisse, handicapé de naissance, est une voix qui apaise en ces périodes troublées. Son credo : « La joie, la paix et la générosité en tout ». Dans ce long entretien, il parle de la crise de la Covid-19, de l’individualisme de nos sociétés, de souffrance mais aussi d’espérance et de travail sur soi. Passionnant.

Le philosophe et écrivain suisse Alexandre Jollien.

Philosophe et écrivain, pourquoi n’aimez-vous pas qu’on vous présente comme un intellectuel ?

Mon rapport à la philosophie est d’ordre affectif. Je n’ai pas une pensée précise ni une vision globale sur l’épistémologie (études et réflexions sur les sciences, NDLR) ou la politique. En ce sens, je ne suis pas un intellectuel. Dès mon adolescence, j’ai glané dans la tradition philosophique des outils pour essayer de moins souffrir, comprendre le monde et, surtout, glaner une joie inconditionnelle. Celle que je devinais chez mes camarades d’infortune, des êtres meurtris dans leur chair. Finalement, c’est comme un coup de foudre. On est libre et déterminé à la fois. C’est ça le mystère, la liberté ne s’oppose pas au hasard, au déterminisme, à mille influences venues du dehors et du dedans.

Vous avez signé plusieurs best-sellers consacrés à la joie ou à l’éloge de la faiblesse. La construction de soi est-elle un combat ?

Je pense que s’il y a des luttes et des combats journaliers, le centre de notre existence n’est pas pris dans une lutte sauf à nous conduire inévitablement à l’épuisement. Tous les combats ne sont pas bons ni profitables. Le philosophe grec Épictète donne un enseignement clair, limpide, simple : « Parmi les choses, certaines dépendent de nous, d’autres pas. » Si l’on dilapide notre énergie en de vains combats, c’est l’épuisement, le découragement. Chaque jour, dès son réveil, se demander quels sont les grands chantiers d’une vie et s’y lancer allègrement.

Comment trouver du réconfort dans un tel contexte anxiogène ?

Chögyam Trungpa, un maître tibétain que j’aime énormément – avec Nietzsche, c’est celui qui me soutient le plus au quotidien – m’apprend à renoncer à toute sécurité. La détente, la joie, c’est cesser de lutter, cesser d’aspirer à quelque bunker spirituel. Ce qui m’apaise aussi, c’est la rencontre, cheminer avec des amis dans le bien, avancer et poser des actes. Rien de pire que l’immobilisme. Dès que je patine dans une souffrance, dès que je m’engonce dans la tristesse, je me demande quel acte je peux accomplir pour aller un peu mieux.

Vous traversez des périodes de grandes souffrances. Il faut être capable de dire quand on va mal ?

La vie spirituelle réclame souvent un chemin de crête. À la fois, c’est en nous qu’il y a ultimement les ressources mais, pour y accéder, il faut parfois passer par l’autre. Car seul avec soi-même, on peut s’engouffrer, s’enliser. C’est une grande force que de pouvoir demander de l’aide, être clair face à ses attentes, ses besoins.

« On galope de plus en plus vers un individualisme forcené »

Comme exprimer ce besoin de l’autre ?

Dans une société individualiste comme la nôtre où on marche à la performance et à la compétition, c’est un sacré courage de ralentir et de dire qu’on n’en peut plus. Je crois beaucoup en l’amour inconditionnel, accueillir l’autre avec les saisons de son âme, avec ses blessures. Quand j’allais mal, j’ai souvent rêvé d’un guichet où l’on serait accueilli sans jugement. Nous pouvons être ce guichet pour les autres.

La gestion de la pandémie est-elle solidaire selon vous ?

Je serai le dernier à vouloir juger une société. Bien sûr, il y a le mauvais comme le meilleur et c’est un cadeau qu’on ait pu enfin réaliser l’extrême bienveillance du personnel soignant, des employés des magasins… On galope de plus en plus vers un individualisme forcené et si la crise permettait de remettre en cause ces schémas, on pourrait avancer sacrément. D’urgence, il faut réhabiliter le « nous ». Une société n’est pas un parcage de « je », d’entités séparées : c’est la réunion de femmes et d’hommes libres et généreux.

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Projet de loi Loi PMA pour toutes : alors, vous accouchez ?


 


par Laure Equy  publié le 26 avril 2021

Initialement promis pour l’automne 2018, le projet de loi bioéthique qui élargit la PMA aux femmes seules et aux couples de lesbiennes a longtemps paralysé la majorité, causant de véritables «pertes de chances» pour les concernées. Il devrait être adopté à l’été.

Quel goût ont les triomphes tardifs ? Quand sera enfin adoptée la loi de bioéthique – avec la PMA pour toutes pour mesure phare –, la fête sera-t-elle complète ou ternie, pour certaines, par le temps passé à batailler et à (dés) espérer ? Après deux lectures dans chaque assemblée, les députés de la majorité et la droite sénatoriale ont acté leur désaccord mi-février en commission mixte paritaire. Sauf changement, le texte devrait revenir, en nouvelle lecture, début juin à l’Assemblée puis fin juin au Sénat, avant son adoption définitive promise par l’exécutif d’ici fin juillet. Après quatre ans d’une interminable attente pour les premières concernées.

Tour d'horizon PMA : de l’Espagne au Kazakhstan, une grande variété de législations

par Justine Daniel  publié le 26 avril 2021

Accès aux couples de même sexe, remboursement par l’assurance maladie, âge limite, dons de gamètes… De l’Espagne au Kazakhstan, la législation en matière de procréation médicalement assistée est très diverse.

Les pays européens sont nombreux à avoir légiféré sur la PMA dans les années 2000. Depuis, si l’ouverture progressive aux femmes seules et aux couples gays et lesbiens se fait à plus petit pas«le mouvement est plutôt un mouvement de libéralisation», confirme Marie Mesnil, maîtresse de conférence en droit privé à l’université de Rennes 1. «Il y a un effet cliquet avec l’idée que les techniques de PMA se développent et que les législations encadrent de plus en plus leur accès.»

INFRAROUGE 2021: Première année dehors, journal de bord








Trois hommes sortent de prison, après avoir purgé des peines de 2 à 30 ans. La réalisatrice capte leur trajectoire leur première année dehors, sous la forme d’un journal de bord. Norbert, Raphaël, Yemine se confient sur les étapes de cette nouvelle vie. Tout en délicatesse, nous observons comment leurs projets se heurtent à une réalité sociale, affective et sanitaire et se transforment au fil de leur expérience du dehors.


lundi 26 avril 2021

Meurtre de Sarah Halimi : "La prise de stupéfiants ne doit en aucun cas exonérer un individu d'un acte criminel", affirme Yaël Braun-Pivet

Publié 

La députée LREM et présidente de la Commission des Lois de l'Assemblée nationale a confirmé dimanche sur franceinfo qu'une loi sur le discernement pénal verrait le jour très rapidement. 

Plusieurs rassemblements sont prévus ce dimanche en France pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi. Cette mobilisation répond à la confirmation, le 14 avril, par la Cour de cassation, de l'irresponsabilité pénale du meurtrier de la sexagénaire juive, hospitalisé en psychiatrie depuis ce crime.

Invitée du 8h30 franceinfo dimanche 25 avril, Yaël Braun-Pivet, députée LREM et présidente de la Commission des Lois de l'Assemblée nationale a confirmé qu'une loi sur le discernement pénal verrait le jour très rapidement. "Le président de la République a souhaité que le législateur se saisisse de cette question, donc à nous de travailler la question juridique du discernement", a indiqué Yaël Braun-Pivet.

Cela sera toujours du cas par cas, on ne juge pas des faits, on juge une personne qui a commis des faits

la députée LREM Yaël Braun-Pivet 

France Info

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Covid-19 : l’usure des internes de médecine, en première ligne

Par   Publié le 26 avril 2021

« Chevilles ouvrières essentielles » des hôpitaux, les jeunes médecins doivent changer de stage début mai. Faute de postulants, plusieurs services de réanimation franciliens pourraient se retrouver en difficulté.

Opération de retournement d'un patient, qui nécessite entre six et huit personnes, à l’hôpital Lyon Sud, le 13 avril.

Corentyn Ayrault vient d’achever une semaine de quatre-vingt-dix heures de travail. Encore une et ce sera, pour l’interne en anesthésie-réanimation, la fin de son stage au bloc central des urgences et à la maternité de la Pitié-Salpêtrière (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP). La fin, aussi, d’un tunnel de trois semaines à un rythme extrême, sans s’arrêter, hormis pour le repos de sécurité obligatoire, « pour dormir » après vingt-quatre heures de garde.

Depuis que la troisième vague de l’épidémie frappe de plein fouet l’Ile-de-France, l’homme de 26 ans a accepté d’aller aider, en plus de son semestre en anesthésie, dans un service de réanimation de l’hôpital, débordé par l’afflux de patients atteints du Covid-19.

Le virus est-il présent dans les eaux usées ?

 


Bonjour,
 
Sur les 7 derniers jours, la moyenne du nombre de cas positifs quotidiens s'élève à 30 086. Cela représente une baisse de 12% par rapport à la semaine précédente. Cependant le dépistage diminue également (- 14% sur 7 jours).
 
Situation très stable à l'hôpital. 30 287 personnes actuellement hospitalisées (- 1,6% sur 7 jours) dont 5 978 personnes en soins critiques (+ 1,4% sur la semaine). Il y a très exactement 299 décès quotidiens en moyenne sur la semaine (+ 8% sur 7 jours).
 
Bonne lecture et bonne semaine !

 
L’indicateur de présence de Sars-CoV-2 dans les eaux usées mesuré par le réseau Obépine est désormais visible sur Covidtracker !
 
Créé le 20 avril 2020, l’observatoire épidémiologique des eaux usées (OBEPINE) a permis de fédérer plusieurs projets de recherche ayant pour objectif commun de proposer un suivi macro-épidémiologique de l’épidémie de COVID-19 en analysant la présence du SARS-CoV-2 dans les réseaux d’assainissement. L'objectif du projet OBEPINE s’inscrit dans une démarche de recherche et d’action permettant un suivi épidémiologique de la population à partir d’un échantillon représentatif de 150 stations de traitements des eaux usées (réparties sur le territoire national).


Variants : «Maintenir la France à un plateau élevé d’infections est problématique»

par Olivier Monod  publié le 26 avril 2021

Dans une tribune parue dans la revue «BioScience», la chercheuse Florence Débarre et les membres de la société internationale de biologie évolutive avancent plusieurs priorités pour éviter le développement de mutations du virus : maintien des gestes barrières, davantage de séquençage et de coopération internationale.

Le gouvernement perd la tête avec les variants. Dimanche, le Premier ministre, Jean Castex, les voyait «en régression», ce lundi matin, sur France Info, placée face aux données de Santé publique France, la ministre Agnès Pannier-Runacher a reconnu que leur proportion augmentait «légèrement».

Pour l’aider à y voir clair, Libération donne la parole à la chercheuse au CNRS Florence Débarre. Elle co-signe avec les membres de la société internationale de biologie évolutive une tribune parue le 10 avril dans la revue BioScience définissant quatre priorités de santé publique dans la lutte contre le Covid-19. Le but est clair : limiter les risques d’apparition de variants.

Derek Chauvin, l’aboutissement d’une mécanique raciste




par Sylvie Laurent, Historienne, américaniste à Sciences-Po, Stanford, Berkeley publié le 23 avril 2021

Selon l’historienne Sylvie Laurent, le meurtrier de George Floyd personnifie l’économie libidinale du racisme : sur la vidéo, le policier exsude la phobie du corps noir masculin qu’il mate par l’exercice de la toute-puissance. Une réflexion critique sur «l’empolicement» de la société américaine.

Chauvin est un meurtrier. Il aura fallu deux semaines de plaidoiries et douze jurés fiévreux pour qualifier le crime, dont ils convinrent qu’il outrepassait l’exercice de la violence légitime conféré à la police. La vidéo du martyre de George Floyd a constitué la pièce à conviction centrale du procès après avoir suscité l’opprobre universel du policier bourreau. On y voit, en effet, plus que la mise à mort d’un homme entravé, ses supplications et son agonie. On y discerne l’affirmation d’une posture morale ainsi que la jouissance sadique de Derek Chauvin, soutenant le regard des témoins avec la certitude que le rituel de soumission barbare auquel il s’adonne pendant neuf minutes et vingt-neuf secondes est légitime. Il n’entend ni le râle de sa proie ni les interpellations lucides des badauds. Alors même que George Floyd, qui jamais n’a résisté ni posé la moindre menace, a rendu son dernier souffle, Chauvin maintiendra son genou létal pendant plus d’une minute.

Euthanasie et suicide assisté : qu’en pensent les français ?

Agnès Lara   26 avr. 2021

À retenir

  • Selon un récent sondage IFOP réalisé à la demande de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), les français restent fortement favorables (93%) à une légalisation de l’euthanasie dans notre pays pour les personnes atteintes de maladies insupportables et incurables.
  • Quant au suicide assisté, 89% d’entre eux approuvent sa légalisation.
  • Une évolution ou une abrogation de la loi Claeys-Leonetti et un débat sur les questions de la fin de vie sont attendus.


Fausses couches, vrai tabou

par Marlène Thomas  publié le 27 avril 2021 

Une étude publiée dans le revue médicale «The Lancet» appelle à mieux prendre en charge les conséquences physiques et surtout psychologiques des fausses couches.

Pas moins de 23 millions de fausses couches se produisent chaque année dans le monde. L’équivalent d’environ «44 grossesses perdues chaque minute» et de 15% du total des grossesses. Dans une série de trois études publiées lundi dans la revue médicale The Lancet, les chercheurs appellent à mieux prendre en charge les lourdes conséquences physiques et surtout psychologiques de ces fausses couches, concernant pas moins d’une femme sur dix. «Pendant trop longtemps, le fait de faire une fausse couche a été minimisé et souvent, pas pris au sérieux […]. Le temps où on se contentait de dire aux femmes de réessayer est révolu», expose l’éditorial accompagnant ce rapport.

Anorexie, boulimie… La crise sanitaire provoque une hausse inquiétante des troubles alimentaires chez les jeunes adultes

Par   Publié le 27 avril 2021

Les services spécialisés dans la prise en charge des troubles du comportement alimentaire ont vu leur activité augmenter d’un tiers depuis un an. En cause, notamment : l’isolement social ou le retour contraint dans un cadre familial.

C’est une autre vague qui grandit, depuis un an, à la clinique des maladies mentales et de l’encéphale (CMME) de l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Au sein de son unité spécialisée dans la prise en charge des troubles alimentaires, un lit ne reste jamais vacant plus d’une minute. « On a une liste d’attente d’hospitalisation d’une trentaine de personnes, avec pour chaque place libérée au moins cinq à six patientes en situation d’urgence », décrit la chef de clinique Laura Di Lodovico.

Le boom de la dépression

À l’échelle planétaire, la dépression touche aujourd’hui plus de 300 millions de personnes, ce qui en fait, selon l’OMS, la première cause d’invalidité dans le monde. Pourtant, l’origine de ce mal du siècle reste bien mal comprise.

Dans The Empire of Depression, l’historien de la médecine Jonathan Sadowsky n’entend pas trancher le vieux débat opposant les tenants de l’hypothèse biologique – pour qui la dépression découle d’un déséquilibre chimique du cerveau – aux partisans de l’hypothèse psychologique, qui considèrent que la dépression plonge ses racines dans l’environnement socio-culturel. Sadowsky « se refuse à tout réductionnisme et à tout dogmatisme », apprécie China Mills dans Nature.

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Une campagne photo met en avant la sexualité des personnes âgées

Par Lise Lanotpublié le 27/04/2021






Rankin a photographié des vrais couples qui témoignent du manque de représentation de la vie sexuelle des seniors.

Au cinéma, à la télévision et dans les médias, sexualité et sensualité renvoient sans cesse à des corps jeunes, comme si seul·e·s les moins de 40 ans faisaient l’amour. Pour renverser la tendance, l’organisation Relate, spécialisée dans "l’aide aux relations", s’est associée au photographe britannique Rankin afin de mettre en lumière "les joies du sexe" dans la vie des seniors.

"Let’s Talk the Joy of Later Life Sex"présente cinq couples et une femme célibataire immortalisé·e·s en noir et blanc. Visibles en plan poitrine ou en gros plan, les modèles posent pour la plupart en pleine extase, à côté de slogans enthousiastes tels que : "On n’est jamais trop âgés pour s’amuser avec des jouets" ; "Les choses peuvent prendre un peu plus de temps quand on vieillit. Génial" ; ou encore "Certains hommes découvrent qu’ils aiment le golf. D’autres découvrent qu’ils aiment les hommes."

Des vidéos accompagnent la campagne, qui est affichée un peu partout au Royaume-Uni. Elles laissent les modèles libres de s’exprimer sur leur sexualité et montrent qu’il n’existe pas qu’une seule façon de faire l’amour (ou de ne pas faire l’amour) au troisième âge. Tandis que certains couples parlent de leur joie d’alterner des moments de tendresse au lit, "où [les] pieds se caressent pendant la lecture", de leur envie de "se baiser comme des malades" ; d’autres voient le sexe comme "la cerise sur le gâteau" d’une relation devenue aussi amoureuse qu’amicale.


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Choisir une orientation psychothérapeutique ?

Stephen Vasey  

SUISSE

Suite à la présentation de nos 4 blogueuses/eurs psy sur le 1er volet de ce blog (du 14 juillet 2020) , et de 5 autres contributeurs sur le 2e volet du même blog datant du 24 septembre 2021, voici le 3e volet où 5 nouveaux contributeurs vont nous présenter ci-dessous, encore quelques approches existantes dans le champs varié des psychothérapies.

1er VOLET:

  1. Héloïse Luy présente l’approche systémique, 
  2. Catherine Krähenbühl présente la théorie psychanalytique, 
  3. Thomas Noyer présente l’approche centrée sur la personne, 
  4. Stephen Vasey présente la gestalt-thérapie, 

2e VOLET :

  1. Mireille Binet présente l’analyse transactionnelle
  2. Corinne Tihon présente l’EFT
  3. Anouk Zwissig présente la méthode Imago
  4. Catherine Nessi présente l’approche Somatic Experience
  5. Vincent F. Liaudat présente l’EMDR

Rappel:

Lorsque nous avons besoin de consulter, il n’est pas facile de choisir son thérapeute, ni de choisir l’approche qui pourra nous convenir.
Il y a de multiples approches psychothérapeutiques (environ 220, selon diverses sources). Certaines sont plus connues que d’autres. Certaines recherches montrent que ce qui fait la qualité d’un processus thérapeutique n’est PAS la méthode, ni la technique.
En premier lieu vient la qualité de la relation. La motivation, la sécurité du cadre et certains autres facteurs sont aussi déterminants.

Alors comment choisir?

Pour choisir son psy ou la méthode, nous pensons qu’il est important de suivre son «feeling», son intuition, ou également la recommandation d’un proche en qui nous avons confiance. Une première séance nous donnera aussi la possibilité de sentir cette confiance, ou, au contraire, une sensation trouble, voir négative, et le cas échéant de chercher un autre thérapeute, une autre méthode. Pour vous inspirer et vous aider à choisir …

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Kae Tempest, Cécile Coulon, Kai Isaiah… La jeunesse donne un nouveau genre à la poésie

Par    Publié le 23 avril 2021 


ENQUÊTE  Longtemps restée confidentielle, la poésie contemporaine revient sur le devant de la scène, touchant un public plus jeune, grâce à des auteurs très présents sur les réseaux sociaux. En France, les éditeurs développent des collections pour accompagner ce phénomène.

Au pied de montagnes enneigées, une silhouette émerge, celle d’un homme couvert d’un long manteau noir. Il marche seul, dans la neige, une mallette métallisée à la main. On aperçoit son visage : c’est le poète et rappeur américain Saul Williams. Il est le personnage principal d’une performance d’une dizaine de minutes, imaginée par Virgil Abloh, le directeur artistique de la ligne masculine de Louis Vuitton, pour présenter la collection automne-hiver 2021-2022 de la maison française.

Un modèle fait sensation : Kai Isaiah Jamal. À 25 ans, il est le premier homme transgenre noir à défiler pour la maison. Il est surtout l’auteur du poème déclamé par Saul Williams pendant le show : « I think as Black people, and as trans people, and as marginalised people, the world is here for our taking – for it takes so much from us. » (« Je pense qu’en tant que personnes noires, trans et marginalisées, le monde est là pour qu’on s’en saisisse – parce qu’il nous prend déjà tellement »). Nous sommes le 21 janvier.

La veille, un autre poème a résonné dans le monde entier. Celui d’une femme noire de 22 ans, Amanda Gorman, qui, au cours de la céré­monie d’investiture de Joe Biden à la Maison Blanche a lu son texte The Hill We Climb (« la colline que nous gravissons »). L’émotion et l’enthousiasme ont dépassé les frontières. Dans la foulée, la jeune fille gagne des centaines de milliers d’abonnés sur Instagram, fait la couverture du numéro de mai de l’édition américaine de Vogue, est photographiée en majesté par Annie Leibovitz. Une première pour une poétesse, signe de son succès mondial.

Françoise Barré-Sinoussi : « La recherche, c’est un peu comme entrer au Carmel »


Par    Publié le 25 avril 2021

Portraits de Françoise Barré-Sinoussi réalisé à l'institut Pasteur

ENTRETIEN  Je ne serais pas arrivée là si... La virologue, attirée, dès le plus jeune âge, par le vivant, a voué sa vie à la science, notamment au moment de l’arrivée du sida, dont elle a codécouvert le virus.

Prix Nobel de médecine en 2008, la virologue Françoise Barré-Sinoussi a codécouvert le virus du sida en 1983. Cette chercheuse discrète et exigeante, qui préside l’association Sidaction depuis la mort de Pierre Bergé, a fait toute sa carrière à l’Institut Pasteur. A 73 ans, elle est désormais à la retraite. Au début de l’épidémie de Covid-19, elle a été chargée de conseiller le gouvernement sur les traitements contre le coronavirus, à la tête d’un éphémère Comité analyse recherche et expertise (CARE).

Je ne serais pas arrivée là si…

… Si je n’avais pas été attirée par les sciences du vivant quand j’étais gamine. A l’école, j’apprenais très vite et facilement tout ce qu’on nous enseignait en sciences naturelles, alors que j’étais très mauvaise en philosophie ou en langues. J’étais une enfant timide et réservée. Mes parents m’emmenaient en vacances en Auvergne, je passais des heures à regarder la montagne, les animaux, les insectes… J’aimais observer, me poser des questions, essayer de comprendre. Je ne savais pas ou cela me mènerait. Mais c’était une puissante attraction.

Des thérapeutes itinérants chassent le mal-être étudiant

Par   Publié le 15 avril 2021

Depuis novembre 2020, dans les halls des Crous ou lors des distributions alimentaires, des bénévoles de l’association Psys du cœur offrent des consultations spontanées aux jeunes, particulièrement fragilisés par la crise sanitaire.

Une thérapeute des Psys du cœur propose son aide à un étudiant lors d’une distribution de nourriture, à Paris, le 17 avril.

Solange porte un pull blanc sur un legging à fleurs. Son parfum est rassurant, son allure décontractée, lorsqu’elle s’avance vers une étudiante chargée de sacs de courses. Elles sont dans le hall du Crous de la porte de Clignancourt (Paris 18e), battu par le vent froid de ce début avril.

« Comment ça va ?, entame Solange.

— Ça va… 

— Vous allez faire un bon dîner avec tout ça ! 

— Oui… 

— Mais, sinon, comment ça va ? 

– Bah, je suis stressée. 

– Ah, bon ? 

— En fait, je suis en dépression. »

La jeune étudiante a vu l’étiquette « Psys du cœur, Solange » accrochée sur la poitrine de cette dernière. Elles vont s’asseoir à l’écart du ­passage, sur un banc. La consultation commence.