par Margaux Lacroux et et photos Albert Facelly publié le 8 avril 2021
Au sein de l’établissement parisien, les proches de patients hospitalisés dans le service font l’objet d’un soutien particulier grâce à un groupe de recherche interdisciplinaire mis en place il y a vingt-cinq ans. Un suivi encore plus précieux pendant la crise sanitaire.
En plus de la surblouse ordinaire, il y a les accessoires qui sont arrivés avec le Covid : lunettes, charlotte et masque FFP2. David Ohayon les enfile machinalement. C’est son rituel quotidien depuis deux semaines, dans le service de réanimation de l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Il préfère venir le matin, d’autres membres de sa famille se relaient plus tard dans la journée. Ce mardi, il a emporté un café pour son père de 74 ans, réveillé et sous oxygène à haut débit. «J’avais peur de ne pas pouvoir venir le voir. Là, ça change beaucoup de choses pour lui, il va mieux, il a le moral. Il faut la présence de la famille, même si l’équipe est là», dit le fils, qui ne tarit pas d’éloges sur le personnel médical. Le sujet de l’intubation a vite été abordé et son avis pris en compte. Il était réticent, l’acte a finalement été évité. David trouve toujours quelqu’un au bout du fil pour lui répondre, qu’importe l’heure. Lui appelle à l’aube pour qu’on lui résume la nuit de son père. S’il le souhaite, le reste de l’entourage peut aussi être alerté à toute heure.