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Devant le jardin du Palais-Royal à Paris, le 20 mars 2021, au premier jour du nouveau “confinement” en Île-de-France. © Anne-Christine Poujoulat/AFP
Drôle de confinement que celui que vivent certaines régions depuis la semaine dernière. Un confinement qui n’en est pas vraiment un, auquel on se plie sans y croire et sans savoir s’il changera quelque chose à la situation. Le télétravail est appliqué, mais pas complètement ; l’état d’urgence demeure mais prend l’allure d’un enchevêtrement de mesures dont nous ne savons plus lesquelles sont en vigueur ; à Marseille, un carnaval est organisé malgré les restrictions sanitaires, mais le sens premier du carnaval, sa gratuité, s’efface derrière les revendications politiques ; un peu partout, les théâtres sont occupés dans une relative indifférence. Tout ce que nous entreprenons semble aujourd’hui frappé du sceau du dérisoire. D’où vient ce sentiment de lassitude et d’étrangeté ? Du fait que la réalité ressemble de plus en plus à une fiction, que nous vivons à l’ère du « comme si », aurait répondu Pascal.