Par Audrey Tonnelier et Sylvia Zappi Publié le 15 février 2021
Gouvernement et oppositions cherchent à promouvoir des mécanismes de revenu garanti, sans pour autant renoncer à ramener vers l’emploi cette « génération sacrifiée ».
Ce fut l’idée-phare de la campagne de Benoît Hamon, en 2017 : un « revenu universel » afin de lutter contre la précarité à l’ère du chômage de masse. Elle revient sur le devant de la scène à la faveur de l’épidémie de Covid-19, dont les répercussions économiques se font plus criantes à mesure que la crise s’éternise.
Etudiants dépourvus de petits boulots ou privés de premier emploi, intérimaires brutalement remerciés… Les jeunes, qui affluent dans les files d’attente des banques alimentaires, sont désormais considérés comme victimes à part entière. La crise a pesé deux fois plus sur le revenu des 20-25 ans, qui a chuté de 5 % à 10 % depuis l’été 2020, que sur celui du reste de la population française (+/– 0 % à − 5 %), alertait ainsi une étude du Conseil d’analyse économique publiée fin janvier.