Dans un EPHAD à Kaysesberg, le 16 avril.Photo Jean-François Badias. AP
Anita Rossi dirige deux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) dans le XIVe arrondissement de Paris. Elle explique les mesures mises en place pour protéger les résidents contre la canicule, dans un contexte compliqué par la crise du Covid.
Alors que la pandémie semble augmenter l'incidence des taux de suicide, les scientifiques cherchent à identifier de nouvelles manières de les prévenir.
Ajouter du lithium à l’eau potable, une stratégie efficace pour prévenir les suicides ? C’est ce que suggèrent des chercheurs de la Brighton and Sussex Medical School (Angleterre) dans une étude publiée dans le British Journal of Psychiatry le 27 juillet dernier. À travers leurs recherches, les scientifiques ont identifié un lien entre des taux de suicide plus faibles et les zones géographiques où l’eau potable contient de forts niveaux de lithium.
Si l’idée d’enrichir de manière délibérée l’eau avec un produit chimique potentiellement psychotrope peut sembler farfelue, le lithium est déjà largement utilisé en médecine. Il entre dans la composition des traitements des épisodes maniaques et dépressifs ou de la bipolarité, car il stabilise l'humeur. Il est même parfois surnommé l’“ion magique”.
Les légumes, les céréales, les épices et l'eau potable en contiennent d’ailleurs naturellement.
Une table ronde a été tenue, hier, à l’Onfp sur le thème «Covid-19 et santé sexuelle de la femme». La violence intrafamiliale pendant la période de confinement figure parmi les thèmes qui ont été abordés par les intervenants.
La période de confinement a été très mal vécue par un grand nombre de femmes qui ont eu du mal à accepter non seulement le cloisonnement mais le rythme de vie soudain imposé par la lutte à l’échelle nationale contre la propagation du coronaires. Contraintes de se cloîtrer avec mari et enfants avec obligation de ne pas sortir pendant le couvre-feu, plusieurs femmes ont été victimes de violence, générée par une trop grande promiscuité avec des partenaires qui ont du mal à supporter cette sensation de «lion en cage».
Les divergences de points de vue et les prises de bec… au sein des couples ont fini par transformer, en effet, les foyers en arènes où le plus fort finit par prendre le dessus en recourant, non seulement à la violence verbale mais également physique. Enfermées chez elles avec des partenaires agressifs et violents, la détresse et la peur ont fini par provoquer des crises d’angoisse chez ces femmes fragilisées psychologiquement. Le numéro vert d’aide psychologique ,qui a été mis en place avec au bout du fil des psychiatres et des psychothérapeute qui prodiguent des conseils et apportent du réconfort aux personnes en proie à des troubles anxiogènes et qui supportent mal les effets du confinement, croule sous les coups de téléphone de ces femmes victimes de la violence de leurs compagnons.
Hausse de la violence intrafamiliale et des tentatives de suicide
D’après les chiffres, la cellule d’assistance psychologique a reçu plus de 4.000 appels pendant la période de confinement dont 62% viennent de femmes. Ce sont les régions du Nord du pays qui comptabilisent le plus grand nombre d’appels (1.190) suivies du Centre (572) et du Sud (349). La moyenne d’âge de ces femmes, dont seulement 38% souffrent d’antécédents psychologiques alors que la majorité a affirmé n’avoir pourtant souffert d’aucun trouble psychologique jusqu’au confinement, se situe autour de 37 ans.
Du travail sur des pierres, des collages et des appels au genre humain
Massou creuse des galeries, déterre des pierres gigantesques qu'il aligne, érige des pyramides ou sculpte des sphinx. Il réalise également des collages. Comme il ne sait ni lire ni écrire, il fixe son "message" sur des cassettes, des centaines de cassettes. Sur ces bandes magnétiques, il raconte la fin du monde, la surpopulation, le désastre écologique, le soleil blanc... Il intime à l'humanité de ne plus se reproduire et d'attendre les extraterrestres pour aller à"Sodorome", ce paradis où les enfants ne souffriront plus.
Deux divinités illuminent son récit eschatologique : Brigitte Bardot et Marie-Ange, "la fille du comte" qu'il a croisée dans son enfance lorsque sa mère travaillait au château de Rubelles en Seine-et-Marne.
Pour lui éviter l'asile, sa mère lui offre la forêt
Dans les années 70, sa mère décide de retourner dans le Lot de ses ancêtres. Elle ne veut plus que son fils de 20 ans soit interné en psychiatrie. Elle achète une vieille ferme entourée d'une forêt de 5 hectares. Un bois de châtaigniers qui deviendra la page blanche sur laquelle va s'inscrire le travail de Massou.
En 1997, "sa mère m'a dit sur son lit de mort : +c'est pas un mauvais garçon+", dit André Bargues, l'ancien maire de Marminiac, village lotois de 360 âmes entre Bergerac et Cahors, qui est ainsi devenu le "protecteur" de Massou pendant près de 20 ans.
Paris, le samedi 3 août 2020 – Nous avons évoqué cette semaine comment la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) avait sévèrement condamné l’initiative d’un groupe de professionnels de santé (baptisé Globule Noir) proposant des listes de médecins ou infirmiers qualifiés de "racisés", en réponse à la demande de certains patients. « La folie identitaire conduit à cela : choisir son médecin en fonction de la couleur de son épiderme et publier des listes de médecins noirs » a déploré la LICRA. L’infirmier à l’origine de l’alerte, Vincent Lautard, membre du Printemps Républicain est revenu dans une tribune publiée par Marianne sur les motivations de son action. « On est clairement ici dans de la discrimination professionnelle basée sur la couleur de peau. Les infirmières considérées comme blanches sont donc exclues de ce processus de recherche de professionnels de santé. Après que j’ai dénoncé leur tweet, leur compte Twitter qui comptait plus de 2900 abonnés a été désactivé. On retrouve quand même des publications sur leur compte Instagram. On peut constater qu’elles ont participé en 2017, au camp d’été décolonial, un camp interdit aux blancs. (…) Ces deux exemples sont certes minoritaires dans le secteur de la santé, mais symbolisent une lame de fond identitaire qui touche l’ensemble de notre société. Nous ne pouvons plus nous voiler la face et laisser les identitaires de gauche comme de droite s’emparer du politique et imposer leur agenda. Nous devons défendre le pacte républicain » s’insurge-t-il.
Un homme autiste de 32 ans est accusé d'avoir tué sa mère. Il demeurait avec elle depuis quelques semaines seulement. Ce drame aurait pu être évité si elle avait pu obtenir des services pour son fils.
Malheureusement, encore trop de drames familiaux surviennent au Québec dû à la méconnaissance de la maladie mentale et au manque d’information et de ressources.
Il faut en parler ouvertement pour contrer les tabous et trouver des solutions aux problèmes vécus par les familles lorsque le proche est atteint. Les familles se sentent abandonnées par le système, qui ne répond pas aux besoins spécifiques de la personne affectée, surtout si elle refuse toute aide. On vit une sorte de déshumanisation de notre système de santé qui s’installe tranquillement, mais sûrement.
Le dimanche 26 juillet, une dame âgée de 57 ans est décédée. Elle a été retrouvée inanimée, le lendemain, dans sa résidence du Centre-du-Québec. Cette mère de famille avait demandé aux policiers de forcer son fils à subir une évaluation psychiatrique quand elle a vu qu’il n’était vraiment plus contrôlable. Son fils autiste de 32 ans demeurait avec elle depuis quelques semaines seulement et il est accusé d’avoir tué sa mère.
Apple et l'Université de Californie à Los Angeles (la fameuse UCLA) ont lancé une nouvelle étude clinique. Les médecins cherchent à mieux comprendre l'impact du sommeil, de l'activité physique, de la fréquence cardiaque et des routines du quotidien sur les symptômes de la dépression et de l'anxiété. Les deux partenaires ont mis au point l'étude, dont les données proviendront de l'iPhone, de l'Apple Watch et du traqueur de sommeil Beddit, propriété d'Apple depuis 2017.
150 cobayes vont participer dès cette semaine à l'étude, qui à terme comptera 3 000 participants. Ils devront télécharger une application sur leur iPhone, ils recevront un traqueur Beddit et une Apple Watch à utiliser pendant la durée de l'étude. L'anxiété et le stress sont des sujets qui pourraient bien être abordés lors du lancement de l'Apple Watch Series 6
a dépression s’avance souvent masquée. Un symptôme vient en cacher un autre. Et cela est d’autant plus vrai que cette dépression se lit moins comme la perte d’un objet d’amour que comme une perte au niveau du moi. Chez les enfants dits “ hyperactifs ”, l’agitation motrice, l’incapacité à fixer l’attention, masque dans bien des cas une dépression infantile. Chez le sujet mythomane, il y a une tentative effrénée de maintenir l’illusion d’un moi idéal depuis longtemps destitué, mais le sujet n’en veut rien savoir, car ce serait pour lui tomber dans le néant. C’est sans doute aussi le cas dans les comportements de dépendance. L’énergie que dépense un sujet à ne pas se séparer de son objet d’élection est à la mesure du vide intérieur que laisserait la perte de cet objet, ou de la blessure hémorragique qu’elle ouvrirait dans un moi peu assuré de sa consistance.
TROIS CARACTÈRES DE LA DÉPENDANCE
La notion de dépendance (Abhändigkeit, Hörigkeit) est très présente chez Freud.
Dans un écrit de 1890, intitulé « Le traitement psychique », Freud illustre la notion de dépendance par trois exemples :
le premier est celui du traitement psychique lui-même. S’il évoque exclusivement dans ce texte l’hypnose, il fait clairement référence aux risques inhérents à tout traitement psychique et, plus généralement, à la relation thérapeutique, puisque depuis l’Antiquité, dit-il, la médecine a utilisé le traitement psychique. Le risque, pour le médecin, l’hypnotiseur ou le thérapeute, est bien de devenir un objet dont le patient ne peut plus se passer ;
le deuxième exemple est ce que répète cette relation, la dépendance infantile aux parents : « La crédulité et la soumission dont l’hypnotisé fait preuve à l’égard de l’hypnotiseur ne se retrouvent que dans l’attitude de l’enfant à l’égard des parents aimés » ;
le troisième exemple est celui de la passion amoureuse, caractérisée par un total abandon de soi : « La conjonction de l’attachement exclusif et de l’obéissance crédule compte généralement parmi les caractéristiques de l’amour. »
Dans un contexte où le Royal College of Psychiatrists d’une part [*] et l’Association Mondiale de Psychiatrie d’autre part[**] ont proposé des réflexions sur les relations entre la psychiatrie et les préoccupations spirituelles ou religieuses, The British Journal of Psychiatry évoque l’accueil des « sujets atteints de maladie mentale dans les communautés confessionnelles ».
Dans un communiqué publié sur son site internet, la SIZ Nursing (NDLR: La Société des Infirmiers et Infirmières de Soins Intensifs), redoute un nouvel afflux massif de patients touchés par le Covid-19 dans les services de soins intensifs durant les vacances d’été. En cause, les effectifs réduits durant cette période et l’“état psychique alarmant du personnel soignant”, toujours marqué par la première vague.
En visite surprise à Toulon mardi, le chef de l’Etat a annoncé son soutien aux 326 000 auxiliaires de vie et compte débloquer une enveloppe de 80 millions d’euros aux départements.
Ce doit être le grand chantier social de la fin du quinquennat. Celui dont Emmanuel Macron veut faire un marqueur de son mandat. Mardi 4 août, le chef de l’Etat était à Toulon, à 40 kilomètres de son lieu de villégiature estival du fort de Brégançon (Var), où il s’est retiré le 29 juillet, pour évoquer le sujet de la dépendance. Un serpent de mer qui a traversé les présidences de Nicolas Sarkozy et de François Hollande sans trouver de réelle traduction, et n’a cessé d’être reporté à plus tard depuis l’arrivée de M. Macron à l’Elysée, en 2017.
Mais, alors que le principe de la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale consacrée à la perte d’autonomie a été définitivement adopté par le Parlement, le 23 juillet, le président de la République entend démontrer, cette fois, sa volonté d’aller au bout de ce dossier.
ENQUÊTE« Maria Montessori, pionnière de l’éducation » (2/6). En 1907, la pédagogue italienne, psychiatre de formation, inaugure sa première école à Rome. Son charisme séduit, sa méthode éducative fascine, mais elle s’inquiète pour son fils, dont l’existence reste secrète.
Rome, 6 janvier 1907, jour de l’Epiphanie – la fête des enfants en Italie. Dans la cour du 58, via dei Marsi, le public est aussi nombreux que les bambins, dont c’est la rentrée des classes. Journalistes, politiques, universitaires, camarades féministes ou simples curieux, tous sont venus là comme au spectacle. Lorsque la directrice, Maria Montessori, fait découvrir à la cinquantaine d’enfants leur salle de classe, elle sait que sa carrière se joue là, à quitte ou double.
En ce matin d’hiver, la femme médecin la plus célèbre du pays inaugure sa première école. Rien n’est habituel. Le lieu ? Le rez-de-chaussée d’un immeuble du quartier « mal famé » de San Lorenzo. Les élèves ? Agés de 3 à 9 ans, vêtus de guenilles, tous habitent les étages en surplomb. La salle de classe ? Meublée de quelques tables et de chaises dépareillées, décorée d’une reproduction de la bienveillante Vierge à la chaise, de Raphaël. Dans un recoin, une armoire où « la Montessori », comme on l’appelle déjà, range son matériel pédagogique.
Ce gérontologue belge explique, point par point, pourquoi les institutions dans lesquelles nous parquons les personnes âgées sont indignes, inadaptées et arriérées.
À partir du XVIIIe siècle, on a milité pour l’abolition de l’esclavage. Puis certains ont exigé la suppression de la peine de mort et des prisons. Aujourd’hui, d’autres dénoncent la prostitution, le trafic d’êtres humains, la souffrance animale. Le point commun entre ces “abolitionnistes” ? L’indignation contre l’injustice. Or, la crise du coronavirus nous a montré que l’heure d’un nouveau combat a sonné : il y a au moins huit bonnes raisons de fermer définitivement les maisons de retraite.
Infirmier en psychiatrie au Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) de Montélimar, Brice Hermite, 29 ans, a créé un jeu collaboratif avec sa collègue Annouk Quilichin.
A travers ce jeu, dont le nom n'est pas encore connu, les patients échangent entre eux de façon ludique autour de l’hospitalisation et du parcours de soins. Une démarche qui s’inscrit dans un processus d’insertion sociale des malades, qui constitue le travail quotidien de ces deux soignants dans leur service de réhabilitation montilien, antenne de l’hôpital Sainte-Marie de Privas.