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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 27 juillet 2020

Sophie Denave : «Les désirs de changement nés du confinement seront rarement suivis d’un passage à l’acte»

Par Nicolas Celnik, (Dessin Aseyn) — 

Dessin Aseyn

Tout plaquer pour changer de vie est un fantasme qui a existé de tout temps. Sauter le pas est le résultat d’un long processus devant lequel nous ne sommes pas tous égaux, souligne la sociologue. Comment bifurquer quand on ne dispose pas d’un filet de secours ?

TRIBUNE. Face à l’épidémie de Covid-19, « la désenvie… ou quand l’étrangeté s’installe »

La désenvie dit la tentation de ne plus voir ce qui est tant montré, de partir le plus loin possible, de ne pas se heurter à chaque pas aux signes évocateurs du risque, analyse la psychiatre Manuelle von Strachwitz.

Dans les manuels de psychiatrie, le traumatisme est défini comme l’irruption brutale d’un événement qui menace notre intégrité. Il nous tombe dessus alors que nous nous pensons à l’abri, habitués au monde qui nous entoure, au sein d’un environnement dont nous avons une certaine compréhension. Dans la relative sécurité de nos sociétés, nous oublions l’arrière-plan de nos vies.

Dans les manuels de psychiatrie, le traumatisme est défini comme l’irruption brutale d’un événement qui menace notre intégrité. Il nous tombe dessus alors que nous nous pensons à l’abri, habitués au monde qui nous entoure, au sein d’un environnement dont nous avons une certaine compréhension. Dans la relative sécurité de nos sociétés, nous oublions l’arrière-plan de nos vies.



Le message poignant de cette fille adressé à son père atteint de trisomie 21

Aufeminin — Wikipédia
par Suruthi Srikumar le 27 juin 2020

Le message poignant de cette fille adressé à son père atteint de trisomie 21

Richie Anne Castillo a grandi avec un père atteint de trisomie 21. Malgré sa maladie, il a été un véritable exemple de force et de courage pour sa fille. Admirative, elle a tenu à lui faire une belle déclaration.

À l’occasion du cinquantième anniversaire de son père, Richie Anne Castillo lui a adressé un message poignant et plein d’espoir au sein de son post Facebook. Atteint de trisomie 21, son père s’est battu contre sa maladie pour mener la vie la plus normale possible avec sa fille. Mais malheureusement, Richie Anna a longtemps été confrontée à des moqueries de la part de ses camarades d’école. Malgré les méchants commentaires sur son père, elle n’a jamais cessé de montrer à quel point elle était fière de lui et de l’aimer de tout son cœur.
Au sein d’un post Facebook, elle a tenu à lui témoigner toute son affection et son admiration. « Papa chéri. Aujourd'hui marque un moment très spécial et très miraculeux de ta vie. Tu as 50 ans aujourd'hui et je suis très heureuse que tu continues à vivre une si longue et si belle vie. Les médecins en sont encore émerveillés ! Je sais que tu ne pourras pas lire ceci parce que tu n’as pas Facebook, mais je veux que le monde entier sache à quel point je suis fier que tu sois mon père. Je veux que le monde entier sache à quel point tu es beau à l'intérieur comme à l'extérieur », écrit la jeune femme.

MAROC : La crainte d’une deuxième vague psychiatrique

Libération

MAROC

Les psychiatres redoutent l’apparition des effets de l’épidémie sur la santé mentale et notamment les états de stress post-traumatique


Pour les professionnels de la santé mentale, la vague psychiatrique liée au Covid-19 n’est pas aussi incertaine que celle épidémiologique. En effet, le secteur psychiatrique prévoit une augmentation des troubles mentaux « et notamment les états de stress post-traumatique (ESPT) », corrobore le docteur Imane Rouhli, psychiatre et psychothérapeute. Mais si l’augmentation des ESPT est une certitude, elle n’est pas forcément pour tout de suite. Il est entendu qu’en psychiatrie les effets ne dessinent pas une courbe en cloche comme dans les pandémies. Les conséquences se manifestent à moyen terme. Dans le cas des états de stress post-traumatique (ESPT), la fin de la saison estivale a de fortes chances de coïncider avec leur recrudescence. « L’ESPT peut se déclarer à distance de l’évènement traumatique selon une temporalité variable des semaines ou des mois après», confirme Imane Rouhli. Dès lors, comment ne pas être pris de court ? Quels en sont les symptômes et les traitements possibles? Le Dr. Rouhli nous éclaire sur le sujet. 

Comportements d’évitement
Troubles fréquents et invalidants pouvant devenir chroniques avec des effets délétères importants dans le fonctionnement socioprofessionnel et affectif, comme le définit notre interlocutrice, l’état de stress post-traumatique est une pathologie dont la particularité est d’apparaître lors des grandes catastrophes, à la suite d’une agression ou d’un accident (blessure grave, violence sexuelle, catastrophe naturelle). Qu’il y ait traumatisme corporel ou pas. Pour faire le parallèle avec l’actualité, les ESPT attendus par les professionnels de la santé mentale sont « liés à la maladie, le passage par la réanimation, l’annonce brutale des décès des proches ou encore le sentiment d’impuissance, le doute et l'incurabilité », précise le Dr. Imane Rouhli. En partant de ce principe, outre les pompiers ou les policiers, les ESPT peuvent également toucher, surtout en cette période de crise sanitaire, les soignants et les membres de la famille d’une personne atteinte ou décédée des suites du nouveau coronavirus. Selon notre interlocutrice, diagnostiquer les ESPT, c’est faire particulièrement attention à des comportements d’évitement face aux souvenirs, pensées, sentiments et situations qui peuvent rappeler l’événement traumatique. Mais pas que. 


Comment bien intégrer les personnes handicapées ? La Mayenne lance la réflexion

Publié le 
Le Département de la Mayenne démarre une nouvelle phase dans la concertation pour un territoire 100 % inclusif des personnes en situation de handicap. Un appel à contribution des citoyens est lancé.

https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDA3YmEzOTI0OWJlYTdkNmJkYjg1NWVjMTA2NzZiNTFmODQ?width=1260&height=712&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=4db61f88bd626f866307f8bd6e8d4855810f6e0bf95b11d8b09cfb7bee2f18a3



Exposition "De l'Amour" au Palais de la Découverte

Découvrez l'exposition "De l'Amour" au Palais de la Découverte à Paris, du 8 octobre 2019 au 27 septembre 2020

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Quel sujet d’attention plus universel que l’amour ? Énigmatique,  moteur tout-puissant de tant d’histoires, l'amour semble  particulièrement difficile à cerner. "De l'amour", exposition présentée  au Palais de la découverte à partir du 8 octobre 2019, questionnera ce  mystérieux sentiment en s'appuyant sur des travaux scientifiques et  artistiques.
Deux galeries vous sont proposées pour explorer ces territoires amoureux :
La galerie des attachements

Qu’est-ce que l’amour ? L’empathie ? L’attachement ?
Là où le français n'utilise que le terme "amour", le grec utilise quatre mots : érōs, le désir, la passion charnelle ; storgê, l’amour familial ; agapē, l’amour désintéressé et philía, l’amitié, le lien social.
Derrière  la simplicité de ces définitions se cache un concept qui ne se résume  ni au sexe, ni à la camaraderie, ni à l’amitié, ni à la générosité. Une  approche par quatre entrées qui vous permettra de percer un peu plus ce  mystère et de découvrir les dernières recherches scientifiques (les  sciences affectives) sur l'amour.



Catatonie : quels sont les symptômes d'un syndrome catatonique ?

Fichier:Femme Actuelle Logo.png — Wikipédia
Le 27 juillet 2020

La catatonie est un trouble psychiatrique rare et spectaculaire. On fait le point avec le Dr. Julien Smadja, psychiatre.

Catatonie : de quoi parle-t-on exactement ?

D'après le DSM-IV, c'est-à-dire le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux publié par l'Association américaine de psychiatrie (APA), la catatonie se définit comme un " trouble neuropsychiatrique caractérisé par un ou plusieurs signes essentiels suivants : immobilité, mutisme, négativisme (refus actif ou passif de suivre les ordres), maniérismes, stéréotypies, gesticulations, grimaces, écholalie, échopraxie, rigidité musculaire et stupeur ; parfois ponctués soudainement par des accès de violence, de la panique ou des hallucinations ".
De l'extérieur, la catatonie (que l'on appelle aussi " syndrome catatonique ") peut faire penser à un coma, mais avec des brusques accès d'agitation " clarifie le Dr. Julien Smadja, psychiatre. " C'est un trouble psychiatrique très spectaculaire qui est heureusement rare et que l'on observe plutôt chez les patients hospitalisés. "
À savoir. La catatonie est un trouble psychiatrique qui peut être pris en charge par un médecin psychiatre ou par un neurologue.

Orientations pour l'identification et le traitement des personnes avec TDAH et TSA 1

L'autisme et le TDAH sont fréquemment associés. Ce guide élaboré en Grande-Bretagne doit aider les professionnels à établir les diagnostics et à préciser les interventions et les traitements pharmacologiques, compte tenu de la complexité des problèmes rencontrés du fait de la présence des deux troubles. Première partie.
Traduction de "Guidance for identification and treatment of individuals with attention deficit/hyperactivity disorder and autism spectrum disorder based upon expert consensus"
Susan Young, Jack Hollingdale, Michael Absoud, Patrick Bolton, Polly Branney, William Colley, Emily Craze, Mayuri Dave, Quinton Deeley, Emad Farrag, Gisli Gudjonsson, Peter Hill, Ho-lan Liang, Clodagh Murphy, Peri Mackintosh, Marianna Murin, Fintan O’Regan, Dennis Ougrin, Patricia Rios, Nancy Stover, Eric Taylor & Emma Woodhouse 
Publié : 25 mai 2020 - BMC Medicine volume 18, Numéro d'article : 146 (2020) Citer cet article
Orientations pour l'identification et le traitement des personnes avec troubles de l'attention/hyperactivité et troubles du spectre autistique, basées sur un consensus d'experts
Water game shadows - Dijon © Luna TMG InstagramWater game shadows - Dijon © Luna TMG Instagram
Résumé
Contexte
Les personnes avec un trouble d'hyperactivité/hyperactivité concomitant (TDAH) et un trouble du spectre autistique (TSA) peuvent présenter des présentations complexes qui peuvent compliquer le diagnostic et le traitement. Il existe des lignes directrices établies concernant l'identification et le traitement du TDAH et du TSA en tant que troubles indépendants. Cependant, le TDAH et les TSA n'ont pas été officiellement reconnus comme des conditions concomitantes sur le plan diagnostique avant la publication du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux 5 (DSM-5) en 2013. Par conséquent, la connaissance et la compréhension de ces deux affections lorsqu'elles coexistent sont moins bien établies et il existe peu d'indications dans la littérature clinique. Cela a conduit à une incertitude chez les professionnels de la santé lorsqu'ils travaillent avec des enfants, des adolescents et des adultes qui présentent un TDAH et un TSA coexistants. Le partenariat britannique pour le TDAH (UKAP) a donc convoqué une réunion d'experts professionnels visant à combler cette lacune et à obtenir un consensus d'experts sur le sujet qui aidera les praticiens de santé et les professionnels apparentés lorsqu'ils travaillent avec cette population complexe et vulnérable.

Maladie mentale : la chroniqueuse Varda Étienne se confie

Le Journal de Québec (@JdeQuebec) | Twitter

QUB RADIO


La chroniqueuse Varda Étienne s'est confiée sur la maladie mentale dont elle est atteinte et a expliqué les raisons de son absence des derniers jours à QUB radio.
«Je n'allais pas bien mentalement. Je suis quelqu'un qui souffre de maladie mentale de manière assumée. Je le crie haut et fort et j'encourage les gens à se faire soigner. Mais en venant en ondes ce matin, je tremblais. Parce que je me demandais comment ça allait être perçu», a-t-elle expliqué, jeudi, lors de son intervention à l'émission de Caroline St-Hilaire, sur QUB radio. 

Troubles de l’attachement du jeune enfant

Publié le 21/07/2020


D.R.
S. TERENO
Institut de psychologie, Université Paris Descartes ; Laboratoire de psychopathologie et processus de santé (EA 407), Paris

Dans l’approche de la psychopathologie développementale, l’être humain est considéré comme un système dynamique et intégré dans lequel tous les aspects du développement sont constamment en interaction(1) et où, à chacune des étapes, une nouvelle structure émerge de la structure de l’étape précédente. Dans ce contexte, les contributions de la théorie de l’attachement à notre compréhension de la nature du développement sont incontournables et leur apport est incomparable à celui d’autres approches(2).

Voir le syndrome d’alcoolisation fœtale en face

Publié le 27/07/2020


Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) détermine des lésions cérébrales responsables d’un large spectre de handicaps nécessitant une prise en charge pendant la vie entière. De surcroît, l’intoxication est également la cause de malformations viscérales multiples, de retard de croissance intra-utérine et post-natale, de microcéphalie et de dysmorphie faciale caractéristique.

Des praticiens et psychologues australiens font part de leur expérience au sein d’un centre consacré aux troubles du développement. Les patients examinés étaient adressés pour perturbation du développement psychomoteur (40 %), suspicion de SAF (40 %) ou les deux (20 %). Le bilan comportait une analyse rigoureuse des traits de l’enfant en se basant sur un guide australien de diagnostic définissant chaque anomalie faciale et en s’aidant de photos tirés d’un site américain qui montraient les traits dysmorphiques indépendants des différences ethniques. Les 3 points caractéristiques étaient des fentes palpébrales étroites (>2 DS au-dessous de la moyenne), un philtrum lisse et une lèvre supérieure réduite. En leur présence, le diagnostic était assuré.

En cas de tableau incomplet, un audit standard d’un proche de la mère permettait de mesurer la consommation alcoolique.

Un minimum de 3 domaines sur 10 du développement était évalué portant sur les anomalies neurologiques : microcéphalie, malformation cérébrale (corps calleux), convulsions, handicap moteur et sur la motricité fine, les connaissances, le langage, la scolarité, la mémoire, l’attention, le fonctionnement exécutif, la communication et les capacités d’adaptation. Ce bilan était complété par les tests génétiques.

Rendre la lecture facile aux enfants dyslexiques grâce à des livres numériques adaptés

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Par Tiphanie Bénard    28 juillet 2020

Rendre la lecture facile aux enfants dyslexiques grâce à des livres numériques adaptés
Si lire n’est pas évident pour tout le monde, cela est d’autant plus vrai pour les dyslexiques. Ce trouble de l’apprentissage crée des difficultés dans l’écriture mais aussi dans la lecture. Comment alors rendre la littérature accessible aux enfants dyslexiques ? La start-up Mobidys s’est penchée sur cette question pour créer des livres adaptés à leurs besoins. Comment ça marche ? Explications de la fondatrice Marion Berthaut.
« La dyslexie est un trouble, un handicap », déclare Marion Berthaut, fondatrice de la start-up Mobidys à l’initiative d’un projet de lecture numérique pour les enfants dyslexiques. Pour rappel, être dyslexique, selon l’OMS, c’est avoir des difficultés « dans l’acquisition du langage écrit et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’écrit (lecture, écriture, orthographe…). » Confusion dans les lettres et syllabes, perte d’attention, lecture lente…Rien de plus angoissant que d’étudier un ouvrage en cours de français pour ces enfants ! Cette différence crée une inégalité flagrante entre les élèves que Marion Berthaut souhaite briser : « L’enfant dyslexique a besoin de lire comme les autres et d’obtenir la même éducation que ses camarades. Pour l’ouverture culturelle, c’est fondamental d’avoir accès à la connaissance en étant capable de lire un livre. »

IL Y A URGENCE ! LE BILLET DU DR CHRISTOPHE PRUDHOMME. PSYCHIATRIE

28 Juillet, 2020
Christophe Prudhomme est médecin au Samu 93.

Alors que les différentes luttes menées ces dernières années ont crûment mis en lumière la grande misère du secteur psychiatrique, les mesures prévues par le Ségur de la santé sont indigentes. Comme le dit un collègue, nous sommes face à la « vitrine d’un magasin à l’abandon ». Depuis des années, les urgentistes dénoncent le fait que les patients n’ont plus accès à des soins adaptés et sont pour une bonne part dans la rue ou en prison. Les SDF, dont près de 60 % souffriraient de troubles psychiatriques, arrivent fréquemment aux urgences où trop souvent la seule solution, par manque de moyens, est de les renvoyer dans la rue. En prison, alors que, selon une étude qui mériterait d’être confirmée, 8 hommes sur 10 incarcérés souffriraient de troubles psychiatriques, Adeline Hazan, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) dénonce le fait que « la crise démographique de la psychiatrie française s’y ressent de manière plus sensible qu’ailleurs ».