Paris, le samedi 25 juillet 2020 - Les discussions autour du projet de loi de bioéthique arrivent dans la dernière ligne droite. Si l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules accapare une grande partie des débats, d’autres dispositions moins exposées soulèvent également des passions. Récemment, c’est la question de l’autorisation (ou de l’interdiction) des expérimentations autour des « embryons chimériques » qui a soulevé une vive polémique.
Les termes de la polémique
Il est vrai que le mot « chimère » évoque un certain nombre de fantasmes. Entre imaginaire et science-fiction, le mot possède désormais une réalité scientifique. En 2017 notamment, des chercheurs américains, espagnols et japonais sont parvenus à implanter des cellules souches humaines dans des embryons de cochons, par la suite transférés dans l’utérus de truies porteuses. Les chercheurs ont laissé (quelques semaines) les embryons se développer, permettant ainsi d’assister à la formation d’un tissu musculaire humain.