blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 21 mai 2020

TOURNER UN FILM À L'HÔPITAL PSY

Publié le 20 Mai 2020

Le long métrage de Véro Cratzborn, La forêt de mon père, relate le parcours de Gina, une adolescente de 15 ans, qui grandit dans une famille aimante en lisière de forêt. Elle admire son père Jimmy, imprévisible et fantasque dont elle est prête à pardonner tous les excès. Jusqu’au jour où la situation devient intenable : Jimmy bascule et le fragile équilibre familial est rompu. Dans l’incompréhension et la révolte, Gina s’allie avec un adolescent de son quartier pour sauver son père. De nombreuses scènes de ce film ont été tournées à l'EPSM de Bailleul. Rencontre avec Pierre Vandevoorde, chargé de communication de cet établissement.


« Nous recevons chaque année entre 5 et 10 demandes de tournage. Les repéreurs de films se parlent entre eux et doivent se refiler notre numéro de téléphone (rires)
On reçoit beaucoup de demandes car notre établissement permet de disposer d’une grande variété de décors. Il a été totalement reconstruit après la première guerre mondiale, dans une architecture néo-balnéaire 
typique de l’entre-deux guerres. De ce fait, on n’a pas l’impression d’être dans un centre hospitalier. Le lieu ne correspond pas à la représentation de l’hôpital telle qu’elle est ancrée dans les esprits.
Quand nous sommes sollicités pour un tournage, le projet de film est présenté à la direction qui me donne ensuite l’autorisation de faire visiter les lieux. Si le premier repérage est concluant, en général se fait une deuxième visite avec une équipe plus complète avec le/la chef.fe déco notamment.
Ensuite, si l’équipe confirme son intérêt pour notre site, l’équipe de direction de l’établissement examine la demande et donne, ou pas, son accord pour le tournage.

Nous sommes d’ailleurs très souvent sollicités pour des téléfilms et des séries, plus que pour des longs métrages cinéma. On a eu longtemps un habitué des lieux, avec Bruno Dumont qui a tourné à plusieurs reprises chez nous.»
[...]


Hors de soi

Par Aurélie Charon  16/05/2019


Hors de soi, c’est se quitter, faire le voyage, et aller voir avec leurs yeux, leurs sens, leurs émotions, le monde tel que le perçoivent "quelques autres", qui ne sont pas des Aliens, mais dont la conscience est simplement différente de la nôtre. France Jolly rencontre des "expérienceurs", ces personnes capables de sortir mentalement de leur corps, ainsi que des "synesthètes", des personnes capables de superposer leurs sens... Huit épisodes pour partager l'épreuve d'une sorte de monde augmenté.

Une illustration inédite (encre) de France Jolly
Une illustration inédite (encre) de France Jolly Crédits : France Jolly

Une Expérience signée France Jolly, réalisée par Christine Robert.
France Jolly enregistre à Genève les expériences et récits de Nicolas Fraisse, 36 ans, qui fait des sorties de corps depuis l’enfance ; cela peut lui arriver à tout moment : Nicolas est expérienceur. Sa rencontre avec Sylvie Dethiollaz (biologiste de formation) et Claude Charles Fourrier (psychologue clinicien) de l'institut ISSNOE (Génève), qui le suivent et l'ont accompagné depuis plus de dix ans, lui a permis de ne pas se laisser envahir par le vertige que l'intensité de ces expériences peuvent générer.
Alors que certains me considéraient comme un rêveur, d’autres me reprochaient d’être trop cérébral. C’était plutôt paradoxal ! À 16 ans, je me suis demandé si je n’étais pas fou. J’avais l’impression que mes deux réalités se dissociaient (dans mon corps et hors de mon corps). Une période de doute terrible s’est installée : est-ce que je vivais vraiment cette réalité ? Ou bien, est-ce que je "créais" cette réalité ? 
-- Nicolas Fraisse

mercredi 20 mai 2020

Open Dialogue : En Finlande, un autre dialogue s’est ouvert en Psychiatrie.

En Finlande, depuis bientôt 40 ans, se développe une pensée et une pratique du soin différente du schéma bien répandu « crises-hospitalisation-diagnostic-médication-protocole prise en charge », les soignants finlandais ont élaboré une pratique du soin qui dépasse le cadre médical des prises en charge en psychiatrie.
Le texte suivant a été élaboré à partir de nos rencontres en Finlande avec l'équipe Open Dialogue lors la formation effectuée ainsi que de leur littérature. Toutes les références sont citées en fin d'article
OD = Open dialogue
En Finlande, depuis bientôt 40 ans, se développe une pensée et une pratique du soin différente. Loin du schéma le plus répandu « crises-hospitalisation-diagnostic-médication-protocole prise en charge », les soignants finlandais ont élaboré une pratique du soin qui dépasse le cadre médical des prises en charge en psychiatrie.

De la psychiatrie confinée à la psychiatrie renfermée. Bas les masques !

En mai 2020, nous sommes dans l’obscurité du grand renfermement covidien. Après des semaines à faire autre chose que de la psychiatrie, voilà que l’antipsychiatrie covidienne se mute en une nouvelle forme de système asilaire qui se légitime du virus pour enfermer avec des règlements d’exception.
Ca pourrait être ici comme ailleurs. Avec ces gens comme avec d’autres. Le tissu du contexte sociétal enserre la psychiatrie de sa camisole de confusion. Confusion des registres, confusion des genres. Si l’hôpital psychiatrique est l’un des lieux cristallisant les parties plus obscures de la société, parfois il peut être un lieu réinventant localement la démocratie, un lieu pour ne pas laisser faire le pire.
Mais le pire est là.
L’état d’urgence « sanitaire » est bien une restriction généralisée des libertés publiques qui, sous prétexte de lutte contre la pandémie, nous mène droit dans l’impasse de la société du contrôle et de l’arbitraire. Les contre-pouvoirs étaient déjà en mauvais état, beaucoup ont été détruits ou domestiqués par les pouvoirs dominants. Certains existent encore. Peu. Il s’agit de les repérer et de les mobiliser pour ouvrir des brèches. Brèches nécessairement radicales.
En mai 2020, nous sommes dans l’obscurité du grand renfermement covidien. Après des semaines à faire autre chose que de la psychiatrie ancrée dans des relations inter-humaines vivantes et accueillantes, voilà que l’antipsychiatrie covidienne se mute en une nouvelle forme de système asilaire qui se légitime du virus pour enfermer sous couvert d’un règlement d’exception.
Sur ce sol mouvant de la démocratie où les murs se redressent, plusieurs fronts s’ouvrent. Contre nous-mêmes, contre des pratiques abusives se prétendant être du soin, contre des décisions aberrantes de tutelles toute-puissantes, à tous les échelons que ce soit (directions des hôpitaux, ARS, ministère).
La Recette du Confi-enfermement
Venons en aux faits. Ou plutôt à la recette de ce nouveau renfermement qui nous arrive de plusieurs lieux (un témoignage édifiant ici)

Hippocrate ou Galien, quel médecin traitant choisir dans l’Antiquité ?

LE COURS DE L'HISTOIRE
par Xavier Mauduit

Le 19/05/2020


Notre médecine est-elle l'héritière de celle d'Hippocrate et de Galien ? Nous verrons comment une médecine antique dont la théorie des humeurs ou les remèdes farfelus nous semblent aujourd’hui archaïque, a en réalité posé des principes qui sont encore aux fondements de la médecine moderne...

Hippocrate et Galien, fresque du début du XIIIe siècle, dans la crypte de la cathédrale Sainte-Marie, Anagni, Italie
Hippocrate et Galien, fresque du début du XIIIe siècle, dans la crypte de la cathédrale Sainte-Marie, Anagni, Italie  Crédits : The Print Collector / Heritage Images - Getty

Aujourd'hui, pour le plaisir, nous allons nous perdre à Pergame, une ville de l'antique Éolide, région d'Asie mineure sur la côte occidentale de l'actuelle Turquie. Nous allons nous y perdre au deuxième siècle après Jésus-Christ. Pergame est à la fois grecque et romaine, elle est riche de son passé, un passé hellénistique, riche de ses temples, de ses monuments. Riche aussi de son présent, celui du deuxième siècle, sa bibliothèque est magnifique, Elle rivalise avec celle d'Alexandrie. Et justement, au deuxième siècle, il est possible d'y croiser Galien, un médecin, pas n'importe quel médecin : celui qui s'impose comme la référence dans l'art de guérir. Sa conception de la médecine avec ses humeurs peut nous sembler étrange, il y a le sang, le flegme que nous appelons la lymphe, la bile jaune et la bile noire. Mais Galien est un homme dont l'influence se prolonge pendant des siècles et peut être aujourd'hui encore, allons savoir... Et puisque nous nous rendons à Pergame à la rencontre de Galien, et bien allons y de bonne humeur !
Et nous nous y rendons ce matin en compagnie de Véronique Boudon-Millot, philologue, helléniste et arabisante, elle est actuellement directrice de recherche au CNRS et dirige le laboratoire (UMR 8167) « Orient & Méditerranée » à l’université de Paris-Sorbonne (Paris 4) où elle est notamment responsable de l’équipe « Médecine grecque ». Elle est notamment l’auteur d’une biographie sur Galien de Pergame : un médecin grec à Rome parue aux Belles Lettres en 2012.

Quelles sont les pièces de l’identité ?

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE
par Etienne Klein

Le 28/07/2018


Qu’est-ce qui fonde la singularité absolue du moi ? Entretien avec le philosophe Paul Audi.

Paul Ricoeur en 1990. Dans son livre "Soi-même comme un autre" (1990), le philosophe s’efforçait de refonder l'ego, le Soi-même, dans la certitude intime d'être soi par rapport à l'Autre.
Paul Ricoeur en 1990. Dans son livre "Soi-même comme un autre" (1990), le philosophe s’efforçait de refonder l'ego, le Soi-même, dans la certitude intime d'être soi par rapport à l'Autre. Crédits : ULF ANDERSEN / Aurimages - AFP

Nous avons naïvement tendance à croire que les organismes vivants sont composées d’entités stables qui, au jour de leur mort, désagrègent leurs liens et se dispersent. Cette image, on le sait désormais, est globalement fausse. Par exemple, les molécules organiques qui forment nos tissus quittent notre organisme dans une ronde incessante et sont remplacées par d'autres. La vitesse de ce renouvellement est très élevée, même dans des tissus comme l'os qui ont l'apparence la plus solide ; nos cellules sont constamment remises à neuf ; nos globules rouges ont une espérance de vie de 120 jours ; les cellules de nos alvéoles pulmonaires sont remplacées toutes les semaines. L'unité spatio-temporelle, historique, d'un être humain apparaît analogue à celle du bateau de Thésée qui était perpétuellement réparé et dont les sophistes d'Athènes se demandaient, au fur et à mesure que les pièces en étaient modifiées ou remplacées, s'il s'agissait encore du même bateau. 

Freinet : comment réinventer l'école

Par Camille Renard  18/05/2020




Freinet : comment réinventer l'école


Archive |Réinventer l’école après une crise, celle de la Première Guerre mondiale : voilà l’ambition de Célestin Freinet dès les années 1920. À partir de son expérience d’instituteur, Freinet met en place une pédagogie novatrice pour responsabiliser les enfants, grâce à leur action et à leur coopération.

Blessé pendant la Première Guerre mondiale, Célestin Freinet, instituteur dans les Alpes-Maritimes, n'arrive plus à parler devant sa classe. Il cherche alors des techniques alternatives, et s'aperçoit qu'impliquer davantage les enfants dans le processus d'apprentissage porte ses fruits. De cette expérience fondatrice, Freinet tire des enseignements qu'il partagera sa vie durant, jusqu'à la fin des années 1960. Conférences faites par les enfants, exploration directe de leur milieu, expression libre, correspondance inter-scolaire, individualisation, fabrication d'une imprimerie pour apprendre à lire et à écrire, coopération entre enfants et entre adultes dans les écoles... sont quelques-unes des grandes lignes de ce que l'on a appelé "la pédagogie Freinet". 

Quelques années avant sa mort en 1966, Célestin Freinet revenait dans des entretiens radiophoniques sur l'origine de sa réflexion novatrice, et sur son application avec les enfants. Écoutons-le, alors que les tribunes se multiplient pour repenser l'école en cette crise sanitaire et sociale. 

Déconfinement à Bordeaux : « L’Autre parloir », l’émission de radio qui entretient le lien entre familles et détenus

Presse : 20 minutes dévoile sa nouvelle maquette co-créée

Marion Pignot   Publié le 18/05/20

ONDES DIT TOUT La radio Clé des ondes a relancé son émission « L’Autre parloir », afin que les détenus de la maison d’arrêt de Bordeaux-Gradignan puissent écouter les messages de leurs proches


L'émission L'Autre parloir avait un peu perdu le lien avec les détenus depuis près de cinq ans. Elle a été relancée pendant le confinement.
L'émission L'Autre parloir avait un peu perdu le lien avec les détenus depuis près de cinq ans. Elle a été relancée pendant le confinement. — La Clé des ondes
  • La radio associative La Clé des ondes a lancé une émission quotidienne pendant le confinement pour que les détenus de la maison d’arrêt de Bordeaux-Gradignan puissent entendre les messages et les dédicaces de leurs proches.
  • En période de déconfinement progressif, L’Autre parloir (90.10 FM) retrouve son créneau originel. Comme depuis 1992, elle sera diffusée tous les mercredis de 19 heures à 20 heures.
  • L’administration a passé une commande de radios afin que tous les détenus puissent écouter L’Autre parloir mais elle n’est pas encore arrivée. Alors la Clé des ondes lance un appel aux dons de radios.
« On n’a plus de nouvelles de toi, tu nous manques », « as-tu bien reçu mes lettres ? ». Dès le début du confinement lié à l’épidémie de Covid-19, l’émission L'Autre parloir a pour les familles de détenus remplacé les visites à la maison d’arrêt de Gradignan qui rassemble plus de 500 prisonniers, près de Bordeaux (Gironde). L’historique rendez-vous du mercredi soir, qui fêtera ses 40 ans l’an prochain, est alors devenu quotidien. Chaque soir, de 19 heures à 20 heures, huit animateurs bénévoles de la radio La Clé des ondes se sont relayés pour devenir « les porte-voix des familles dans l’incapacité de voir leurs proches ».
« Avec le confinement, les visites ont été suspendues et le lien a été rompu. C’est devenu très dur pour les détenus. C’était comme une double peine, se rappelle l’animateur Xavier Ridon. "L’Autre parloir" était un peu endormie depuis plus de cinq ans, notamment, depuis que les portables circulent en prison. Mais un collectif citoyen est venu nous réveiller et, face à la demande, nous sommes passés en version quotidienne. »

Coronavirus : « Nous devons rester des citoyens engagés et critiques »











L’arbitrage entre la sauvegarde de nos libertés et celle de la sécurité sanitaire se fera dans l’incertitude, dit la philosophe Monique Canto-Sperber.
Publié le 19 mai 2020


A l’entrée d’un théâtre, le 22 avril à Paris.
A l’entrée d’un théâtre, le 22 avril à Paris. MARTIN BUREAU / AFP

Tribune. La situation présente est hors du commun, en elle-même et par les conséquences économiques et sociales qu’elle entraînera. Mais elle n’a, à elle seule, aucun pouvoir de créer un avenir différent ; cet avenir dépendra surtout de notre capacité d’en tirer des enseignements et d’agir en conséquence.
Un premier enseignement a trait à la façon de considérer la société et les activités qui la constituent. L’image d’une société d’hypermobilité conduite par des chefs de file, présente depuis quelque temps dans le discours public, a fait oublier ce que les événements d’aujourd’hui rappellent avec force : nous devons aux postiers, caissières, ouvriers saisonniers, soignants, surtout, et à beaucoup d’autres, que les besoins de base, les biens et services publics (santé, éducation, information), conditions de la liberté de chacun, soient quotidiennement assurés. Que se soit ainsi imposée en quelques jours et de façon presque unanime la représentation d’une société de mobilisation collective, d’engagement et de solidarité, est déjà une leçon de la crise actuelle, qui rappelle la valeur de chaque activité, privée et publique, et le rôle qu’elle joue dans le dynamisme de la société.

A l’hôpital de Die, la vague n’est jamais arrivée, laissant la place aux tensions

Dans ce petit hôpital de la Drôme, la vague de patients à laquelle il s’était préparé, en pleine épidémie due au coronavirus, n’est jamais arrivée. Pourtant, la situation a engendré des tensions.
Par  Publié le 20 mai 2020
L’entrée de l’hôpital de Die (Drôme), en mars 2019.
L’entrée de l’hôpital de Die (Drôme), en mars 2019. JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
Du troisième étage de l’hôpital de Die (Drôme), une forêt cache la vue sur le massif du Vercors. Le bâtiment est construit derrière les remparts de l’ancienne ville romaine, 4 500 habitants aujourd’hui. Lundi 16 mars, avec quelques heures d’avance sur Emmanuel Macron, la direction est venue annoncer la « guerre » contre le Covid-19 à l’équipe d’une quinzaine de soignants.
Trois personnes présentes racontent, encore ébranlées, la réunion. Le plan blanc est déclenché, vous ne compterez pas vos heures, vous serez toujours disponibles, prévenez vos proches, peut-être aurez-vous à fabriquer vos propres masques, l’ennemi est invisible, ça va être terrible, entendent-ils en substance. Pour eux, c’est un déclic, l’appel à la mobilisation et l’anxiété qui monte.

mardi 19 mai 2020

Artistes à l’école : « L’exposition à la beauté a des effets très positifs sur le cerveau des enfants »

Dans son plan pour la culture dévoilé début mai, le président de la République invitait les artistes à intervenir dans les écoles. Les neurosciences démontrent la nécessité d’un renforcement de la place de l’art à l’école, explique Olivier Houdé, professeur de psychologie à l’Université de Paris, dans une tribune au « Monde »
Publié le 18 mai 2020
Tribune. Début mai, le président de la République a proposé aux acteurs du monde de la culture d’inventer. C’était déjà notre métier, ont-ils directement répondu. Mais, allant plus loin, le chef de l’Etat propose aux artistes d’aller dans les écoles partout en France pour participer à cette période inédite du déconfinement pédagogique, progressif et à géométrie variable. Pourquoi pas ? Les neurosciences montrent que l’exposition à la beauté a des effets très directs et positifs sur le cerveau des enfants.
A l’école, on apprend surtout le « vrai », la logique, les maths, les règles de français, etc., le « bon », la morale et le vivre-ensemble, mais pas assez le « beau ».

COVID-19: tribune sur les discriminations des malades psychiatriques

«Nous sommes face à un double risque, une possible nouvelle double peine pour les patients souffrant de pathologies psychiatriques chroniques. Le système de santé français doit pouvoir à la fois protéger les patients du COVID-19 en leur donnant accès aux mêmes mesures de protection sans discrimination mais également garantir leur liberté et leur autonomie.»

« Le port du masque nous oblige à inventer de nouveaux langages non verbaux »

Pour la chercheuse Anna Tcherkassof, la généralisation du masque transforme en profondeur nos relations sociales.
Propos recueillis par  Publié le 17 mai 2020
Une femme pose une feuille d’arbre sur son masque en guise de sourire, à Nantes (Loire-Atlantique), le 29 mars.
Une femme pose une feuille d’arbre sur son masque en guise de sourire, à Nantes (Loire-Atlantique), le 29 mars. LOIC VENANCE / AFP
Docteure en psychologie et maître de conférences à l’université de Grenoble, Anna Tcherkassof s’intéresse tout particulièrement au processus de reconnaissance des expressions faciales et à la communication non verbale des émotions. Elle est notamment l’auteure de l’ouvrage Les Emotions et leurs expressions (Presses universitaires de Grenoble, 2008).
Quels changements l’usage du masque dans les espaces publics peut-il entraîner dans nos échanges ?
Avec un masque, les informations transmises par plus de la moitié du visage deviennent invisibles. Or ces expressions sont importantes pour exprimer nos émotions et faciliter les interactions sociales. Elles appartiennent à ce qu’on appelle la communication non verbale, qui se traduit par des gestes, des postures, la distance entre les interlocuteurs et, bien sûr, par ces expressions faciales qui jouent un rôle considérable dans nos échanges.

Pas de vaccin contre le coronavirus avant 18 mois, estime la ministre de la Recherche

18.05.2020


Vidal
VOISIN/PHANIE

Un éventuel vaccin contre le Covid-19 ne sera sans doute pas disponible avant 18 mois, a jugé samedi la ministre de la Recherche Frédérique Vidal, contredisant le président américain Donald Trump, selon qui ce serait possible d'ici à la fin de l'année.
« Ce que nous disent les laboratoires, les chercheurs, c'est que l’accélération qu'on a vue dans le développement des essais cliniques nous laisse espérer un vaccin à l'horizon de 18 mois, mais ça n'est pas raisonnable de penser qu'on puisse aller plus vite que ça, sauf à mettre en danger la sécurité des gens », a déclaré Frédérique Vidal sur Europe 1.