La Direction générale de la santé (DGS) alerte sur le fait que « des formes avec symptomatologie digestive, état confusionnel, initialement non fébriles, sont souvent au premier plan chez les personnes âgées ».
"C'est la moindre des choses". Ce 23 mars, Olivier Véran a annoncé que le coronavirus sera systématiquement et automatiquement reconnu comme maladie professionnelle pour les soignants. Jérôme Guedj est lui chargé d'une mission sur l'isolement des âgés.
Le coronavirus sera systématiquement et automatiquement reconnu comme maladie professionnelle pour les soignants. "C'est la moindre des choses, il n'y a aucun débat là-dessus", a indiqué ce 23 mars en début de soirée le ministre des Solidarités et de la Santé, après avoir confirmé le décès de deux nouveaux médecins victimes du Covid-19 (lire notre article). Olivier Véran a ainsi rendu un hommage appuyé aux professionnels de santé en annonçant que les "mesures amorcées vont dans le sens de la protection des soignants".
Le mouvement national Grandir ensemble qui rassemble les réseaux des centres de loisirs inclusifs Loisirs pluriels et d'aide au départ en vacances Passerelles, a lancé le 23 mars, sous l'égide du secrétariat d'État en charge des Personnes handicapées, une plateforme d'entraide appelée Tous mobilisés. Dans le contexte de confinement lié au Covid-19, elle enregistre les besoins des familles d'enfants en situation de handicap : heures de répit, aide pour les courses, écoute ou bien encore garde d'enfants en situation de handicap pour les personnels prioritaires. Elle propose également des réunions vidéos d'échange entre pairs. La plateforme invite enfin les professionnels, étudiants, retraités à se manifester à titre personnel ou au nom de leur structure pour préciser le type d'aide qu'ils pourraient apporter.
Devoir conjugal, contraception, injonctions esthétiques… le sexe, comme les tâches domestiques, n’échappe pas aux inégalités de genre, explique la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette.
Cette période de confinement va-t-elle modifier notre rapport à l’espace domestique ? Très certainement. Entre deux cours de fitness en ligne (« musclez-moi ce plancher pelvien, bande de flemmasses »), certains découvriront sans doute les délices de la charge mentale, cette liste interminable de tâches à accomplir et d’inventaires à surveiller, dont les contraintes pèsent très majoritairement sur les épaules des femmes. Pour ceux qui découvrent le concept, la charge mentale consiste à penser à acheter du papier-toilette hors des périodes de pandémie.
Cette gestion du quotidien comprend-elle une charge sexuelle ? C’est l’argument avancé par les journalistes et militantes féministes Clémentine Gallot et Caroline Michel, dans un essai à paraître le mois prochain (La Charge sexuelle. Pourquoi la sexualité est l’autre charge mentale des femmes, First Editions).
Du devoir conjugal à l’épilation du sillon interfessier, ce « labeur sexuel invisible » rassemblerait des préoccupations sanitaires (s’occuper de la contraception, et souvent du préservatif), émotionnelles (la simulation, à considérer comme un « service affectif »), techniques (acheter des sextoys, prodiguer de formidables fellations, être expérimentée « mais pas trop », exprimer des orgasmes, de préférence synchrones et multiples), fantasmatiques (se renseigner sur la sodomie ou l’éjaculation féminine, accepter des expériences sexuelles tournées vers les fantasmes masculins), ou même virtuelles (se protéger durevenge porn, envoyer des photos dénudées… mais aussi recevoir des photos de pénis non sollicitées).
A quoi il faut évidemment ajouter des injonctions esthétiques (acheter de la lingerie, ne pas grossir, ne pas vieillir, éradiquer sa pilosité, plaire à son homme mais jamais aux autres hommes). Ce devoir de « bonne présentation » peut passer par des investissements financiers inutiles (savons, infusions et cristaux pour vagin), mais aussi par des opérations douloureuses (chirurgie de la vulve, « point du mari » pour resserrer le vagin après un accouchement).
Depuis le début de la crise du Covid-19, médias et particuliers abreuvent Internet d’informations. Nombre de fake news circulent concernant l’origine du coronavirus ou la façon de s’en protéger. Prenez garde et fiez-vous aux annonces officielles.
Réseaux sociaux, sites d’actualités, boîtes mails… nos fenêtres en ligne sont grandes ouvertes, et les contenus liés au coronavirus affluent. Et jour après jour, chaque information est susceptible d’évoluer. « L’une des difficultés à laquelle nous sommes confrontés, c’est de s’adapter et produire de manière très réactive, puisque les connaissances sur ce virus évoluent très rapidement », indique Sylvie Quelet, directrice de la prévention et de la promotion de la santé à Santé publique France (l’agence nationale de la santé publique, sous tutelle du ministère de la Santé) sur le site de ce dernier. Cette instabilité fait le lit des fausses informations (ou fake news) et des rumeurs.
Le Pr Bessedik Khedidja, chef de service de psychiatrie adulte à l’hôpital Frantz-Fanon de Blida, a livré hier un véritable réquisitoire contre l’Etat algérien qu’elle accuse de non assistance à peuple en danger en ces temps de coronavirus.
Le réquisitoire de cette responsable de service de l’hôpital de Blida, publié ce samdi 21 mars sur les réseaux sociaux, ne fait que corroborer le témoignage glaçant du maire de Timizart dans la wilaya de Tizi qui notait l’absence de l’Etat suite au décès d’une dame atteinte du coronavirus. Document
Toutes les formes de sédentarité (intellectuellement active comme lire un livre, ou intellectuellement passive comme regarder la télévision) n’auraient pas le même impact sur le risque de dépression caractérisée. C’est ce que vient de démontrer une étude publiée dans le Journal of Affective Disorders. Elle révèle que la sédentarité favorise les troubles dépressifs caractérisés. Mais que cette relation serait médiée par les troubles du sommeil en lien avec cette sédentarité passive.
La médecin psychiatre Christine Barois a répondu à vos questions dans un tchat du « Monde » à propos des angoisses et du stress liés au confinement.
Publié le 23 mars 2020
Depuis mardi 17 mars, tous les habitants de France sont confinés chez eux. Alors, est-ce normal d’être tourmenté dans cette période de confinement ? Que faire lorsqu’on est paniqué ? Comment se relaxer ? La médecin psychiatre Christine Barois, spécialiste du stress, de l’anxiété et de la dépression, a répondu aux questions des lecteurs à propos des angoisses liées au confinement.
« L’anxiété est l’anticipation négative de quelque chose, qui ne va probablement pas arriver, ou bien l’intolérance à l’incertitude. Nous sommes tous dans cette incertitude. Personne ne sait quand ni comment ce confinement cessera. Voyez cette inquiétude comme saine et normale. »
Des chercheurs américains ont évalué la stabilité du SARS- CoV-2 en aérosol et sur plusieurs surfaces, et l'ont comparée à celle du SARS-CoV-1, responsable de l'épidémie en 2003.
Crédit photo : PHANIE
L'équipe de Neeltje van Doremalen a réalisé dix expériences impliquant les deux virus, SARS-CoV1 et SARS-CoV-2, dans cinq environnements différents : aérosol, plastique, acier inoxydable, cuivre et papier carton.
Au vu des modalités préférentielles de transmission interhumaine du Sars-Cov-2 de type gouttelettes et contact, le Haut Conseil de la santé publique formule des recommandations pour la ventilation dans les établissements de santé et médico-sociaux.
Parmi les principales modalités de transmission du coronavirus Sars-Cov-2, il y a la transmission directe par inhalation de gouttelettes lors de toux ou d'éternuement par le patient. C'est pourquoi la mise en œuvre de mesures de dilution par aération et de vérification du bon fonctionnement des systèmes de ventilation est privilégiée. Ceci, tant dans l'habitat individuel et collectif que pour les centres hospitaliers et les établissements médico-sociaux, indique le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) dans un avis dédié diffusé ce 21 mars.
L’information est passée inaperçue dans le contexte du moment, où tous les regards sont focalisés sur la propagation du Covid-19 à Mayotte. Pourtant, il y a quelques jours, une jeune mahoraise, étudiante à Angers, s’est suicidée. De quoi remettre une fois encore la douloureuse question de l’isolement de nos jeunes en métropole. Entretien avec la psychologue Rozette Yssouf, proche des associations d’étudiants mahorais, et dont le travail s’intéresse particulièrement à leur problématique.
Flash Infos : La semaine dernière, une jeune étudiante mahoraise s’est suicidée en métropole. Cela avait été le cas également l’année dernière. Vous soulevez la problématique de l’isolement. C’est-à-dire ?
Rozette Yssouf : J’ai eu connaissance de cet évènement par le biais des réseaux sociaux, puis j’ai contacté l’association d’étudiants mahorais installée dans la ville en question, et où je m’étais rendue par ailleurs pour mes recherches sur les jeunes de Mayotte. Bien évidemment, je n’ai pas rencontré tous les jeunes, sauf les quelques volontaires au nombre de trois. Je leur ai fait passer des tests psychologiques et des entretiens de recherches pour mieux comprendre leur fonctionnement psychologique. Mais pour en venir à la situation que vous évoquez, il était important pour la professionnelle que je suis et qui s’intéresse à ces questions d’en savoir un peu plus. Et il était relayé l’information que la jeune en question était isolée de sa communauté, malgré le fait qu’elle ne vivait pas seule. En France, chaque année, il y aurait 8.500 personnes qui décèdent par suicide. Notre pays est l’un des plus concernés en Europe. Au niveau national, c’est un fléau et c’est aussi la deuxième cause de mortalité de nos jeunes de 15-29 ans.
Une pharmacie de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.OLYMPIA DE MAISMONT / AFP
Le Burkina Faso est déjà durement touché par la pandémie de Covid-19. Invité de l'émission Priorité santé, le chef du service de psychiatrie au CHU de Ouagadougou explique comment s'y prendre pour que la mesure soit comprise par la population si elle venait à être mise en œuvre.
Quatre personnes ont été emportées par la pandémie jusqu’à ce jour au Burkina Faso, selon le ministère de la Santé. Avec, à la date du 23 mars, un total de 114 cas confirmés – dont plusieurs ministres du gouvernement –, c'est le pays le plus durement touché d’Afrique de l’Ouest.
Depuis le début de la pandémie, la cellule d’alerte a enregistré plus de 42 000 appels, selon le coordonnateur national de la réponse à la pandémie, le professeur Martial Ouedraogo.
Depuis plusieurs jours, les écoles et universités sont fermées, les rassemblements interdits, les frontières fermées aux voyageurs et un couvre-feu en vigueur de 19h à 5h du matin, ainsi en a décidé le président Roch Marc Christian Kaboré. Il n'est plus possible non plus de prendre les transports entre les différentes villes du pays.
Jeudi 26 mars, des mesures d'exception doivent entrer en vigueur. Dans un décret, le gouverneur de la région du Centre, où se trouve la capitale, Ouagadougou, a suspendu les mariages, baptêmes et grands rassemblements, notamment les grands marchés. Les bars, restaurants et maquis de la capitale seront fermés et ne pourront servir que des plats ou boissons à emporter.
Dans le cadre du PMSI, quatre extensions au code originel "U07.1 Covid-19" ont été créées par l'ATIH. Objectif affiché : décrire le plus précisément possible toutes les situations cliniques liées au coronavirus.
Information mise à jour: Les consignes de l'ATIH pour coder correctement le Covid-19, initialement centrées sur le seul champ MCO, puis élargies après coup à l'HAD, ont été à nouveau complétées le 23 mars pour englober les SSR (à télécharger ci-dessous).
L'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) a publié ce 18 mars ses consignes de codage des séjours liés au coronavirus Covid-19 produites pour le programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) des établissements MCO (à télécharger ci-dessous). Afin de répondre au besoin de description de toutes les situations cliniques liées au virus, des extensions au code "U07.1 Covid-19" ont en effet été créées. "Il est désormais possible de repérer précisément, au-delà des cas confirmés, les cas possibles ou probables non confirmés, ainsi que les cas confirmés asymptomatiques", signale l'ATIH. Et ces définitions correspondent à la dernière version à jour communiquée par Santé publique France.
Nous devons depuis quelques jours vivre une situation sanitaire inédite avec un confinement des populations. Nous ne pouvons revenir sur une telle mesure qui est tout à fait réfléchie, et dont le but est de limiter les conséquences de l’épidémie due à COVID-19.
Néanmoins, de nombreuses hésitations, de nombreux actes ou propos sont responsables de situations quelque peu irréfléchies. Ainsi, suite aux recommandations scientifiques d’infectiologues, les patients ont compris que la prise d’anti-inflammatoires pouvait aggraver leur état de santé.
Beaucoup n’ont pas compris que ce message n’était destiné uniquement qu'aux patients ayant contracté une virose. Suite à ce message, nous avons eu de nombreux appels pour nous faire remarquer que la prescription antérieure d’AINS effectuée pour diverses raisons allait être responsable de leur mort !
Par Virginie Ballet— Marche pour la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars à Paris.Photo Smith pour Libération
Certaines associations réclament la mise en place d'un plan d'urgence pour faire face à la crise actuelle. Le gouvernement dit «tout faire pour que les femmes confinées puissent se sentir en sécurité».
«Oui, être enfermée avec son agresseur peut être un facteur de risque», met en garde Françoise Brié, présidente de la Fédération nationale solidarité femmes. Comme de nombreux acteurs de terrain engagés auprès des quelque 220 000 femmes victimes de violences sexuelles et/ou physiques chaque année dans l’Hexagone, cette militante craint que le confinement en vigueur depuis lundi en France en raison de l’épidémie de Covid-19 n’ait des conséquences sur les victimes. «Mardi, les relevés des appels reçus au 39 19 [la ligne d’écoute gérée par Solidarité femmes, ndlr], indiquaient une centaine d’appels, contre environ 400 habituellement. C’est compliqué d’appeler quand on est confiné à domicile avec son agresseur», analyse Françoise Brié.
Chaque jour, «Libé» donne la parole à des confinés, de tout poil, pour raconter leur vie à l’intérieur. Les galères petites ou grosses, les angoisses parfois mais aussi les joies et petits bonheurs imprévus. Chacun d’eux envoie une photo «de dedans», qui symbolise l’humeur du moment.
France, 67 ans, est seule avec ses deux enfants de 27 et 30 ans, M. et J-D. Tous les deux sont handicapés, et il faut les occuper quotidiennement. En temps de confinement, c’est un défi pour cette mère de famille. Tous les trois vivent dans le XXe arrondissement de Paris, près de la porte de Montreuil.
Nous ne sommes pas égaux dans le confinement. La privation d’espace étudiée par le géographe Olivier Milhaud dans ses travaux sur les prisons, est une véritable épreuve pour certains. Comment analyser les symptômes qui nous guettent ?
Entretien avec Olivier Milhaud (Sorbonne Université)
- Les premières études sur le confinement des Chinois nous parviennent. Et la revue General Psychiatry montre combien le stress dû à la peur de la contamination et au confinement drastique formate un rapport à l’espace domestique très brutal. Est-ce étudié en sciences sociales en dehors du cas des prisons ?
Olivier Milhaud : Bien sûr, les sciences sociales se sont beaucoup intéressées au cas de la rétention administrative pour étrangers. Il faut bien distinguer ce qui pourrait relever de l’enfermement volontaire comme cela se passe dans les monastères, de l’expérience scientifique dans une grotte, de l’exploration spatiale, de l’enfermement contraint (prisons, centres de rétention, quarantaine, psychiatrie, etc). La peur de la contamination joue à différentes échelles : chez soi, ce sont nos proches qui, revenant de dehors, peuvent nous contaminer. Dans l’enfermement contraint, comme en prison, la peur de la contamination est décuplée par le fait qu’on ne connaît pas, dans la majorité des cas, le ou les codétenus ou qu’on ignore qui était dans la cellule juste avant. Entre La Peste de Camus et l’humanité qu’elle révèle et le Huis Clos de Sartre ( «l’enfer c’est les autres»), on est plus du côté sartrien. Beaucoup de détenus commencent par nettoyer à fond la cellule dans laquelle ils sont affectés. Rendre propre un lieu, c’est aussi le rendre propre à soi, se l’approprier. La grosse différence, c’est qu’on est dans l’épidémie actuelle enfermé chez soi, dans un lieu qu’on connaît bien, déjà approprié, mais qu’on va redécouvrir. Pour celles et ceux qui n’ont pas de jardin, le manque de contact avec la «nature» pourrait être aussi difficile à gérer.
- Une autre étude chinoise, pilotée par le Dr Jianyin Qiu qui a épluché plus de 50000 réponses à questionnaires évoque l’anxiété, la dépression, les phobies, les comportements compulsifs : pourquoi la privation d’espace engendre-t-elle tant de détresse psychique ?
Ce n’est pas que la privation d’espace, mais aussi la crainte de la mort qui se joue derrière, la vulnérabilité, la dépendance radicale à autrui. Je n’ai pas en tête d’étude précise sur les condamnés à mort qui peuvent vivre cette incertitude de la date de leur exécution. La privation d’espace est, bien évidemment, une contrainte qu’il faut compenser, certains par la suractivité, d’autres par la passivité et la prise d’anxiolytiques. Mais l’absence de contacts faciles avec les proches complique encore plus le rapport au temps et au futur : le chômage de facto, l’incertitude sur les revenus, la santé qui se dégrade à cause de la sédentarité et du confinement, tout cela nourrit la détresse psychique des détenus en prison comme de la population libre en confinement sanitaire.
La privation d’espace engendre de la détresse psychique par les conséquences qu’elle implique. On va finir par comprendre que la privation de liberté est assurément une peine afflictive. Au Moyen-Âge, cela semblait insupportable d’incarcérer une personne plusieurs jours. Aujourd’hui, ne sombre-t-on pas dans la cruauté en condamnant des gens à des années, voire des décennies de prison?
Les foyers pour mineurs accusent le coup de la crise sanitaire. Au nom des 60 000 enfants qui leur sont confiés, les professionnels du secteur refusent qu’on les oublie.
C’est l’un des services essentiels de la République les plus durement touchés par les conséquences de l’épidémie de Covid-19. L’Aide sociale à l’enfance, avec ses pouponnières, ses foyers gérés par des associations, ses familles d’accueil, ses éducateurs et assistantes sociales se déplaçant chez les familles, voit son travail quotidien lourdement entravé par les mesures de confinement en vigueur depuis mardi 17 mars.
Face à la crise sanitaire, ce service public qui accueille quelque 175 000 enfants et jeunes majeurs – plus de 60 000 sont placés sur décision d’un juge ou par volonté de leurs parents dans des foyers gérés par des associations, les autres dans des familles d’accueil agréées – refuse de se retrouver dans l’angle mort des politiques publiques.
L’épidémie de Covid-19 a d’ores et déjà entraîné l’aménagement à distance des services de visite à domicile. Elle menace également le cœur du système : confinés, les foyers accusent le coup. Depuis la fermeture des écoles, lundi, des milliers d’enfants qui passent habituellement leur journée en classe se retrouvent enfermés jour et nuit dans des bâtiments plus ou moins spacieux, avec ou sans espace extérieur où se défouler.
Installée au Havre, l'association Terra Psy a créé une plateforme d'écoute téléphonique pour les personnes rendues vulnérables psychologiquement par le confinement au coronavirus.
Une plateforme d’écoute psychologique gratuite et accessible de tous a été créée par l’association du Havre (Seine-Maritime), Terra Psy – Psychologues sans frontières. Elle s’adresse aux personnes rendues psychologiquement vulnérables par le confinement au coronavirus. Depuis lundi 16 mars 2020, ce dispositif téléphonique rayonne dans toute la Normandie.