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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 21 mars 2020

Masques : la folle impréparation

Photo Getty Images. iStockphoto

Le directeur général de la santé a reconnu que le matériel de protection, indispensable pour éviter la propagation du coronavirus, était devenu «une ressource rare». Même pour le personnel médical. Un dysfonctionnement qui soulève de graves questions.

La France a-t-elle suffisamment de masques de protection pour faire face à la vague de cas de coronavirus ? Alors que le pays est confiné depuis mardi et que l’épidémie a déjà fait 450 morts sur le territoire, la question est sur toutes les lèvres. Ces derniers jours, les témoignages affluent sur des situations tendues, voire de pénurie, pour équiper les professionnels de manière satisfaisante. Le gouvernement l’a reconnu mercredi, n’évoquant que de simples «difficultés logistiques». En réalité, une série de dysfonctionnements majeurs, remontant parfois au début des années 2010, est à l’œuvre, esquissant les contours d’un potentiel scandale politico-sanitaire. Mais causant surtout pour l’heure un rationnement pour les personnels soignants en première ligne.

Coronavirus. Psychiatrie : l’EPSM de la Sarthe manque aussi de masques

Publié le 

visites à domicile chez des patients fragiles…


Snapchat prend soin de votre santé mentale en cette période de confinement

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Le mois dernier, Snapchat annonçait ses ambitions de sortir une fonctionnalité centrée sur la santé mentale. Baptisée « Here for you », cette initiative devrait fournir un soutien aux utilisateurs qui effectueront des recherches sur des sujets tels que l’anxiété, la dépression ou encore le suicide.
Devant la situation actuelle, Snapchat a bousculé ses plans et a annoncé un lancement prématuré en réponse à l’angoisse globale due au COVID-19 et sa propagation. Cette semaine Snapchat a commencé le déploiement de cette nouvelle fonction pour l’ensemble de ses utilisateurs.
Selon l’annonce initiale du mois dernier, « Here for you » aurait dû être présenté au cours des prochains mois. Cette fonction fournit un soutien aux utilisateurs qui peuvent être confrontés à une crise de santé mentale ou émotionnelle, en les redirigeant vers des liens, des ressources et des exercices pertinents afin de les aider à faire face à ces préoccupations.

vendredi 20 mars 2020

Schizophrénie : "les équipes soignantes doivent être porteuses d’espoir"

17.03.20

Les 17e journées de la schizophrénie qui se tiennent cette semaine jusqu’au 21 mars dans 12 pays, n’auront pas échappé aux perturbations provoquées par le coronavirus, avec de nombreux événements déprogrammés. Une actualité qui ne devra pourtant pas effacer l’enjeu de cette campagne de communication et son focus sur les avancées de la recherche alors que la schizophrénie concerne 1% de la population et qu’elle souffre encore trop souvent de fausses représentations. On fait le point avec deux soignants, acteurs de la prise en charge, qui militent pour la déstigmatisation de la maladie.
Schizophrénie
La schizophrénie apparaît le plus souvent dans la tranche d’âge des 15-25 ans, à la période de fin de maturation du cerveau.
La schizophrénie, trouble mental sévère et chronique, affecte plus de 23 millions de personnes dans le monde, rapporte l’Organisation Mondiale de la Santé et près de 600 000 personnes en France selon les chiffres de la Fondation Fondamentale Cette maladie psychiatrique touche 1% de la population, souligne Sarah Smadja, psychiatre au sein du pôle de psychiatrie générale adulte de l’hôpital Sainte-Anne, aussi bien des hommes que des femmes et apparaît le plus souvent dans la tranche d’âge des 15-25 ans, à la période de fin de maturation du cerveau. La pathologie se caractérise par trois grands types de symptômes pas forcément associés : les symptômes dit "positifs" (en plus) comme les hallucinations, c'est à dire des perceptions sans objet, qui s'intègrent dans le délire, les symptômes dits "négatifs" (en moins) qui concernent des troubles de la motivation, de la concentration ou encore un repli et enfin les symptômes "dissociatifs" qui impliquent une désorganisation de la pensée, de la parole, des émotions et du comportement.

Non pas la schizophrénie mais "des schizophrénies"

Il existe de très nombreuses formes de schizophrénies et l’expression de symptômes est très différente d’un patient à l’autre, relève la psychiatre Sarah Smadja. Certaines personnes n’ont jamais eu de délires ni d’hallucination. Chez d’autres, la maladie se manifeste brutalement, sous la forme d’une crise. Elle peut encore apparaître de façon progressive ou suivre une évolution importante dans le temps, avec des crises au début puis plus du tout. Ses manifestations peuvent aussi être brutales ou spectaculaires, ou au contraire plus insidieuses et prendre par exemple la forme d’un repli sur soi. Il existe donc bien des schizophrénies dont certains signes, plus discrets, sont repérés tardivement, ce qui rend plus complexe la prise en charge.

Coronavirus : le plan blanc de l'hôpital psychiatrique Marchant de Toulouse

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Par Marie Martin    Publié le 20/03/2020
L'hôpital Gérard-Marchant de Toulouse accueille des patients en hospitalisation et en ambulatoire. / © Michel Viala/MaxPPPL'hôpital Gérard-Marchant de Toulouse accueille des patients en hospitalisation et en ambulatoire. / © Michel Viala/MaxPPP
Comme toutes les structures hospitalières, l'hôpital psychiatrique Gérard-Marchant de Toulouse est en ordre de bataille pour faire face à l'épidémie de Coronavirus. Les détails de son plan blanc avec son directeur général, Bruno Madelpuech.

En quelques jours, l'hôpital Marchant de Toulouse s'est donc organisé pour activer sa cellule de crise, son "plan blanc" et s'adapter ainsi à l'épidémie et aux recommandations gouvernementales.

L'hôpital psychiatrique Gérard-Marchant accueille des patients hospitalisés (environ 400), mais aussi des malades en service ambulatoire, des persones âgées, des enfants, des détenus. Toutes les mesures prises pour lutter contre le virus le sont en fonction des situations.


Gestes barrières et interdiction des visites


"Concernant les personnes hospitalisées, les derniers jours ont été consacrés à la sensibilisation aux gestes barrières", explique Bruno Madelpuech, directeur général de l'hôpital. "Mais ce n'est pas simple avec des malades souffrant de pathologies lourdes, comme par exemple la schizophrénie". 
Dans ces unités d'hospitalisation, toutes les visites, à quelques très rares exceptions, sont interdites. "Le système s'est resserré depuis deux jours".

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« Dans notre unité, c’est une cocotte minute » Jérémy, psychiatre

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par   20 mars 2020

Durant le confinement, NEON rencontrera celles et ceux qui font tourner le pays et continuent d’assurer notre sécurité, ou notre confort. Agents de caisses, infirmier·ère·s, pompiers, employé·e·s de drives, profs… ils sont dehors, en première ligne, mais rarement dans la lumière. Aujourd’hui, Jérémy, psychiatre, continue de se rendre chaque jour dans son unité de soins où une trentaine de patients hospitalisés attendent son aide.

Pour le moment, ils n’ont que deux cas positifs. Un patient, et un soignant. Et plein de collègues arrêtés, parce qu’ils doivent garder leurs enfants, ou parce qu’ils sont à risque. « Et le truc de la garde collective d’enfants, c’est pour les médecins et les infirmières. Les autres, ils doivent se débrouiller : aide-soignants, ceux qui font tourner l’hôpital, ça ne marche pas pour eux. » Heureusement, Jérémy n’a pas d’enfant. Un problème de moins. Mais il a des dépressifs, des schizophrènes, des personnes souffrants de troubles bipolaires, et de nombreux autres cas hospitalisés dans son service de psychiatrie. Et pour faire face : « des gants ». 

« On n’a jamais été livré au niveau des masques, donc je mets des masques utilisés par un tatoueur que je connais. Et on a demandé à l’ergothérapeute de fabriquer des masques en tissu. » Quant au patient positif, pour entrer dans sa chambre, ils ont normalement un kit, avec une surblouse, des masques… « On n’a plus de stock. Aujourd’hui, on a pu aller lui faire des soins, mais demain… l’infirmière risque d’être contaminée, puis de contaminer tout le monde. »
Et encore, de malade, pour le moment, il n’y en a qu’un. Que se passera-t-il quand des patients positifs auront besoin de soins psychiatriques ? « On ne sait pas ce qui va se passer dans les heures à venir, déjà. Aujourd’hui, on a reçu une note sur l’utilisation des masques, mais pas les masques. On ne sait pas quoi dire aux patients, ni où est-ce qu’ils sont le plus en sécurité. »

Journaux de confinement, la lutte des classes

Par Mathilde Serrell  20/03/2020

#LaThéorie |Il y a la littérature d’épidémie mais aussi le "journal de confinement", un genre qui se multiplie ces jours-ci et suscite parfois l'indignation. Un certain romantisme de la claustra révèle les fractures sociales et culturelles, mais aussi le délai de conscience entre la France et l'Italie.
"J’ai dit à mes enfants que c’était un peu comme dans la Belle au bois dormant" ecrit l'écrivaine Leïla Slimani dans son "Journal du confinement" publié par le quotidien Le Monde
"J’ai dit à mes enfants que c’était un peu comme dans la Belle au bois dormant" ecrit l'écrivaine Leïla Slimani dans son "Journal du confinement" publié par le quotidien Le Monde Crédits : Rieko Honma - Getty
Il y a la littérature d’épidémie mais aussi, dans un autre registre, le "journal de confinement". Un genre qui se multiplie ces jours-ci et engendrera sans doute une sorte de « manuscrits boom » après le passage du coronavirus. Pour l’heure, les premières tentatives publiées suscitent surtout l’indignation.
Evidemment, écrivain confiné égale journal de bord, c’est presque mathématique. D’autant que nous vivons un moment "dramatique certes, mais historique" comme le soulignait l’auteur italien Roberto Ferrucci depuis sa mortuaire Venise. "Du jour au lendemain, notre vie quotidienne est de­ venue singulière, étrange et incompréhensible" notait-il dans Le Monde. Invitant ses étudiants comme chacun à tenir un journal, pour nous même, mais aussi pour ceux qui dans des années auront besoin de comprendre ce que fut ce « crash » du coronavirus.

Confinement Covid-19 : il y aura des conséquences pour la santé mentale des Belges



Marianne Klaric  publié le 20 mars 2020

BELGIQUE

Confinement : il y aura des conséquences pour la santé mentale des Belges
Confinement : il y aura des conséquences pour la santé mentale des Belges - © Fabian Strauch - BELGAIMAGE

Les Belges, tout comme beaucoup de leurs voisins européens, les Français depuis quatre jours, les Italiens du nord depuis un mois, les Espagnols et bientôt les Allemands, vivent une situation inédite. Ils sont confinés à la maison et doivent respecter les consignes de distanciation sociale. Leurs déplacements sont limités à l’essentiel et étroitement surveillés, ils ne peuvent pratiquement plus quitter le pays et pour combien de temps encore ? Officiellement jusqu’au 5 avril, mais chacun redoute que cela ne soit beaucoup plus long.

C’est un facteur de stress majeur qui touche toute la population. Pour le professeur Gwenolé Loas, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Erasme, cela aura des conséquences pour la santé mentale des Belges, à moyen terme.
" Nous n’avons pas encore le recul, il n’y a pas encore d’étude clinique relative au confinement dû au Covid-19. Mais il y a eu des études sur les conséquences du SRAS, notamment en Asie. Les chercheurs ont observé l’apparition d’une morbidité psychiatrique, autrement dit des troubles psychiatriques, conséquents à l’isolement, comme des symptômes identiques à ceux du stress post-traumatique ".

Ces « entendeurs de voix » qui ne sont pas fous

Par Youness Bousenna  Publié le 20 mars 2020

ENQUÊTE Longtemps, la psychiatrie les a crus schizophrènes parce que des voix leur parlent. Pourtant, ces singuliers patients ne souffrent pas de psychose. Plusieurs approches thérapeutiques permettent aujourd’hui de les aider.


Camille Lévêque pour M Le magazine du Monde

Ça a commencé une nuit il y a dix ans. Léo, 17 ans, dormait à l’internat, dans un lycée du Mans. « Un soir, j’ai entendu quelqu’un m’insulter et me faire des propositions dégradantes. » Le jeune homme ouvre les yeux, personne ne lui parle. Pourtant, dans sa tête, la voix poursuit son monologue. Elle est accompagnée de sensations physiques oppressantes : « J’avais l’impression qu’on essayait de m’étrangler. » À l’époque, Léo ignore ce qu’il lui arrive. Mais tout va mal autour de lui : sa mère a un cancer et son père vient de tomber en dépression. « C’est la seule époque de ma vie où j’ai eu des pensées suicidaires. »

Léo consulte déjà une psychanalyste depuis trois ans, mais il ne lui en parle pas. Son père est le seul au courant : il ne s’alarme pas, mais lui cache alors que lui aussi a déjà entendu des voix. À cette époque, le phénomène s’ajoute à d’autres problèmes. « Mon vrai souci à ce moment-là était mes relations sociales. » Léo, solitaire et incompris, se sentait rejeté par les autres. Les voix s’installent et la vie s’arrête. « Je parle souvent de la période allant jusqu’à mes 24 ans comme d’une vie entièrement virtuelle. Je passais mon temps à regarder des séries, des films, des BD pour fuir mes problèmes. »

Sa sœur, Zoé, quitte le lycée pour l’hôpital ­psychiatrique. Elle aussi entend des voix : on la diagnostique schizophrène. Durant quatre mois, elle ne prononce plus un mot. Léo, lui, ne sera pas interné. Sa chance est que son entourage ne l’a « jamais foutu en psychiatrie », juge-t-il aujourd’hui.

"Au bon entendeur" : l’asso qui fait parler ceux qui entendent des voix



C’est une association destinée à tous ceux qui entendent des voix. "Au bon entendeur" née il y a un an grâce à l’action de soignants et d'usagers atteints de schizophrénie, propose des groupes d’entendeurs de voix chaque semaine. L’association va bientôt lancer son application mobile, "Schizap", pour déstigmatiser les "entendeurs de voix" et rompre leur isolement. A l’occasion des 17e journées de la schizophrénie, qui se tiennent jusqu’au 21 mars, Nicolas Heyd, président de l’association et lui-même "entendeur de voix" et Lionel Rotolo, infirmier en psychiatrie, à l’initiative de ce projet, nous ont parlé de leur action.



Asso "Au bon entendeur"
Photo issue de la page Facebook de l’association Au bon entendeur : Marie-Hélène Briot (IDE) et Nicolas Heyd.

J’ai les voix qui sont là tous les jours et parfois ça m’arrive de faire des crises de tétanie. C’est tellement viscéral que la seule chose qui me permet de passer le cap c’est de prendre des médicaments, de me coucher et de prier pour que le lendemain matin, ce ne soit pas pareil. Nicolas Heyd entend des voix depuis l’âge de 15 ans. Les premières voix que j’ai entendues étaient des cris d’enfants qui jouaient dans un parc. Quand je les entendais, ça m’apaisait mais quand j’allais voir à la fenêtre : au parc en face il n’y avait personne. Maintenant, les voix que j’entends sont toujours négatives. Elles disent toujours de mauvaises choses sur les gens, le contexte … Aujourd’hui j’ai 37 ans et je les entends toujours, malgré un traitement très lourd. J’arrive en tout cas à les repérer comme voix extérieures néfastes. Dans le jargon, on appelle ça « des hallucinations accoustico-verbales » (à la différence des hallucinations intra-psychiques), précise Lionel Rotolo, 35 ans, infirmier à l’hôpital psychiatrique depuis bientôt quatre ans, dans le Bas-Rhin et à l’initiative (entre autres) de l’association Au bon entendeur. Il a choisi de travailler en service de réhabilitation depuis le mois de novembre, après avoir exercé en admission adulte. S’ils se sont rencontrés lorsque Nicolas était hospitalisé, c’est ensemble qu’ils travaillent au sein de l’association Au bon entendeur, créée il y a un an et qui promeut la création de groupes de paroles destinés à tous ceux qui entendent des voix en structure médico-sociale et qui propose une sensibilisation de l’information aux entendeurs, proches et professionnels de santé sur le sujet. Pour les groupes en ville c’est l’association REV Grand Est, avec qui ils travaillent en étroite collaboration, qui prend le relais. Tous ces groupes se sont créés suite à la formation délivrée par REV France par Yann DeRobert et Vincent Demassiet, initiateurs de cet outil en France. Les objectifs sont multiples : déstigmatiser ceux qui entendent des voix, créer du lien social, favoriser l'empowerment des personnes concernées, rompre l'isolement social inhérent à ce phénomène, particulièrement à ses débuts et libérer la parole des entendeurs de voix.

Le confinement ne nous soude pas, il nous divise encore plus

Slate.fr

Titiou Lecoq — 

Tout se passe comme si ce virus, loin de nous rapprocher, exacerbait notre conscience des inégalités.


À Paris, le 19 mars 2020. | Philippe Lopez / AFP
À Paris, le 19 mars 2020. | Philippe Lopez / AFP

Il y avait plusieurs scénarios concernant cette pandémie. Emmanuel Macron a tenté d'en esquisser un lors de ses interventions téléviso-churchilliennes: nous devions faire face telle une nation. Enfin, selon son amour de la suppression des mots inutiles, nous devions «faire nation».

Chacun·e d'entre nous, affalé·e sur son canapé en pyjama sale, le cheveu gras, la main dans le paquet de gâteaux, ferait partie d'un ensemble plus grand. Nous ne serions pas seulement l'addition d'individus errant dans leur chambre les yeux hagards, nous formerions un tout, une transcendance, une nation.
Pour être franche, ça me semblait possiblement crédible. Après tout, si en 1998, des matchs de foot avaient réussi à créer un sentiment d'union, pourquoi un confinement national n'aurait-il pas le même pouvoir?
Nous allions vivre quelque chose d'inédit tous et toutes ensemble. On avait vu des vidéos du peuple italien en train de chanter, de s'adresser au monde d'une seule voix. Nous allions vivre la même expérience. Redécouvrir notre cohésion nationale. Montrer le meilleur de nous-mêmes.
Ça ne s'est pas précisément passé comme ça.
En fait, ça ne s'est pas du tout passé comme ça.