La commission de la transparence de la Haute autorité de santé a voté en faveur du déremboursement des produits homéopathiques. Mais quel est l'état de la science dans ce domaine ?
La Haute Autorité de Santé s’est prononcé vendredi pour le déremboursement de l'homéopathie. Au motif que : « les médicaments homéopathiques n'ont pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d'un remboursement »
L’économie pour la sécurité sociale est évaluée à 126 millions d'euros d'économie… Vent debout contre cette possible décision.
Des conseils gratuits acclamés par des milliers de followers qui prennent ensuite rendez-vous pour une véritable thérapie.
Sur Instagram, on croise des bols de petit-déjeuner aux couleurs de l'arc-en-ciel, des paysages turquoise, des lumières orange, des citations sur fond rose poudré et surtout l'impératif moral du bien-être et du bonheur. Un terrain tout ce qu'il y a de plus approprié pour les psychothérapeutes.
Aux États-Unis, les nouvelles coqueluches d'Instagram, suivies par des centaines de milliers de personnes, prodiguent chaque jours d'inspirants conseils sur leur page. À la différence de l'influenceur qui vantera les bienfaits minceur d'un açai bowl hyper sucré, les «insta-thérapeutes» sont des professionnel·les de la santé, diplômé·es et exerçant en parallèle dans un cabinet.
Des conseils gratuits
Lisa Olivera, dont le compte atteint les 165.000 abonné·es, est psychologue en Californie. Il s'agit pour elle de rendre accessibles des méthodes abordées en thérapie, le coût de la séance excepté. Une philosophie louable dans la mesure où en 2017, sur les 20% d'Américain·es qui déclaraient souffrir de troubles psychologiques, moins de la moitié ont pu bénéficier d'une théra
"Société, science et politique". Il existe peu de domaines dans le champ de la médecine où ces trois dimensions sont aussi étroitement imbriquées qu'en addictologie. Dès l'origine de la discipline, pour des raisons indissociables, la pratique ne pouvait se concevoir qu'en lien avec la perception sociale des conduites addictives et par conséquent le cadre politique qui en résulte.
La perception sociale et l'impact des conduites addictives sur la société a évolué au fil du temps et des générations. Aux défis anciens nous devons aujourd'hui en ajouter de nouveaux, qui touchent aussi bien à la diversité des usages des produits classiques et nouveaux que des addictions sans substances ou les usages détournés de médicaments, dont nous avons pu constater les conséquences majeures aux USA en termes de mortalité et de réduction d'espérance de vie. Les conduites addictives et la perte de maîtrise de nos comportements qu'elles entraînent nous posent à tous la question essentielle de notre liberté, de nos choix. Nous débattrons donc, lors de ce congrès, de cette question de l'interrogation sociétale et existentielle entre le choix hédonique individuel et la limitation collective de la liberté pour préserver notre capacité à vivre ensemble.
La série documentaire diffusée sur Netflix allie habilement sensibilisation environnementaliste et images animalières ébouriffantes.
Donner envie de protéger la planète en montrant ses merveilles insoupçonnées. C’est le défi que se sont lancé les réalisateurs de la série documentaire Our Planet, diffusée sur la plateforme de streaming Netflix et produite en collaboration avec le WWF. Un défi plus que réussi alors qu’on reste bouche bée devant la beauté presque surréaliste des images captées par leurs caméras.
Les files de patients étendus sur des brancards constituent une surcharge de travail pour le personnel mais aussi un facteur aggravant de mortalité pour les malades. Ces services sont débordés parce que les autres acteurs du système de santé ne veulent ou ne peuvent plus faire.
Le professeur Ron Stoop dirige l’Unité de recherche sur la neurobiologie de l’anxiété et de la peur, rattachée au Département de psychiatrie du CHUV. Les laboratoires sont situés dans le nouveau Centre de neurosciences psychiatriques, à Cery.
Image: FLORIAN CELLA
Dépression, angoisses, TOC, phobies, bipolarité, stress post-traumatique, schizophrénie… La peur, mécanisme de survie primaire dont le rôle est de nous protéger, est une composante importante de nombreuses maladies psychiatriques. Un groupe lui est même dédié au sein du Département de psychiatrie du CHUV: l’Unité de recherche sur la neurobiologie de l’anxiété et de la peur. À sa tête: le Pr Ron Stoop. Il étudie les mécanismes physiologiques de ces sentiments dans l’espoir de mieux soigner les patients.
Y a-t-il des gens qui ne connaissent pas la peur ?
Il y a une vingtaine d’années, les scientifiques ont étudié le cas d’une personne atteinte d’une maladie génétique qui n’avait pas d’amygdale. C’est très, très rare. Et bien, cette dame n’avait pas peur… C’est là qu’on a découvert l’importance de l’amygdale. L’anxiété et la peur sont liées à cette région du cerveau. C’est le centre de traitement des émotions, un système d’alerte qui s’active lorsque nos sens évoquent la présence d’un danger.
Le Codef (collectif de défense des usagers des hôpitaux) communique sur les journées d'action dans la santé et indique que les usagers sont au côté des personnels.
Le service d'urgences de l'hôpital de Montceau. Photo d'archives Camille ROUX
Psychiatrie, depuis des mois les personnels se mobilisent pour dénoncer la politique austéritaire dans les hôpitaux.
Depuis des mois, des luttes sont engagées aussi par les usagers contre des fermetures de maternités, des suppressions de lignes de SMUR, de services d’urgences, de lits, de personnels.
En face, un gouvernement fermé à tout dialogue, qui octroie une aumône pour les services d’urgence, car il s’agit bien de cela : 70 millions d’euros, cela représente à peine 1 poste équivalent temps plein sur un an par établissement, sans compter les EHPAD.
Les revendications du collectif inter-urgences, des organisations syndicales, du Printemps de la psychiatrie sont plus que légitimes. Le projet de loi santé, en débat au Sénat avant de repasser en 2ème lecture au Parlement, loin d’y répondre, va remettre en cause l’accès aux soins de proximité, n’apportera aucune réponse aux problèmes de démographie médicale et fera la part belle au secteur privé.
La confiance : ce mot attire, car chacun a fait l’expérience directe de cette relation, sans laquelle aucune action commune n’est possible. Se fier à autrui implique un engagement, et c’est à l’épreuve du temps que la confiance se révèle bien ou mal placée.
Assiste-t-on à une crise de la parole dans le monde d’aujourd’hui ? Quelles sont les conditions d’établissement de la crédibilité ? Confiance : la parole et l'épreuve.
Si vous avez confiance en vous-mêmes, vous inspirerez confiance aux autres. Goethe
Publié le 02 juillet 2019 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Inchangé depuis 2010, le forfait journalier hospitalier est passé de 18 € à 20 € par jour en hôpital et en clinique privée conventionnée, et de 13,50 € à 15 € pour une hospitalisation dans un service de psychiatrie. C'est ce que précise un arrêté paru au Journal officiel du 27 juin 2019.
Violence envers les élèves, harcèlement de certains professeurs… Depuis des années, cet établissement défavorisé de Seine-Saint-Denis subit l’autoritarisme d’une partie des personnels, dont certains sont membres du syndicat SUD.
«Ce collège, c’est n’importe quoi, mais vraiment.» Awa (1), 15 ans, a beaucoup hésité avant de raconter. «Entre nous, on en parle beaucoup. Mais pas aux adultes. Ça sert à rien, ça va continuer.» Le souvenir est précis dans sa mémoire. Elle est en classe de cinquième à l’époque. Un jour qu’elle chahute avec un copain, une enseignante la «baffe» en plein cours. «La prof s’est excusée en pleurant auprès de ma mère, mais vu qu’elle ne comprend pas bien le français, bon… Elle nous a eus comme ça.»
Une autre fois, c’est un professeur de sport qui pousse un élève agité contre un parapet en béton. «Dans ce collège, ça dérape de partout. C’est le fonctionnement normal ici»,prévient un enseignant. Nous sommes au collège République de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, à quelques kilomètres de Paris. L’établissement, en éducation prioritaire (REP+), compte 61 % de boursiers. C’est un bastion du syndicat SUD, toujours en pointe dans les luttes pour défendre les intérêts des élèves défavorisés. Mais ce qui s’y passe à huis clos leur est très nuisible : des professeurs se déchirent depuis des années, divisés en deux camps qui s’affrontent avec une rare violence. Pour les élèves, ce sont des centaines d’heures de cours perdues à cause d’un absentéisme anormalement élevé.
L’Association pour le développement de la santé des femmes organise des maraudes pour distribuer des kits d’hygiène aux femmes SDF.
#RèglesNonDites. Au pas de course, Prisca Pkan mène la danse. Déterminée, cette Ivoirienne de 28 ans, regard et sourire avenants, sait exactement quels trottoirs emprunter et comment venir en aide aux femmes qui vivent dans la rue. Il faut dire que Prisca était à leur place il n’y a pas si longtemps.
Début 2018, lorsqu’elle est arrivée à Paris, elle a passé six mois à dormir dans le métro, quand elle n’était pas bringuebalée entre les différents lieux d’accueil pour femmes en région parisienne. Pendant cette période, il a fallu trouver à manger et à boire, prévoir où dormir en sécurité et se laver… Sans oublier la délicate gestion de ses règles.
Comme beaucoup de femmes dans son cas, Prisca utilisait surtout le papier toilette des WC publics, quand elle en trouvait. « Je le pliais avant de le glisser dans ma culotte. Je n’avais pas d’autre choix, je ne connaissais aucune autre femme et aucune association », explique-t-elle.
A la faveur d’une rencontre avec une membre de l’Association pour le développement de la santé des femmes (ADSF), en mai 2018 dans un lieu d’accueil de nuit situé dans le 12e arrondissement de Paris, elle s’est plongée à corps perdu dans le bénévolat. « Ça m’a permis de me sentir utile et responsable. » Aujourd’hui, elle a trouvé un logement et a été nommée « femme repaire » (sic) par l’association, un statut honorifique mais primordial pour nouer des relations avec les femmes isolées.
Avec #RèglesNonDites, « Le Monde » consacre cette semaine une série d’articles à la précarité menstruelle, sujet encore tabou mais de plus en plus politique.
#RèglesNonDites. C’est Inès, 16 ans, issue d’un foyer très modeste, qui a eu ses premières règles à 11 ans et se « débrouillait comme elle pouvait » au collège : « Des mouchoirs, du papier toilette, de l’essuie-tout, du coton. » Ou encore Juliette (le prénom a été modifié), étudiante de 20 ans, qui s’interroge : « C’est peut-être 15 euros par mois, mais entre 15 euros de serviettes et 15 euros pour trois repas, le choix est vite fait. »
Ces témoignages, recueillis par la rédaction du Monde, illustrent un phénomène qui émerge dans le débat public : la précarité menstruelle. Soit la difficulté que rencontrent de nombreuses femmes au cours de leur vie pour se procurer des protections hygiéniques. Un sujetmis en lumière dès 2015 par des collectifs féministes, qui avaient alerté sur la « taxe tampon » et obtenu que le taux de TVA sur ces produits soit abaissé de 20 % à 5,5 %.
« Un chez-soi d’abord » arrive à Besançon, dans le cadre du Projet territorial de santé mentale (PTSM) du Doubs.
Il s’agit, pour les professionnels qui s’en chargeront, de loger les sans-abri souffrant de pathologies mentales sévères, afin qu’ils puissent, bien encadrés, se réinsérer dans la société.
Le dispositif « Un chez-soi d’abord », décidé dans le cadre du Projet territorial de santé mentale (PTSM) du Doubs, a commencé à Besançon au mois de mai. Il se base sur un projet nord-américain précurseur en la matière baptisé « Housing first » et a déjà été déployé dans plusieurs métropoles françaises auparavant. Son objectif est de proposer des logements choisis et diffus dans la ville à des personnes sans domicile fixe (SDF), souffrant de pathologies mentales sévères, qui échappent aux dispositifs de prise en charge classiques et présentent des besoins élevés d’accompagnement.
« Nous leur proposerons, s’ils en font la demande expresse, un accès direct, depuis la rue, à un logement ordinaire, choisi, sans condition de traitement ou d’arrêt de consommation des substances psychoactives », détaille Anne-Catherine Schweitzer-Rocklin, la directrice d’« Un chez-soi Besançon ». « Ils devront chacun accepter la visite de l’équipe médico-sociale au moins une fois par semaine, garante de leur rétablissement. Il s’agit là d’une démarche unique et personnelle visant à changer ses attitudes, ses valeurs et qui remet en question l’hypothèse pessimiste selon laquelle la maladie mentale serait incurable, n’évoluant au mieux que vers une stabilisation des symptômes. Pour guérir, le malade doit donner un nouveau sens à sa vie. L’accès au logement en est la première étape. Il faut faire avec lui, en s’appuyant sur ses compétences, envies et projections dans le futur. »
Les débats du département Humanisme numérique de cette année ont porté sur les enjeux que vit l'humain dans les environnements numériques. Ces derniers viennent disposer de nos affects, ont une incidence sur l'éducation de nos corps et interrogent le droit et ses procédures.
Des experts, juristes, avocats, médecins, économistes, ainsi que des chercheurs, philosophes, théologiens ont apporté leurs réflexions sur les enjeux éthiques, affectifs, juridiques, éducatifs... que posent les environnements numériques.
On peut avoir une vie normale et être heureux tout en souffrant de schizophrénie!
C'est ce qu'explique le Professeur Eric Fakra chef de service dans le Pôle Universitaire de Psychiatrie du CHU de Saint-Etienne, interviewé par Emma Jehl dans cette émission Rendez-vous avec la Santé.
A Paris, la vague écolo atteint même le domaine de la mort. Dès septembre, un premier espace funéraire écologique sera en principe créé dans un des vingt cimetières qui dépendent de la Ville de Paris, celui d’Ivry (Val-de-Marne), à côté du 13e arrondissement. Objectif officiel : mettre en place « un lieu de recueillement et d’inhumation respectueux de l’environnement », afin de répondre aux demandes de plus en plus nombreuses de « funérailles écologiques ». Le projet sera soumis au conseil municipal qui doit se réunir à partir du 8 juillet.
Le comité d’experts (CSST) réuni par l’ANSM après la publication de son rapport sur les risques de malformations et de troubles neuro-développementaux chez les enfants exposés pendant la grossesse à un antiépileptique – hors valproate – vient de rendre ses conclusions. Il préconise de renforcer l’information sur les risques et les conditions de prescription et de délivrance des antiépileptiques les plus à risque (topiramate, phénobarbital, primidone, carbamazépine et (fos)phénytoïne), hors valproate.
Le manque de personnel infirmier est criant. Les conditions de travail difficiles n'attirent pas les jeunes à se lancer. Le métier est pourtant d'une importance capitale.
À l’instar des “Jeudi pour le climat”, il existe désormais le “Mardi des Blouses Blanches”. L’occasion pour les infirmiers débordés de faire entendre leur voix. C’est en silence pourtant qu’une poignée d’infirmières belges s’adressent au gouvernement. Dans une vidéo qui rencontre un vif succès sur Facebook, on les voit défiler avec la tête de Charles Michel ou Maggie De Block. Elles ont dans le dos une pancarte qui dit: “Messieurs et Mesdames nos chèr(e)s Ministres, ne devenez jamais ni malade ni vieux, car dans nos hôpitaux, le personnel soignant aura disparu! (Extinction de l’espèce prévue fin 2019)”.