Des plants de cannabis cultivés dans la ferme de Jouany Chatoux à Pigerolles (Creuse). Photo Julie Hascoët pour Libération
Deux ans de discussions avec l'hôpital Fleyriat et une crise en mai dernier... où en est le dossier des urgences psychiatriques ?
Nous avons repris les réunions. J'ai rencontré le maire et je dois rencontrer dans les prochains jours la nouvelle directrice de Fleyriat. Il faut remettre les choses en perspective. La question n'est pas de savoir qui veut s'occuper des urgences ou pas. En France, les urgences psychiatriques sont régies par le code de la santé publique. Ce n'est donc pas une velléité du centre psychothérapique de refiler nos urgences psychiatriques à Fleyriat, ce que l'on nous reproche. Depuis 20 ans, le centre d'accueil permanent (le CAP), installé à St-Georges s'était peu à peu transformé en urgences, alors que celles-ci sont bien du ressort des urgences des hôpitaux, selon la loi. Il n'y a en France que 4 sites d'urgences psychiatriques du ressort des CHU... Ailleurs, elles sont toutes orientées vers les hôpitaux publics. Il n'y a qu'ici que les secours orientaient jusqu'aux urgences psychiatriques. Il y a eu une dérive de ce que nous acceptions 24 h/24 au CAP. Ce CAP était devenu notre premier lieu de consultation. On y venait de tout le département. Mon objectif a été depuis le 13 mai dernier de remettre tout cela en cohérence et de ne plus assimiler ce service à un service d'urgence qui n'est pas sa vocation initiale.
Que faire en cas d'urgence psychiatrique ?
Les centres médico-psychologiques de territoires sont la première porte d'entrée. Pour ce qui relève de l'urgence, le principe, ce sont les urgences de proximité : Belley, Ambérieu, Bourg, Oyonnax Saint-Julien-en-Genevois (74) pour le Pays de Gex vers lesquelles il faut se diriger. Nous venons de créer une cellule téléphonique comprenant un infirmier spécialisé avec un numéro unique le 04 74 52 29 89 accessible en dehors des heures d'ouverture des centres médico-psychologiques. Elle est située au sein du CPA. Pour le faire savoir, nous avons rencontrés le Samu, les pompiers, tous ont compris et accepté, sauf Fleyriat.