La Poste a choisi de mettre une femme à l’honneur avec la parution, lundi 8 octobre, d’un timbre à l’effigie de la psychanalyste Françoise Dolto, à l’occasion du 110e anniversaire de sa naissance.
La production philatélique de l’Hexagone, qui ne met généralement que très peu de femmes à l’affiche, décide de se rattraper avec cette diffusion.
L’usage de substances nocives en entreprise reflète bien souvent la nocivité des organisations elles-mêmes, observent dans une tribune les lauréats du prix 2018 du livre RH, remis au « Monde » le 4 octobre.
LE MONDE| | Par Renaud Crespin (chargé de recherche CNRS au Centre de sociologie des organisations (CSO, SciencesPo)), Dominique Lhuilier (professeure émérite au C...
Tribune. Si le dopage dans le monde du sport professionnel fait régulièrement la « une » des médias, il faut reconnaître qu’aujourd’hui ce type de pratique se généralise dans tous les métiers et secteurs d’activité. Or, cette banalisation du recours à des produits psychotropes, de plus en plus diversifiés, ne relève pas – uniquement – de la recherche de performance. Elle n’est pas non plus soluble dans cette image de l’alcoolique chronique qui hante nombre de services. Nous avons pris le parti de mettre en perspective les évolutions contemporaines des usages de produits avec celles du travail. C’est la condition non seulement pour repenser les liens complexes qu’entretiennent travail et produits, mais aussi questionner les politiques et les actions de prévention.
La CGT du centre hospitalier spécialisé de Saint-Ylie (Jura) appellait à une journée de grève ce jeudi 4 octobre. Le syndicat dénonce des suppressions de postes passées et d'autres à venir dans l'établissement du Jura.
Une manifestation des personnels de psychiatrie a lieu ce jeudi 4 octobre 2018 au rond-point des Vaches, près de Rouen. Les salariés en grève entendent ainsi alerter une nouvelle fois sur l’état de la psychiatrie en France.
Christa Wolfemercredi 3 octobre Dans la psychiatrie, de plus en plus d'hôpitaux se mettent en grève, dénonçant des conditions de soin et de travail inacceptables. Une revendication revient souvent chez les personnels hospitaliers, dans la psychiatrie comme dans les autres spécialités : « ce n'est pas pour maltraiter les patients qu'ils et elles ont choisi ce métier ».
On peut comprendre les difficultés des personnels médicaux : venus à l’hôpital public pour soigner, aider, accompagner, ils sont contraints, par les choix budgétaires et le manque de personnel, à chronométrer la moindre intervention et à ne pas pouvoir prendre le temps de l’écoute, pourtant nécessaire au soin. En psychiatrie plus précisément, parce que l’hospitalisation implique aussi la privation de liberté, le soin confine de plus en plus à l’hypermédication, au recours à la contrainte, rendant impossible la prise en compte de la détresse psychique. Or notre époque connaît deux grands courants qui s’attaquent à la psychiatrie : un courant politique, qui conçoit la maladie mentale comme relevant de mesures répressives – le point de départ récent date de Sarkozy qui, profitant d’un fait divers impliquant un schizophrène, a modifié considérablement les conditions d’hospitalisation des malades en psychiatrie – et un courant médical, autour de la fondation FondaMental notamment, qui prône, contre la psychanalyse et le soin par la relation entre patient et soignant, le recours systématique à la médication et à l’analyse par les neurosciences.
De la boxe thérapeutique est proposée aux patients. Au CHU Nord, l'équipe soignante est mobilisée afin de permettre aux patients malades alcooliques de s'en sortir. Boxe, musicothérapie, repas en commun visent à motiver des hommes et des femmes aux histoires peu banales. Reportage au service Addictologie du docteur David Mété. “C'est la première structure d'addictologie créée à la Réunion. Avant, les gens allaient en psychiatrie”. David Mété est chef du service Addictologie au CHU Félix Guyon, à Saint-Denis. Son unité compte 18 lits. Les patients sont hospitalisés en fonction de leur situation. Chacun avec son histoire -souvent lourde- et ses propres besoins. Le personnel s'adapte donc aux différents cas.
Formidable exposition itinérante, « Le Monde au singulier » fait escale à l’Espace Saint-Rémi à Bordeaux. Initiée par l’association TEAdir-Aragon et sa cousine française la Main à l’oreille, elle présente pour la première fois le travail d’une trentaine de jeunes autistes – y compris girondins, dont Aristide Boudé, que Rue89 Bordeaux a rencontré.
Le guépard Flocon se dresse contre les créatures de la terre flamboyante pour défendre les siens, dévorant un rhinocéros, ou défiant un lion. De ses nombreux croquis et recherches sur les animaux de la savane africaine, Aristide Boudé a fait un storyboard. Puis ce jeune homme de 19 ans a ajouté sa propre musique, composée sur tablette, et sa voix pour raconter l’ « Aventure africaine ».
Ce film est présenté actuellement à l’espace Saint-Rémi, avec les œuvres d’une trentaine de jeunes autistes français, belges, italiens et espagnols. L’exposition itinérante « Un monde singulier », créée en 2015 à Saragosse par l’association TEAdir-Aragon (TEA pour troubles du spectre autistique), a fait un petit tour d’Europe, collectant à chaque étape les créations d’artistes locaux.
Après des années en couple, Yasmine s’est enfin départie de son« sentiment de culpabilité » : elle ose désormais dire à son compagnon quand elle « n’a pas envie de coucher » avec lui. Hélène, 38 ans, n’hésite plus à « recadrer » ses collègues masculins au moindre « comportement misogyne ». Alors qu’elle faisait son marché, un matin de septembre, à Paris, Alice, 22 ans, raconte avoir été « secourue » par une mère de famille qui avait aperçu la main baladeuse d’un passant se poser sur ses fesses. « C’est puni par la loi maintenant, alors que je ne vous voie plus recommencer, sinon j’appelle la police ! », lui avait-elle lancé.
Pour l’essayiste, qui enseigne la littérature aux Etats-Unis, le mouvement né dans les suites de l’affaire Weinstein permet d’inventer un nouveau féminisme.
Essayiste, auteure d’une demi-douzaine d’ouvrages, dont La Maison du docteur Blanche (JC Lattès, 2001) ou encore L’Homme qui se prenait pour Napoléon (Gallimard, prix Femina 2011), Laure Murat partage sa vie entre la France et les Etats-Unis, où elle enseigne la littérature à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Une position privilégiée qui lui a permis d’observer de part et d’autre de l’Atlantique le mouvement #metoo, auquel elle a consacré un ouvrage, Une révolution sexuelle ? Réflexions sur l’après-Weinstein (Stock, 176 p., 17,50 €).
Diriez-vous que votre livre est avant tout une invitation à débattre enfin de #metoo ?
Oui, en ce sens où mon projet entend faire une mise au point dans une perspective historique et lancer quelques pistes de réflexions et de discussion. Je m’étonne d’ailleurs de la faiblesse du débat en France, où les médias se focalisent en priorité sur les supposées « dérives » du mouvement #metoo, ses « ambiguïtés », sur le « puritanisme américain » qui menacerait le pays de la « galanterie ».
Ces clichés, ressassés par des polémistes issus de l’extrême droite catholique sédimentés pas la Manif pour tous, évitent de parler du cœur du problème : l’abus de pouvoir, dans toutes les couches de la société. Outre que les médias entendent « faire le buzz » en caricaturant le problème et en le réduisant à une « guerre des sexes », il faut prendre en compte que nous absorbons à peine le choc provoqué par ce mouvement.
Un choc qui continue de produire ses effets, comme on a pu le constater dernièrement avec le mouvement de grève inédit des employées de McDonald’s aux Etats-Unis contre le harcèlement sexuel ou l’affaire du juge Brett Kavanaugh, dont la nomination à la Cour suprême a été entravée après les accusations de violences sexuelles portées à son encontre. #metoo a rebattu les cartes. Désormais, on ne pourra plus revenir en arrière.
Harcèlement et violences sexuelles : un impact significatif sur la santé physique et mentale des femmes
By La rédaction
Crédit Photo : PHANIE
Beaucoup de femmes sont victimes de violences sexuelles ou de harcèlement sexuel au cours de leur vie. Ces traumatismes ne sont pas sans conséquence sur leur santé mentale et physique, comme le confirme une étude américaine publiée dans le « JAMA Internal Medicine ». Ses auteurs se sont intéressés aux conséquences en termes d'hypertension, de dépression, d'anxiété et de troubles du sommeil.
☛ En librairies le 4 octobre 2018 chez Philosophie Magazine Éditeur.
Camille Froidevaux-Metterie revient sur les conséquences de l’affaire Weinstein et montre comment ce scandale s’inscrit dans un mouvement de réappropriation par les femmes de leur corps dans ses dimensions intimes.
« Se doper pour travailler » décrit un phénomène d’une ampleur considérable et identifie les motivations des « consommateurs » ainsi que les réflexions menées dans les entreprises pour protéger les salariés.
Livre. Cannabis, amphétamines, alcool ? Quand la transformation du travail semble impossible, la transformation de soi apparaît comme une alternative. L’essai Se doper pour travailler (Erès) le démontre à travers plusieurs enquêtes de terrain sur l’usage des substances psychoactives (SPA) au travail, dans le BTP, la police, dans les cabinets d’avocats, dans les aéroports, en France, et à l’international.
Marche arrière toute. Les deux distributeurs de seringues stériles à destination des toxicomanes qui avaient été retirés le 31 août aux abords de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) seront finalement réinstallés à partir du 3 octobre. Face au début de polémique, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France a annoncé, mardi 2 octobre, l’arrêt précipité de l’expérimentation qui devait durer trois mois. Elle avait été décidée en raison du grand nombre de seringues retrouvées dans l’espace public, notamment sur la commune de Sevran.
Adila Bennedjaï-Zou veut "faire un bébé toute seule". Mais son corps est trop vieux pour concevoir des ovules viables. Sa seule chance de porter un enfant, c’est d’accepter celui d’une autre femme. De faire de la "gestation pour soi".