LA RENTREE DE LA CIPPA
Madame, Monsieur,Nous avons le plaisir de vous annoncer :
- La mise en ligne de la 1ère vidéo du film de la journée du 30 juin concernant la sortie du livre de Geneviève Haag :
- La journée du 24 novembre 2018 : « La CIPPA dans le monde : échanges avec l’Italie, Israël et l’Angleterre » - Inscription obligatoire - Programme et inscription :
- Le congrès en janvier 2019 : « Autisme(s) et psychanalyse(s) IV : des troubles sensoriels aux stratégies thérapeutiques » - Programme et inscription :
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mardi 25 septembre 2018
LA RENTREE DE LA CIPPA
lundi 24 septembre 2018
A Trappes, une cour de récréation réaménagée pour favoriser la mixité filles-garçons
Depuis trois ans, la municipalité, qui a fait de l’égalité femmes-hommes l’une de ses priorités, cherche à inciter les enfants à interagir.
Dans la cour de récréation de l’école maternelle Michel-de-Montaigne, à Trappes (Yvelines), un enfant de 4 ans se rue vers sa maîtresse pour lui offrir « un gâteau ». « Délicieux », réagit l’institutrice tandis que le garçonnet lui tend une pierre surmontée d’un tas de feuilles. « Vous voyez, les garçons me préparent des gâteaux, et les filles se poursuivent dans la cour », commente l’enseignante, Gaëlle Bourré, qui remarque que « chez les plus jeunes, les rapports ne sont pas si genrés ».
Pour étayer ce constat, la ville de 30 000 habitants, sise au sud-ouest de Paris, mène depuis plusieurs années une réflexion sur l’égalité entre les sexes dès le plus jeune âge. « Nous estimons qu’il faut prendre le pli de la mixité dès l’enfance », fait savoir Thomas Urdy, adjoint au maire de Trappes chargé de l’urbanisme et de l’environnement. Dans cette ville où la moyenne d’âge est de 27 ans, « l’école constitue le cœur battant de la ville », insiste l’élu socialiste.
Vivre dans la rue avec une maladie mentale, les femmes plus exposées aux violences et au risque de suicide
| 24.09.2018
Crédit Photo : AFP
Les femmes sans-abri ayant une affection psychiatrique grave représentent une population particulièrement vulnérable face à la violence de la rue, dont il faut s'occuper en priorité, souligne une nouvelle étude du programme « Un toit d'abord » mené avec la fondation Fondamental dans 4 grandes villes françaises (Lille, Marseille, Paris, Toulouse).
Vos droits : la famille d’un patient majeur peut-elle s’opposer à une décision médicale ?
24 septembre 2018
Dans cette rubrique consacrée au droit, ActuSoins répond aux questions juridiques des professionnels de santé. Toutes les réponses données sont celles de juristes, spécialisés dans le droit de la santé et de la sécurité sociale.
La personne de confiance et la famille d’un patient majeur, peuvent-elles s’opposer aux décisions médicales concernant ce dernier pendant sa prise en charge au domicile ou en hospitalisation ?
Comme le stipule le code de la santé publique, le médecin et l’équipe de soins doivent tout d’abord délivrer une information au patient sur son état de santé et sur les « différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui lui sont proposés… »(article L1111-2), puis ensuite, recueillir son consentement :
Troubles du sommeil : «Pour beaucoup, ma maladie n’en est pas vraiment une»
Par Virginie Ballet, Photos Edouard Caupeil —
Au Centre du sommeil et de la vigilance, le 11 septembre à Paris. Environ 7 000 personnes consultent chaque année cette unité spécialisée de l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP-HP) dirigée par le professeur Damien Léger. Photo Edouard Caupeil pour Libération
Au Centre du sommeil et de la vigilance, le 11 septembre à Paris. Environ 7 000 personnes consultent chaque année cette unité spécialisée de l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP-HP) dirigée par le professeur Damien Léger. Photo Edouard Caupeil pour Libération
Souvent négligées, les insomnies, hypersomnies et autres narcolepsies, qui touchent un Français sur trois, font l’objet de toutes les attentions au Centre du sommeil et de la vigilance de Paris. Et d’un ouvrage drôle et pédagogique de Matthew Walker.
3ème Rencontre de la FEDEXC "FEDération des EXCeptions" dans le champ psy
- 23 SEPT. 2018
- PAR MATHIEU BELLAHSEN
L’ensemble de la réunion du 22 septembre est à écouter (dans les jours à venir) au lien suivant :
Le contenu brut ci-dessous est une prise de notes pour retracer l’ambiance de la réunion, les prises de paroles des uns et des autres.
Comment à partir de nos pratiques les uns les autres essayer d’accueillir dignement les gens et comment créer du lien social entre tous ? Comment construire un support matériel voir numérique pour le regroupement ? Comment peut émerger un point de rassemblement pour toutes ses initiatives ? La semaine dernière il y avait un débat avec blouses noires au Havre et Pinel en lutte à Amiens. Ils ont mis un Barnum devant l’hôpital où se croisent tout le monde. A partir de ce lieu politique local, un espace clinique s’est ouvert : découverte qu’on peut être ensemble . Quelque soit l’issue de la lutte, les choses ont déjà changé pour les professionnels, les patients et les familles dans le lien des uns aux autres. De quoi a-t-on besoin pour tenir en ce moment et pour créer des émergences ?
Mona Chollet: «Il est difficile de ne pas voir les chasses aux sorcières comme un phénomène de haine misogyne intense»
Par Catherine Calvet et Anaïs Moran —
Exécution de sorcières en Angleterre (gravure ; colorisation ultérieure) par l'école anglaise du XVII e siècle, collection privée Stapleton. Photo Bridgeman Images
Exécution de sorcières en Angleterre (gravure ; colorisation ultérieure) par l'école anglaise du XVII e siècle, collection privée Stapleton. Photo Bridgeman Images
Dès la Renaissance, des dizaines de milliers de femmes ont été massacrées. Les historiens ont longtemps négligé ce véritable féminicide. Dans son dernier ouvrage, Mona Chollet décèle aujourd’hui des vestiges de cette haine irrationnelle.
La sagesse espiègle
ALEXANDRE JOLLIEN
«Je rêve d'un itinéraire qui m'apprenne à danser, à me départir de la dictature du on, pour progresser vers une complète déprise de soi. L'homme qui écrit ces lignes, pourquoi le cacher, a sombré au fin fond d'une addiction qui a bien failli le perdre.
A Bordeaux, des couples souffrant d’infertilité limitent leur exposition aux polluants
Le centre Artemis étudie l’impact de l’environnement sur la fertilité des couples, sur les pathologies de grossesses ou les malformations congénitales.
Leïla et Olivier (les prénoms ont été modifiés), infirmiers libéraux de 35 et 38 ans, ont quitté Paris pour Bordeaux, cadre de vie qu’ils imaginaient plus propice pour fonder une famille. Ils y ont monté un cabinet qui fonctionne bien, et retapent leur maison de ville. Mais la chambre d’enfant reste désespérément vide. « Spermogrammes, échographies, repos, vacances…, énumère la jeune femme. Depuis trois ans, on a fait tous les examens, suivi tous les conseils… Tout est normal mais on n’y arrive pas. »
Comme 15 % des couples en France, Leïla et Olivier souffrent d’« infertilité inexpliquée ». Résolus à recourir à une insémination, ils n’en ont pas moins accepté la suggestion d’Aline Papaxanthos, médecin de la reproduction qui les suit au centre d’assistance médicale à la procréation du CHU de Bordeaux, de consulter au centre Artemis (pour Aquitaine reproduction enfance maternité et impact en santé environnement). Première plate-forme d’évaluation et de prévention de la santé environnementale consacrée à la reproduction mise en place en France, cette structure se trouve au sein même de l’hôpital.
Les psychologues dénoncent l'immobilisme face à la réforme de leur statut
SUISSE
23/09/2018
Les psychologues protestent contre le système de
rémunération dit "de délégation".19h30 / 2 min.
De nombreux psychologues ne sont pas satisfaits de leur statut. Le système actuel ne leur permet pas d’être remboursés par l'assurance de base sans passer par un médecin spécialisé. Ils critiquent l'immobilisme de la Confédération.
Le système dit de délégation est en place à l'heure actuelle. Ce qui signifie qu'un psychologue-psychothérapeute ne voit ses prestations remboursées par l'assurance maladie obligatoire que s'il travaille sous le contrôle et au sein du cabinet d'un psychiatre ou d'un médecin spécialisé.
Laelia Benoit, aux côtés des enfants face à la peur de l’école
Cette pédopsychiatre montre comment les sciences sociales éclairent l’étude de l’autisme ou de la psychose. Elle lance une enquête participative sans précédent sur la phobie scolaire.
LE MONDE | | Par Florence Rosier
« Nous sommes la seule société qui ne donne pas de rites à nos adolescents. (…) Une civilisation qui ne se rend pas compte de ce besoin de croire de ses adolescents est en crise », déclarait la femme de lettres Julia Kristeva dans la série télévisée canadienne « Contact, l’encyclopédie de la création ».
Ce mot de philosophe, Laelia Benoit pourrait le reprendre à son compte… de pédopsychiatre et de sociologue. Une double casquette précieuse, dans un univers qui tend à favoriser les parcours ultraspécialisés. Une journée par semaine, la docteur Benoit consulte à la Maison des adolescents-Maison de Solenn (hôpital Cochin, AP-HP, Paris). Les quatre autres jours, elle les consacre à ses recherches dans une unité Inserm, au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations.
« Tout en étant clinicienne, Laelia Benoit a une vraie pensée de sociologue ; c’est assez unique, salue le professeur Bruno Falissard, pédopsychiatre et directeur de ce centre de recherche. En même temps, elle est typique de cette nouvelle génération de pédopsychiatres français qui n’hésitent pas à croiser les regards sur un même sujet. Ils se demandent d’ailleurs comment leurs aînés ont pu en arriver là : à cette guerre permanente entre différents courants de pensée : psychanalyse, neurosciences, thérapies cognitives… »
Les usages d’internet sont-ils les mêmes du haut au bas de l’échelle sociale ?
22 septembre 2018
Il semble toujours difficile de saisir une enquête sociologique, car, comme toute bonne enquête sociologique, celles-ci sont surtout qualitatives et se fondent sur des témoignages peu nombreux et variés… dont il semble difficile de dégager des lignes directrices. C’est pourtant ce que réussit à faire la sociologue Dominique Pasquier dans son livre, L’internet des familles modestes en s’intéressant aux transformations des univers populaires par le prisme des usages et des pratiques d’internet.
Alors qu’il n’y a pas si longtemps, la fracture numérique semblait ne pouvoir se résorber, les usagers les plus modestes semblent finalement avoir adopté les outils numériques très rapidement, à l’image de l’introduction de la photographie au début du XXe siècle dans les sociétés rurales traditionnelles qu’évoquait Pierre Bourdieu dans Un art moyen. L’internet des classes dominantes et urbaines a colonisé la société, rapporte Dominique Pasquier dans son étude où elle s’est intéressée aux employées (majoritairement des femmes) travaillant principalement dans le secteur des services à la personne et vivant dans des zones rurales. En matière de temps, d’utilisation des services en lignes, les usages d’internet des plus modestes ont rejoint les taux d’usages des classes supérieures. Reste à savoir si les usages sont les mêmes du haut au bas de l’échelle sociale. Interview.
InternetActu.net : Existe-t-il un usage populaire d’internet ? Quelles sont les caractéristiques d’un internet des familles modestes ?
Dominique Pasquier : Il n’a pas de caractéristique particulière. C’est un usage comme les autres en fait, avec quelques poches de spécificités, et c’est finalement ce qui est le plus surprenant. Parmi ces spécificités – qu’il faudrait valider en enquêtant plus avant sur des familles plus pourvues en revenus et en capital culturel -, il y a le refus d’utiliser le mail ou l’obligation de transparence des pratiques entre les membres de la famille, mais qui existent peut-être sous une forme ou une autre dans d’autres milieux sociaux. Le plus étonnant finalement, c’est de constater que pour des gens qui se sont équipés sur le tard, combien ces usages sont devenus aisés et rituels. Je m’attendais à trouver plus de difficultés, plus d’angoisses… Mais cela n’a pas été le cas. Les familles modestes se sont emparées d’internet à toute vitesse. Ils font certes des usages plutôt utilitaristes de ces outils polymorphes. Ils ont peu de pratiques créatives. Participent peu. Mais n’en ont pas particulièrement besoin. L’outil s’est glissé dans leurs pratiques quotidiennes, d’une manière très pragmatique. Les gens ont de bonnes raisons de faire ce qu’ils font de la manière dont ils le font.
A l’école, la dure loi des « populaires »
Drôles, cruels, stylés, ils font la pluie et le beau temps. Ces adolescents assoient leur notoriété sur la crainte qu’ils inspirent. Les « normaux » n’ont qu’à bien se tenir.
Collège Léonard de Vinci, à Witry-les-Reims, dans la Marne. MYR MURATET / DIVERGENCE
Le pire cauchemar de tout ado ? Se retrouver seul sur un banc, dans la cour du collège, à faire semblant d’envoyer des SMS. Pire : manger son sandwich en cachette, entre deux rayonnages du centre de documentation et d’information (CDI), pour éviter la cantine. Etre, en un mot, le paria du système de castes qui prévaut durant toutes les années collège, au sommet duquel trônent les « populaires ».
Les familles n’en entendent qu’incidemment parler. « Non, elle, je ne peux pas l’inviter, c’est une populaire… », lâche l’ado dont on prépare l’anniversaire. Drôle de mot, drôle d’autocensure, songera le parent, sans forcément mesurer l’impact de cette hiérarchie implicite sur la santé mentale de sa progéniture.
Chaque année, dans ses consultations, à Paris et à Lyon, consacrées aux souffrances scolaires, la psycho-praticienne Emmanuelle Piquet reçoit un bon demi-millier d’élèves « invisibles aux yeux des autres », atteints de ce qu’elle nomme « le syndrome de popularité ». Ces sept ou huit dernières années, elle a vu le phénomène s’intensifier : « Même les enfants qui n’ont pas de problème de popularité sont tétanisés à l’idée d’en avoir. »
RENCONTRE FEDERATION DES PRACTIQUES 30 Juin 2018
Colifatafrance
Rencontre pour la création d'une FEDERATION DE PRACTIQUES a Lieu Dit. 6, rue Sorbier, Paris. 30 juin 2018.
Rencontre pour la création d'une FEDERATION DE PRACTIQUES a Lieu Dit. 6, rue Sorbier, Paris. 30 juin 2018.
Merci Lieu Dit!!!!!
MANIFESTE POUR UNE FEDERATION DE PRATIQUES
Depuis plus de 20 ans, le champ de la folie et de la souffrance psychique a connu une destruction renforcée des institutions par les politiques de « santé mentale » et du «handicap, destruction s'’appuyant sur un utilitarisme économique et subjectif avec son cortège de découragement et de résignation...
samedi 22 septembre 2018
Un genêt hégélien Par Elisabeth Roudinesco
Je me souviens fort bien de la publication de Glas en 1974. L’ouvrage était surprenant, complexe, déroutant et Louis Althusser l’avait soigneusement déposé sur la table basse de la pièce où il recevait ses visiteurs. Un jour que je venais à l’École, pour aller ensuite déjeuner avec lui dans un restaurant chinois qu’il aimait particulièrement, je me mis à lire Glas, livre à deux voix et à deux mains : deux colonnes, l’une consacrée à Jean Genet et l’autre à Hegel. Le savoir absolu d’une part, entre dialectique de la raison et hommage à Antigone, sur fond de déconstruction généalogique de toutes les « saintes familles », L’immaculée conception de l’autre, sorte de glacis ou d’espace galactique : l’un représente l’autre et réciproquement, comme les colonnes – ou les colosses – d’un temple en ruines à la façon d’un tableau d’Hubert Robert.
Althusser écrit le nom de l’écrivain (Genet) avec un accent circonflexe et j’imagine la réaction de Derrida à la lecture de cette lettre. Combien de fois le nom de Genet a-t-il été assimilé à celui de cet arbuste à fleurs jaunes (le genêt) de la sainte famille des Fabaceae, composée de nombreuses variantes généalogiques : genêt épineux, cendré, poilu, ailé, d’Allemagne, d’Espagne, d’Angleterre. Et Derrida notait toujours cette confusion entre les deux noms, un substantif et un nom propre, celui avec et celui sans accent. Je me souviens de son rappel à l’ordre quand il me fit un jour remarquer que je ne savais pas choisir entre les deux graphies, utilisant tantôt l’une, tantôt l’autre.
LIBAN Histoires d’amour, de séparation et de souffrance (5)
LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON
Il y a longtemps, pendant ma formation de jeune psychiatre à Paris, je dirigeai une équipe psy multidisciplinaire au Centre médico-psychologique (CMP) de Créteil, dans le Val-de-Marne. Dans la politique du secteur public en France, le pays est divisé en secteurs comprenant un hôpital central, des CMP, des hôpitaux de jour, des appartements thérapeutiques etc., de quoi permettre aux patients psychiatriques de bénéficier de soins divers, y compris à domicile.
Lorsqu’un citoyen se comportait de manière étrange et dangereuse et qu’il n’était pas connu des services de psychiatrie, la Direction de l’action sanitaire et sociale (DASS) prévenait le CMP. Il s’agissait de nous informer sur la personne en question afin de lui proposer éventuellement nos services de psychiatrie.
Daniel, un facteur d’une cinquantaine d’années, sans aucune raison apparente, mit un jour sa vieille tante à la porte. Or cette femme était sur une chaise roulante et incapable de prendre soin d’elle-même. Alertés, les voisins préviennent la police qui se rend sur place, hospitalise la tante et cherche à entrer en contact avec Daniel. Sans résultat. Il était enfermé chez lui et refusait d’ouvrir à quiconque. Prévenue dans un second temps par la police, la DASS nous informe qu’il fallait faire quelque chose. Après plusieurs lettres lui expliquant la situation et lui proposant de le rencontrer, aucune réponse ne nous parvint. Nous décidons de lui rendre visite après l’en avoir informé par courrier. Nous restons devant sa porte environ une demi-heure sans aucun résultat. Nous répétons la visite plusieurs fois mais toujours sans aucune réponse de sa part.
Le blues des gynécologues face à la dénonciation des violences obstétricales
Refus de la pilule ou du stérilet hormonal, dénonciation de propos déplacés… Face à des patientes très informées et dont la parole s’est libérée, la profession est déboussolée.
LE MONDE | | Par Zineb Dryef
Cette dernière année, le docteur J. l’a passée à attendre une seule chose : qu’elle s’arrête. Il a compté les semaines jusqu’à ce jour de printemps, où, enfin, il a quitté son cabinet. Il l’a aimé, pourtant, son métier, mais ces derniers mois, c’était devenu « épouvantable ».
Des patientes qui contestent tout, les prescriptions, les examens et les diagnostics, ou qui l’accablent publiquement sur Internet, il en avait déjà rencontré, mais en recevoir tous les jours l’a complètement découragé.
« Je suis très content d’avoir pris ma retraite », résume-t-il. Ce qu’il lit de sa profession dans les médias et sur les réseaux sociaux le navre. Il ne s’y reconnaît pas. Les patientes maltraitées dans les cabinets et les maternités ? Il balaie ces accusations. Ce ne peut être le fait que de « tordus ».
Un vaste mouvement de contestation
Si tous les gynécologues ne partagent pas l’amertume du docteur J., un vaste mouvement de contestation féministe est ces derniers temps venu bousculer la profession en dénonçant des pratiques jugées paternalistes, infantilisantes et sexistes : examens brutaux, injonction à la procréation, paroles déplacées, actes réalisés sans consentement, épisiotomies inutiles, humiliations pendant des IVG, etc. C’est ce que l’on appelle des « violences » ou « maltraitances » gynécologiques et obstétricales.
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