La dyspepsie fonctionnelle se caractérise par une sensation de plénitude et des nausées postprandiales, des ballonnements, une satiété précoce, des douleurs épigastriques, notamment après des aliments riches en lipides ; le tout en l’absence d’anomalies organiques gastrointestinales.
Comment évaluer la part psychologique dans la dyspepsie fonctionnelle ? Ces troubles fonctionnels ont-ils une traduction en imagerie cérébrale ?
The Canadian Journal of Psychiatry publie un « position paper » (note de synthèse ou prise de position) sur un «sujet controversé » : l’utilisation d’un placebo en médecine, en l’occurrence dans les essais thérapeutiques concernant des médicaments psychotropes.
Ayant déjà consacré un article à cette question en 1997 en comparant « les arguments favorables et défavorables à l’utilisation de placebos », l’Association des psychiatres du Canada a conclu que le recours au placebo est « justifié dans certaines conditions » d’un point de vue « éthique et scientifique. » Principale condition : l’usage d’un placebo ne doit pas soumettre le patient « à des risques additionnels ou à des dommages sérieux ou irréversibles quand il n’a pas reçu la meilleure intervention éprouvée. »
Voulez-vous rejouer une scène du film “Titanic” ? C’est possible. Donnez rendez-vous par FaceTime à la personne aimée. Fixez ce rendez-vous depuis la galerie Charlot à Paris, afin de vivre à deux un «Moment Vraiment Magique». C’est le titre de l’oeuvre.
L’oeuvre –un système pour couple– s’intitule A Truly Magical Moment. Elle a été créée par l’artiste, compositeur et interprète de musique expérimentaleAdam Basanta. Nè à Tel-Aviv, Adam Basanta vit et travaille à Montréal. Il créé des dispositifs acoustiques et mobiles (1) dont l’installation A Truly Magical Moment constitue une des pièces les plus étonnantes. Cette pièce, actuellement exposée à la galerie Charlot, dans le cadre de l’exposition Data Dating, fonctionne seulement si deux personnes se donnent rendez-vous sur FaceTime (2) avec le désir de partager trente secondes d’ivresse.
Prêts pour un vertige dématérialisé ?
L’oeuvre permet de rejouer une séquence cinématique pure, celle durant laquelle deux amoureux, se prenant par les mains, tournoient jusqu’à ce que la vitesse de giration rende flou le monde environnant. Les amoureux enloop se donnent le vertige. Plus rien n’existe que leurs deux seuls corps reliés l’un à l’autre… Imaginez la scène. C’est le moment durant lequel Kate Winslet tourbillonne avec Di Caprio dans Titanic.Vous aussi vous pouvez le faire (sur une musique bien plus enivrante d’ailleurs). Allez ensemble ou séparément à la galerie Charlot. L’un de vous deux doit appeler par mail sur FaceTime : atrulymagicalmoment1@gmail.com. L’autre doit appeler en se synchronisant (il lui faudra composer un mail fourni sur place par la galerie). Après quoi… Voici ce que cela donne. Yeux dans les yeux, grâce aux iPhone, les amoureux-ses peuvent tous et toutes s’offrir un vrai vertige dématérialisé.
700 000 personnes consommeraient quotidiennement du cannabis en France, selon l'OFDT.Photo François Nascimbeni. AFP
En France, le débat autour de législation sur les stupéfiants s'enlise dans l'immobilisme et le statu quo, tandis que la jeunesse du pays reste une des plus consommatrices de cannabis d'Europe.
La conférence des doyens des facultés de médecine salue les premiers arbitrages gouvernementaux concernant la disparition programmée des actuelles ECN au profit d’évaluations en fin de 5e et 6e année portant notamment sur les connaissance socles et les compétences cliniques et relationnelles des étudiants.
Rénovation du deuxième cycle dès 2019, nouvelle évaluation à compter de 2021 et 2022 : les doyens soulignent le caractère majeur de cette refonte qui « complète les nouvelles modalités d'entrée dans les études de santé et la réforme du troisième cycle qui se met en place depuis un an ».
Cliquez sur le nom de l'intervenant afin de visualiser
la vidéo correspondante.
Table-ronde du matin :
10h : « La subjectivité à l’épreuve de la science moderne » : A partir du livre de Moustapha Safouan « Le Puits de la Vérité » qui commente Newton, Poincaré, Einstein, Niels Bohr, Lacan… et quelques autres.
Une nouvelle infrastructure, dans les Hauts-de-Seine, va explorer l’immunité in vivo chez le primate non humain.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| | Par Florence Rosier
Comment, dans l’organisme vivant, suivre en temps réel l’activité de chaque « soldat de l’immunité » ? Comment retracer, in vivo, le combat de cette immense armée de l’ombre, à mesure qu’elle déploie ses bataillons pour neutraliser un virus, une bactérie ou un parasite ? Quels effets provoquent un candidat-médicament ou vaccin sur ces cellules de l’immunité et sur le germe à combattre ?
Ces questions sont autant de défis, si l’on veut développer de nouvelles armes de prévention et de traitement des maladies infectieuses. Ce qu’entend relever une nouvelle infrastructure de recherche : Idmit (Infectious Diseases Models for Innovative Therapies). Inaugurée le 26 juin à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), elle associe le CEA, l’Institut Pasteur, l’Inserm, l’université Paris-Sud, l’ANRS et la société Oncodesign.
“Et toi, comment verrais-tu l’an 2000 ?”. C’est la question posée par Frédéric Carey et Jean-Claude Bergeret à ces enfants en 1962, ces futurs témoins d’un monde qui pour nous fait partie du passé mais qui pour eux était de l’ordre presque de la science-fiction.
Handicap invisible, tabou, effrayant... Le handicap psychique et le handicap mental s'imposent dans les politiques de santé publique. Un Européen sur quatre est touché par des troubles psychique au cours de sa vie selon l'OMS. La ministre des Solidarité et de la Santé a présenté sa feuille de route pour changer le regard sur la santé mentale et les personnes atteintes de troubles psychiques. Les personnes malades elles-mêmes commencent à témoigner de leur réalité. Pour sensibiliser l'entourage et inviter notre société à devenir plus inclusive.
9 JUIL. 2018 — Le 3 juillet dernier à l'Assemblée nationale et en pleine nuit, un amendement d'un député LRM a été adopté pour remplacer dans la Constitution le terme "sécurité sociale" par celui de "protection sociale", et cela dans plusieurs articles de la constitution.
Quelle signification cela a-t-il pour nous? Une grande partie des psychiatres psychanalystes font des feuilles de soins remboursées par la sécurité sociale. Cela permet à un nombre important de patients de s’engager dans une cure sans avoir à vivre dans des conditions difficiles. De même dans les hôpitaux, les plus démunis comme les autres voient leurs frais d'hospitalisation couverts par cette même sécurité sociale. Le changement d’appellation voté par les députés est un signal d’alarme : il annonce une orientation qui sera ensuite mis en application dans des lois cadres.
Dans un article paru il y a un an à la rubrique « Pourquoi pas à Paris ? », Sortir s’interrogeait : « Et si les restaurants parisiens embauchaient des serveurs trisomiques comme Le Reflet, à Nantes ? » Bonne nouvelle : le 21 mars, journée mondiale de la Trisomie 21, un coffee-shop baptisé Joyeux a été inauguré dans le 2e. Signe particulier de ce lieu à la belle décoration et à la carte gourmande : les dix-neuf employés sont en situation de handicap mental ou cognitif. « Les équipiers travaillent en horaires aménagés, 17 heures par semaine, en cuisine, derrière le comptoir, mais aussi au service et à l’accueil », explique Camille Lorthiois, la coordinatrice.
Cette médecin a joué un rôle majeur dans la légalisation du cannabis médical en Uruguay en 2013, une première mondiale. Début juin, elle a rencontré en France des responsables de santé publique.
LE MONDE| | Par Marina Julienne
Portée par sa volubilité, elle engage ses mains, ses bras, tout son corps au service de son argumentation. Une force de persuasion hors du commun anime Raquel Peyraube, médecin, invitée à Paris début juin pour le colloque de l’Union francophone pour les cannabinoïdes en médecine (UFCM). Alors que, en France, la ministre de la santé, Agnès Buzyn, vient de faire un signe vers une possible utilisation médicale du cannabis en reconnaissant sur France Interque la France avait « peut-être un retard » en la matière, l’Uruguayenne a joué un rôle central dans la légalisation par son pays, en 2013, du cannabis médical et thérapeutique : une première mondiale.
En France, près de 600 000 personnes sont atteintes de schizophrénie. Cette maladie psychique reste entachée de clichés, pénalisant les patients qui peinent à se réinsérer dans la société.
Derrière ses petites lunettes, Roman a du mal à contenir sa joie : il vient de décrocher sa deuxième année de sociologie. Rien d’extraordinaire à première vue. Mais il s’est passé douze ans entre l’obtention de sa première et de sa deuxième année à l’université de Lorraine, à Nancy. Entre temps, Roman, 33 ans, « est passé par tous les états » : « bouffées délirantes », « hallucinations visuelles et olfactives », « impressions d’être extralucide », énumère-t-il lentement.
Quelles différences existe-t-il entre les principales maladies psychiques, à savoir la schizophrénie, la dépression ou la bipolarité ? Souvent méconnues, elles font l’objet d’idées reçues qui peuvent avoir de lourdes conséquences pour les personnes atteintes. Tour d’horizon des symptômes des trois pathologies psychiques les plus fréquentes en France.
En quittant l’adolescence, les jeunes adultes se retrouvent confrontés à de nouveaux problèmes et peuvent révéler une fragilité jusque-là contenue.
Manon a souffert d’anorexie jusqu’à l’âge de 22 ans. Elle a failli en mourir. Aujourd’hui, elle est une belle rescapée, trentenaire et expatriée… à des milliers de kilomètres de ses parents. Arthur, 25 ans, après une année de médecine et un voyage d’un an en Corée, a finalement opté pour un cursus de nutritionniste. Mais son usage excessif de cannabis altère une fois de plus sa motivation. Combien de temps tiendra-t-il en fac? Théo, 17 ans, inquiète sa famille: il vient d’être hospitalisé pour burn-out et dépression dans la ville universitaire où il vit seul depuis quelques mois. À ses parents, venus le visiter, il a appris qu’il n’aimait pas son école et s’était jeté dans le port… Trois parcours, trois façons différentes d’exprimer le sentiment d’inadéquation au monde, l’envie de fuir la réalité, mais assez emblématiques de ces 17-25 ans sur lesquels la psychiatrie se penche désormais avec attention.
« Parfaite définition de l'art : une singularité qui concentre tant d'énergie positive qu'elle peut courber le temps et arrêter l'héritage du malheur. C'est ce qui advient au cours de ce mystère de la représentation hors temps », écrit Olivier Py, directeur du festival d'Avignon. Et les spectacles à l'affiche du 6 au 24 juillet 2018 ne le contrediront pas. Cette année encore, le handicap s'invite au programme. Morceaux choisis…
Kafka par l'atelier Catalyse
En 2016, accompagnés de musiciens, les comédiens en situation de handicap de l'atelier Catalyse avaient connu un beau succès en jouant Ludwig, un roi sur la lune dans une mise en scène de Madeleine Louarn. La pièce de Frédéric Vossier était inspirée de la vie de Louis II de Bavière, le « roi fou ».
Après leur rencontre avec des soignants et des usagers, les parlementaires communistes annoncent des états « généreux » de la santé avant de batailler sur le budget de la Sécu.
«Trois patients se sont présentés en même temps aux urgences surchargées ce jour-là. Le premier que j’ai choisi, par hasard, de prendre en charge, a fait un infarctus quelques minutes plus tard. Que se serait-il passé s’il avait dû attendre ? C’est comme si, faute de médicaments, j’administrais deux traitements au lieu des quatre dont le patient à besoin pour guérir. Nous en sommes là. » « Il faut un plan d’urgence. Des recrutements, des formations, des investissements sinon nous allons continuer à compter les morts. » Olivier et Jean-Claude, les auteurs de ces témoignages, sont infirmiers et syndicalistes à Lyon (Rhône). Comme près de 200 professionnels de santé, membres de comités de défense et usagers, ils ont répondu présent à l’invitation des députés et sénateurs communistes, jeudi dernier, à l’Assemblée nationale. Les parlementaires avaient décidé de faire le point de leur tour de France des hôpitaux lancé cinq mois plus tôt et après avoir visité une centaine d’établissements hospitaliers et Ehpad. « Nous avons voulu vous rencontrer pour connaître vos propositions, vos alternatives et nous préparer à combattre ensemble le prochain budget de la Sécurité sociale, qui s’annonce douloureux pour notre système de santé public », a expliqué en introduction Alain Bruneel, député du Nord très mobilisé sur le dossier. Il y a deux mois, 700 habitants de la région de Douai avaient, à son initiative, participé à une chaîne humaine autour de l’hôpital, pour défendre cet établissement soumis à un plan d’« économies » drastiques menaçant quarante-cinq postes. Que faire au niveau national dès aujourd’hui, parce qu’il y a urgence, mais également envisager l’avenir ? Voilà de quoi il a été question lors de ces riches échanges.