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lundi 4 juin 2018
Grossophobie : «Nous, les gens gros, on porte notre souffrance sur nous»
Par Virginie Ballet, Photo Jérôme Bonnet pour Libération —
Daria Marx et Eva Perez-Bello, le 23 mai. Photo Jérôme Bonnet pour Libération
Daria Marx et Eva Perez-Bello, le 23 mai. Photo Jérôme Bonnet pour Libération
Fondatrices du collectif Gras politique, Daria Marx et Eva Perez-Bello publient un livre sur les humiliations dont sont victimes les personnes obèses au quotidien. Elles racontent à «Libé» leur combat pour que la société cesse de les mépriser, voire de les nier.
AVEC CLEMITY JANE, LA SEXUALITÉ SANS COMPLEXE NI TABOU
Par Vincent Manilève —
Focus sur la chaîne de Clemity Jane, qui parle d'éducation sexuelle en toute simplicité à ses abonnées, à la manière d'une youtubeuse beauté.
Fin mai, le collectif Les Internettes, qui met en avant les femmes vidéastes sur YouTube, lançait une grande campagne sur les réseaux sociaux intitulée #MonCorpsSurYouTube. Leur objectif, alerter le grand public sur un problème de plus en plus important sur la plateforme : l’impossibilité de placer des publicités devant les vidéos qui évoquent le corps des femmes ou leur sexualité.
L’une des premières vidéastes concernées s’appelle Clemity Jane. Depuis presque trois ans, elle a décidé de parler sur sa chaîne d’éducation sexuelle sous tous ses aspects. Et de le faire en toute simplicité, sans complexe. Car outre ses FAQ, ses tests de sextoys (parfois futuristes) et lubrifiants, Clemity tient avant tout à instaurer un dialogue avec ses abonnées pour leur faire comprendre que, dans le monde de la sexualité, on peut parler de tout sans se censurer.
Dans les Landes, première pierre d’un « village Alzheimer »
Les initiateurs du projet souhaitaient « un cœur de village traditionnel », conçu comme une bastide typique de la région, et un lieu de convivialité.
Le Monde.fr avec AFP |
Un « village Alzheimer » va sortir de terre à Dax (Landes). Le premier coup de pioche sera officiellement donné lundi 4 juin, dans ce cadre qui devrait héberger 120 malades et où seront expérimentées des thérapies alternatives contre cette pathologie incurable du vieillissement.
Allô maman bobo : « C’est trop la honte ! »
Certains ados ont besoin de disqualifier leurs parents pour construire la représentation qu’ils ont d’eux-mêmes. Il faut savoir parfois encaisser les coups…
Nous étions portés aux nues, percevions son amour sans bornes et cette fierté qu’on pouvait lui inspirer, jusqu’à ce qu’il nous lance, outré par notre perruque bleu-blanc-rouge : « Tu vas vraiment aller au match comme ça ? » Désormais, il rase les murs dans la rue quand nous chantons à tue-tête et nous fusille du regard quand on l’interpelle d’un « Mon Choupitou d’amour » en public. Oui, c’est la honte… celle qu’on lui inspire lorsque notre comportement, nos goûts ou nos propos lui semblent déplacés ou inappropriés. Serions-nous déjà hors jeu ou son arbitrage est-il trop sévère ?
Un outil portable pour diagnostiquer rapidement la schizophrénie
Par Camilla de Fazio le 03.06.2018
(Un petit côté Orange mécanique, isn't it ? note du blogger)
(Un petit côté Orange mécanique, isn't it ? note du blogger)
Un outil portable pourrait permettre un diagnostic rapide, peu coûteux et non invasif de la schizophrénie, selon les résultats d'une étude publiée dans Journal of Abnormal Psychology.
Electrorétinogramme (ERG) fait avec RETeval
WIKIPEDIA COMMONS
Couramment utilisé en ophtalmologie pour diagnostiquer les anomalies rétiniennes, l'électrorétinogramme en champ total (ERG flash) est une technique qui permettrait également d'observer les anomalies fonctionnelles des cellules de l'œil des patients schizophrènes, montre une équipe américaine. Résultat, les cellules rétiniennes des patients réagissent moins aux stimuli lumineux comparés aux sujets sains. L'analyse simple, qui dure quelques minutes, pourrait devenir un outil de diagnostic de la maladie.
Le rôle inattendu du placenta dans le développement de la schizophrénie
Par Camilla de Fazio le 31.05.2018
Une étude américaine suggère que de graves complications pendant la grossesse peuvent induire dans le placenta l'expression de gènes qui favorisent le développement de la schizophrénie chez l'enfant à naître.
Un embryon à 9-10 semaines de développement
LUNAR CAUSTIC / FLICKRGhislaine Dehaene-Lambertz, la neuropédiatre qui voit les bébés penser
Cette pionnière a osé placer des nouveau-nés dans le long tunnel de l’IRM pour « faire parler » leur cerveau. Elle y cherche les secrets de l’intelligence humaine.
LE MONDE | | Par Marie-Laure Théodule
« Travailler avec mon mari, cela ne m’a jamais gênée. Je viens d’un milieu paysan, des éleveurs de chevaux de trot, où c’est tout à fait normal. D’ailleurs, c’est moi qui l’ai attiré vers mon domaine de recherche, le développement de l’enfant ! », s’amuse Ghislaine Dehaene-Lambertz. L’œil pétillant de vivacité, un large sourire et un enthousiasme communicatif, elle a beau être la femme du plus connu des neuroscientifiques français, Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France, nommé par le gouvernement en janvier à la tête du nouveau Conseil scientifique de l’éducation nationale, cette pédiatre devenue chercheuse ne vit pas dans l’ombre de son brillant époux. Celle qui vient d’obtenir à 58 ans la médaille d’argent du CNRS a tracé sa voie dans un domaine de recherche complètement nouveau lorsqu’elle l’a abordé au milieu des années 1980, celui du développement cognitif du nourrisson.
Dans les banlieues, une enfance avec la mort pour horizon
Par Amar Henni , Anthropologue et éducateur —
La cité de la Grande Borne, à Grigny (Essonne), en janvier 2015.Photo Martin Colombet. Hans Lucas
La cité de la Grande Borne, à Grigny (Essonne), en janvier 2015.Photo Martin Colombet. Hans Lucas
Si des recruteurs parviennent à fanatiser des Français désormais prêts à mourir et à tuer, ce serait parce que ces jeunes ont une longue expérience de la violence. A la banalisation de la mort des années 80, liée à la drogue, au sida ou aux suicides, a succédé dans ces quartiers une banalisation du meurtre.
dimanche 3 juin 2018
"13 Novembre : Fluctuat Nec Mergitur", le documentaire sur les attentats de Paris par ceux qui les ont vécus
PAROlivier Joyard - 31/05/18
Après avoir filmé l’apocalypse le 11 septembre, les frères Naudet consacre un docu-série en trois parties chronologiques sur les attaques terroristes survenues à Paris la nuit du 13 novembre 2015. "13 Novembre : Fluctuat Net Mergitur" donne la parole à ceux qui ont survécu aux attentats, aux pompiers, forces de l’ordre et responsables du gouvernement en place.
L’envol d’Antoine de Galbert, fondateur de la Maison rouge
Avec la Maison rouge, ouverte en 2004 à Paris, le collectionneur Antoine de Galbert est parvenu à imposer un lieu singulier en marge des canons du marché de l’art. Au faîte de la gloire, cet héritier de la grande distribution a décidé de plier boutique, après une ultime exposition.
M le magazine du Monde | | Par Pascale Nivelle
Chaque matin, Antoine de Galbert descend au sous-sol de son immeuble. Une cave blindée et réfrigérée aussi vaste que la réserve d’un musée, où un gardien veille tout le jour. Il n’y a rien à voir, juste un entrepôt avec des centaines de cartons et de paquets étiquetés. Lui n’a pas besoin des codes-barres, il sait ce que cache chaque emballage. Dans le cadre noir, c’est un Dubuffet à côté de celui, plus petit, d’une photographie de Lucien Pelen, celle d’un homme et d’une chaise qui volent. Là, une œuvre de Gilbert et George cohabite avec le dessin au crayon fait par un enfant autiste, et Christian Boltanski avec une biche empaillée qui parle, signée Nicolas Darrot.
S’il a oublié beaucoup de noms, il connaît « par cœur » toutes les œuvres. Ce sont celles de sa vie de collectionneur passionné, tourmenté, toujours en manque. « Chacune a une raison affective, politique et historique d’être là », confie-t-il. À 62 ans, tous les matins, Antoine de Galbert va à leur contact.
samedi 2 juin 2018
Six mois aux urgences, les tribulations d’un néo-interne en médecine générale
Stéphane Long
| 02.06.2018
« Et voilà, mon semestre aux urgences est terminé ! Depuis, j'ai dormi 72 heures d'affilée, repris 4 kg… » Dans une vidéo de 5 minutes, un jeune interne raconte avec humour son premier stage aux urgences… et ses premières gardes de 24 heures. « C’est vraiment éprouvant. Au début, je pensais que je n’allais pas y survivre ! Au final, la garde se finit, t’es en vie, t’es content… Mais c’est toujours pas terminé. Faut quand même réussir à rentrer chez soi ! », raconte le jeune homme.
Originaire de Tourcoing, Walid Mekeddem, alias Aviscène, n’est pas un inconnu sur la toile. Depuis plus de trois ans, il distille ses vidéos humoristiques sur Internet, souvent pour y dépeindre ses tribulations d’étudiant en médecine. Dans un texte publié il y a quelques mois, il avait expliqué avec beaucoup de sincérité son choix pour la médecine générale (voir ce texte)
Une enquête vient mettre en lumière la "fatigue compassionnelle" qui peut atteindre les soignants
Au-delà du burn out, objet de nombreuses études actuellement, la souffrance des professionnels de santé peut prendre différentes formes, comme l'illustrent des travaux exposés par des internes en psychiatrie à l'occasion d'un congrès au CHU d'Angers. Une enquête apporte notamment un éclairage sur un trouble plus méconnu, la fatigue compassionnelle.
C’est le troisième décès en moins d’un an. Nouveau suicide à l’hôpital psychiatrique d’Évreux
le 1er Juin 2018
Hospitalisée le 12 avril 2018, Martine s'est donnée la mort trois jours après son admission. C'est le troisième suicide en moins d'un an dans l'établissement d'Évreux.
Hospitalisée le 12 avril 2018, Martine s'est donné la mort trois jours après son admission. C'est le troisième suicide en moins d'un an dans l'établissement d'Évreux.
Ancien gendarme à la brigade de recherches de Rouen, Serge Lhotellier ne décolère pas.
Traversé par une immense tristesse et la culpabilité d’avoir tout fait pour que sa compagne soit prise en charge à Évreux, par le Nouvel Hôpital de Navarre, il exige des réponses.
"Entretien avec Patrick Pharo, à propos du « Capitalisme addictif »
[samedi 02 juin 2018]
Comment retrouver un projet d’émancipation à l’heure du capitalisme addictif et de ses effets sur nos vies et nos sociétés ?
Patrick Pharo est sociologue, spécialiste de sociologie de la morale, qu’il a étudiée à partir des interactions courantes des sujets sociaux. Il s’est ensuite intéressé à la dépendance à la drogue et aux politiques publiques la concernant, puis, par extension, à d’autres formes de dépendances, amoureuse ou sexuelle notamment. Il élargit désormais sa réflexion aux dérives addictives du capitalisme, en cherchant à renouer avec l’idéal d’émancipation qui avait animé, un temps, nos sociétés. Il a accepté de répondre à nos questions à l'occasion de la sortie de son nouveau livre : Le capitalisme addictif.
Nonfiction : L’arrêt du combat pour l’émancipation, expliquez-vous, a peu à voir avec la montée de l’individualisme que l’on associe souvent à Mai 68. Où faudrait-il en chercher les causes dans ce cas ?
Patrick Pharo : L’arrêt du combat pour l’émancipation est d’abord le fait de la perte de croyance et de confiance dans l’imminence d’une révolution sociale. Cette croyance était très forte dans le mouvement de Mai 68 qui, quoi qu’on en dise, a été profondément influencé par les idéologies gauchistes de l’époque. On a perdu cette croyance tout simplement parce qu’on s’est rendu compte que la société n’était pas prête à la révolution en question et parce qu’on a découvert (on aurait pu le faire avant si on s’en était donné la peine...) que les révolutions réelles aboutissaient à des tragédies, en Chine et au Cambodge par exemple, sans même parler des atteintes insupportables aux libertés.
Dépendance : 5,8 millions de seniors vivant à domicile souffrent d’une limitation fonctionnelle sévère
Fabienne Rigal
| 01.06.2018
La Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques (DREES) a présenté les résultats de son enquête Capacités, aides, et ressources des seniors (CARE), portant sur les limitations fonctionnelles et les restrictions d’activité chez les plus de 60 ans vivant à domicile.
Si la plupart des indicateurs ont baissé depuis 2008 et que les inégalités hommes/femmes avant 75 ans se sont globalement réduites, elles ont en revanche progressé en défaveur des femmes de 75 ans et plus.
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