Paris, le samedi 2 juin 2018 – Elle compte désormais parmi les pathologies les plus redoutées par les Français. Les enquêtes d’opinion qui posent ponctuellement cette question voient en effet la maladie d’Alzheimer se placer en deuxième position derrière le cancer. Des reportages sur des êtres aimés qui ne reconnaissent plus rien ni personne, agissent avec violence, parlent par borborygmes sont régulièrement diffusés : comment ne pas avoir peur d’une telle déchéance pour soi et pour nos proches ? Hantise partagée par tous, la maladie d’Alzheimer est également devenue un enjeu politique quand Nicolas Sarkozy en a fait sa priorité. Cette impulsion a transformé la maladie d’Alzheimer en un nouvel enjeu médiatique pour attiser la curiosité et la peur. Bientôt, les articles promettant un « vaccin contre Alzheimer » ou mettant en garde contre le « fléau Alzheimer » se sont multipliés.
"Comment la différence de complexité peut-elle émerger à partir de programmes génétiques relativement similaires", "Comment la nature ne sait-elle pas faire l’inqualifiable?", "Ne serait-ce pas notre ADN qui nous possède, plutôt que l’inverse?", demande le généticien.
Quelles sont les relations conflictuelles entre "l’ontogenèse", l'histoire d'un individu particulier, et la "phylogenèse", l'histoire évolutive de l'espèce à laquelle appartient cet individu?
Directeur du laboratoire de Morphogenèse Moléculaire à l’Université de Genève et du laboratoire de Génomique du Développement à l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne, Denis Duboule travaille sur les mécanismes de régulations génétiques qui interviennent dans le développement des mammifères.
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