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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 19 mars 2018

"Journées de la schizophrénie" : art, films, humour pour mieux percer la maladie

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Par 17/03/2018

Les Journées de la schizophrénie

C'est une première. Du 15 au 26 mars 2018 se dérouleront les Journées de schizophrénie. Objectif : mieux faire connaitre cette maladie chronique au grand public et combattre les idées reçues en proposant des conférences, des concerts, des lectures, du cinéma, des sketchs de youtubers et des rencontres d'auteurs au Salon du Livre.
Ces premières Journées de la schizophrénie sont organisées par les associations PromesseS qui rassemblent les parents des malades, SCHIzo'Jeun's et le collectif Schizophrénie.
Une première au Salon du Livre 
Au Salon du Livre, pour la première fois un stand sera consacré à la schizophrénie. Le but est de déstigmatiser une maladie qui touche 600 000 personnes en France. Avec les familles et les proches se sont plus de quatre millions de nos concitoyens concernés directement par cette pathologie méconnue et souvent caricaturée.
Des livres de témoignage écrits par des malade évoquent leur maladie et souvent le rétablissement. Des médecins psychiatres dédicaceront également leurs ouvrages sous le parrainage de l'écrivain Félicité Herzog. Dans son livre "Un Héros" paru en 2012, elle évoquait le souvenir de son frère Laurent, mort à 34 ans, des suites de cette maladie mentale.  

Journées de la schizophrénie : "On a l'impression qu'on lit dans vos pensées"

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Bruno Rougier   17/03/2018

Stéphane Cognon témoigne de sa maladie dans son livre, \"Je reviens d\'un long voyage\".
Stéphane Cognon témoigne de sa maladie dans son livre, 
"Je reviens d'un long voyage". 
(BRUNO ROUGIER / RADIO FRANCE)

La schizophrénie touche plus de 600 000 personnes en France. Elle provoque des idées délirantes, des hallucinations et apparaît le plus souvent entre 15 et 25 ans. Les 15e journées de la schizophrénie débutent aujourd'hui. L'occasion de sensibiliser le grand public à cette maladie.
Stéphane Cognon est schizophrène depuis l'âge de 20 ans. Il a décidé de parler de sa maladie dans un livre, Je reviens d'un long voyage, aux éditions Frison-Roche. 

"On s'isole, on dort très peu"

Stéphane Cognon parle d'une voix assurée de cette maladie qui a croisé son chemin, à la fin de son adolescence. Une crise fait alors basculer sa vie : "On a des hallucinations. On entend des voix. Ces voix sont en général négatives. Elles vous disent : "Va t'en ! Tu es mauvais !" On a l'impression qu'on lit dans vos pensées. C'est-à-dire que tout est visible. Celui qui est en face de moi, qui me regarde, il sait ce que j'ai dans la tête. C'est très angoissant."

Ce site vous met dans la tête d'une personne schizophrène

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17/03/2018

Quand on maintient la barre Espace, on est dans la tête d'un malade sans suivi thérapeutique qui "voit des personnages malveillants et dangereux"


SCHIZINFO.COM

Comment la schizophrénie modifie-t-elle nos perceptions? Un site internet interactif permet de s'immerger dans la tête d'un malade, pour mieux connaître, et éventuellement reconnaître chez un proche, les effets de ce trouble.
L'Association des journées de la schizophrénie, événement qui commence samedi, a mis en ligne sur le site schizinfo.com un film intitulé "Un repas de famille" où l'internaute prend les commandes.
Quand on maintient la barre Espace, on est dans la tête d'un malade sans suivi thérapeutique qui "voit des personnages malveillants et dangereux pour lui". Quand on relâche la barre Espace, on passe dans la tête de celui qui bénéficie de ce suivi, et qui "décrit les tics, manies, travers et excès de sa famille de façon humoristique, et parfois tendre", explique l'Association.

Le jésuite et psychanalyste Denis Vasse est mort

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Ami de Françoise Dolto, le jésuite et psychanalyste Denis Vasse est mort lundi 12 mars, à 84 ans. Il a forgé une œuvre où la vérité se cherche par la parole.

Denis Vasse en 2005
Denis Vasse en 2005 / Vincent Dargent/CIRIC

« Être chrétien, c’est consentir à ce qu’est l’homme. C’est devenir un homme selon Dieu, selon ce qui se révèle dans le vivant et qui est la vie », confiait le jésuite et psychanalyste Denis Vasse à La Croix en 1999. Après de longues années d’écoute, auscultant le mystère d’une vie toujours reçue, Denis Vasse est mort lundi 12 mars, à 84 ans, à Francheville (Rhône).
Il avait fait un double choix : celui de la psychanalyse et de la Compagnie de Jésus. Né en 1933 en Algérie, dans une famille de pieds noirs, d’une mère institutrice et d’un père paysan, il fait sa médecine à Alger et prend parti pour l’indépendance, ce qui lui vaudra de connaître la torture.

Des jésuites à l’école freudienne

Entré chez les jésuites en 1958, il étudie la philosophie et commence une analyse. Il devient membre de l’École freudienne de Paris, fondée par Lacan. « Pour moi, la terminologie lacanienne a été une source inouïe en matière de réflexion théologique, témoignera-t-il. Cela m’a offert la possibilité de parler de l’homme dans un discours qui n’est pas immédiatement religieux (lequel) risque de devenir très vite moral, normatif ». Son premier livre, Le Temps du désir (1969) fera date, en revisitant la question de Dieu à partir du « désir de l’Autre ».

Sans séparation, ni confusion, Denis Vasse va travailler les champs psychanalytique et spirituel, avec fécondité. Dans le cabinet qu’il ouvre à Villeurbanne en 1973, puis au Jardin couvert, à Lyon – un espace d’accueil pour enfants dans l’esprit de la Maison verte de Dolto –, il ne cesse « les allers et retours entre théorie et pratique, vérifiant l’un par l’autre, constamment à la recherche de l’essentiel : la vérité au cœur de l’homme », souligne Marie-José d’Orazio-Clermont, psychanalyste qui travailla avec lui.

Consentement à 15 ans : le risque d’une sexualité des jeunes « encore plus taboue et cachée »

Pour le Planning familial, le renforcement de l’âge du consentement témoigne d’une « méconnaissance » des pratiques des jeunes.

LE MONDE  | Par 

La prise de position détonne. Alors que le gouvernement s’apprête à renforcer l’interdit qui pèse sur les relations sexuelles entre majeurs et mineurs de moins de 15 ans, dans l’objectif de mieux protéger les victimes, le Planning familial interroge : serait-ce une « fausse bonne idée » ? « Il faut trouver un équilibre entre la nécessité de protéger les mineurs et leur liberté d’avoir des rapports sexuels », affirme Véronique Séhier, coprésidente du Planning.

Marseille : voyage au coeur de l'univers poétique d'André Robillard



Par AV avec Marie-Agnès Peleran    18/03/2018 

André Robillard / © Laurent Esnault France 3 Provence Alpes
André Robillard / © Laurent Esnault France 3 Provence Alpes

Du haut de son mètre cinquante, il est à 86 ans une figure incontournable de l'art brut. Découvert dans les années 60 par Jean Dubuffet, André Robillard est un musicien autodidacte, sculpteur, dessinateur, inventeur de langues et de fusils rapides. A découvrir au théâtre de la Criée à Marseille.

Rencontrer André Robillard, c'est basculer dans un autre monde. Ici, les frontières sont floues mais la poésie est partout.

Des fusils pour tuer la misère


Depuis 60 ans, cet enfant au corps de vieillard crée. Des fusils, essentiellement, bricolés avec des matériaux de récupération. A force, il est surarmé mais il n'y a pas un gramme de méchanceté chez lui. Ses fusils, c'est pour tuer sa misère.


Edouard Gardella : « Cessons de nier les relations que les sans-abri nouent avec leur environnement social »

Dans une tribune au « Monde », Edouard Gardella, chargé de recherche au CNRS, souligne que, pour les sans-abri, aller en hébergement d’urgence risque de casser les relations auxquelles ils tiennent et qui les font tenir.

LE MONDE | Par 

Tribune. Le retour provisoire du froid, après un épisode particulièrement rigoureux en février, replacera-t-il la question des SDF dans le débat public ? Sans doute faudra-t-il maintenant attendre le prochain hiver pour la voir ressurgir, avec les mêmes témoignages soudain alarmés, et les mêmes questions subitement reposées.


Parmi celles-ci, il en est une sur laquelle la séquence qui vient de s’achever s’est cristallisée : le refus par des personnes sans abri d’être hébergées dans des structures d’accueil alors que s’installent, dans les rues, des températures négatives. Il vaut la peine d’y revenir, tant son traitement a dévoilé les mécanismes qui empêchent encore aujourd’hui, en France, d’aborder la question des sans-abri dans des termes adéquats.

dimanche 18 mars 2018

Hôpital: il ne faut pas s'y faire !




Paris, le samedi 17 mars 2018 – « Il ressort de ces réformes (…) la volonté de donner une place de plus en plus prépondérante au pouvoir administratif et de rabaisser le pouvoir médical (…). A l’heure actuelle, les responsables d’unités fonctionnelles et responsables de services (…) sont entravés dans leur volonté de changement par la lourdeur des processus administratifs et, surtout, ils sont totalement déresponsabilisés (…). Du côté des personnels soignants non médicaux, la situation est aussi particulièrement délicate. La diminution des effectifs et les contraintes économiques aggravent la souffrance au travail (…). Il résulte de tout cela une dégradation de la qualité des soins et de l’accès aux soins ». Ces mots, triste portrait de l’hôpital public et plus spécifiquement de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) ne viennent pas d’être écrits. Ils remontent à novembre 2011 et ont été publiés dans la revue Le Débat par le professeur Bernard Granger (Cochin-Tarnier). Ils sont d’une brûlante actualité.

L’aberrante disparition des services

Les constats sont aujourd’hui exactement les mêmes : le sentiment d’impuissance des professionnels de santé face au matraquage de ce que l’on appelle le "neo management public", la réduction drastique des moyens, la souffrance de plus en plus profonde des soignants et une dégradation insidieuse de l’accueil et de la prise en charge des patients. On retrouve en outre dès 2011 sous la plume de Bernard Granger, les mêmes appels qu’aujourd’hui.

EHPAD : pourquoi en sommes nous là ? (une interview du directeur de l’AD-PA)

Paris, le samedi 17 mars 2018 – En dépit de la promesse du ministre de la Santé de compensations pour les Etablissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHAPD) qui seront le plus fortement affectés par la réforme tarifaire, les réponses du gouvernement face à la crise que traversent ces structures et l’aide à domicile sont considérées comme totalement insuffisantes. Tel était notamment le message scandé lors de la nouvelle journée de mobilisation organisée ce jeudi 15 mars, mobilisation qui est le fruit d’un appel syndical unitaire et soutenue par l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Cette dernière partage en effet un grand nombre des revendications des organisations de salariés et notamment la nécessité d’une augmentation du ratio de personnels, comme nous le signale le directeur de cette organisation Romain Gizolme, qui a répondu aux questions du JIM.
JIM.fr : Vos alertes concernant les risques liés à la suppression des emplois aidés pour le fonctionnement des EHPAD ont-elles été entendues par les pouvoirs publics ?
Romain Gizolme : Les alertes n’ont pas été suffisamment entendues pour le moment. L’Etat n’a pas pris les dispositions pour faire en sorte que le secteur de l’aide aux personnes âgées soit l’un des secteurs prioritaires dans lesquels sont maintenus les emplois aidés. Ce qui est assez étonnant, c’est qu’il y a une application par les préfets, plus ou moins souple de la suppression ou du maintien partiel des contrats d’emplois aidés dans le secteur, mais apparemment il n’y a pas de changement de cap de la part de l’Etat.

Santé mentale Les enjeux pour l'hôpital Esquirol de Limoges vus par son nouveau directeur

Le Populaire du Centre
17/03/2018

Les enjeux pour l'hôpital Esquirol de Limoges vus par son nouveau directeur
Thomas Roux, nouveau directeur du centre hospitalier Esquirol. © Thomas JOUHANNAUD

Thomas Roux, qui a succédé à Antoine Pacheco, a pris ses fonctions le 19 février. L’occasion de faire le point sur les défis qui l’attendent à la tête du centre hospitalier Esquirol.
Démographie médicale, besoins du territoire, image de la psychiatrie : tels sont les points abordés avec Thomas Roux, le tout nouveau directeur du centre hospitalier Esquirol. Entretien.
Vous n’étiez pas dans le milieu de la psychiatrie auparavant. Pourquoi avoir choisi ce secteur??
« Dans mes précédentes fonctions, il y avait des pôles de psychiatrie, mais je ne dirigeais pas d’établissement entièrement dédié à cette spécialité. Ce qui m’intéresse dans la santé mentale est l’approche territoriale, sociale, collaborative. Je préfère parler de santé mentale parce que cela recouvre aussi bien les soins que la prévention, la proximité, l’accompagnement. Ici, à Esquirol, je suis bien servi. Le centre hospitalier porte des projets innovants en lien avec sa vocation généraliste mais aussi dans des prises en charge spécialisées, en matière de troubles des conduites alimentaires, de psychopathologie du sport ou dr dépression post-natale. Évidemment, j’en oublie, mais je fais encore le tour des services, et je rencontre des professionnels dont je vois bien qu’ils sont dans une logique bienveillante. »
La psychiatrie souffre pourtant encore d’une image négative, et le cas du CHU de Saint-Etienne, où des traitements dégradants ont été dénoncés, n’améliore pas les choses…
« En France, il y a le pire comme le meilleur. À Esquirol, j’ai l’impression d’être tombé sur le meilleur. Il peut y avoir des contentions de patients, mais des protocoles existent pour éviter d’aboutir à cette mesure restrictive de liberté et si cela arrive, il y a des évaluations… C’est très encadré. Mais dans l’imaginaire collectif, un malade mental doit encore trop souvent rester enfermé, sous médicament. À Esquirol, l’ambulatoire, le suivi près du lieu de vie sont très développés, mais aussi les alternatives non médicamenteuses : hypnose, thérapies cognitivo-comportementales, médiation animale… »

Les urgences hospitalières confrontées à une surchauffe inhabituelle sur l’ensemble du territoire

Un dispositif exceptionnel a été activé dans 97 hôpitaux sur 650 pour répondre à un afflux de patients depuis le début mars. Faute de lits, beaucoup passent la nuit sur des brancards.

LE MONDE  | Par 

Confrontées à un afflux de patients âgés et à un manque de lits d’hospitalisation, les urgences explosent. Selon des chiffres fournis par le ministère de la santé vendredi 16 mars, 97 hôpitaux sur les 650 -publics ou privés- comportant une structure d’urgences avaient, au 13 mars, activé le plan « hôpital en tension », un dispositif qui permet notamment de libérer des lits dans les différents services en reportant des opérations programmées. Une saturation inhabituelle à cette époque de l’année.


Depuis le début du mois, dans les services d’urgences adultes des établissements de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le taux d’occupation est aussi en augmentation, selon l’heure de la journée, de 15 % à 25 % par rapport au taux moyen en 2016, soit « pratiquement le niveau observé au pic des épidémies hivernales ». Par comparaison, ces deux dernières années, le taux d’occupation en mars était proche du taux moyen annuel (soit + 5 % environ).

« Ras-le-bol », « découragement », « perte de sens » : le malaise du personnel de l’AP-HP

Parmi les 12 400 médecins et les 53 800 personnels soignants qui font tourner les 39 établissements du « navire amiral » de la santé publique en France, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer un hôpital au bord du « désastre ». Enquête.

LE MONDE  | Par 

L’hôpital public, pour elle, c’est terminé. A la fin du mois, après douze années comme infirmière de bloc opératoire dans un hôpital de la banlieue parisienne de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Agathe (tous les prénoms ont été modifiés) va raccrocher la blouse. A 43 ans, elle se dit « fatiguée » et « triste » d’avoir dû se résoudre à ce choix. Il y a huit ans, le service d’obstétrique où elle travaille effectuait 2 800 accouchements par an. Il en fait aujourd’hui 900 de plus, à effectif constant. « Ils ont fait de notre service une usine, raconte-t-elle. On nous presse, on nous stresse, on nous demande du rendement… La chef de service nous rappelle constamment que, si on ne fait pas tel chiffre d’activité, on nous réduira les postes… »


A quelques kilomètres de là, dans un établissement parisien de l’AP-HP, Pascale, une aide-soignante de 35 ans, songe, elle aussi, parfois, à démissionner. Elle dénonce l’évolution « négative et dangereuse » du métier qu’elle exerce depuis treize ans. « Pour payer mes études, j’avais bossé à McDo. Toute la journée, on entendait : “On y va ! On y va !” J’ai retrouvé ça au bloc ces dernières années. On n’a plus le temps de discuter avec les patients angoissés avant une opération… »

Pelloux dézingue les « technos » de l'ARS Ile-de-France et « l'experte » Agnès Buzyn

Anne Bayle-Iniguez
| 16.03.2018



Quand le Dr Patrick Pelloux parle de son rapport aux tutelles sanitaires, ce n'est pas tendre. L'urgentiste le rappelle dans une vidéo mise en ligne ce jeudi sur les réseaux sociaux par le média « Brut ». En moins de deux minutes, le président de l'AMUF étrille les « technocrates » de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France mais aussi Agnès Buzyn, ministre de la Santé. 
Reçu dans les locaux de la tutelle sanitaire régionale pour discuter de la situation des urgences franciliennes, le médecin a fait l'expérience d'un échange « hallucinant »« On leur parlait, nous professionnels, de notre vécu : des salles d'attente bondées, pas de lit d'aval, des retards de prise en charge ou des erreurs d'orientation. Ça nous mine, ces difficultés-là. En face, nous avions des technocrates, tout jeunes, mais qui sont formatés dans le moule de la technostructure. »

Cholet. Ces soignants souffrent du manque de moyens en psychiatrie

Sylvie Arnaud  17/03/2018


Une partie des membres du syndicat Sud santé sociaux, qui réclament plus de moyens, car ils « s’inquiètent autant pour les usagers que pour les professionnels de soins ».

Le pôle psychiatrie de l’hôpital de Cholet est sous-doté financièrement depuis des années. Les difficultés et le mal-être qui en découlent poussent les soignants à alerter sur la situation.

Jeudi après-midi, des membres du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail du centre hospitalier ont rencontré le personnel du pôle de psychiatrie. « C’est terrible, les soignants en sont presque aux larmes, ils réclament des moyens », raconte l’un d’eux.

Depuis plusieurs mois, le syndicat Sud santé sociaux a recueilli bon nombre de témoignages sur les difficultés rencontrées par les soignants (hors médecins) dans ces unités. « Absence récurrente de lits avec une augmentation de la fréquentation des urgences et des demandes d’hospitalisation. » « Augmentation de la charge de travail et du flux de patients […] avec, parfois, une sortie, faute de solutions. »

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samedi 17 mars 2018

Etre mère célibataire au Maroc, un long calvaire

Dans le royaume, où les relations extraconjugales et l’avortement sont interdits, 50 000 enfants naissent chaque année hors mariage.
Dans une maternité de Rabat, au Maroc, en octobre 2011.
Dans une maternité de Rabat, au Maroc, en octobre 2011. CRÉDITS : ABDELHAK SENNA/AFP

Smahane* lisse de sa petite main potelée le drap du bébé. Yassir* est né il y a quatorze jours. « Il ne devait pas exister », murmure la maman, qui ne quitte pas des yeux le nourrisson endormi. « Je voulais me tuer. Moi et l’être qui grandissait dans ce ventre. Pour le protéger », ajoute-t-elle d’une voix tremblante. Il y a quelques semaines, la Marocaine de 20 ans s’est retrouvée à la rue, enceinte de sept mois, prête à mettre fin à ses jours. « Par chance, j’ai croisé une femme qui m’a parlé du foyer de l’Insaf et je suis venue ici, en dernier recours. »

Nichée dans un immeuble de Casablanca, l’Institution nationale de solidarité avec les femmes en détresse (Insaf) accueille depuis près de vingt ans les mères célibataires rejetées par leur partenaire, leur famille et la société. Elles sont logées et prises en charge pendant plusieurs mois, au moins jusqu’à la naissance de l’enfant. « La plupart ont été violées ou ont cru à une promesse de mariage et, lorsqu’elles sont tombées enceintes, ont été livrées à elles-mêmes, raconte la présidente de l’association, Meriem Othmani. Certaines vont jusqu’à se suicider. »

vendredi 16 mars 2018

Adeline Hazan : prisons, psychiatrie, des alternatives à l’enfermement

 PAR 
Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, s’entretient avec Marie Crétenot de l’OIP (Observatoire international des prisons) et André Bitton, animateur du CRPA (Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie).

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Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, était l'invitée de Mediapart Live du 14 mars 2018. Un débat en deux temps, animé par François Bonnet.


Le malade et l’étudiant en médecine, une interaction positive en psychiatrie

16/03/2018

Publiée par The Canadian Journal of Psychiatry, une étude réalisée au Royaume-Uni propose un thème rarement abordé dans la presse médicale, malgré son importance dans la pratique quotidienne : les interactions des patients (en l’occurrence souffrant d’une affection psychiatrique) avec des étudiants en médecine. Évaluées ou non, ces interactions existent bien sûr pour tous les malades, quelle que soit leur problématique. Mais la spécificité des troubles mentaux et notamment la place de la communication et du phénomène de transfert donnent à ce sujet une acuité particulière dans les services de psychiatrie accueillant des médecins en formation.

L’exposition itinérante « Extra-Ordinaire(s)» du Fonds #ArtSansExclusion sera inaugurée en mars

Handicap.fr





Résumé : L'exposition "Extra-Ordinaire(s)" est inaugurée le 15 mars 2018 à Paris (15). Des artistes en situation de handicap, connus ou non, y livrent leur talent. Elle sera ensuite itinérante en France et à l'étranger en 2018-2019. 
« Le chemin pour trouver sa place dans le monde ordinaire en tant qu'artiste, quel que soit son handicap mental, psychique ou son degré d'isolement et de précarité, passe par l'œuvre elle-même. » Mettre en avant le travail des artistes en situation de handicap, c'est l'objectif de l'exposition itinérante « Extra-Ordinaire(s) », qui sera inaugurée le 15 mars 2018, au siège de la MGEN à Paris (15). Cette collection regroupe à la fois des artistes ayant déjà exposé et d'autres inconnus du grand public.

Des artistes à part entière

Elle a pu voir le jour grâce à la création du fonds de dotation #ArtSansExclusion, qui résulte de la collaboration entre EgArt - Pour un égal accès à l'art, une association accompagnant les artistes en situation de handicap ou en grande précarité, et ses partenaires (MGEN, Matmut et Inter invest). Leur ambition : mettre en place une structure qui permettrait de défendre ces créateurs, en visant à la fois leur promotion et l'acquisition de leurs œuvres. Mis en place en mars 2017, ce fonds de dotation a permis la constitution d'une collection dès fin 2017. Elle regroupe une quarantaine d'œuvres d'art brut et actuel. Appartiennent à la classification art brut « les artistes qui ne sont pas issus des canaux habituels de formation à l'art comme les Beaux-arts », explique Fabrice Henry, créateur de ce fonds.