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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 10 avril 2017

L'OMS dénonce le phénomène de la dépression des séniors sous-diagnostiquée et sous-traitée

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a choisi de dédier sa journée annuelle à la problématique de la dépression. Elle motive son choix en rappelant dans sa présentation de l'événement qu'il "faut lutter contre les préjugés et invite les personnes atteintes de cette maladie à aller chercher du soutien".

Les chiffres parlent d'eux-mêmes, "la dépression est la première cause de morbidité et d'incapacité dans le monde", souligne l'organisation par communiqué. Et selon ses dernières estimations, "plus de 300 millions de personnes dans le monde vivent désormais avec ce problème, soit une augmentation de plus de 18% de 2005 à 2015".

dimanche 9 avril 2017

SCALP – La douceur de l’enfance, par Pierre Sidon



Ma mère confiait récemment le souvenir du bonheur qu’elle éprouvait de pouvoir promener ses enfants dans Paris, librement et sans peur, vingt ans après la fin de la guerre : « quelle chance ! », pensait-elle. Sa propre enfance avait été marquée par l’exode : séparée de ses parents, cachée, spoliée de tout et vivant dans la peur. Ce bonheur, elle ne l’avait jamais exprimé auparavant auprès de moi – probablement parce que cela aurait été transmettre son fond d’angoisse vitale.

Les raisons d’un sommeil
À ceux qui sont nés pendant les trente glorieuses dans un contexte protecteur, il était loisible de dormir paisiblement à l’abri de la garantie d’un monde reconstruit qui voulait encore croire au progrès. S’agissait-il d’un sommeil naïf ou d’un sommeil averti dont il serait douloureux de se réveiller ? La deuxième hypothèse est bien sûr plus lacanienne. Qu’il est douloureux de se réveiller ! Plutôt mourir même… On ne se réveille d’ailleurs jamais, finit par conclure Lacan.
Mais ce monde apaisé, rassurant, c’était aussi un monde finissant. L’effondrement concomitant des partis de gouvernement, survenu brutalement ces dernières semaines, n’en est pas un des moindres symptômes. Malgré les apparences, il n’est en rien conjoncturel. La tenue de primaires en constituait le signe annonciateur. Et déjà en 2002, au moins pour la gauche, Jacques-Alain Miller l’annonçait dans son « Tombeau de l’homme de gauche » (1).
Dans ce champ de ruines de l’ancien ordre subitement révélé, le FN peut certainement gagner l’élection résidentielle.
Des chiffres ou des lettres ?
Le FN peut remporter l’élection avec son « plafond de verre » du fait de la volatilité de l’électorat massivement tenté par l’abstention ou le vote blanc qui pèsent d’un poids inédit dans les pronostics, comme l’explique Serge Galam, physicien et politologue à Science Po (2). Les sondages, comme ce fut le cas aux États-Unis ou en Grande Bretagne, peuvent échouer quant à la prévision du résultat du deuxième tour – pronostic dont croient s’assurer les opposants au « votutile ». « L’élection peut se jouer sur un coup de dés », affirme encore Gérard Courtois dans son édito du Monde moins d’un mois avant le vote (3).

samedi 8 avril 2017

SCALP à Paris – Mobiliser l’opinion éclairée Mobiliser l’opinion éclairée à 5 jours du premier tour.


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Marseille : les psychanalystes veulent le " scalp " du FN

Réunis hier au théâtre Toursky, autour de son directeur Richard Martin, quelques-uns des organisateurs et intervenants du forum se mobilisent « face à la haine ». Photo f.c.Réunis hier au théâtre Toursky, autour de son directeur Richard Martin, quelques-uns des organisateurs et intervenants du forum se mobilisent « face à la haine ». Photo f.c. L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - LMRS - (c) Copyright Journal La Marseillaise

Des psychanalystes ont lancé un appel national « contre Marine Le Pen et le parti de la haine ». Localement, des Scalp (série de conversations anti Le Pen) sont organisées comme à Marseille ce samedi.

On est davantage habitué à voir le milieu culturel se mobiliser contre le FN, à l’image de la Friche de la Belle de Mai, qui avait organisé une journée de liberté artistique à quelques jours du premier tour des régionales de 2015. Une manière de faire loin d’être dans les canons du milieu de la santé. Alors, quand des psychanalystes quittent leurs divans et lancent « un appel contre Marine Le Pen et le parti de la haine » (lire ci-dessous) c’est que l’heure est grave. « Notre milieu n’est pas le plus mobilisable, ça ne fait pas partie de nos habitudes », reconnaît volontiers Hervé Castanet.
Ce psychanalyste marseillais, professeur des universités, est l’un des relais locaux de cet appel national, dont la pétition en ligne a recueilli près de 15 000 soutiens. Dans plusieurs villes des Séries de conversations anti Le Pen (Scalp) sont organisées. Marseille, guère épargnée par le vote FN, n’est pas en reste. Ce samedi après-midi, un forum anti-haine est programmé de 14h à 19h au théâtre Toursky *. Quatre séquences sont programmées : l’une politique. Michel Amiel, maire (DVG) des Pennes-Mirabeau, David Cormand (secrétaire national EELV), Alain Hayot (ex-vice-président région Paca PCF), Christian Kert (député LR) et Patrick Mennucci (député PS) ont confirmé leur présence.

L'Union syndicale de la psychiatrie milite pour renforcer les contre-pouvoirs au directeur d'hôpital



À l'issue de son congrès annuel qui s'est tenu du 24 au 26 mars, l'Union syndicale de la psychiatrie (USP) a notamment adopté une motion relative à la gouvernance hospitalière. "Alors que la place du directeur de l'hôpital est de plus en plus prépondérante avec une préoccupation essentiellement budgétaire de l'administration hospitalière, il est important de renforcer les contre-pouvoirs en redynamisant les instances", estime le syndicat. Il plaide donc pour un "avis délibératif de l'ensemble des instances systématiquement requis", citant la commission technique d'établissement (CTE), le comité d'hygiène et de sécurité des conditions de travail (CHSCT), le conseil de surveillance, le directoire, la commission des soins et la commission médicale d'établissement (CME). Pour cette dernière, l'USP estime qu'il faut "exiger son avis" et non pas seulement celui du président.

Psychiatrie : les patients reçus en audience au tribunal

08/04/2017



A ce jour, c'est le tribunal de grande instance de Blois qui organise dans ses locaux les audiences des patients hospitalisés en milieu psychiatrique. - A ce jour, c'est le tribunal de grande instance de Blois qui organise dans ses locaux les audiences des patients hospitalisés en milieu psychiatrique.
A ce jour, c'est le tribunal de grande instance de Blois qui organise 
dans ses locaux les audiences des patients hospitalisés en milieu
psychiatrique.

Le député Robiliard préconise que les audiences de patients en psychiatrie se passent au sein de l’hôpital plutôt qu’au tribunal. Est-ce le cas en Loir-et-Cher ?

Initiateur et rapporteur de la loi du 27 septembre 2013 réformant les soins psychiatriques sans consentement, le député Denys Robiliard (Parti socialiste) présentait, en février, devant l'assemblée nationale le rapport d'évaluation élaboré avec son collègue Denis Jacquat (Les Républicains) en se concentrant sur l'apport de la loi au regard du droit des patients. Sur le plan juridique, le rapport rappelle que les audiences devant le juge des libertés et de la détention, pour prolonger ou arrêter l'hospitalisation, doivent se tenir par principe à l'hôpital « car cela est mieux vécu par les malades », précise l'élu.

Qu'en est-il dans le département ? Le Loir-et-Cher compte trois unités psychiatriques : à Blois, à Romorantin et à Vendôme. « Le code de la santé publique permet la tenue de ces audiences au tribunal de grande instance lorsque l'hôpital n'a pas les moyens de les organiser, rappelle Chloé Demeulenaere, directrice de cabinet de l'établissement hospitalier. Au sein du centre hospitalier de Blois, une salle est prévue pour cela dans les locaux de la psychiatrie, mais actuellement, les conditions d'accueil ne sont pas idéales, aussi bien pour les patients, le personnel et les juges. Donc, en attendant, les audiences se tiennent au tribunal où il y a tout ce qu'il faut. Quand on sera prêt, elles se feront chez nous. » 


Santé mentale, toujours le parent pauvre du système: 1,5 million de Marocains souffrent de troubles dépressifs

MAROC Publié par Laila Zerrour    avril 07, 2017

Pour mieux cerner l’ampleur des troubles mentaux dans notre pays, une nouvelle étude épidémiologique s’impose sachant que la dernière enquête du ministère remonte à 2006. Celle-ci avait révélé que 40% des Marocains âgés de 15 ans et plus souffrent d’un trouble mental : soit 26,5% de troubles dépressifs, 9% d’anxiété généralisée, 5,6% de troubles psychotiques.
Le Maroc célèbre ce vendredi la Journée mondiale de la santé sous le thème «La dépression, parlons-en». Cette maladie touche une large frange de la population. Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié en mars 2017 sur la situation de la santé mentale dans le monde, avait indiqué que 1.484.441 de Marocains souffrent de troubles dépressifs, soit 4,5% de la population.  Le document en question avait également signalé que 1.477.408 de Marocains sont victimes de troubles de l’anxiété. Il faut toutefois signaler que ces statistiques ne concernent que les cas cliniques et officiellement déclarés.  Dans la réalité, les cas seraient beaucoup plus nombreux. Pour mieux cerner l’ampleur des troubles mentaux dans notre pays, une nouvelle étude épidémiologique s’impose sachant que la dernière enquête du ministère remonte à 2006. Celle-ci avait révélé que 40% des Marocains âgés de 15 ans et plus souffrent d’un trouble mental : soit 26,5% de troubles dépressifs, 9% d’anxiété généralisée, 5,6% de troubles psychotiques.

vendredi 7 avril 2017

Quand le « transhumanisme » fait fausse route

LE MONDE DES LIVRES  | Par 
Penser l’humain au temps de l’homme augmenté, de Thierry Magnin, Albin Michel, 304 p., 19 €.
Le Cerveau, la machine et l’humain, de Pierre-Marie Lledo, Odile Jacob, 272 p., 23,90 €.

Nos ordinateurs sont encore loin de se mettre à penser tout seuls. Mais les rapides avancées en biotechnologies révolutionnent déjà le champ de la médecine en même temps que notre conception de l’humain. Nous serons bientôt en mesure, non seulement de réparer, mais d’améliorer l’homme et ses capacités. Le mouvement transhumaniste, apparu aux Etats-Unis dans les années 1980, rêve, lui, d’utiliser les découvertes neuroscientifiques, génétiques et robotiques pour créer une race d’hommes « augmentés » physiquement et intellectuellement. 

Dans leurs essais respectifs, Pierre-Marie Lledo, directeur du département de neurosciences de l’Institut Pasteur, et Thierry Magnin, prêtre et physicien, livrent leurs regards croisés sur l’état actuel de la recherche scientifique, ses promesses et ses dérives possibles.

La réalité virtuelle peut-elle soigner nos problèmes mentaux ?


Journée mondiale de la santé : briser le tabou de la dépression

David Bilhaut
| 07.04.2017

Aujourd'hui, Journée mondiale de la santé, l’OMS a choisi d’offrir un coup de projecteur à la dépression, maladie négligée qui relève encore du tabou social. « Le fait d’en parler, de demander de l’aide, c’est déjà un premier pas vers la guérison », a déclaré le Pr Jean-Luc Roelandt, psychiatre et directeur du Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale en France, lors d’une conférence organisée ce vendredi à Paris au Conseil économique social et environnemental (CESE).

Un externe sur cinq a eu des idées suicidaires, révèle une thèse de médecine générale

Sophie Martos
| 07.04.2017








































































Plus de 20 % des externes de la faculté de médecine de Tours et de Paris-Diderot (Paris VII) ont déjà eu des idées suicidaires et plus de 60 % ont songé à renoncer à leurs études, révèle la thèse* du Dr Alban Danset, médecin généraliste et remplaçant en Ile-de-France. L'étude** épidémiologique, descriptive et multicentrique a été réalisée auprès des étudiants de 4e, 5e et 6e année de médecine des facultés François Rabelais de Tours et de Paris-Diderot au cours de l'année de 2015-2016.

S’arrêter de respirer sans le savoir

Le Monde Blogs , par Marc Gozlan


© Pixabay


Des neurochirurgiens américains ne s’y attendaient pas. Ils ont fait en 2015 une observation déroutante chez un patient souffrant d’une épilepsie réfractaire à tout traitement. Celui-ci doit subir l’ablation chirurgicale du foyer épileptogène à l’origine de ses crises à répétition. Afin d’identifier la zone à retirer et de délimiter précisément ses contours, les chirurgiens procèdent à des stimulations du cerveau du malade lors d’une évaluation pré-chirurgicale.
Il faut dire que leur patient est des plus coopératifs. Il a accepté de porter à la surface du crâne une batterie d’électrodes couvrant notamment diverses régions du cerveau impliquées dans la respiration. Il a également donné son accord pour porter un équipement d’enregistrement en continu de l’activité cérébrale et respiratoire. Celui-ci permet également de localiser les réseaux épileptiques en utilisant une stimulation électrique. Enfin, ce malade véritablement héroïque a accepté de participer à plusieurs séances d’imagerie cérébrale : scanner et IRM.

Le Marchand de sable

Actes sud

LARS KEPLER

Le Marchand de sable

Un jeune homme erre le long d’une voie ferrée dans la nuit glaciale de Stockholm. Il souffre d’hypothermie. En état de choc, il n’est pas en mesure d’expliquer ce qui lui est arrivé mais tient des propos incohérents au sujet du Marchand de sable. Il s’agit en réalité d’un garçon disparu treize ans plus tôt avec sa petite sœur. À l’époque, l’enquête avait conclu qu’ils faisaient probablement partie des dernières victimes de Jurek Walter, un tueur en série arrêté par Joona Linna. Mais le psychopathe purge sa peine depuis plus de dix ans en unité psychiatrique, dans un bunker sous-terrain sous haute sécurité. Où était le jeune homme séquestré depuis tout ce temps ? Jurek a-t-il un complice à l’extérieur, toujours à l’œuvre ? Et où est la petite sœur ?

Médicaments : la parole est aux patients

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Les patients auront désormais leur mot à dire dans le cadre de l’évaluation des médicaments et des dispositifs médicaux (stimulateurs cardiaques ou prothèses implantables, pompes à insuline, appareils d’automesure de la tension, etc.). Attendue depuis des années, cette mesure a été annoncée par la Haute Autorité de santé (HAS) mardi 8 novembre. La HAS est chargée d’évaluer les médicaments et les dispositifs médicaux en vue de leur remboursement par l’Assurance-maladie et de la fixation de leur prix par le Comité ­économique des produits de santé (CEPS). Cette évaluation s’appuie principalement sur des données scientifiques, fournies par l’industriel. Jusqu’ici, les patients n’avaient pas voix au chapitre.

Psychiatrie : «On a souvent la main lourde» sur l'isolement, avoue un infirmier

E.M.|06 avril 2017

Une ex-anorexique dépose un recours contre l'hôpital Paul-Guiraud de Villejuif pour «traitements inhumains». Deux infirmiers psychiatriques ont accepté de témoigner sur leurs pratiques.

Sur la fin de vie, un consensus fragile... mais qui pourrait durer

07.04.2017


Le dossier de la fin de vie est un peu à part dans le bilan de Marisol Touraine. D’abord, parce que de la mission Sicard diligentée à la fin 2012 par l’élysée à la proposition de loi Claeys-Léonetti également suscitée par le « Château », le dossier a en grande partie échappé à la ministre de la Santé. Ensuite, parce que la loi de janvier 2016 a été adoptée dans un relatif consensus droite-gauche. En tout cas, avec la bénédiction des ténors des deux camps.

Soins palliatifs en périnatalité : une démarche éthique en tension

 

La loi ne prévoit pas de dispositions spécifiques pour la fin de vie des nouveau-nés. Les équipes soignantes dans ce domaine ne bénéficient pas d'un cadre défini pour leur pratique, même si le travail en équipe et l'anticipation sont reconnus. La décision du Conseil d'État sur la fillette cérébrolésée a conduit à créer davantage de confusions. Merci à Hospimedia de partager avec la communauté d'infirmiers.com cet article à la fois éclairant et questionnant.
prématuré constantes vitales
Professionnels comme membres d’associations sont unanimes : lors d'une décision d'arrêt des soins, tous les parents ressentent de la culpabilité. Le rôle des soignants étant de ne pas la susciter ou la renforcer.
Si chaque situation médicale est spécifique, son caractère est particulièrement accentué dans le domaine de la fin de vie des nouveau-nés. La loi Claeys-Leonetti sur les soins palliatifs et la fin de vie ne prévoit aucune particularité pour la périnatalité - ces situations concernent à la fois l'anténatal et le postnatal. Sauf des situations d’urgences, en salle de naissance notamment, les praticiens peuvent être amenés à décider d’arrêter la nutrition artificielle, avec ou sans sédation profonde. L'arrêt seul de la nutrition pose beaucoup de difficultés, surtout quand elle dure et que l'enfant ne dort pas. Pour certains, l'arrêt devrait s'accompagner d'une sédation profonde mais ce n'est pas la position de tout le monde. Nous sommes tous en train de chercher la solution, avec une tension éthique sous-jacente, détaille Pierre Bétremieux, pédiatre au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), à l'occasion d'une journée sur la démarche palliative en périnatalité organisée, le 30 mars à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), par le réseau de périnatalité Méditerranée. Une situation "saine" selon lui car nous ne sommes pas dans l'application d'un protocole
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