Présentation de l'ouvrage : Le titre implique la joie que tout professionnel peut éprouver au contact du désir d’éduquer, de soigner ou de gouverner qui l’aura conduit « là »... comme son envers de désillusion et d’encombrement d’un quotidien renforcé par la démarche qualité, l’approche DSMiste, l’évaluation renforcée ou autres niaiseries managériales. Peut-être parce que le sujet freudo-lacanien comme le sujet marxiste ont été reniés par la logique de marché, le discours capitaliste et avec lui le sujet du politique et de la démocratie. Il en va de même pour « le sujet éthique et moral » (Arendt) : l’implication est supplantée par l’application, la réflexion et le positionnement éthique par une injonction de bonne exécution de la tâche. Notre salut, comme nous en a instruit la psychothérapie institutionnelle, et comme nous le déclinerons ici, viendra surement du fait qu’il s’agit d’un seul un même sujet, regroupant l’individuel et le collectif, l’inconscient et le social. Lacan n’affirmait-il pas que « l’inconscient c’est la politique » ?
Dans son livre, « On ne peut éternellement se contenter de regarder les cadavres passer sous les ponts », l’ancien procureur considère que nous sommes tous « complices » de la montée du populisme.
Il faut être un écorché vif pour écrire ce petit opuscule. La colère d’Eric de Montgolfier, ancien procureur de la République, est à la mesure de sa culpabilité. Il souhaite faire devenir nôtres ces deux sentiments.