Vous voulez découvrir le « monde fascinant de la psychiatrie » ? La chaîne Le PsyLab est toute désignée pour être la porte d’entrée de cette discipline pas forcément bien connue du grand public. Animée par une équipe de psychiatres, la chaîne publie des émissions variées qui abordent des concepts (comme l’effet placebo, la monomanie, la vibrothérapie, le suicide…) en se servant de la pop-culture pour les illustrer.
Le numéro d’urgence des SDF a reçu 6 % d’appels de plus qu’en novembre 2015. Les jeunes sont dans une situation « très critique ».
Le Monde.fr avec AFP|
24 375 personnes ont téléphoné au 115 en novembre 2016 (+ 12 %) KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Le 115, numéro d’urgence des SDF, a reçu en novembre plus de 110 000 appels effectués par 24 375 personnes, soit une augmentation de 6 % par rapport à novembre 2015. Mais plus d’une personne sur deux n’a pas obtenu de solution d’hébergement, selon un baromètre publié mercredi 21 décembre.
En France, plus de 60 000 femmes auraient été excisées. Si les chirurgies réparatrices existent, le plus dur est souvent de réussir à parler de ce traumatisme.
LE MONDE| • Mis à jour le | Par Ondine Debré
ALINE BUREAU
Aujourd’hui, Mintou est une jeune femme « réparée ». Réparée ? C’est-à-dire qu’elle n’est plus excisée, et c’est important pour elle de le dire : « J’ai été excisée bébé à Paris. J’avais à peine quelques jours. J’ai vécu incomplète jusqu’à mes 25 ans. Je suis une autre femme, je suis réparée, je suis complète. »
La réparation dont parle Mintou, ce n’est pas uniquement celle de son clitoris, même si elle a été pratiquée il y a huit mois, mais celle de son identité de femme, de son psychisme, de tout son être en somme. Un équilibre retrouvé entre son corps et son esprit, grâce à l’opération et grâce à la prise de conscience qui l’a accompagnée. Pour la psychanalyste Catherine Bensaïd, le traumatisme de l’excision est comparable à celui du viol : « Ces femmes qui ont été agressées dans leur intimité sont fragilisées de façon irrémédiable. »
L'ARS Grand-Est lance la réorganisation de l'offre psychiatrique dans le département de la Moselle. Les travaux menés dans le cadre du projet régional de santé ont établi le constat d'un manque et d'une mauvaise répartition des places sur le territoire. Par exemple, les patients qui habitent Hayange sont hospitalisés à Jury-les-Metz (à plus d'une heure en transport public) alors que la principale unité d'hospitalisation de psychiatrie du CHR de Metz-Thionville est justement située à Hayange.
Une association d’aide aux bipolaires, schizophrènes ou grands dépressifs les prépare, par des activités collectives, à leur retour à la vie professionnelle. Le 1er janvier, un dispositif d’accompagnement entrera en vigueur avec le même objectif.
Sur le tableau blanc, qui occupe tout un mur, des activités ont été inscrites au feutre effaçable : gestion du standard téléphonique, ménage, préparation des repas, comptabilité. En face, des prénoms. Ceux des volontaires, tous membres du Clubhouse Paris, prêts à prendre en charge les tâches du jour. Cet après-midi, ils sont une vingtaine à siéger autour de la grande table, pièce maîtresse de cet espace parisien du XIXe arrondissement aux allures de cabinet d’architectes. Un lieu ouvert en journée et géré par des personnes vivant avec un trouble psychique, «fragilisées» mais «désireuses de sortir de leur isolement». Sur un autre pan de mur, un texte de François de La Rochefoucauld complète la déco : «Qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il le croit.»
Créée en 2011 grâce à des dons et inspirée d’un modèle développé aux Etats-Unis dans les années 40, puis en Europe (70 établissements, dont un seul en France), cette association «d’accompagnement à l’autonomie» promeut la réinsertion sociale par le travail. «Au départ, il y a un constat : en vingt ans, le nombre de lits en hôpitaux psychiatriques a été divisé par deux. Les personnes souffrant de troubles psychiques sont de moins en moins enfermées, puisque le suivi médical se fait en ville, mais bien souvent, elles rompent leurs parcours professionnel et social», explique Céline Aimetti, déléguée générale de l’association Clubhouse France, dont dépend la structure parisienne. Et d’ajouter : «Ici, on ne parle pas de maladie. On apprend plutôt à vivre avec, en ayant une vie active, et si possible un emploi.»
Interdire aux couples homosexuels l’adoption plénière ferait reculer la conception même de la filiation, qui s’est profondément transformée. Avec l’affirmation de nouvelles valeurs.
Parmi les propositions de François Fillon, le déremboursement partiel des soins de santé n’est pas la seule qui ait profondément choqué. Celle de réécrire la loi du 17 mai 2013 sur le «mariage pour tous» pour interdire l’adoption plénière aux couples de même sexe a suscité tout autant la consternation. D’abord, parce que son caractère discriminatoire est patent. Créer deux catégories de mariés, des mariés de première classe, avec la plénitude des droits du mariage, et des mariés de seconde classe, qui n’en auraient qu’une partie, est si évidemment contraire au principe d’égalité devant la loi qu’on peut sans crainte lui prédire la censure du Conseil constitutionnel. François Fillon ne peut l’ignorer.
20-12-16 L’aârch d’Aït Abdelmoumène relevant de la commune de Tizi N’Tléta, à 35 kilomètres au sud de Tizi-Ouzou, est tout bonnement «oublié» en termes de santé publique. En effet, la seule unité de soins disponible est à présent abandonnée à son triste sort. «Autrefois, notre unité disposait d’un médecin et de deux infirmiers. Il y avait aussi le service de suivi mère-enfant, où nos enfants recevaient leur vaccin. Maintenant, notre unité ne fonctionne que partiellement (les matinées) car l’infirmier chargé de cette mission doit aussi travailler dans une autre structure à Ouadhias. Ce qui fait ironiser ce villageois en lachant que l’unité est gérée par un «demi» infirmier. Le médecin, parti à la retraite, lui, n’est pas remplacé.
Nijinski, qu'il incarne sur les extraits des fameux carnets écrits alors que le danseur s'apprêtait à sombrer dans la folie à seulement 29 ans, était aux antipodes physiquement. "A cette époque, la danse masculine n'était pas au top, les ballerines étaient les vraies divas, les Plissetskaïa, Pavlova etc. Et voilà que débarque cette étrange créature, pas très grand, pas très beau, avec une musculature extraordinaire, un corps athlétique et en même temps très doux, très ambivalent sexuellement ... il était ensorcelant".
Alors que le décret d'application relatif à la réforme la médecine du travail (issue de la loi El Khomri) est attendu très prochainement, l'Association nationale des internes en médecine du travail (ANIMT) défend sur ce sujet une position beaucoup moins critique que les syndicats de praticiens en exercice. Dans un courrier adressé au « Quotidien », l'association des internes de cette spécialité s'adresse ainsi à ses confrères « dont le discours ne nous semble pas ajusté aux réalités de demain ».
| 20.12.2016
Contrairement à la plupart des syndicats « seniors » qui ont vivement dénoncé la réforme de la médecine du travail votée cet été, les internes de la spécialité jugent même cette refonte « indispensable au regard des besoins actuels de la profession ».
Les médecins interdits d'exercer pour ne pas avoir soutenu leur thèse à temps pourraient voir leur sort évoluer bientôt.
Le projet de loi Montagne, examiné en deuxième lecture mercredi par l'Assemblée nationale, contient un amendement du gouvernement visant à débloquer leur situation. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait promis il y a quelques semaines d'intervenir.
Le projet de loi précise que les anciens résidents pourront être autorisés à prendre une inscription universitaire en vue de soutenir leur thèse après avis d'une commission placée auprès des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur.
Une fois leur thèse soutenue et après une éventuelle remise à niveau, ils seront autorisés à exercer en zone sous-dotée.
La crainte des maladies cardiovasculaires est fréquente chez les personnes souffrant d’une anxiété anormale vis à vis de leur santé. Le risque de présenter une maladie de cet ordre est grandement influencé par le mode de vie et certains travaux ont montré que 90 % des pathologies cardiovasculaires à travers le monde pourraient être évitées par une meilleure alimentation, la réduction de la consommation de tabac et l’augmentation de l’activité physique. Mais l’anxiété de certains vis à vis de leur santé ne serait-elle pas elle-même pour eux un facteur de risque ?
Florence Ozor, responsable au sein de l’association Bring Back Our Girls, explique le processus de réintégration mis en place au Nigeria pour les lycéennes enlevées par Boko Haram.
Propos recueillis par Mélanie Gonzalez (contributrice Le Monde Afrique, Abuja)
LE MONDE AFRIQUE
Le président nigérian Muhammadu Buhari entouré des 21 lycéennes de Chibok libérées par Boko Haram, à Abuja, le 19 octobre 2016. Crédits : PHILIP OJISUA/AFP
A la suite de négociations entre le gouvernement nigérian et le groupe extrémiste Boko Haram, vingt et une des jeunes femmes prisonnières des terroristes ont été libérées en octobre, après trente mois de détention. Quelques semaines plus tard, une autre lycéenne a été évacuée grâce à une opération militaire dans la forêt de Sambisa, au nord-est du pays. Sur les 276 lycéennes kidnappées en 2014, 196 sont toujours entre les mains des terroristes.
« Cela m’a mise hors de moi qu’une bande d’illettrés, et c’est ce qu’ils sont, ait décidé, juste comme ça, de partir avec ces filles. Pour moi, ce n’était pas possible, je n’allais pas rester dans l’ombre et juste accepter que cela était arrivé », s’indigne la Nigériane Florence Ozor, l’une des initiatrices du mouvement Bring Back Our Girls. Aujourd’hui responsable des questions stratégiques au sein de l’association, elle mène un double combat : continuer à militer pour la libération des lycéennes qui se trouvent encore en captivité et faciliter la réintégration des rescapées dans la société nigériane.
Les Laboratoires Pierre Fabre annoncent les résultats positifs d’un essai clinique de phase IIa FAST (F17464 in Acute Schizophrenia Trial) mené avec la molécule F17464 chez des patients présentant un épisode aigu de schizophrénie. F17464 est un antagoniste préférentiel des récepteurs dopaminergiques D3 issu de la Recherche Pierre Fabre dans le SNC, et présentant un mode d’action original.
Les résultats initiaux de pharmacologie et de sécurité ayant été très encourageants, F17464 a fait l’objet d’un programme d’essais cliniques, dont l’étude FAST, conçue pour évaluer l’efficacité et la sécurité du F17464 par rapport au placebo chez des patients schizophrènes présentant un épisode aigu. L’essai multinational de six semaines a permis de mettre en évidence des résultats positifs en termes d’efficacité couplés à un bon profil de tolérance ne mettant en évidence aucun syndrome métabolique.
Agir préférentiellement sur le récepteur D3 devrait permettre une différentiation par rapport aux traitements aujourd’hui disponibles. En effet, ce nouveau mécanisme pourrait permettre de traiter des épisodes psychotiques aigus, avec moins de risque de troubles moteurs ou métaboliques, ainsi que, d’après les études précliniques réalisées, obtenir l’augmentation de l’activation des circuits pertinents pour le traitement des symptômes négatifs.
Une équipe franco-saoudienne s’est penchée sur les billets afin d’évaluer leur contamination. Aucun n’est épargné : tous les biffetons sont des nids à microbes.
Parmi les exemples cités dans l’étude, on ne descend jamais sous la barre des 80 % de « tickets » souillés. DAVID W CERNY/ REUTERS
Après avoir lu cette chronique, vous risquez de regarder de travers votre banquier – si ce n’était pas déjà le cas avant –, votre distributeur automatique de billets, votre tirelire ou encore votre porte-monnaie. Pourquoi ? Parce qu’ils représentent des bombes bactériologiques en puissance. La faute à l’argent qui, même s’il a été honnêtement gagné, est toujours de l’argent sale, biologiquement parlant.
Créé en février dernier, à l'origine pour manifester une opposition à l'Ordre des médecins, le Mouvement médical d'insoumission ordinale partielle (Miop) a élargi son champ d'actions. Rebaptisé Mouvement d'insoumission aux ordres professionnels, il s'oppose désormais à l'ensemble de ces institutions. Ce 9 décembre, le Miop a lancé le manifeste des 333 pour la liberté associative. "Le Miop vient vous faire part de la convergence nouvelle qui s'établit dans le champ de la santé entre les professionnels "ordinalisés" qui refusent ces regroupements obligatoires, leur contestent leur vision totalitaire niant le pluralisme d'opinion et s'opposent à leur juridiction d'exception", explique-t-il dans un communiqué.
Publié par : Jacqueline Charpentier21 décembre 2016
Le syndrome de Capgras connu également comme le Délire d’illusion des sosies de Capgras est l’un des troubles les plus étranges et rares de la psychiatrie. Et des chercheurs suggèrent que c’est lié à des lésions dans une région du cerveau connue comme le cortex rétrospinal.
Le premier cas du Délire d’illusion des sosies de Capgras
n 1899, Madame M. venait d’avoir son premier enfant. Mais l’enfant a été kidnappé et remplacé par un enfant différent qui est mort par la suite. Madame M a ensuite eu 2 petites filles jumelles. La première a grandi normalement jusqu’à l’âge adulte tandis que la seconde a été également kidnappée et remplacée par un autre enfant qui est également mort. Elle a ensuite 2 garçons, des jumeaux, et le premier a été kidnappé tandis que le second a été empoisonné.
Madame M a cherché ses enfants kidnappés et en apparence, elle n’était pas la seule victime de ce traumatisme cauchemardesque. Elle entendait souvent des femmes à Paris qui pleuraient et hurlaient que leurs enfants ont été kidnappés. Comme si cela ne suffisait pas, le seul enfant de Madame M, qui avait survécu, a été kidnappé et remplacé par un imposteur qui était son sosie. Et la même chose s’est produite à son mari. Il a été kidnappé et remplacé par un sosie. La femme est devenue folle et elle passait des jours à chercher ses proches dans les rues de Paris. Elle a également lancé une procédure de divorce contre son mari qui était donc un imposteur.
En 1918, Madame M a appelé la police pour l’aider à sauver des enfants qui étaient enfermés dans sa cave. Pendant qu’elle parlait au psychiatre, Madame M a déclaré qu’elle était une descendance directe de Louis XVIII et qu’elle avait une fortune de 200 millions à 125 milliards de francs. Elle a ajouté qu’on l’avait remplacé par un sosie pendant qu’elle était enfant pour qu’elle ne puisse pas toucher l’argent. Par la suite, Madame M était en surveillance constante par les autorités psychiatriques et toutes les personnes qu’elles rencontraient étaient des sosies ou même des sosies de sosies. Le psychiatre qui avait écouté, Madame M s’appelait Joseph Capgraset il avait documenté ce cas qui allait devenir le syndrome de Capgras ou le Délire d’illusion des sosies de Capgras. Capgras écrit que le sentiment de l’étrangeté se développe en elle et ce sentiment se mélange avec la familiarité qui est inhérente au concept de reconnaissance. Mais ce sentiment n’a pas envahi toute sa conscience et il ne déforme pas ses perceptions et sa mémoire sur les images. La reconnaissance et la familiarité provoquaient 2 émotions dans Madame M et le problème est qu’elle ne pouvait pas concilier ces 2 émotions. Ce n’était pas un trouble sensoriel, mais la conclusion d’un jugement émotionnel.
Des pistes pour lier des lésions cérébrales au syndrome de Capgras
Les neuroscientifiques du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC) ont cartographié des lésions cérébrales qui provoquent le Délire d’illusion des sosies de Capgras. Ce syndrome regroupe des troubles rares qui font croire aux patients que les gens et les endroits ne sont plus ce qu’ils sont. Dans une étude publiée dans la revue Brain, Michael D. Fox, directeur du Laboratory for Brain Network Imaging and Modulation a révélé la neuro-anatomie sous-jacente derrière le syndrome de Capgras.1
BELGIQUE Le suicide d’un jeune en milieu scolaire est toujours un événement dramatique. Une tragédie qui a des effets différents sur l'entourage et à l'école selon le degré de proximité et/ou de connaissance avec la personne décédée. Plusieurs études ont montré qu'il existe un risque de « contamination » et de passage à l'acte dans la période qui suit le décès. Un problème réel, qui exige une vigilance accrue. Lire la suite ...
Série “Diana”, illustrations de Julia Geiser, Suisse
Parole des dieux, stigmates d’un cerveau malade ou effet psychotrope ? Les hallucinations sont beaucoup plus courantes qu’on ne le pense. Elles nous permettent de donner du sens au monde et sont peut-être la substance même de notre réalité, avancent certains neuroscientifiques.
Avinash Aujayeb avançait seul sur un immense glacier blanc du Karakoram, l’un des massifs montagneux qui bordent le plateau de l’Himalaya, surnommé “le toit du monde”. Il marchait depuis plusieurs heures mais le paysage silencieux ne lui offrait pas beaucoup d’indices attestant qu’il progressait. Soudain, tout se mit à bouger autour de lui. Un immense rocher couvert de glace lui semblait extrêmement proche à un moment et désespérément loin l’instant d’après. Le phénomène persistant, il se demanda si sa vue ne lui jouait pas des tours. Il n’était même pas sûr d’être toujours en vie.
Avinash Aujayeb, qui est médecin, évalua ses fonctions vitales. Tout semblait normal : il n’était pas déshydraté et n’avait pas le mal des montagnes. Pourtant la vaste étendue de glace continuait à se modifier sous ses yeux. Ce n’est que lorsqu’il rejoignit l’un de ses compagnons de trek qu’il réussit à se convaincre qu’il n’était pas mort.
Une association de psychiatres américains qualifie les lois belges et néerlandaises sur l'euthanasie d'" immorales ". Leur déclaration n'émeut guère la ministre de la Santé, Maggie De Block (Open VLD) : " Je ne vois pas ce que les Américains viennent faire dans ce débat. "
L'Association américaine de psychiatrie (AAP), l'une des associations professionnelles de psychiatres les plus influentes du monde, souhaite agir contre les lois sur l'euthanasie en Belgique, aux Pays-Bas, et "partout ailleurs où l'on aide des patients psychiatriques qui ne sont pas en stade terminal à se suicider, ou qui sont littéralement tués à coup d'injections mortelles, souvent par leurs propres psychiatres traitants."