C'est la dernière trouvaille de cet iconoclaste. L'écrivain Michel Houellebecq a présenté vendredi à Zurich son bulletin de santé dans le cadre de la biennale d'art contemporain Manifesta, en pied de nez aux commentaires réguliers sur son aspect physique. "Il est étonnamment en bonne santé. Tout le monde sait qu'il ne mène pas une vie très saine. Et pourtant, oui, il va bien", a avancé le Dr Henry Perschak, qui dirige une célèbre clinique zurichoise et a réalisé les examens de ce patient hors norme, qui reconnaît fumer deux à trois paquets de cigarettes par jour... Le trublion de la littérature française a procédé à un examen minutieux de son corps avec l'aide du médecin, suisse. L'auteur de "Soumission", un titre qui avait déclenché une vaste polémique lors des attentats contre Charlie Hebdo, a fourni un ECG, une IRM et des analyses de sang.
Le Festival du film psy est bien vivant et le fait savoir à Lorquin. Concentré sur la journée du 15 juin, il rassemblera 120 futurs professionnels de la santé mentale pour visionner douze films et décerner la Clé d’or.
Après un temps trop long de silence, le Festival psy renaît de ses cendres à Lorquin. 120 élèves infirmiers et éducateurs spécialisés de Metz, Sarreguemines, Sarrebourg visionneront douze films, le 15 juin à la salle des fêtes du centre hospitalier de Lorquin.
Ils formeront le jury et décerneront la Clé d’or en fin de journée. Un deuxième prix sera attribué par le comité de visionnage.
Les films ont été choisis parmi 120 fictions, documentaires et témoignages envoyés par des réalisateurs français et étrangers. La petite équipe de l’association du Festival psy a visionné les films pendant six mois. La sélection aborde différents thèmes de la santé mentale, de l’enfance à l’âge adulte : la fin de vie, la schizophrénie, l’autisme, les violences conjugales, la psychiatrie humaniste. Libération.fr et la TV belge ont notamment fourni des films.
« Nous avons sélectionné ces films en nous basant sur plusieurs critères : l’intérêt par rapport à la santé mentale, l’aspect pédagogique, la qualité de la production, l’intérêt professionnel », détaille Tristan Gernez, psychologue en périnatalité, qui a œuvré avec Véronique Konanz, cadre en pédiatrie, Geneviève Wolf, Evelyne Kaiser, infirmières retraitées, Jean-Marie Felenzer, infirmier, sous la houlette d’Alain Bouvarel, pédopsychiatre à la retraite et directeur scientifique du Centre national audiovisuel en santé mentale.
L’objectif du festival reste le même depuis sa création en 1977 et 36 éditions depuis : assurer la formation d’élèves qui vont rentrer dans les métiers de la santé mentale. « C’est montrer l’actualité par le film sur la santé mentale », insiste Alain Bouvarel.
Au regard de l’état dépressif du centre hospitalier de Lorquin relatif aux restructurations des services de psychiatrie, l’association du Festival a hésité à réitérer l’événement à Lorquin.
Paris, le samedi 11 juin 2016 – Le docteur Luc Perino tient un blog hébergé par le Monde baptisé Pour raisons de santé. Il propose un regard décalé et souvent incisif sur les tendances actuelles de la médecine. Plusieurs de ses posts récents invitent à la réflexion en se penchant sur des phénomènes unanimement acceptés et qui pourtant ont de quoi heurter la raison.
L’IRM est formelle : c’est une tendinite !
Il apparaît ainsi aujourd’hui que l’objectif premier du diagnostic s’estompe quelque peu. Celui-ci n’est pas « d’arriver nécessairement à la caractérisation biomédicale la plus parfaite, mais de parvenir au degré de précision réellement utile pour le bien du soigné» constate le médecin et anthropologue Alain Froment cité par Luc Perino. Pourtant, aujourd’hui, cette "utilité" semble parfois passer au second plan. Plusieurs exemples l’illustrent, comme le recours désormais quasiment systématique à l’IRM pour confirmer un diagnostic de tendinite. « Le diagnostic de tendinite fait partie des diagnostics les plus faciles, même pour un clinicien peu expérimenté. (…) Pourtant aujourd’hui, aucun médecin ne peut porter ce diagnostic sans faire pratiquer une IRM et aucun patient ne comprendrait que son médecin ne lui prescrive pas cet examen. (…) Dans le cas des tendinites, l’IRM n’a aucune utilité puisqu’elle ne change rien, ni au diagnostic ni au traitement. Nous pourrions dire la même chose de la maladie d’Alzheimer au risque de choquer les spécialistes qui ont pris l’habitude de confondre rigueur diagnostique et utilité pratique », observe Luc Perino qui ajoute que « Le sommet de cette gabegie est l’incidentalome : image sans signification pathologique connue, mais considérée comme "anormale" qui provoque une "gerbe" d’examens parfois dangereux chez des patients/victimes que les anglophones ont surnommées "VOMIT" (victims of modern imaging technology). Explicite ! ».
Injonction de soin
Plusieurs causes expliquent cette évolution, énumérées par Luc Perino : la prise en charge des examens qui invite peu à s’interroger sur leur coût, la prégnance du principe de précaution, la technicisation (qui est un leurre estime Luc Perino) et la judiciarisation. Le marché joue également un rôle certain dans cette tendance de la médecine à parfois s’éloigner du "bon sens", de la "raison" qui donne son titre au blog du praticien.
A quelques jours de l’ouverture des 41èmes Journées Nationales d’Etudes des infirmières puéricultrices, du 15 au 17 juin 2016 à Poitiers, organisées par l’ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices (-teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants), Sébastien Colson, président de l’association, nous présente cette nouvelle édition et partage sa vision sur le futur de la profession.
Les 41èmes journées d'études des infirmières puéricultrices vont bientôt s'ouvrir. Combien de personnes attendez-vous et que pourront-elles découvrir lors de ce congrès ?
Sébastien Colson - Pour la première fois, les Journées Nationales d'Etudes des puéricultrices se dérouleront, trois jours durant, dans un lieu particulier : le Futuroscope de Poitiers. Cet endroit « extraordinaire » a toujours été vecteur d'innovations, nous ne pouvions donc pas faire l'impasse sur les nouvelles technologies développées au travers de la e-santé à destination des enfants, de leur famille et des professionnels de santé. Environ 700 participants sont attendus et pour ceux qui n'auront pas la chance d'assister au congrès 2016, l'ANPDE proposera des séances de e-learning à partir des vidéos des conférences plénières. Quant aux réseaux sociaux, ils permettront aux internautes de poser les questions aux orateurs. Parmi les thèmes abordés en séances plénières, soulignons-en quelques-uns : la santé de l'adolescent, la création d'un établissement d'accueil de jeunes enfants, la douleur de l'enfant, la parentalité… Notons également – et c'est une première ! - l'organisation d'un forum de clôture qui permettra à des représentants d'usagers d'exprimer leurs besoins et attentes face au système de santé actuel et d'échanger avec des représentants de professions de l'enfance ; l'occasion pour chacun de s'exprimer, de s'écouter et d'envisager des perspectives non pas individuelles, mais collectives. Beaucoup de nouveautés et d'interactivité donc pour cette nouvelle édition 2016.
Stéphane s’habille, sort, joue et reste "cohérent", malgré la maladie, grâce à la relation qu’il a nouée avec les chiennes de l’infirmier "cynothérapeute" de son hôpital psychiatrique.
Des bouffées délirantes, parfois violentes, et une paranoïa aiguë ont longtemps anéanti le quotidien de Stéphane, schizophrène interné dans un hôpital psychiatrique à Amiens. Sa chambre était vide, mais depuis qu’il a expérimenté la "médiation animale", il y a accroché des photos, des dessins, qui représentent Luna, Zoé, Fatou ou Evy, les chiennes de William Lambiotte, l’infirmier "cynothérapeute" de l’hôpital.
| 10.06.2016 Hippocrate, Sydenham, etc., sont des modèles de candeur qu’il ne faut pas imiter : n’avouez jamais vos fautes, sous quelque prétexte que ce soit ; mille choses serviront à les couvrir, entre autres ce qui a été fait avant qu’on vous ait appelé.
1° Ainsi la lenteur à appeler le médecin.
2° La gravité des symptômes.
3° La malignité des malades est une bonne batterie. Laissez Boehrave la traiter de fable imaginée par l’ignorance des médecins. Si ce grand mot est étayé de l’expérience et de la gravité, c’est un piège auquel tout le monde se laisserait enfiler.
Mercredi, l’espace jeunesse et loisirs a accueilli, dans le cadre de la semaine de l’égalité des chances et de la citoyenneté, des patients du centre de psychothérapie de l’hôpital de Saint-Quentin. La directrice du centre de loisirs, Christine Baudouin, avait, pour l’occasion, organisé une rencontre musicale de djembé entre « ses » jeunes et les patients du centre de psychothérapie. « Nous organisons régulièrement ce genre de rencontre avec ces centres afin de sensibiliser, soulignait-elle.
"Centre national de santé mentale de Mélen (CNSM)": sous le panneau, pas de sécurité, le portail grand ouvert donne sur un vaste domaine où les herbes hautes prolifèrent. Même constat à l'entrée des pavillons, ici chacun va et vient en toute liberté, sort de l'établissement, déambule autour des boutiques et de l'école du quartier sans aucun contrôle.
Outre les 24 "résidents" historiques, plusieurs dizaines de patients vivent dans ces locaux abandonnés, après avoir été amenés ici par leurs proches, ou ramassés dans la rue par d'autres malades "autonomes".
Seuls quelques agents administratifs occupent encore leurs bureaux à l'entrée du site. Côté encadrement, trois cuisinières nourrissent les malades, retranchées derrière de solides barreaux à travers lesquels elles leur font passer les repas.
"Comme ils ne reçoivent plus leurs traitements, on a peur de se faire agresser, ils sont dangereux", confie l'une d'elles à l'AFP.
Couloirs crasseux jonchés de détritus, certificats médicaux des patients jetés à même le sol au milieu de piles de documents administratifs, l'abandon des lieux est manifeste.
"On nous traite comme des animaux", souffle un barbu vêtu de guenilles, avant de disparaître dans une chambre.
Une infrastructure en défaillance, un Bouya Omar qui laisse un goût amer. Malgré tout, la psychiatrie au Maroc poursuit son chemin, sans tapage.
Malgré un Bouya Omar au souvenir marquant, les structures psychiatriques poursuivent leur mise à niveau en toute discrétion. C’est le cas de l’hôpital psychiatrique Errazi de Tétouan qui vient d’être classé premier à l’échelle nationale à l’occasion de la sixième édition du Concours qualité 2014-2015. Ce concours a connu la participation de 411 structures de santé, 33 centres et 78 hôpitaux nationaux, ainsi que 30 centres de santé régionaux.
Aide-soignants, infirmiers et éducateurs descendent dans la rue
Ils n'ont pas touché l'augmentation salariale promise et les négociations pour les conventions collectives de travail FHL (Fédération des Hôpitaux Luxembourgeois) et SAS (Secteur d'Aide et de soins et secteur Social) sont dans l'impasse. Mais combien des près de 23.000 salariés qui travaillent dans les secteurs d'aide et de soins et du secteur socio-éducatif participeront à la grande manif ce samedi à Luxembourg ?
C'est évidemment la question que se posent les syndicats OGBL (largement majoritaires dans le secteur avec 83% des mandats des délégués) et LCGB qui avaient annoncé ensemble cette «Grande manif» du 4 juin il y a un mois avant de diffuser leur message dans les rues du centre-ville et devant la Chambre des députés une semaine plus tard. Tout en prévenant déjà que nombre de salariés travailleront ce samedi dans les hôpitaux, CIPA et maisons de soins. Mais l'enjeu est de taille et donnera, selon la mobilisation atteinte, du poids aux deux syndicats dans les discussions à venir avec les employeurs et le gouvernement Bettel.
Les manifestants ont rendez-vous ce samedi 4 juin à 10h30 au Forum Geesseknäppchen à Luxembourg (Avenue Pierre Dupong en face du P&R Bouillon). De là, un cortège partira à 11 heures en direction du Rousegaertchen (la place des Martyrs), dans le quartier gare, via la Route d'Esch.
Le comité scientifique de la Fondation pour la recherche en alcoologie, sous l'égide de la Fondation de France, a sélectionné vingt-six projets de recherche qui seront soutenus dans le cadre d'une subvention totale de 200 000 euros, a annoncé la fondation dans un communiqué. Il a retenu dix-huit projets dans le champ des sciences biomédicales et huit en sciences humaines et sociales, s'inscrivant dans le cadre du programme scientifique de la fondation.
Ce 24 mai, le fonds d'insertion des personnes handicapées de la fonction publique (FIPHFP) a dévoilé les derniers chiffres sur l'emploi des personnes handicapées. La fonction publique hospitalière fait mieux que la fonction publique d'État mais moins bien que la fonction publique territoriale, seule a avoir atteint l'objectif de 6% fixé par la loi.
En Ehpad ou à l'hôpital, la fonction publique hospitalière (FPH) peut s'enorgueillir : son taux d'emploi des personnes handicapées s'est rapproché un peu plus encore de l'objectif de 6% fixé par la loi. D'après les données 2015 présentées par le fonds d'insertion des personnes handicapées de la fonction publique (FIPHFP), la FPH emploie désormais 5,41% personnes handicapées, contre 5,2% l'an passé. Avec la fonction publique territoriale (seule à avoir dépassé l'objectif fixé avec 6,12%) et la fonction publique d'État (4,18%), le taux d'emploi légal de la fonction publique a même franchi pour la première fois la barre des 5% en affichant un taux à 5,17% pour l'année.
Devenir infirmière ne devrait plus être un rêve inaccessible pour les personnes handicapées. Dans un livre blanc, la FHF propose pour cela d'adapter les formations, les concours d'entrée ou encore les stages des paramédicaux. Plus largement, l'étude réalisée en amont démontre la nécessité de changer le regard des professionnels.
Alors que le bras de fer social s'éternise contre le projet de loi Travail, la remise du rapport de Philippe Laurent sur le temps de travail dans la fonction publique s'annonçait hautement risqué. In fine, le texte n'est pas un casus belli contre les fonctionnaires. C'est leur management qui est en cause, source d'inégalités et de quelques dérives.
La hausse du chômage et les coupes budgétaires dans le secteur de la santé, consécutifs à la crise financière de 2008, auraient contribué à une surmortalité par cancers de plus d'un demi-million de personnes dans le monde, selon une étude parue jeudi. "On associe la récente crise économique à 260.000 morts supplémentaires par cancer dans les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique, ndlr) entre 2008 et 2010, dont 160.000 au sein de l'Union européenne", selon les conclusions de cette étude publiées dans la revue britannique The Lancet. "A l'échelle planétaire, ce sont bien plus de 500.000 morts supplémentaires par cancer pendant cette période", indique le Dr Mahiben Maruthappu de l'Imperial College à Londres, qui a dirigé les recherches.