Jacques Marie (la Borde), Pierre Couturier (psychiatre), Martine Deyres (réalisatrice), et Yannick Oury-Pulliero, fille de Jean Oury, pionnier de la psychiatrie institutionnelle.
Bienveillance, malveillance… Ce qu'il faut, c'est de la veillance. C'est par ces mots que commence le film de Martine Deyres Le sous-bois des insensés… Jean Oury, créateur de la clinique de la Borde en 1953 à Cour-Cheverny, en réveillant un vieux mot, évoque le type d'attention dont il faut entourer certains malades (risque de suicide). Que des plans fixes sur Oury, que des plans fixes de la Borde aux heures du jour et de la nuit. Pas de musique, si ce n'est celle ambiante, des silhouettes qui passent. Le film est d'un jansénisme absolu.
« Il parvient bien à restituer la pensée complexe de Jean Oury » affirme Pierre Couturier, médecin à la Borde. « Une leçon extraordinaire de psychiatrie » estime Yannick, la fille de Jean, ajoutant : « Martine a su filmer avec une grande pudeur, une discrétion extrême ». Voici qui rassure la réalisatrice à l'issue de la projection de son film ascétique, qu'elle a tenu à présenter en premier à Blois, avec l'association culturelle de la Borde, Ciné'Fil et le cinéma Les Lobis.