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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 22 février 2016

En Thaïlande, les poupées ont de l’esprit

Le Monde.fr  | Par Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est)
Une collectionneuse de poupées, Mananya Boonmee, tient une "luuk thep" entre ses bras pendant la prière, dans le temple bouddhiste de Bangchak, près de Bangkok, le 28 janvier 2016. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Lettre de Bangkok. Depuis environ un an, à Bangkok et dans les villes de Thaïlande, c’est la ruée sur les « poupées-esprits ». Ces luuk thep, mot thaï qui signifie « bébé ange », sont censées, après avoir été dûment bénies par des chamanes ou des moines bouddhistes, être animées par un esprit amical et bien luné qui apportera à son propriétaire richesse, bonheur et prospérité.
Etre le parent de cet ange à la physionomie irréellement humaine demande à peu près autant de travail que de s’occuper de son bébé, même si l’on n’a pas besoin de changer les couches de la poupée en plastique : on la baigne, la berce, la fait manger, on l’emmène se coucher.
« Mon enfant, c’est l’heure de se lever », murmure chaque matin à sa poupée Jirunya Supaorus, 27 ans. Depuis que sa luuk thep, baptisée Nong, est entrée dans sa vie, ses affaires se portent de mieux en mieux. Elle dit qu’elle a réussi à tripler son capital. Depuis, elle a totalement intégré Nong dans sa vie sociale, la transportant le week-end chez ses parents. Parfois, elle lui offre un massage thaï dans un salon… « Il y a des gens qui pensent que je suis folle, admet-elle, mais je m’en moque. Ils n’ont aucune idée à quel point cette poupée m’a aidée dans la vie. »

Absentéisme dans les hôpitaux : les médecins de Clermont-Ferrand, Lyon et Bordeaux bonnets d'âne

Anne Bayle-Iniguez
| 17.02.2016

Cercle de réflexion libéral, la fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP) distribue les bons et mauvais points aux hôpitaux en matière d'absentéisme de leurs personnels, médecins compris, dans un classement inédit.

Stigmatisation et troubles mentaux

18 février 2016
Image copyrightThembela Nymless Ngayi
Dans une série de photos intitulée La Grande et Épouvantable Histoire africaine : Dépression, [The Great African Horror Story : Depression] le photographe sud-africain de 29 ans Thembela Nymless Ngayi s’attaque à la stigmatisation associée aux maladies mentales, en particulier pour les hommes noirs de sa communauté.
"J’ai toujours su que les troubles mentaux existent, mais je n'ai jamais vraiment vu ou entendu des gens aborder la question publiquement. Au fil des ans, j'ai vu mes proches être affectés par des troubles mentaux [des problèmes d’ordre], plus spécifiquement par la dépression, et à l'époque je ne savais pas beaucoup de choses là-dessus. Je me disais que c’était un problème qui ne touche que les ‘Blancs’."
"J’ai changé d’avis l'année dernière quand j’avais le moral au plus bas, j’ai aussi découvert que peu de personnes savent comment réagir face à une personne qui souffre d'une maladie mentale. On a souvent tendance à ignorer ce qui se passe ou à accuser les esprits, la sorcellerie ou les ancêtres".
Image copyrightThembela Nymless Ngayi
"L'homme pense qu’il ne sert à rien. Il se sent invisible et personne ne voit sa douleur"

Santé publique : des malades mentaux de plus en plus agressifs à Brazzaville

18 Février 2016
Le nombre croissant des personnes présentant une psychose chronique dans les rues de Brazzaville devient un danger pour la population dont la quiétude est souvent perturbée par ces malades d’un autre genre qui déambulent dans des lieux publics.
Tous les jours, après avoir écumé les contrebas des ponts, ces débiles mentaux errent librement dans les rues comme des citoyens ordinaires. On les croise partout dans les abords des marchés, des hôpitaux, des ronds-points, des écoles, des lieux publics, ou à proximité des grands centres d’affaires parfois en tenue d'Adam et Eve.
Ils se nourrissent de ce qu’ils trouvent sur leur chemin. Certains sillonnent les mêmes quartiers depuis des années. D’autres, consommateurs de drogues sont venus grossir les rangs de ces laissés- pour- compte. Leur nombre  a, semble t-il, augmenté.
Quant aux femmes, elles sont constamment exposées au viol par des hommes zélés, et peut-être  aliénés. Ces actes  aboutissent parfois à des grossesses.
« L’Etat doit trouver une solution pour cette catégorie d’individus dont le sort est très déplorable. Les familles incapables de contenir les violences et les comportement étranges de certains d’entre eux ont choisi de démissionner », s’est plaint Maurice Kangou, un habitant de Moungali. En effet, ces malades mentaux posent souvent des actes d'incivisme et d'agression envers la population.

dimanche 21 février 2016

Les fumeurs de « zatla » surpeuplent les prisons tunisiennes

Le Monde.fr  Frédéric Bobin(Tunis, correspondant)

Amna Guellali, directrice du bureau de Tunis de Human Rights Watch, présente le rapport de son organisation sur les dérives des lois de lutte contre les stupéfiants. 


 / AFP / FETHI BELAID
Amna Guellali, directrice du bureau de Tunis de Human Rights Watch, présente le rapport de son organisation sur les dérives des lois de lutte contre les stupéfiants. / AFP / FETHI BELAID FETHI BELAID / AFP

Lettre de Tunis. Adnen Meddeb a été envoyé derrière les barreaux pour du papier à rouler. C’était à l’automne 2015 à la hauteur du Musée du Bardo à Tunis. Il était 21 h 10, quelques minutes à peine après le début du couvre-feu instauré aprèsun attentat djihadiste dans la capitale, fin novembre dernier. La police arrête la voiture d’Adnen qui transportait des films du festival Journées cinématographiques de Carthage (JCC) auquel le jeune homme, ingénieur du son et fou de cinéma, participait. Les policiers découvrent dupapier à rouler sur le siège arrière. Alors s’emballe la mécanique infernale. Alors s’abattent les foudres de cette fameuse loi anti-cannabis – dite « loi 52 » – qui nourrit la controverse dans la Tunisie postrévolutionnaire.

Tout ce que vous pensez savoir sur la dépendance est faux

Résultat de recherche d'images pour "Tout ce que vous pensez savoir sur la dépendance est faux"
Une vidéo toute simple qui change la façon dont on perçoit la toxicomanie.


samedi 20 février 2016

Le burn-out n'est pas un diagnostic médical, rappelle l'Académie de médecine

Coline Garré
| 16.02.2016


Le burn-out n'est pas un diagnostic médical en l'état actuel des connaissances et ne doit pas conduire à une prescription inadaptée de traitements médicamenteux, insistent les membres de la commission psychiatrie et santé mentale de l'Académie de médecine, dans un rapport rendu public ce 16 février.

vendredi 19 février 2016

La psychothérapie institutionnelle aujourd'hui ? En hommage à Jean Oury

Publié le jeudi 18 février 2016 par João Fernandes


RÉSUMÉ
Ce colloque constitue la troisième rencontre entre l’association l’Élan retrouvé et l’université Paris 7 Diderot pour que les praticiens en psychiatrie et les enseignants-chercheurs en psychanalyse puissent échanger leurs savoir-faire et leurs connaissances au sujet des différentes pathologies avec lesquelles ils travaillent. Pour cette troisième rencontre, il nous est apparu important de nous interroger sur la psychothérapie institutionnelle aujourd’hui, alors qu’un de ses représentants, Jean Oury, nous a quitté récemment. Dès sa création, l’Élan retrouvé s’est intéressé à ce mouvement novateur, notamment grâce à son fondateur, le professeur Paul Sivadon. Un demi-siècle plus tard, nous souhaitons donc nous interroger sur cet héritage et sur la manière dont nous pouvons concevoir et pratiquer la psychothérapie institutionnelle aujourd’hui.

« Macho Mouchkil » ou la lutte contre le sexisme ordinaire au Maroc

Par Julia Küntzle
Le Monde.fr 

Le projet
Le projet "Macho Mouchkil" de la photographe Julia Küntzle réunit des Marocaines et des Marocains pour dénoncer le machisme ordinaire. Crédits : Julia Küntzle

La photographe française Julia Küntzle a mené avec des Marocaines et des Marocains un projet artistique pour dénoncer le machisme qui imprègne leur société.
Fini le temps des Miss Bikini sur les plages de Casablanca. A l’été 2015, nombreuses étaient celles qui préféraient se baigner en djellaba de peur d’être harcelées, insultées ou menacées. Ces derniers mois ont été marqués par des affaires de mœurs à répétition. Le film Much Loved de Nabil Ayouch,traitant du quotidien des prostituées marocaines, a été interdit et a provoqué un tollé, l’actrice principale, Loubna Abidar, a été agressée et battue dans la rue, avant de se réfugier en France.
Selon le dernier classement annuel sur les inégalités publié par le Forum économique mondial, le Maroc figure au 133e rang sur 142 pays en matière de respect des droits des femmes.
« Le Maroc est régi par une société patriarcale où les idées machistes prédominent »,dénonce Ibtissame Betty Lachgar, militante marocaine pour les droits des femmes et cofondatrice du Mouvement pour les libertés individuelles (MALI). En 2014, le premier ministre, Abdelilah Benkirane, issu du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste conservateur), a recommandé aux femmes marocaines de quitter leur emploi pour retrouver leur place « naturelle » au sein du foyer et redevenir « les lustres qui éclairent les maisons ».
Dans un contexte où l’infériorité de la femme est légitimée et justifiée par le chef du gouvernement en personne, sexprimer en public peut donc se révéler très dangereux. Pourtant, 45 Marocaines et Marocains, de tous les âges et de toutes les classes, ont décidé de dénoncer masqués le machisme qui gangrène le royaume chérifien.
Cette galerie de portraits, souvent sous la forme de témoignages, dont certains seront présentés dans les rues de plusieurs villes marocaines, a été baptisée Macho Mouchkil. Une expression marocaine en arabe dialectal qui signifie « pas de problème » et banalise parfois les « petits accidents » du machisme quotidien. Le Monde Afrique a sélectionné cinq de ces personnalités.

« Le Web permet à une nouvelle forme de violence contre les femmes de se répandre »

Le Monde.fr

Pour Léa Clermont-Dion, trop peu est encore fait pour lutter contre la violence sexiste en ligne
Pour Léa Clermont-Dion, trop peu est encore fait pour lutter contre la violence sexiste en ligne LeMonde.fr/Frerk Meyer/CC BY-SA 2.0

Par Léa Clermont-Dion
« T’as du sable dans le vagin », « Salope »« Conne », « tu devrais avoir le cancer ». Les attaques sexistes pleuvent dans le far-Web, répandues ici et là, dans le cyberespace parfois dans un anonymat complet et trop souvent en toute impunité. Un constat s’impose. Les dispositions législatives nationales semblent trop souvent insuffisantes pour limiter le discours haineux et sexiste.
Contrairement à ce que les auteurs de telles invectives semblent croire, la violence en ligne n’est pas sans conséquence, elle peut parfois entraîner la mort. Que l’on se souvienne de la tragique histoire de la jeune canadienne Amanda Todd, qui s’est suicidée en 2012, à l’âge de 15 ans, après avoir subi des menaces au revenge porn, soit la diffusion en ligne de contenu sexuellement explicite sans le consentement des personnes concernées. Un jeune homme dont elle avait fait la connaissance en ligne exigeait qu’elle se dévête devant sa webcam. À force de chantage, il est parvenu à lui soutirer plusieurs photos compromettantes. Ce qui ne l’a pas empêché de mettre ses menaces à exécution en publiant en ligne les clichés obtenus. Peu avant son suicide, Amanda a diffusé une vidéo sur YouTube dans laquelle elle racontait le harcèlement qu’elle avait vécu.
La haine contre les femmes n’est pas un phénomène marginal. En octobre 2015, l’ONU a publié un rapport qui démontre 73 % des femmes internautes dans le monde auraient expérimenté une cyberviolence sexo-spécifique : sextorsion, harcèlement, slut-shamingfat-shaming, (« haro sur les salopes », « sur les grosses »), etc.

Avis relatif à la situation des femmes privées de liberté

crédits: G. Korganow pour le CGLPL
crédits: G. Korganow pour le CGLPL
Au Journal officiel du 18 février 2016, le Contrôleur général a publié un avis relatif à la situation des femmes privées de liberté. Cet avis a été transmis au ministre de la justice ainsi qu’à la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes et au ministre de l’intérieur auxquels un délai de deux semaines a été donné pour formuler des observations. Au jour de la publication de cet avis, aucune réponse n’était parvenue au CGLPL.

Folie, première langue

CHRONIQUE «PHILOSOPHIQUES»

Au-delà des regards normatifs et thérapeutiques, la démence peut aussi s’envisager en bonne intelligence avec la vie.

Il y a toutes sortes de folies. La folie douce des amants, la folie tragique des guerres, le délire logique des manipulateurs, la folie des transes et celle des masses, la folie ordinaire des disputes, la folie aseptisée des cliniques psychiatriques. Du meurtre à l’œuvre d’art, les territoires de la démence couvrent tous les domaines de l’humain. Le mot n’est plus guère d’usage d’ailleurs, trop flou, trop négativement connoté (et donc dénié) par nos mentalités puritaines.
Sur la mise au ban de la folie dans nos sociétés normatives, Foucault a fait le travail. On peut évaluer la qualité d’une société au sort qu’elle réserve à ses proscrits, à ses prisonniers, à ses malades mentaux. Il y a un aveu de cruauté à l’égard des populations les plus vulnérables à laisser, «faute de moyens», les cellules de nos prisons surpeuplées et à se résigner aux camisoles chimiques. Les fous n’ont qu’à bien se tenir, nous avons perdu patience.
Chaque folie recèle la «raison déraisonnable» que Platon avait identifiée, proche de l’inspiration poétique et de la divination telles qu’Artaud a pu en chamaniser l’énergie. Comme le soutient Françoise Davoine dans son essai sur Don Quichotte, il y a une sorte de «folie éthique» à refuser le jeu de la perversion. Mais elle se paye très cher et nécessite un grand courage.
Nous avons oublié qu’il y eut en psychiatrie aussi de grands résistants, de grands vivants de la lignée d’Oury, de Laing, de Watzlawick et de Warburg. Déraisonnables, certainement un peu fous, mais ne renonçant jamais à voir le témoignage d’une inhumaine condition dans les souffrances psychiques.

A l’écoute de parents tyrannisés par leurs enfants

Réunion d’un groupe de parole pour parents victimes de violence de la part de leurs enfants, le 29 janvier à l’hôpital Saint-Eloi de Montpellier.
Réunion d’un groupe de parole pour parents victimes de violence de la part de leurs enfants, le 29 janvier à l’hôpital Saint-Eloi de Montpellier. Photo Nanda Gonzague

L’hôpital Saint-Eloi de Montpellier propose des consultations inédites pour les parents dépassés par leurs enfants, qui souffrent de troubles comportementaux et  font la loi à la maison.


La confusion des genres


LA DIAGONALE DE L’ART
(MISE À JOUR : )
L’art brut se met sens dessus dessous. De la Maison des Métallos qui invite aux côtés de réfugiés, des autistes à se faire rédacteurs ou acteurs, à la galerie Christian Berst totalement investie par une installation de bodybuildeurs outsiders chaudement débarquée de Cuba, la création des marges ouvre ses frontières à tout-va, au risque parfois de la confusion.
De nombreuses thématiques sont communes à des artistes contemporains et des créateurs d’art brut ( architecture de l’intime, topologie de la mémoire, mythologie personnelle, etc.), en revanche l’art outsider semble rétif à toute représentation de la mort. Il serait dommage que l’art Brut perde son âme en cédant au quadruple écueil de l’art contemporain : la marchandisation, la personnification, la communication, et l’exhibitionnisme insatiable et obscène!

L’INTERPRÉTATION LGBT DE L’ART BRUT

A cet égard, la dernière exposition présentée à la galerie Christian Berst «fuerza cubana» (du 4 février au 2 avril 2016) est tout à fait exemplaire de certaines tentatives de récupération pour donner à l’art brut une proximité factice avec l’art contemporain. C’est ce que fait avec aplomb la directrice adjointe du New Museum de New York, Karen Wong, dans la préface au catalogue de l’exposition, en opérant une interprétation caricaturale des œuvres de Misleidys Castillo Pedroso afin de les ramener dans le giron de l’art contemporain. En prétendant rapprocher « les préoccupations des LGBT (lesbiennes, Gays, Bi, & trans) », très tendances aux Etats Unis, de la thématique des dessins accrochés chez Christian Berst, la jeune artiste cubaine est, pour le coup, dénaturée et dépourvue du caractère brute de sa création – à défaut de changer de sexe !
Misleidys Castillo Pedroso, Sans Titre, Gouache sur papier



Howell propose d'échanger les malades mentaux tahitiens avec les malades cancéreux calédonien

 Papeete le 18 février 2016. 

La Polynésie française n'arrive pas, depuis de nombreuses années, à mettre en place un pôle de santé mentale qui réponde réellement aux besoins locaux. Les lits en psychiatrie sont constamment surbookés à 120% de leurs capacités. Une mutualisation des moyens dans le Pacifique francophone pourrait répondre, effectivement, au moins à la problématique des malades difficiles. 

Revenant en détail sur les idées force du schéma d'organisation sanitaire (SOS) de la Polynésie française pour les cinq prochaines années, le ministre de la santé Patrick Howell a fait mardi, pendant son passage devant les élus de l'assemblée de Polynésie française, une déclaration de trois minutes qui éclaire sur les projets de développement d'un pôle de santé mentale à Tahiti.


La psychanalyse face au genre : identités et identifications. 23 mars 2016

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La psy est une femme (vraiment) comme les autres

Le Monde Blogs 16 février 2016

Qui n'a jamais rêvé d'écouter à la porte d'un cabinet de psy ? Mieux : qui n'a jamais rêvé de savoir à quoi pense une thérapeute pendant qu'elle écoute les angoisses, les pulsions et les questionnements de ses patientes ? C'est dans les coulisses de séances de psychanalyse que nous plonge avec drôlerie et compassion Josiane Pinson sur la scène du Studio Hébertot à Paris.
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crédit: Aïda Diagne
Au milieu du plateau trône un large fauteuil en cuir orange. Tantôt siège du psy, tantôt divan pour femmes en pleine tourmente, c'est le partenaire indispensable. D'un côté comme de l'autre, les névroses sont les mêmes. Face au temps qui passe, toutes recherchent des "trompe la mort".


Bilans de vie
A l'aube de la soixantaine, Josiane Pinson continue avec brio d'explorer, seule en scène, la psyché féminine. Après "La quarantaine rugissante" (tout est dans le titre) et "PSYcause(s)" - dans lequel elle auscultait les peurs de la cinquantaine - elle revient, avec ce nouveau spectacle, évoquer cette période si particulière où la retraite pointe le bout de son nez, où les parents disparaissent tandis que les petits-enfants naissent, où la libido vacille et où il reste si peu de temps pour réaliser ses rêves. Au fil des décennies, Josiane Pinson dresse, chaque fois avec intelligence et justesse, des bilans de vie qui bousculent, émeuvent et font rire avec subtilité.