Des équipes bien traitées par leurs directions seraient naturellement bienveillantes envers les résidents d'Ehpad dont elles ont la charge. Sauf que cela ne se décrète pas, mais peut se décliner dans les valeurs de l'établissement et passer par une communication destinée à faire bouger les postures.
Reçue le 3 décembre dernier par le cabinet de la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, l'intersyndicale des orthophonistes de la fonction publique hospitalière en est ressortie globalement satisfaite. En effet, "une porte semble enfin s'entrouvrir après deux années d'un immobilisme insupportable face à l'urgence de la situation", soulignent la FNO, la Fof, l'Unadreo, l'Ufmict-CGT, FO, l'Unsa, la CFTC, Sud Santé sociaux et le CFO par communiqué commun*. "Après s'être rejeté la responsabilité de ce dossier pendant plusieurs mois, les ministères de la Fonction publique et de la Santé affichent maintenant un discours commun pour demander un mandat au Premier ministre Manuel Valls leur permettant d'engager des négociations", se félicitent les syndicats.
Dans le vol. 3, quatre exposés prennent pour cadre les institutions psychiatriques :
- Jean Ayme parle de la fantasmatisation des réunions de thérapeutes par des malades, - Roger Gentis, des psychothérapies individuelles et des phénomènes de groupe, - Jean Oury, de la psychothérapie multiréférentielle, - et Horace Torrubia, de la culpabilisation du malade et du contre-transfert du personnel soignant.
Les élus du CHSCT de l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet multiplient les déclarations de danger grave et imminent pour dénoncer le sous-effectif chronique de l'établissement.
À l’appel de l’intersyndicale CGT, CFDT et SUD, le personnel de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet, au Havre (Seine-Maritime), se mobilise (encore) pour dénoncer la sur-occupation des lits dans les pavillons de l’établissement, le sous-effectif chronique, et « l’obsolescence du matériel de sécurité ». Les élus du CHSCT (Comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail) , en accord avec l’intersyndicale, ont notifié chaque jour à l’ARS (Agence régionale de santé) et à l’Inspection du travail, les situations de danger grave et imminent qu’ils peuvent déplorer. « En raison de la fréquence des cas, nous avons fait le choix de renouveler une nouvelle semaine de notifications », annonce à Normandie-actu, début décembre 2015, Yann Adreit, délégué Sud.
Plusieurs travaux suggérant la participation d’un effet placebo synergique dans le traitement de diverses affections (troubles de l’humeur, maladie de Parkinson, douleurs, schizophrénie, addictions...), une étude réalisée aux États-Unis évalue l’implication possible d’un effet placebo dans la réponse aux antidépresseurs chez un patient avec dépression sévère (major depressive disorder, MDD).
Il est bien établi que certains des enfants « souffrant de troubles du spectre autistique » [TSA] perdent leur étiquette de TSA en grandissant. Pour expliquer l’abandon du diagnostic de TSA chez ces enfants on invoque une guérison, spontanée ou grâce aux interventions dont ils ont bénéficié, ou une erreur de diagnostic. Une étude américaine, basée en population, a analysé les abandons du diagnostic de TSA chez des enfants d’âge scolaire.
En 2009-2010 une enquête randomisée, par téléphone, avait touché les enfants âgés de 0 à 17 ans ayant des besoins de santé spécifiques. En 2011, une 2e enquête a précisé les cheminements vers le diagnostic et les soins prodigués enfants de 6 à 17 ans inclus dans la 1ère enquête, qui présentaient des TSA, un retard mental ou un retard de développement.
Près d'un tiers des internes en médecine souffrent de dépression ou ont des symptômes dépressifs, soit plus du triple que dans le reste de la population, révèle une vaste étude menée dans le monde et publiée mardi aux Etats-Unis. Les résultats de cette étude fondée sur l'analyse de 54 études qui ont porté sur 17.560 internes pendant plusieurs décennies paraissent dans la revue médicale Journal of the American Medical Association (JAMA). "Cet accroissement de la fréquence de dépression est surprenante (...) surtout après les réformes mises en œuvre au cours des années pour améliorer la santé mentale des médecins en internat", estime le Dr Srijan Sen de l'Université du Michigan (nord).
Dans son ouvrage, la directrice de recherche au CNRS dresse le portrait d’une nouvelle génération de migrants instruite et diplômée, loin de l’image misérabiliste souvent véhiculée. Elle dénonce la frilosité du gouvernement et appelle les politiques à réinstaurer le droit de travailler pour les demandeurs d’asile, supprimé en 1991.
A l’occasion de ses 400 ans, l’établissement public de santé mentale (EPSM) Lille Métropole a voulu retracer une partie de son histoire dans un film, en donnant la parole aux équipes soignantes – d’hier et d’aujourd’hui – ainsi qu’aux patients. Une cinéaste ayant déjà travaillé avec l’établissement fut en charge du projet.
Afin de mettre en lumière les difficultés de communication des personnes handicapées psychiques, mais également les difficultés pour les institutions d'entendre leur parole, l'association d'usagers en santé mentale Advocacy France s'est engagée, en octobre dernier, dans un projet de recherche-action. Prévu pour être déployé sur cinq sites sous un an, ce travail d'enquête sera mené, dès son lancement, par les usagers eux-mêmes. Soutenue à hauteur de 80 000 euros par la Caisse nationale de la solidarité pour l'autonomie (CNSA), cette initiative s'inscrit dans la droite ligne des engagements pris par la France avec la signature de la convention des droits des personnes handicapées et des lois de 2002 et 2005. Une orientation d'ailleurs réaffirmée par Ségolène Neuville, secrétaire d'État en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, lors de l'ouverture de la journée internationale des personnes handicapées le 3 décembre dernier à l'Unesco : "Aucune politique publique dans le domaine du handicap n'a de sens si elle n'est pas concertée et coconstruite avec les personnes elles-mêmes."
Avec le concours de l'Unafam, le Creai Champagne-Ardenne a réalisé un diagnostic territorial sur les besoins d'accompagnement des personnes handicapées psychiques sur le département de l'Aube. Regards croisés à l'appui, le document atteste de la prégnance de nombreux freins et met en cause une politique trop générique.
"Le handicap psychique engendre toujours une souffrance, un isolement, une absence de demande, des difficultés d'adaptation et un manque de repères pour celui qui le subit". Issu d'un diagnostic territorial mené sur le département de l'Aube, ce constat a poussé le centre régional d'études, d'actions et d'informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité (Creai) et l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) Champagne-Ardenne à s'interroger sur l'acuité du parcours de l'usager sur le secteur. Usagers, aidants, professionnels et tutelles... tous sont venus alimenter la réflexion de leurs analyses... avec à la clé six fiches actions.
Le rôle joué par le lave-glace a, semble-t-il, changé aux yeux des psychiatres entre le premier et le second procès de Guy Turcotte, qui vient d’être reconnu coupable des meurtres au second degré de ses deux enfants.
Au premier procès, les psychiatres de la défense avaient affirmé que le produit toxique bu par l’accusé pour se suicider avait contribué à perturber son état mental. En 2015, au cours du second procès qui vient de se terminer, le lave-glace ne semblait tout à coup plus aussi important.
Ce n’est pas un hasard.
Entre les deux, une affaire importante a été tranchée par la Cour suprême. Un jugement «providentiel» pour la Couronne, qui a complètement changé «la dynamique de la cause Turcotte»,m’a déjà expliqué Me Simon Roy, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke.
Cette affaire, c’est celle du jeune Tommy Bouchard-Lebrun.
Ce jeune homme avait 20 ans, en 2005, quand il a souffert d’une psychose causée par l’ecstasy et les amphétamines qu’il venait d’avaler. En plein délire mystique, il s’est rendu dans un immeuble d’Amqui pour battre un homme qu’il prenait pour l’antéchrist; il a fait une victime collatérale, un voisin de 61 ans, que le jeune homme a roué de coups de pied à la tête, lui causant des dommages irréversibles au cerveau.
Hélène Mathon explore le registre de la maladie mentale à travers la relation entre un frère et une sœur et interroge notre regard sur celui qui est différent.
Comment parler de la schizophrénie au théâtre ? La démarche, rare, d’Hélène Mathon, qui a fait elle-même l’expérience de « la sensation d’être-au-monde-sans-y-être », à la suite d’un épisode d’épilepsie lors de l’ascension de la Montagne Sainte-Victoire, éveille toute l’attention. Avec sa compagnie, La Langue Ecarlate, elle se consacre depuis plusieurs années aux espaces de la différence, à donner la parole aux « sans-voix », à faire entendre le monde des « esprits fendus », de la maladie mentale. Elle commande un texte à l’auteur belge Eugène Savitzkaia à partir de témoignages qu’elle a elle-même recueillis auprès de proches d’handicapés mentaux, et en explorant plus particulièrement la relation entre frères et sœurs.
Cliché scanner aimablement fourni par le Dr Anthony Joud (CHRU Nancy).
Les faits remontent à trois ans, précisément à novembre 2012. Ils viennent d’être rapportés dans un article sous presse dans la revue Neurochirurgie par des cliniciens du CHRU de Nancy. Il concerne un patient de 37 ans souffrant de schizophrénie sévère. Celui-ci est admis à l’hôpital avec une flèche d’arbalète qu’il s’est tiré dans la bouche lors d’une tentative de suicide.
Il a du mal à respirer et subit en urgence une trachéotomie réalisée sous anesthésie locale. Il est ensuite immédiatement opéré par des chirurgiens ORL. La partie de la flèche, plantée dans l’arrière-gorge, est sectionnée au ras du palais à l’aide d’une pince chirurgicale. Les radiographies du crâne et l’angio-scanner (qui permet de visualiser les vaisseaux de l'encéphale) montre que l’extrémité métallique de la flèche a atteint le tronc cérébral. Elle est venue s’encastrer dans la partie osseuse de la base du crâne (clivus) sur laquelle repose le tronc cérébral, la partie du système nerveux central située à la jonction entre la moelle épinière et le cerveau. Le tronc cérébral est responsable de plusieurs fonctions vitales dont la régulation de la respiration, de la pression artérielle et du rythme cardiaque. C'est également un centre de passage des voies motrices et sensitives. Aucune lésion vasculaire n’est observée à l’angio-scanner, la pointe de la flèche se situant au-dessus d’un important carrefour artériel (jonction vertébro-basilaire) qui assure la vascularisation du tronc cérébral et du cervelet.
Voilà ce qu'on appelle de bons gènes : Emma Morano est née le 29 novembre 1899. Sa mère est décédée à 91 ans et l'une des sœurs à 107 ans
[...] 100 000 œufs engloutis au cours de sa vie
Mais son hygiène de vie et un caractère bien trempé ne sont pas étrangers non plus à cette longévité. Emma Morano vit encore dans son deux-pièces et n'a accepté d'être aidée que l'an dernier. "Avec la force de la volonté, on peut tout", assure-t-elle.
Aux filles les robes de princesse, aux garçons les super-héros : à l’approche de Noël, des associations féministes lancent une nouvelle campagne de sensibilisation aux stéréotypes sexistes véhiculés par les jouets, baptisée «Marre du rose».
Des militantes d’Osez le Féminisme et des Chiennes de garde distribueront samedi des tracts devant des magasins de jouets à Paris et dans plusieurs villes de France.
Le mentir-vrai. La vie des philosophes contredit souvent leurs concepts. Sont-ils pour autant des imposteurs ? Non, répond François Noudelmann, qui dévoile la part de fiction au cœur de la raison.
Les philosophes, qui aiment la Vérité, seraient-ils en réalité des menteurs ? Géniaux ou honteux, créatifs ou rusés, mais tout de même des affabulateurs ? C’est la question provocante que pose François Noudelmann, sans une once de malice. Il part de son étonnement « sans doute naïf » à voir combien la vie de ses pairs philosophes est parfois en contradiction radicale avec leur doctrine. Le constat est tout bête, certes, et peut s’appliquer à tout un chacun, mais il gêne ou agace d’autant plus chez les philosophes qu’ils ont, par profession, le verbe haut et les idées élevées. Plus béant, donc, semble l’écart. Tel penseur de l’amour est un pingre, tel chantre de l’hédonisme un triste sire, Rousseau, qui écrit un fameux traité d’éducation, a abandonné ses cinq enfants, Sartre, philosophe de l’engagement, a vécu la guerre en planqué, Foucault prononce son cours sur « Le courage de la vérité » en dissimulant soigneusement être atteint du sida, Deleuze théorise le nomadisme mais déteste voyager et, tandis que le féminisme naissant se nourrit du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, celle-ci écrit des lettres brûlantes à son amant Nelson Algren où elle se rêve en femme soumise…
Le Premier ministre Justin Trudeau, ancien fumeur de cannabis, va s'appuyer sur un large soutien des Canadiens pour légaliser l'usage de cette drogue déjà bien répandue dans le pays, la légalisation devrait donc venir devant le Parlement dans les prochains mois. Alors que deux Canadiens sur trois sont pour la dépénalisation, et qu'un sur deux a déjà consommé du cannabis, reste à déterminer un cadre légal et c'est sans doute là que les débats vont se cristalliser au Parlement.
Singulier, iconoclaste, hors norme, novateur, François Roustang est sans conteste l’une des plus grandes figures de la psychothérapie aujourd’hui.
Pourquoi réunir ici trois de ses écrits qui ont paru successivement et précisément ceux-ci ? Parce qu’avec le recul il apparaît que La Fin de la plainte, Il suffit d’un geste et Savoir attendre constituent non seulement un ensemble cohérent, mais presque une unité en ce qu’ils marquent, chacun à sa façon, une étape dans la réflexion de François Roustang autour de sa pratique, dans son interrogation sur ce qui pourrait la fonder, la rendre tout simplement possible.
Les services de cardiologie et de psychiatrie sont entrés en fonctionnement, à l’Hôpital régional de Kasserine, après un retard de quatre ans.
Ce retard est imputé à l’absence d’engouement des entrepreneurs et au manque de main-d’œuvre, suite aux événements de la Révolution, a expliqué à l’agence TAP le chargé du suivi des projets publics de santé dans la région, Hmaida Hmaidi.