L’OMS a fait du développement des soins palliatifs une de ses priorités. Dans ce domaine on part avec une longueur d’avance Outre-Manche. D’après une étude menée par The Economist Intelligence Unit dans 80 pays et intitulée « l'index 2015 de la qualité de la mort, classement des soins palliatifs à travers le monde », le Royaume-Uni propose en effet les meilleurs soins palliatifs au monde. Le pays obtient une note de 93,9% du fait « d'une large intégration des soins palliatifs au sein du système de santé publique (NHS) et grâce à un secteur des hospices très développé ». On retrouve ensuite l'Australie (91,6%), la Nouvelle-Zélande (87,6%) et l'Irlande (85,8%), les Etats-Unis (80,8%) prenant la neuvième place devant la France (79,4%).
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mardi 6 octobre 2015
« Les aidants », un statut en passe d’être reconnu
06.10.2015
La Journée des aidants de ce 6 octobre est l’occasion de décrire la réalité des personnes qui prennent en charge leurs proches. Des témoignages recueillis lors d’un colloque, organisé à Marseille par le conseil départemental des Bouches-du-Rhône et animé par le Dr Pascal Maurel, directeur des publications Décision Santé, sont venus rappeler que la question interpelle la société dans son ensemble.
Véronique Page n’aime pas franchement le mot d’aidant. Toute sa vie a pourtant été bouleversée par la naissance de ses deux jumeaux handicapés mais, dit-elle, « si ma vie s’est arrêtée le jour de la naissance de mes enfants, je ne me suis jamais posé la question en tant qu’aidant, j’étais maman avant tout. » Madame Belhadj se définit, elle, comme la fille de son papa, qui souffre depuis plusieurs années de démence à corps de Léwy (DCL). Sa vie a été chamboulée par l’arrivée de la maladie dans la famille, « mais il a fallu 6 ans pour avoir un diagnostic fiable et quelqu’un qui nous dise qu’on ne pouvait pas le garder à domicile. Je regrette de ne pas avoir trouvé le petit guide du routard de l’aidant pour nous donner des clés de compréhension du système ».
La question des aidants est « une problématique qui concerne tout le monde, a souligné Serge Guérin, sociologue et professeur à l’INSEEC, car il s’agit de personnes qui accompagnent au quotidien d’autres personnes qui, sans elles, verraient leur vie se fragiliser encore plus ».
Le rapport bénéfice/risque favorable au vélo malgré les accidents ou la pollution
06.10.2015
Promouvoir la marche ou le vélo comme mode de déplacement est-il réellement bénéfique pour la santé ? S’ils permettent de répondre aux défis actuels en santé publique, tels que la lutte contre la sédentarité, la réduction de la pollution atmosphérique et le changement climatique, ces modes de transport actifs n’exposent-ils pas l’individu à un risque accru d’accident de la circulation ou d’inhalation de polluants ?
L’étude publiée dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire », entièrement consacré cette semaine aux bienfaits de l’activité physique, montre un rapport bénéfice/risque largement en faveur de la pratique de la marche et du vélo.
Fin de vie : les députés tranchent pour la sédation profonde et continue jusqu’au décès
Coline Garré
| 06.10.2015
« Je vous demande par cohérence, par souci d’efficacité, et par respect du travail conduit, de ne pas bouleverser les équilibres de ce texte », a déclaré Marisol Touraine aux députés, à l’ouverture de la deuxième lecture de la proposition de loi de Jean Leonetti (Les Républicains) et Alain Claeys (socialiste) ouvrant de nouveaux droits aux malades et personnes en fin de vie, le 5 octobre.
Message reçu par les députés, qui ont adopté, au terme de deux jours de débats, le compromis qu’ils avaient déjà voté en mars dernier, avant que le Sénat ne détricote la loi.
SUR UNE SCÈNE D'AUBERVILLIERS, L'EXIL JOUÉ PAR CEUX QUI LE VIVENT
Par Anne Diatkine — 5 octobre 2015
Après sa création en mai et sa sélection remarquée au Festival d'Avignon, «81 avenue Victor Hugo», la troisième pièce d'actualité commandée par Marie-Josée Malis, est de retour au théâtre de la Commune.
Ils sont huit face à nous. Huit habitants d’Aubervilliers qui, tour à tour, prennent la parole, elle s’imbrique et se dissémine, tandis qu’ils jouent des fragments de leur vie et celle de leurs camarades, et évoquent leur épopée pour arriver jusqu’à cette belle adresse: 81 avenue Victor-Hugo. A Aubervilliers, le 81 correspond à une antenne désaffectée de Pôle Emploi, que les 80 sans papiers ni logis ont décidé d’occuper, après avoir été expulsés, entre autres, du passage de l’Avenir. «Mais le logement, ce n’est pas le problème. Le problème, ce sont les papiers. Une fois que tu as les papiers, tu peux prétendre à un logement.»
Sur scène, quelques chaises sont derrière eux. Le décor est minimaliste, il évoque n’importe quel bureau abandonné. Eux viennent de Libye, de Côte-d'Ivoire, du Bangladesh, ou d’ailleurs. Ils sont énergiques et drôles, alors que ce qu’ils racontent, par épisode à la fois choral et personnel, ne l’est pas: la traversée du désert et celle de la mer sans boussole, l’ami qui supplie qu’on le laisse mourir dans le sable et qui offre son passeport si chèrement acheté, et l’abandon du passeur à 200 kilomètres de la frontière, «à deux pas», ment-t-il.
Inquiets, les psychothérapeutes se mobilisent
AN.H. Publié le
Sur papier, les psychothérapeutes avaient des raisons d’être satisfaits. La loi Muylle et consorts, votée le 4 avril 2014, donne un cadre légal à la profession de psychothérapeute qui protège à la fois le public et les professionnels. Les exigences de formation qui ont été mises en place sont solides : minimum Bac + 3 dans le domaine médico-psycho-social plus une mise à niveau auprès d’une institution universitaire ou d’une haute école aux notions de base de la psychologie, ainsi que quatre ans de formation à la psychothérapie. Soit un minimum de 8 ans de formation.
Mais aujourd’hui, les psychothérapeutes, qui accompagnent les personnes souffrant de problèmes psychologiques, parfois en complément d’autres types d’interventions à visée thérapeutique (médicaments, etc.), sont inquiets. Depuis le vote d’avril 2014, rien n’a bougé, alertent un nombre important d’enseignants universitaires et tout ce qui compte comme associations (psychologues,psychothérapeutes analytiques, centrés sur la personne, familiaux, systémiques… ainsi que la Plate-forme des professions de la santé mentale).
Nanterre : moins de retraités et plus de psychiatrie pour sauver l’hôpital
Florence Hubin | 06 Oct. 2015
Ils auront tout fait pour sauver l’hôpital de Nanterre, et son centre d’hébergement pour les SDF. Patrick Jarry et Jacqueline Fraysse, maire et députée (Gauche citoyenne) de Nanterre, ont encore une fois mis toute leur énergie pour élaborer avec les médecins et la direction de l’hôpital un projet de développement du Cash (Centre d’accueil et de soins hospitaliers) à l’horizon 2030, voire plus.
«La psychiatrie ne permet jamais d’établir une vérité historique»
Par Emmanuel Borloz
Psychiatrie légalePaul Bensussan est l’une des «stars» de la psychiatrie légale en France. En Suisse, un peu moins. Rencontre.
Chevalier de la Légion d’honneur, expert agréé par la Cour de cassation de Paris et par la Cour pénale internationale, le psychiatre Paul Bensussan est l’expert des grandes affaires judiciaires françaises. Ses analyses à contre-courant, qui ont «osé» remettre en doute la parole d’un enfant, ont par exemple fait basculer l’affaire d’Outreau.
Dans notre pays, où il était de passage récemment, le docteur Bensussan a joué un rôle crucial dans l’affaire McDonald (du nom du directeur de l’Aiglon College acquitté de l’accusation d’agression sexuelle sur son fils). Quant à sa récente expertise de la victime du sadique de Romont, aujourd’hui abuseur d’enfants selon la justice, elle lui a valu les foudres de la Cour d’appel.
Mieux comprendre la dépression avec l’effet placebo
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Elise Magnin
Comment l’effet placebo peut-il intervenir dans le traitement de la dépression ? Une nouvelle étude publiée dans JAMA Psychiatry, le 30 septembre, montre que la sensibilité d’une personne dépressive à l’effet placebo déterminerait sa réponse au traitement par antidépresseurs.
Un placebo est une substance chimiquement inactive administrée comme un vrai traitement. L’effet placebo est le bénéfice tiré par un patient de ce « traitement ». Il fonctionne, entre autres, par le biais d’un système cérébral « antidouleur » appelé le système μ-opioïde. Des molécules aux propriétés analgésiques sont libérées dans certaines zones du cerveau, améliorant l’état du patient. Dans plusieurs pathologies, telles que Parkinson ou la schizophrénie, 40 % des réponses seraient dues à l’effet placebo.
lundi 5 octobre 2015
Autisme : une méthode prometteuse pour agir dès le plus jeune âge
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 05.10.2015 | Par Sandrine Cabut
Pong, pong. Dans une petite pièce au décor dépouillé, un enfant et une jeune femme se lancent un ballon de baudruche. Au bout de quelques passes, Jules (son prénom a été changé), 2 ans et demi, part dans un coin. « Fini », bredouille-t-il. Immédiatement, Carolina, l’adulte, range le ballon et lui propose un livre. Puis un puzzle. Sans succès. Alors elle embraye, se dissimule sous une couverture. Jules vient la chercher. D’une voix enjouée, la jeune femme l’incite à se cacher à son tour. Pas de réaction. Alliant le geste à la parole, elle tente « la petite bête qui monte ». Cette fois, l’enfant sourit, son regard s’éclaire. Elle recommence encore et encore. Jules éclate de rire, cherche le contact physique avec Carolina. Un joli moment de complicité, mais pas seulement. « C’est une RSS, une routine sociale sensorielle, et c’est exactement ce que nous cherchons à obtenir, explique la jeune femme. Dès qu’un enfant émet un comportement social, on le renforce. Et dans cette démarche, trouver son sourire est un élément essentiel. »
La santé a besoin de fondations solides
BELGIQUE VAN VYVE VALENTINE
Une opinion de Francis Martens, président de la Fédération nationale des psychologues praticiens d’orientation psychanalytique (APPPsy).
Une loi sur la psychothérapie et la santé mentale - en chantier - paraissait prometteuse. Dans la plus totale opacité, l’actuel ministère de la Santé semble la mettre à mal. Il est bon dès lors de faire quelque lumière sur les réalités du terrain en y pointant des repères objectifs. D’autant plus que si l’ignorance politique semble ici la règle, c’est dû au faible impact de ce domaine sur le budget de la santé. Or, promouvoir une politique réaliste en matière de santé mentale constituerait sans doute la forme de prévention la plus efficace et la moins coûteuse en matière de santé tout court.
Médecin, infirmier ou ambulancier débutants, ils racontent leur métier
Le Monde.fr | | Par Eric Nunès
Dossier spécial Etudes de santé. Ils sont médecins, infirmiers, kinésithérapeutes ou ambulanciers. Ils ont fait le choix, comme environ un million de personnes en France, d’exercer un métier au service de la santé. Malgré la répartition très inégale de ces professionnels sur le territoire, le vieillissement de la population assure pour les prochaines années de nombreuses embauches et une activité. Pour la plupart débutants, ils témoignent, sur Lemonde.fr, de leur enthousiasme d’être au service des autres ou des déceptions que leur apporte l’évolution de leur métier.
- « Je ne le recommanderai pas à ma fille » par Loïc D, 29 ans, médecin généraliste remplaçant dans le Nord :
« Je suis devenu enfin médecin généraliste il y a 18 mois. L’arrivée d’un long parcours de neuf années d’études, mais pas désagréable puisque la pratique occupe une place importante dans la formation. De plus, l’internat qui suit les six premières années est rémunéré. J’exerce donc mon métier en libéral, je remplace les médecins installés pendant leur absence. Le rythme est agréable : je travaille une semaine sur deux en moyenne et gagne assez pour vivre décemment. Moins d’argent, plus de vacances ! Et je peux remplacer n’importe où en France, sans crainte du chômage. Les vieux médecins ont souvent des rythmes intenables et sont parfois au bord du burn-out.
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Quand les suffragettes réclamaient le droit de vote à coup de prises de jiu-jitsu
Par Juliette Deborde — 5 octobre 2015
A l'occasion de la sortie du film «les Suffragettes», la BBC raconte comment, à la veille de la Première Guerre mondiale, les militantes britanniques utilisaient les arts martiaux dans leur combat politique.
dimanche 4 octobre 2015
Michel Onfray ou la philosophie Nutella
Par Thomas Clerc —
En régime libéral, la camelote triomphe : Michel Onfray est un mélange de populisme et de ressentiment aux antipodes de l’hédonisme dont il se réclame.
On apprenait récemment que la pâte à tartiner Nutella est concurrencée par des marques rivales qui n’ont pas plus de capacités nutritives et n’arrivent pas même à produire le fameux goût agréablement artificiel dont raffolent les enfants. Le succès du produit phare s’est construit grâce une certaine qualité dans l’infect qui écrase toute velléité d’imitation. En régime libéral, la camelote triomphe, et puisqu’entre le Nutella et la merde il n’y a qu’une différence d’âge du consommateur, on peut en déduire qu’en matière de goût, il ne faut jamais faire confiance aux enfants. Ces derniers sont pourtant de véritables prescripteurs. Il en va de même dans le domaine culturel.
Fin de vie : les députés reprennent la main sur fond de manifs et contre manifs
04.10.2015
Le débat sur la fin de vie va reprendre lundi à l'Assemblée nationale. Ce texte élaboré par les députés d'Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (Les Républicains) et soutenu par le gouvernement, introduit en particulier un droit à une "sédation profonde et continue" jusqu'à la mort pour les malades en phase terminale et pour ceux qui font l'objet de traitements qui les maintiennent artificiellement en vie. Il a été rejeté par le Sénat, mais l’Assemblée se fait fort de rétablir la version initiale.
ENTRETIEN - Avec Ana de Staal
28 septembre 2015
Ana de Staal, directrice de la collection Psychanalyse des éditions d’Ithaque qu’elle dirige également, a bien voulu répondre à quelques questions que nous lui avons posées afin de mieux comprendre quelle est l’orientation des livres contestés qu’elle publie dans cette collection. Cela a donné lieu au texte qui suit, un texte très brillamment écrit mais aussi très dur envers les psychanalystes français. Elle dit également quelques mots du livre de Giuseppe Civitarese : Le Rêve nécessaire, qu’elle a édité en juin dernier.
Elen Le Mée : Quel courant de la psychanalyse la collectionPsychanalyse des éditions d’Ithaque entend-elle diffuser ? Pourquoi ?
Ana de Staal : La psychanalyse est en crise, certes, mais de Buenos Aires à Milan, en passant par San Francisco, New York, Montréal, Lisbonne ou Paris, on trouve des psychanalystes en pleine création, prêts à revoir leurs fondamentaux et à s’employer à comprendre l’humanité du XXIe siècle. Ainsi, au-delà des confinements scolastiques, ma collection s’efforce de refléter, aussi fidèlement que possible, cette pensée d’une psychanalyse contemporaine en train de se faire un peu partout dans le monde. Je la voudrais alors comme une bouffée d’air frais sur une psychanalyse française qui semble avant tout vouloir se protéger contre les vents incertains de son époque.
Un implant cérébral pour combattre les conséquences de lésions
L’université de Californie du Sud (USC) vient de dévoiler un implant cérébral nouvelle génération. Cet implant est capable de traiter les signaux électriques du cerveau humain grâce à un algorithme informatique. L’implant permet à un cerveau endommagé de tout de même enregistrer des souvenirs. Les scientifiques envisagent même de l’utiliser comme solution aux pertes de mémoire importantes, des causes d’une maladie ou d’une blessure.
Menace de privatisation à l'établissement de défense sociale de Paifve
L'avenir de l'établissement de défense sociale de Paifve va être discuté ce mercredi en commission justice à la chambre. Le ministre Koen Geens devra répondre aux questions sur les menaces de privatisation qui pèsent sur Paifve. Car dans 2 à 3 semaines, Koen Geens dévoilera, en principe, son fameux Masterplan sur l’avenir de la politique carcérale en Belgique. Et dans ce document, il est question de transformer l’EDS de Paifve en centre médico-psychiatrique dépendant du privé. Un scénario qui ne plait ni aux syndicats ni aux députés de l'opposition.
L’établissement de défense social de Paifve est assez particulier. Il gère et soigne des détenus souffrant de graves troubles psychologiques. Alors, privatiser cet établissement, c’est impensable pour les syndicats. Michel Jacobs, secrétaire fédéral justice à la CGSP:"Évidemment qu'on réagit par rapport à cela. Qu'on la transforme en psychiatrie légale, pourquoi pas, mais à partir du moment où ça reste dans le giron fédéral".
Quand l'art s'attaque à la maladie mentale
QUEBEC Caroline Morneau 06 octobre 2015
ATELIERS. L'organisme reconnu à la grandeur du Québec, Les Impatients, offre dorénavant des ateliers à Joliette. Le but: supporter les personnes aux prises avec la maladie mentale, et ce, à travers la création artistique.
«On propose plusieurs types d'ateliers. Il est important de retenir que lors des séances, il n'est jamais question de maladie mentale. Les participants sont traités comme des personnes à part entière», témoigne Frédéric Palardy, directeur général de Les Impatients.
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ATELIERS. L'organisme reconnu à la grandeur du Québec, Les Impatients, offre dorénavant des ateliers à Joliette. Le but: supporter les personnes aux prises avec la maladie mentale, et ce, à travers la création artistique.
«On propose plusieurs types d'ateliers. Il est important de retenir que lors des séances, il n'est jamais question de maladie mentale. Les participants sont traités comme des personnes à part entière», témoigne Frédéric Palardy, directeur général de Les Impatients.
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samedi 3 octobre 2015
Si « Le Généraliste » était paru en octobre 1896 Le nombril du père Adam et de la mère Ève
03.10.2015
« La plus curieuse description qu’on ait jamais eue du père Adam est certainement celle de la célèbre visionnaire Antoinette Bourignon, morte en 1680, dans “ La Vie continuée de Mademoiselle Bourignon” :
“ Adam, le premier homme, dont le corps était pur et plus transparent que le cristal, tout léger et volant pour ainsi dire ; dans lequel et au travers duquel on voyait des vaisseaux et des ruisseaux de lumière qui pénétraient de dedans en dehors par tous ses pores, des vaisseaux qui roulaient en eux des liquides de toutes sortes ; très vives et toutes diaphanes, non seulement d’eau, de lait, mais de feu, d’air et d’autres…
Le GHT et la dissolution de l'organisation de la psychiatrie en territoire de secteur
02 OCTOBRE 2015 | PAR AGNÈS PIERNIKARCH
Les discussions actuelles au Sénat concernant la mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoire et le retrait de l'amendement des groupes socialiste et communistes de la possibilité d'un GHT propre à la psychiatrie font craindre la fonte inexorable des moyens dédiés à la psychiatrie, enfants et adultes, sous couvert d'une pseudo-assimilation de la psychiatrie dans le système de santé global.
Cette abrasion de la spécificité des problèmes de santé mentale est sous-tendue par l'idée qu'il suffit de fondre les budgets de la psychiatrie dans le domaine général pour faire disparaître l'asile. Il se trouve que depuis 30 ans, les expériences de gestion des services de psychiatrie dans les Centres Hospitaliers Généraux ont fait la preuve de l'inadéquation de celle-ci. Les administrations se trouvent confrontés à une communauté médicale majoritairement composée par les services de médecine, chirurgie, obstétrique. Ces services sont en position de plus en plus difficile avec la rémunération liée à l'activité, qui n'est pas compatible avec l'ensemble des problèmes auxquels sont confrontés ces services.
Au lieu de poser le problème d'une inadéquation de ce type de financement, il est plus simple et humain de puiser dans le budget des services de psychiatrie, dont le financement est différent. Les services de psychiatrie ont un financement annuel, qui répond à la contrainte de répondre aux exigence de la politique de santé mentale. On voit ainsi des Hôpitaux dont le budget donné par l'Etat est de plus de 21 millions d'euros ne jamais faire apparaître la ventilation de ce budget sans que cela inquiète qui que ce soit. La tranquillité est obtenue dans la présentation d'un budget à l'équilibre, sacro-sainte garantie qui permet à cette gouvernance de persister et on le voit d'acquérir finalement des lettres de noblesse avec la généralisation de ce système sur une échelle nationale.
Vincent Lambert : la logique du pire
03/10/2015
Ce mardi, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne examinait la requête pour excès de pouvoir formé contre le CHU de Reims par François Lambert. Ce dernier estime en effet qu’en refusant d’appliquer la décision adoptée à l’issue de la procédure collégiale de janvier 2014, décision dont la validité a été confirmée par le Conseil d’Etat et la Cour européenne des droits de l’homme, le CHU de Reims a méconnu les droits de son oncle, Vincent Lambert, tétraplégique et plongé dans un état végétatif depuis un accident de la route il y a sept ans. Si le verdict des juges administratifs ne sera connu que le 9 octobre prochain, l’avis du rapporteur public laisse peu de doute sur l’issue de cette nouvelle procédure judiciaire. Il a en effet considéré que la décision d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert appartenait à l’équipe médicale le prenant actuellement en charge et ne pouvait être imposée par la justice, en dépit des décisions judiciaires citées. Ce nouvel épisode a une nouvelle fois relancé les débats passionnels autour de ce cas particulier et plus généralement sur la question de l’accompagnement de la fin de vie. Pour nous, le professeur Emmanuel Hirsch, spécialiste d’éthique médicale à l’université Paris Sud revient sur les très nombreuses interrogations suscitées par cette affaire et sur ses conséquences délétères.
Par le Pr Emmanuel Hirsch*
" Ils ne pensent qu'aux sous on ne pense qu'aux soins "
Vienne - Poitiers 02/10/2015
Les infirmiers et infirmières anesthésistes du CHU ont cessé le travail hier. - (Photo Patrick Lavaud)
Les infirmiers et infirmières anesthésistes du CHU ont cessé le travail hier. - (Photo Patrick Lavaud)
A l’hôpital Henri-Laborit comme au CHU à Poitiers, les personnels
de santé en grève ont manifesté leur colère. Le malaise gagne du terrain.
Ça tousse à l'hôpital. Le malaise gagne tout
le personnel de santé. Hier à Poitiers, dès potron-minet, les agents du CHU et
de l'hôpital Henri-Laborit en grève, ont « tracté » aux ronds-points
de leurs établissements. La journée d'action s'est poursuivie sous diverses
formes dans les différents établissements. Les raisons de la colère sont
nationales. Mais la grogne a aussi des racines locales. Ainsi les infirmiers et
infirmières anesthésistes du CHU ont cessé le travail. Le mouvement a été
fort : 93 % de grévistes et 11 salles opératoires fermées jusqu'à hier
minuit. « Ici, il y a beaucoup de problèmes spécifiques, notamment
en terme d'effectifs, explique Géraldine de la coordination nationale
infirmière (CNI 86). En salle de réveil, on ne peut pas accueillir
régulièrement des patients qui sortent du bloc opératoire. On fait parfois des
surveillances dans les salles de transfert ce qui n'assure pas pleinement la
sécurité du patient. On ne peut s'occuper de lui pour la prise en charge de la
douleur post-opératoire. Il y a une inertie dans les blocs à cause de ce manque
de roulement dans les salles de réveil. »
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