Il y a quelques semaines, nous vous faisions découvrir une chronique de Suzie Q., infirmière en psychiatrie. Auteure d'un blog dans lequel elle partage ses impressions et ses passions, elle nous livre sa vision de sa profession et de la « liberté ». Portrait.
Banquière autrefois, infirmière par choix
Comme beaucoup d'infirmiers, Suzie a décidé d'exercer ce métier afin de donner un autre sens à sa vie.
La jeune femme de 32 ans a opté pour une reconversion professionnelle alors qu'elle n'était plus en phase avec sa carrière commerciale.
Je travaillais dans une grande banque française et pendant des années je n'étais pas à l'aise dans mon métier. Mes rapports avec les clients ne tournaient qu'autour de l'argent. Il fallait le leur prendre et vite, qu'importe la manière : des crédits à des jeunes qui s’enfonceraient à coup sûr dans le surendettement, des plans d'épargne logement (PEL) à des « petites vieilles » qui n'en ont aucune utilité, des assurance-vie à tout le monde... J'étais très mal à l'aise avec ça, en conflit permanent avec mes propres valeurs. Puis j'ai compris que plus les années passeraient, plus j'allais m'enfoncer. Quand chaque jour tu vas au boulot en ayant honte de ce que tu fais, il faut y mettre un terme !C'est ce qu'elle a fait. Diplômée depuis 2012, elle se dit « fière d'être infirmière » désormais.
Elle considère ce virage professionnel comme une opportunité de se « racheter ».
Mon nouveau quotidien est pour moi une tentative de rédemption pour toutes ces années passées dans le secteur bancaire. Et comme elle l'affirme sur son blog, aujourd'hui elle se sent « infirmière à 100% ».
Que ce soit au travail ou en repos, je suis infirmière. Les dimanches ou les féries, je suis infirmière. A la maison ou en vacances, je suis infirmière. Je me lève infirmière, Je me couche infirmière. C'est ainsi tous les jours et ça recommence encore et encore...