Les usagers de la santé mentale peinent à trouver un logement. Conséquence: ils doivent rester hospitalisés.
Le constat n’est pas vraiment neuf mais il n’en demeure pas moins interpellant. Pour les usagers de la santé mentale, trouver un logement s’apparente à un défi difficile à surmonter. Si bien que beaucoup sont contraints de rester hospitalisés, faute de trouver l’endroit idéal pour vivre de manière autonome.
La problématique faisait l’objet récemment d’un débat au sein du CRP Les Marronniers. Benjamin Delaunoit, directeur médical de l’institution, tirait à cette occasion un bilan inquiétant: «40 à 50% des patients psychotiques doivent rester chez nous car ils ne trouvent pas de logement, disait-il. Pour eux, trouver un toit demeure un rêve inaccessible. C’est problématique d’un point de vue médical mais aussi au niveau économique quand on connaît le coût que représente une hospitalisation en psychiatrie.»