- HOSPIMEDIA
Alors que la polémique ne désenfle pas, à coups de publications officieuses de kits ou notes ces derniers jours dans la presse, la ministre de la Santé a une énième fois certifié ce 10 mars aux députés que les effectifs des hôpitaux resteront stables entre 2015 et 2017. Un "message de confiance" qui peine à rassurer, notamment aux urgences.
"Il n'y aura pas de baisse des effectifs à l'hôpital !", a une nouvelle fois martelé ce 10 mars lors des questions aux Gouvernement la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, parlant au contraire d'une "stabilisation" dans son "message de confiance et de soutien" aux personnels hospitaliers. Et de rappeler les 1,5 milliard d'euros (Md€) supplémentaires alloués aux hôpitaux publics en 2014, ainsi que les 30 000 postes de soignants créés sur 2012-2013. Marisol Touraine était sollicitée sur le sujet par le député François Asensi (GDR, Seine-Saint-Denis), lequel craint une "nouvelle saignée" sur la qualité des soins au vu des derniers chiffres circulant depuis une douzaine de jours dans la presse.
Une note des RG sur les urgences
Le 4 mars devant les députés (lire ci-contre), Marisol Touraine avait déjà dû promettre au député Céleste Lett (UMP, Moselle) de ne pas toucher aux effectifs hospitaliers d'ici 2017 : "C'est dans le cadre d'une stabilité globale des effectifs hospitaliers que nous travaillons dans le cadre de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) pour l'année 2015 et les années suivantes." Son intervention faisait suite à la publication dans le magazine Challenges quelques jours plus tôt d'un chiffrage détaillé officieux des 3 Md€ demandés aux seuls hôpitaux d'ici 2017, notamment 860 millions d'euros (M€) sur la masse salariale. Soit l'équivalent de 22 000 postes ou 2% des effectifs de la fonction publique hospitalière.