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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 9 mars 2015

«La Vie conjugale», paroles de couples Sur France 2

DAVID CARZON

On aime beaucoup la case Infrarouge du mardi soir sur France 2. Elle propose régulièrement des documentaires intimes, à la grammaire visuelle souvent différente, à la parole un peu plus forte et vraie qu’ailleurs. C’est donc encore le cas avec ce film sur le couple proposé en deux parties par les réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai. Ils ont interrogé durant deux ans des hommes et des femmes sur leur vision du couple aujourd’hui. Dans ce premier volet (le second sera diffusé le 17 mars), on suit quatre couples très différents dont les histoires nous renvoient à la nôtre. Et si leurs témoignages laissent souvent affleurer une forme de désenchantement, ce qui les sauve - et nous aussi, par la même occasion -, c’est ce désir de liberté plus fort que tout.
«La Vie conjugale», France 2, ce mardi à 22 h 40.

«Je suis sourd», le Tumblr qui explique la surdité avec humour

ELSA MAUDET

«Ma vie de sourd est difficile, comme tous les sourds. Les entendants ne connaissent pas notre monde», explique Lucas Wild. Cet Alsacien de 20 ans a créé le Tumblr «Je suis sourd» il y a quatre mois, sur lequel il traite en gifs et en humour de son handicap. La galère pour comprendre quelqu’un qui parle en mettant sa main devant sa bouche, les questions sur ses goûts en matière de musique ou encore les réactions étonnées quand il explique qu’il n’est pas muet… Le jeune homme, sourd de naissance, a trouvé un moyen malin d’expliquer les si
tuations parfois absurdes auxquelles il est confronté.
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États-Unis: adolescents et jeunes adultes se suicident près de deux fois plus en zone rurale

AFP 9 mars 2015

Les adolescents et les jeunes adultes des deux sexes se suicident près de deux fois plus dans les zones rurales que dans les agglomérations urbaines aux États-Unis, révèle lundi une recherche.
Ces résultats, provenant de l’analyse de près de 67 000 suicides entre 1996 et 2010 dans ce groupe de la population âgée de 10 à 24 ans, suggèrent un besoin urgent d’améliorer l’accès à des soins psychiatriques et leur disponibilité en milieu rural, soulignent ces chercheurs dont les travaux sont publiés dans la revue JAMA Pediatrics.
Selon les auteurs, une des solutions serait de dispenser ces soins dans les cabinets de médecine générale ou via la télé-médecine ainsi que dans les établissements scolaires.

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La logique comptable fait son lit à l’hôpital

ERIC FAVEREAU

C’est un document à usage confidentiel. Il répond au nom de «Kit de déploiement régional du plan Ondam à destination des ARS». C’est un plan opérationnel sur trois ans, distribué le mois dernier aux directeurs des agences régionales de santé (ARS), avec mention explicite : «diffusion restreinte». La semaine dernière, le magazineChallenges avait fait état d’une version de ce document qui aurait été débattu avec la ministre de la Santé, Marisol Touraine. En tout cas, voilà un plan global décliné en 69 pages, comportant une succession de tableaux et d’indicateurs de performance, avec un seul objectif : 10 milliards d’économie à l’horizon 2017. Et, dans ce lot, la part des restrictions pour l’hôpital tourne autour de 3 milliards d’euros.

Un orchestre aveugle pour ouvrir les yeux

GABRIELLE JACOB AVEC AFP

Le Thai Blind Orchestra se produit dans toute la Thaïlande, défiant les préjugés sur le handicap.


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Ils ont entre 8 et 15 ans, jouent de la musique classique et se produisent dans toute la Thaïlande. Le «Thai Blind Orchestra», fondé par le maestro Alongkot Chukaew, défie la croyance dans le karma selon laquelle les handicapés payent pour des méfaits commis dans une vie passée. En Asie du Sud-Est, même si les handicapés ont légalement les mêmes droits que les autres citoyens, beaucoup vivent dans la pauvreté, rejetés ou cachés par leurs familles.

Quand les médecins dénient aux femmes un droit de décision

9 MARS 2015
TRIBUNE
Les récentes réactions de certains médecins à propos des touchers pelviens réalisés sous anesthésie générale et les communiqués de presse du Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) et du Conseil national de l’ordre des médecins sur l’accès à l’avortement qui viennent d’être publiés interrogent sur la prise en considération du consentement et de l’autonomie décisionnelle des personnes dans les pratiques médicales. Les femmes sont-elles vraiment considérées comme des personnes dans la relation médicale, c’est-à-dire capables d’un consentement libre et éclairé ?
Un article du Monde du 23 février rapporte les propos de représentants de la profession médicale qui soutiennent la pratique de touchers pelviens et rectaux sur des personnes sous anesthésie générale, sans leur consentement préalable. S’il est évident que pratiquer des touchers exploratoires fait partie de la formation médicale, l’absence de consentement des patients pose un problème de droit pénal mais aussi d’éthique. Le président du CNGOF a balayé l’indignation suscitée par ces pratiques en accusant celles et ceux qui s’insurgent de «pudibonderie», terme qui renvoie aux stéréotypes de genre les plus éculés. La doyenne de l’UFR de médecine de Lyon Sud justifie, quant à elle, l’absence de consultation préalable des patientes concernées par le refus probable qu’elles opposeraient. La persistance et la défense de ces pratiques sans consentement attestent d’un manque de respect des droits et de l’intégrité physique des patientes, et un déni de la valeur de leur consentement.

Les femmes, meilleures infirmières que les hommes ?

09.03.2015

Les stéréotypes de genre persistent encore dans la mentalité française, y compris dans la santé. C’est ce que démontre une étude des services statistiques de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé, réalisée à l’occasion de la journée de la femme.

L'OCDE propose un plan d'action pour lutter contre les problèmes de santé mentale au travail

Face au fardeau économique que représentent les problèmes de santé mentale en Europe et à leurs conséquences sociales, l'OCDE recommande aux pouvoirs publics dans un rapport publié le 4 mars 2015 d'intervenir plus tôt et de mieux coordonner les acteurs afin d'aider les personnes atteintes de troubles à trouver du travail et à le garder.

Villerupt : moins démunis face à la schizophrénie

QUEBEC  Xavier Jacquillard 05/03/2015 

Depuis 2012, le centre médico-psychologique de Villerupt propose de participer au programme Profamille. Né à Montréal, ce dispositif épaule les proches de personnes souffrant de schizophrénie, maladie souvent mal connue…

A ujourd’hui, le mot schizophrène est galvaudé… Par exemple, ça fait classe pour un acteur de dire qu’il est schizophrène lorsqu’il joue un rôle. D’autres fois, on l’utilise pour faire peur. Du coup, les personnes touchées souffrent d’une très mauvaise image. »
Delphine Ferrer est intervenante de l’unité mobile de gestion de crise (UMGC) du département psychiatrique de l’hôpital de Mont-Saint-Martin. Pour la professionnelle de santé, idées reçues, fantasmes et amalgame ont fini par flouter la réalité.
Souvent, la schizophrénie est confondue avec le phénomène de personnalités multiples. Complexe, elle aurait besoin d’être mieux comprise, et donc expliquée. Pas simple. « La schizophrénie est très stigmatisée, il est nécessaire de faire attention au choix des mots lorsqu’on en parle , insiste Delphine Ferrer. Il ne faut pas trop simplifier ! » Essayons tout de même…

Redéfinir la privation de liberté pour maladie mentale en respectant les droits de l’Homme

05/03/2015

La Convention Européenne des Droits de l’Homme donne aux états la responsabilité de veiller à ce que les individus ne soient pas privés de leur liberté, excepté dans des circonstances bien définies, « conformément à une procédure prévue par la loi », avec un recours rapide à un juge. Or comme l’évoque un éditorial du British Journal of Psychiatry, un jugement récent[1] rendu par la Cour Suprême du Royaume Uni est susceptible de faire jurisprudence en matière de privation de liberté chez les malades mentaux dans ce pays, au point que des « besoins de réformes » dans les procédures actuelles sont prévisibles. En effet, ce jugement a «clarifié et élargi la définition juridique de la privation de liberté » et réaffirmé, dans cette nouvelle conception légale de la privation de liberté, que « les Droits de l’Homme s’appliquent à tous de la même façon », y compris aux malades mentaux présumés «incapables » de décider de leur vie.
Conséquences de cette redéfinition des contours de la privation de liberté : « de nombreux sujets devront être évalués ou réévalués » pour vérifier si leur maintien contraint en milieu psychiatrique est conforme à cette nouvelle appréciation ou ne se justifie plus, du fait de cette nouvelle donne juridique.

Des défenseurs de la Maternité des Lilas s'enchaînent devant le ministère de la Santé

09.03.2015


Une quinzaine de défenseurs de la maternité des Lilas se sont enchaînés lundi devant le ministère de la Santé à Paris. Evacués en début d’après-midi, les manifestants attendaient de la ministre de la Santé qu’elle se prononce sur le futur de l’établissement. L’avenir de la maternité des Lilas fait débat depuis plusieurs années. Un projet de transfert à Montreuil (Seine-Saint-Denis), lancé en juin 2013, avait été abandonné en septembre dernier devant la forte opposition des équipes hospitalières, qui craignaient de devoir renoncer à la spécificité de leur approche.

LA FORME DE L'INCONSCIENT Entre l'écoute et le regard


recto • verso • aplat

Bertha Roth

PSYCHANALYSE, PSYCHIATRIE, PSYCHOLOGIE 

Berta Roth aborde la nécessité d'accueillir et d'interroger tous les autres langages que le verbal pour dire ce qui est ni audible, ni dicible. À partir de situations cliniques, Bertha Roth traite du statut du regard du psychanalyste et aussi du patient. Elle écrit : "C'est dans la Forme que prend le secret, ce qui ne peut pas se dire est souvent enfermé". Il s'agit dans cet ouvrage de ce Bertha Roth appelle "L'Esthétique de l'Inconscient".

Suicide assisté : Gemma, 92 ans, ira mourir en Suisse

Par 09 mars 2015

TÉMOIGNAGE E1 - Alors que la loi sur la fin de vie arrive mardi à l'Assemblée, Europe 1 a recueilli le témoignage d'une nonagénaire qui a prévu de recourir au suicide assisté en Suisse.

Gemma, 92 ans, a décidé de partir en Suisse pour avoir recours au suicide assisté, si son état de santé se dégrade. Alors que la loi sur la fin de vie est examinée à partir de mardi par les députés, Europe 1 a recueilli son témoignage.
"Pourquoi causer la culpabilité" aux jeunes ? Ce n'est pas la souffrance qui inquiète la nonagénaire, mais la dépendance. "Je trouve que j'ai donné une vie qui m'a satisfaite. Mais j'ai une multi-pathologies assez grave, qui peut s'aggraver d'un moment à l'autre et entraîner un manque d'autonomie complet. Indépendamment des questions de souffrance, je deviendrai totalement dépendante. Si je ne peux plus me déplacer ou si je perds les faculté cognitives, ça ne me sera pas supportable", raconte cette mère de deux enfants, grand mère de trois petits enfants. Gemma l'assure : son choix est autant pour elle que pour ses proches.
"Je trouve que les jeunes n'ont pas besoin et n'ont plus la mentalité d'autrefois. Les jeunes générations se sentaient responsables de leur vieux. Ce n'est plus comme ça. C'est triste mais c'est un fait, alors pourquoi leur causer la culpabilité de ne pas faire ce que l'on voudrait qu'il fasse", justifie-t-elle.

dimanche 8 mars 2015

L’intervention du juge judiciaire dans les soins psychiatriques sans consentement • Analyse de la jurisprudence depuis la loi du 5 juillet 2011, par M. Jean-Marc Panfili

 En pièce jointe une analyse de la jurisprudence sur les soins psychiatriques sans consentement, mise à jour au 31 décembre 2014. C’est M. Jean-Marc Panfili qui en est l’auteur.
M. Jean-Marc Panfili est cadre supérieur de santé au CHS de Montauban (Tarn-et-Garonne), et chercheur en droit de la santé à l’Université de Toulouse Capitole 1. Il a été chargé par le Bâtonnier de Toulouse d’assurer la formation continue des avocats du Barreau de Toulouse, sur les contrôles des mesures de soins psychiatriques sans consentement.

La psychanalyse et l’écriture autobiographique

nonfiction.fr 01 mars 2015

LITTÉRATURE
Couverture ouvrage
ECRITURES DE SOI, ÉCRITURES DES LIMITES
Éditeur : HERMANN
Résumé : Jean-François Chiantaretto réunit vingt-cinq spécialistes de l’écriture autobiographique pour discuter des traces et des limites de soi dans l’écriture.
*Le titre du présent article fait référence au sous-titre d’un autre ouvrage de Jean-François Chiantaretto, De l’acte autobiographique(1995).

Spécialiste incontesté des rapports entre écriture de soi et psychanalyse, Jean-François Chiantaretto propose à travers vingt-cinq articles passionnants d’interroger les rapports entre les « écritures de soi » et les « écritures des limites ». Titre signifiant qui, pourtant, permet aux lecteurs d’envisager plusieurs interprétations hypothétiques : est-ce que les écritures de soi sont des écritures des limites (de soi ? de l’autre ? des autres ?) ? Peut-on regarder les écritures de soi comme des écritures de[s] limites ? Ou bien encore les écritures de soi seraient-elles enfermées dans des limites scripturales imposées par des éléments internes ou externes ? Autant de possibilités que propose ce titre paratactique. Dès lors, cette richesse interprétative, l’auteur l’explique clairement dans l’introduction et guide ainsi le curieux interpellé par le titre : « L’écriture de soi […] met toujours en scène une tension entre deux positions : attester d’une identité (voilà qui je suis), témoigner d’une altération (voilà qui je suis empêché d’être). » Il s’agira de comprendre que l’auteur (s’)écrit au moment où il y a « expérience psychique d’effraction, d’implosion ou de falsification de l’être ». Traumatiques, traumatisants ou traumatismes certains, ces « troubles » fragilisent la « construction de l’espace psychique », et l’auteur doit donc survivre dans et avec eux. Jean-François Chiantaretto affirme subséquemment que « dans ces différents registres de la survivance, l’écriture de soi prend alors littéralement fonction d’une écriture des limites : l’effort de (re)construire un lieu pour soi, suffisamment vivable et vivant ».

samedi 7 mars 2015

Les psychiatres d'exercice public craignent un morcellement de la pédopsychiatrie

Lors d'une audition le 10 février dernier, dans le cadre de la mission relative à la santé mentale conduite par Michel Laforcade, le Syndicat des psychiatres d'exercice public (Spep) s'est inquiété du "risque de découpage par symptômes du champ de la pédopsychiatrie". Craignant un morcellement des réponses et des accompagnements, le Spep rappelle dans un communiqué reprenant les propositions formulées à cette occasion que "le service de pédopsychiatrie doit assurer la cohérence et la continuité de la prise en charge auprès des enfants, des adolescents et de leurs familles".

Le coût sanitaire des perturbateurs endocriniens estimés à 157 milliards par an en Europe

06/03/2015

Une étude publiée dans« Journal of ClinicalEndocrinology andMetabolism », des spécialistes estiment que les conséquences sanitaires de l’exposition des populations européennes aux perturbateurs endocriniens (PE) représente un coût de 157 milliards d’euros par an, soit 1,2 % du PIB.
Cinq panels d’experts ont été constitués afin d’évaluer le lien entre une exposition aux PE et la survenue d’une pathologie et en estimer le coût. Un consensus a été trouvé pour le retard intellectuel, l’autisme, le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), l’obésité chez l’enfant et chez l’adulte, la cryptorchidie et l’infertilité masculine.

vendredi 6 mars 2015

Ibsen sur le divan



Très rarement mise en scène en France, Petit Eyolf est une des pièces les plus cruelles d’Ibsen (1828-1906). Son personnage éponyme un enfant d’une dizaine d’années, a perdu l’usage de ses jambes après être tombé du haut d’une table quand il était bébé. Il passe sa vie dans une chambre remplie de cadeaux et rêve d’apprendre à nager mais n’ose pas sortir dehors. Jusqu’au jour où il se décide à aller jouer sur la plage, et se noie. Juste avant d’apprendre le drame, la mère reprochait au père de se laisser « accaparer » par cet enfant dont elle avouait presque regretter l’existence…

Cette histoire pourrait ressembler à une parabole religieuse prônant en creux l’amour filial et dénonçant l’égoïsme humain. Mais sous la plume d’Ibsen, et dans l'intelligente mise en scène de Julie Berès (au théâtre des Abbesses jusqu’au 15 février), elle prend plutôt la dimension vertigineuse d’un « super cas » freudien.  Ecrite en 1894, la pièce précède l’invention du mot psychanalyse (1896) et les premières publications importantes de Freud. Pourtant elle décrit à merveille la famille dans tous ses noeuds pathologiques : ambivalence, infantilisme des adultes, pulsion de mort, culpabilité. De façon un peu démonstrative, la metteur en scène va jusqu’à faire de la chambre du fils la matrice de tout l’inconscient familial : dans son spectacle, cette pièce est un cube transparent sur les murs duquel s’écrivent (à l’encre rouge) les mots-clés du drame, et où s’expriment certains fantasmes inavouables. Ainsi, un des moments les plus forts de la mise en scène ressemble à une image de l’esprit devenue réalité : quand l’enfant (Valentine Alaqui) prend ses béquilles pour taper comme une brute le mur de verre qui le sépare du monde extérieur, à commencer par les « autres » enfants avec qui il n’ose aller jouer et qu’il fait semblant de combattre à mort (pour cette guerre rêvée, il dispose aussi d’un fusil qui crache une peinture rouge sanglante à  souhait).

PETIT EYOLF
Gérard Watkins dans Petit Eyolf mise en scène Julie Berès / Crédit photo : Tristan Jeanne-Valès
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Peine de sœur

CLAIRE DEVARRIEUX


Une sœur, on sait ce que c’est. Les frères Herlem connaissent des garçons qui en ont. «Généralement leur sœur vit chez eux, avec eux, les embête, entre dans leur chambre, touche à leurs affaires, est de trop, c’est ce qu’ils nous en disent.» Eux ont une sœur, et en même temps, ils n’en ont pas. Ils sont tranquilles, mais pas vraiment non plus. Leur sœur aînée, Françoise, vit ailleurs. C’est une écrasante absence. Un dimanche où, exceptionnellement, elle est là, à table (formica jaune des Trente glorieuses), le plus jeune des deux garçons - le narrateur, l’auteur, né le 4 mars 1950 - dit :«Qui c’est ?»
Françoise a été lobotomisée à l’âge de 14 ans, le 21 juin 1952. Rien que de l’écrire, le mot fait peur. «Depuis l’adolescence, depuis que je suis en âge de comprendre l’intervention pratiquée sur ma sœur (mais peut-on jamais comprendre une telle chose ?), l’opération a suscité en moi un effroi indicible.»

Les médecins (gentiment) moqués par le Youtuber Norman

 07/03/2015

Crédit : DR
Les médecins ont inspiré Norman Thavaud. Ce youtuber à succès, que plus de 5,6 millions de personnes suivent sur la plate-forme vidéo (Norman fait des vidéos) leur a consacré son dernier sketch, mis en ligne il y a quelques jours (à voir ici). Plus de 4 millions de personnes l’ont déjà regardé. Un bon début, mais bien loin de ses plus gros succès visionnés plus de 30 millions de fois.
Avec son humour potacheNorman joue avec quelques uns des clichés associés à la profession. C’est irrespectueux, bien sûr, mais sans méchanceté.
Ce n’est pas la première fois que les médecins sont ainsi parodiés surYoutube. Il y a plusieurs mois, Charlie Dupond et Damien Gillard livraient leur version dans une vidéo de plus de deux minutes, sur un ton un peu plus incisif. À (re)voir ici

Les groupes d'entraide mutuelle s'affirment sur le territoire malgré des financements en berne

03/03/15


Créés en 2005 dans le cadre de la loi Handicap du 11 février pour répondre aux besoins des usagers et associations de handicap psychique, les groupes d'entraide mutuelle (Gem) creusent leur sillon. De 132 structures en 2006, on en compte désormais 373 sur le territoire. Si ce chiffre n'a pas évolué depuis 2011, la fréquentation augmente quant à elle et s'accompagne d'une implantation renforcée auprès des acteurs de proximité. Dans son bilan 2013, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) s'inquiète, dans ce contexte, des capacités de financement dont disposent ces structures.