Toutes les variétés de cannabis ne sont pas égales dans leurs capacités à nuire. Dans une étude cas-contrôle menée dans le sud de Londres et publiée dans le « Lancet Psychiatry », les chercheurs de l’équipe duPr Robin Murray, du King’s College, viennent de montrer qu’une variété surnommée « Skunk », « Amnesia » ou encore « Sinsemilia », selon les pays, est associée à un triplement du risque de troubles psychotiques.
Contrairement à la résine de cannabis, qui provient d’Afrique du Nord ou du Pakistan, la Skunk (signifiant « putois » et surnommée ainsi à cause de son odeur très forte) est cultivée directement à Londres, Amsterdamou Paris, souvent par ceux qui la consomment. « La particularité de laSkunk est qu’il s’agit de plantes femelles non pollinisées, avec une très forte teneur en THC et une teneur en canabinol (CBD) proche du néant », explique le Dr Marta Di Forti, premier auteur de l’étude.