Un jeu a été créé à vocation pédopsychiatrique. Ce "serious game" offre depuis décembre des simulations de confrontation entre un père "un peu relou" et un adolescent "borderline", un outil visant les professionnels de santé, mais aussi des parents perdus.
"Clash Back" le jeu vidéo qui vient en aide et facilite le dialogue entre parents et ados.
"J'ai pris une tôle en maths", "Lâche l'affaire, j'te dis ..!", "Tous des cons dans cet appart' pourri!" Les répliques fusent, saisissantes de vérité, l'ambiance se tend, se détend, à mesure des choix de dialogue, plus ou moins agressif, compréhensif, voire hypocrite. Chloé, 16 ans, tente d'obtenir de son père l'accord - et l'argent - pour un tatouage.
Avec une arborescence impressionnante - chaque réplique de Chloé déclenche des scenari distincts - la partie peut s'achever en 10 minutes par un "clash" ou s'étirer 45 minutes.
Touchant au passage des thèmes de la planète ado: famille recomposée, petit ami, troubles de comportement alimentaire, téléphone/sms, tatouage...
"L'idée du jeu ? On s'est rendu compte que cette génération d' « ados.com » est de plus en plus réfractaire aux entretiens psy classiques", diagnostique Xavier Pommereau, chef du Pôle de l'adolescence au CHU de Pellegrin à Bordeaux.
"Face à des adultes qui, en vain, s'évertuent à vouloir les « faire parler », eux ont besoin d'un support, d'une image, pour pouvoir se raconter".