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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 22 décembre 2014

A quel moment une erreur médicale devient-elle une faute pénale ?

SONYA FAURE

Depuis mercredi, la cour d’appel de Paris rejuge deux médecins et un radiophysicien poursuivis pour le plus grave accident de radiothérapiejamais recensé en France. Entre 2001 et 2006, près de 450 personnes traitées pour des cancers de la prostate ont subi une surdose de radiation. Douze sont décédés, beaucoup d’autres ont de graves séquelles. 

Des cambrioleurs au secours de la science…

Le Monde Blogs , par Pierre Barthélémy

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Imaginez la petite annonce : "Scientifiques cherchent cambrioleurs expérimentés pour travail sans risque. Discrétion assurée. Pas sérieux s'abstenir." Dans une œuvre de fiction, on verrait déjà des blouses blanches demander à des monte-en-l'air d'entrer par effraction dans le laboratoire de concurrents pour leur dérober on ne sait quelle formule secrète... Mais nous ne sommes pas dans un film ou un roman : dans la réalité qui est la nôtre, si des chercheurs britanniques ont eu recours à des cambrioleurs, c'était pour... étudier leurs techniques.
Comme ces psychologues le soulignent dans la présentation de leur étude, publiée le 17 décembre par la revue Psychology, Crime & Law, il est essentiel, pour prévenir les délits, de mieux comprendre les processus cognitifs mis en œuvre par les cambrioleurs : comment ils gèrent le temps très court dont ils disposent, comment ils prennent leurs décisions en situation de stress, comment ils exploitent les indices présents dans les domiciles visités pour aller directement aux endroits les plus lucratifs, etc. Autant de stratégies qu'il est difficile de percer à jour lors des interviews qui sont menées en prison auprès des voleurs arrêtés. Comme le souligne Claire Nee (université de Portsmouth), premier auteur de l'étude, quel que soit leur domaine "les experts ont du mal à expliquer avec des mots ce qu'ils font étant donné que leurs actions sont automatiques. C'est bien mieux de les regarder faire mais ceci est compliqué dans la science criminelle." En effet, ainsi que le précise l'article non sans une pointe d'humour, "il est difficile, sur le plan de la logistique et de l'éthique, d'observer des délinquants en action"... D'où l'idée d'embaucher des professionnels pour un "cambriolage" sous contrôle.

« Sunday assemblies » : poésie et disco à la première messe laïque de France


Le Monde.fr | 
Par 


Les comédiens britanniques Sanderson Jones et Pippa Evans, initiateurs des "Sunday assemblies", à Londres, en 2013.
Les comédiens britanniques Sanderson Jones et Pippa Evans, initiateurs des "Sunday assemblies", à Londres, en 2013. | LEON NEAL/AFP

Ils se recueillent, ils chantent, ils font des discours. Sur le papier, cela ressemble à n'importe quelle messe. Pourtant, il s'agit de cérémonies athées. Une centaine de personnes s'est donné rendez-vous dans une salle du 17e arrondissement de Paris à 11 heures dimanche 28 septembre pour la première « Sunday assembly » de France . Cette « congrégation non religieuse » a été fondée en 2013 à Londres par Sanderson Jones et Pippa Evans, deux comédiens britanniques.
Le succès de ces « réunions du dimanche » n'est plus à faire : il en existe d'ores et déjà plus d'une soixantaine dans le monde. Le concept de cette drôle de réunion ? « Célébrer la vie, tout simplement », explique Sanderson Jones, affublé d'une barbe de hipster. « Notre devise, c'est vivre mieux, aider souvent, s'émerveiller plus », continue le trentenaire.
Dans les « Sunday assemblies », il n'y a ni dieu, ni rituels religieux. Pourtant, quelques emprunts ont bien été faits à la religion chrétienne, à commencer par le jour et l'heure des cérémonies.« On a piqué les bonnes choses de la religion », raconte Sanderson Jones.

Division à la maison de la psychiatrie

21.12.14







 
 Les patients pris en otages à cause des querelles pour la chefferie de service. 
  
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| © D. R.
Les patients pris en otages à cause des querelles pour la...

Des voix s’élèvent pour appeler au sauvetage de la pédopsychiatrie en Algérie.

Une spécialité qui vient pourtant d’être reconnue officiellement comme une discipline universitaire à part entière par un arrêté ministériel en 2013, après de longues années de travail et de combat par des psychiatres reconvertis en pédopsychiatres après des formations spécifiques. Ils ont donc exigé  un statut au même titre que toutes les spécialités médicales issues d’un cursus spécialisé. Une première promotion est donc en pleine formation dans les différents services, à savoir Alger, Constantine et Blida. Pour le Pr Idris Terranti, chef de service en pédopsychiatrie à l’hôpital de Constantine, la pédopsychiatrie est une discipline extrêmement vaste et se développe en plusieurs sous-spécialités (psychiatrie du nouveau-né et du nourrisson, première et deuxième enfance, santé mentale de l’adolescent, les troubles du développement, la psychiatrie médico-légale chez l’enfant, etc.


CHANGER DE RYTHME

Décembre 2014

BÉJA Alice
Article
  Les territoires du temps. Introduction (en accès libre)
PAQUOT Thierry
Article
  Un temps à soi. Pour une écologie existentielle
MALLET Sandra
Article
  Vie urbaine et temps communs
Les politiques temporelles ont une histoire déjà assez ancienne, qui remonte aux années 1950. Mais alors qu’au départ elles se fondaient principalement sur l’aménagement des horaires dans un but économique (réduire les embouteillages, supprimer les « temps morts »), elles ont pris une dimension plus large d’articulation...
GWIAZDZINSKI Luc
Article
  Habiter la nuit urbaine
Nocturnes dans les magasins et les musées, travail de nuit, amplitude horaire des transports : la nuit serait-elle en train de devenir un simple prolongement du jour ? Le fantasme de la « ville 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 » risque de détruire la fragilité et l’originalité de la nuit. Comment contrôler ces évolutions, en voyant...
BÉJA Alice
Article
  Apprendre à son rythme
La réforme des rythmes scolaires a suscité de nombreuses critiques, alors même que tout le monde s’accorde sur le constat d’une crise de l’institution scolaire aujourd’hui. Elle pose cependant des questions fondamentales dans un contexte où la pression scolaire s’accroît en même temps que les inégalités, et se...
LUSSAULT Michel
Article
  L'espace à toutes vitesses
Les théoriciens de l’accélération du monde parlent d’un appauvrissement de nos vies contemporaines, dans lesquelles l’espace disparaît au profit de l’urgence. Or à l’heure de l’hyper-connectivité mondialisée, l’espace est encore bien là, articulé au temps. Et la diversité des pratiques et...

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De la disparition programmée de nos odeurs…

Le Monde Blogs 

"Je serai là dans trois jours, ne vous lavez pas." Ces mots sont ceux de Napoléon Bonaparte à Joséphine de Beauharnais. Il écrit après la bataille de Marengo, pressé de retrouver celle qu'il désire. Echange intime entre deux amants, cette phrase ne saurait faire uniquement l'objet d'une analyse sociologique sur l'évolution du rapport aux odeurs corporelles. Nul doute que le registre olfactif a, encore aujourd'hui, une place dans les ressorts de l'érotisme.
Mais tout de même. L'odeur du corps féminin non fraîchement lavé ne fait plus partie – et ce depuis longtemps – des représentations communes du désirable. Cette évolution a déjà plus d'un demi-siècle. En témoigne une série de publicités qui fleurirent aux Etats-Unis dans les années 1950, vantant les mérites de produits d'hygiène intime.
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Le mari se détourne de sa femme, ne la fréquente plus… voire en fréquente une autre. Et la femme ne comprend pas pourquoi. Il lui faut le secours du marketing, alors en pleine expansion, pour lui expliquer que même si elle ne les sent pas, ses odeurs corporelles risquent d'indisposer son conjoint et de troubler le bonheur de son mariage.

Défense de nourrir les...S.D.F. !

A Saint Ouen la nouvelle municipalité vient d'instaurer le délit de solidarité pour les locataires des logements sociaux. Opposer les pauvres aux plus pauvres, une stratégie bien à droite !
Des locataires de la résidence Dhalenne, gérée par Saint-Ouen Habitat Public se sont indignés en découvrant, le 15 décembre des notes d'information au caractère pour le moins surprenant qui s'affichent depuis quelques jours dans les halls d’immeuble des logements sociaux de Saint-Ouen.
L'office d'Habitat Public menace tout simplement de sanctions, pouvant aller jusqu'à l’expulsion ses locataires qui viendraient en aide aux sans-abri ayant trouvé refuge dans les halls d’immeubles.

Des termes particulièrement choquants

Sur les affichettes, il est indiqué texto qu'il est interdit aux locataires de "fournir tout élément de logistique ou de nourrir les sans-abris"Une injonction qui dépasse le cadre légal puisque la loi ne prévoit aucune sanction pour avoir offert à manger à quelqu'un.

Quel système pour quelle psychiatrie ?

Jean-Louis Feys

Si les différents modèles rencontrés dans le champ psychiatrique sont fondés sur une épistémologie héritée des systèmes philosophiques, l’épistémologie intuitionniste est celle qui convient à la psychiatrie.

L'ouvrage

La psychiatrie n’est qu’un conglomérat de sciences et de disciplines, un « bric-à-brac » de techniques diagnostiques et de recettes thérapeutiques Il n’existe aucune conceptualisation propre à la psychiatrie étant donné qu’elle emprunte ses concepts à différents systèmes. Elle passe d’un modèle de scientificité à un autre : neurosciences, Evidence Based Psychiatry, cognitivo-comportementalisme, psychanalyse, phénoménologie, ethnopsychiatrie, etc. Le plus souvent, elle se limite à une pratique sans prétention de scientificité, à une technique de soins empruntant, selon les besoins, les outils nécessaires à cette pratique dans tel ou tel système de conceptualisation.

Notre père qui êtes curé

M le magazine du Monde | Par Ondine Debré 19.12.2014
Ils sont les enfants de l'Eglise. Littéralement. Devenus adultes, ces fils et filles de prêtres racontent le poids de la culpabilité qui a miné leur enfance.
Le petit Théophile a 2 mois. Ses parents ont choisi de lui donner ce prénom, qui signifie « aimé de Dieu », et, fin décembre, il sera baptisé dans une petite église des portes de Paris. Théophile est littéralement un fils de l'Eglise. Son père, Paul (1), 33 ans, a été ordonné prêtre dans le sud-ouest de la France en 2010. Sa mère, Madeleine, 30 ans, a dû quitter sa congrégation religieuse lorsqu'elle a su qu'elle était enceinte. Aujourd'hui, les deux jeunes parents et leur fils vivent dans le centre de Paris dans un petit studio de 19 m2 prêté par une paroisse parisienne. Ils ne prononcent pas encore le mot mariage. « Nous devons prendre notre décision en connaissance de cause, pas uniquement à cause du bébé. Un enfant ne suffit pas à créer une famille », disent-ils.

Paul, 33 ans, ancien prêtre et Madeleine, 30 ans, ancienne religieuse, sont les parents d'un petit Théophile, 2 mois.

Paul, 33 ans, ancien prêtre et Madeleine, 30 ans, ancienne religieuse, sont les parents d'un petit Théophile, 2 mois. | Dorothée Smith pour M Le magazine du Monde
Les deux parents se sont rencontrés en août 2013, dans un avion qui les ramenait du Cambodge. Elle ressemble à une poupée au teint lumineux et aux grands yeux noirs. Lui a de faux airs d'adolescent gracile. Il se montre plein de compassion, elle se confie d'autant plus facilement – sa jeunesse sans père, sa prise en charge par les soeurs du village. Et leur amitié se transforme peu à peu en un lien plus intime. Madeleine tombe enceinte. Elle est accueillie dans un foyer de bonnes soeurs aux environs de Paris tandis que Paul part prendre un « temps de réflexion » dans un monastère.

La psychiatrie du futur prend forme à Cery

SUISSE  Par Daniel Audétat. 15.12.2014

Le Grand Conseil libère 22 millions pour donner un toit à une équipe du CHUV qui connecte neurosciences et psychiatrie.
Le Centre de neurosciences psychiatriques est installé depuis quatorze ans dans une aile de l’Hôpital de Cery qui va être démolie.
Le Centre de neurosciences psychiatriques est installé depuis quatorze ans dans une aile de l’Hôpital de Cery qui va être démolie.
Image: Florian Cella
Sans sous-estimer leur faculté à saisir les progrès de la science, on peut se demander si les députés du Grand Conseil ont compris toute la portée de l’investissement de 22,5 millions qu’ils ont voté à l’unanimité mardi dernier. Car une mutation essentielle de la psychiatrie se joue avec le projet immobilier que finance ce crédit. Dès 2017, le Centre des neurosciences psychiatriques (CNP) du CHUV pourra ainsi être relogé dans un nouveau bâtiment de trois étages au nord du campus de l’Hôpital psychiatrique de Cery, où il disposera de 2800 m 2 .
Disséminés pour le moment dans des locaux vétustes (sur 700 m2), les laboratoires du CNP se consacrent à déterminer les bases biologiques des maladies psychiatriques. Ils sont organisés en dix unités, vouées entre autres à la schizophrénie, aux troubles addictifs et alimentaires, aux phénomènes d’anxiété, aux troubles de l’humeur, au vieillissement et à la maladie d’Alzheimer ou à celle de Parkinson.

Comment jouissent les femmes

LE MONDE |  | Par 

D’abord, on sourit. En amont de la confidentielle « Journée mondiale de l’orgasme » du 21 décembre – dont le mot d’ordre reste obscur –, l’IFOP publie mercredi 17 décembre une enquête intitulée « Les Françaises et l’orgasme ». Fini de rire dès l’introduction : le sujet est très sérieux. « Les freins et les sources du plaisir féminin sont peu abordés dans les grandes enquêtes sur la sexualité alors même qu’ils constituent une des questions fondamentales de la sexologie contemporaine », explique à juste titre le respectable institut de sondage.

De grandes questions se posent en effet : l’orgasme féminin est-il vaginal ou clitoridien, le point G existe-t-il et, si oui, où ? L’enquête, financée par le site de « webcams gratuites sexe live » CAM4.fr, et réalisée auprès de 1 006 Françaises représentatives de la population féminine de plus de 18 ans par questionnaires auto administrés sur ordinateur du 25 au 27 novembre, fournit un certain nombre de réponses.

La nudité politique des femmes n’est pas érotique

21 décembre 2014 

TRIBUNE
Nous, féministes, dénonçons la condamnation d’Eloïse Bouton, militante féministe reconnue coupable d’«exhibition sexuelle» par le tribunal de grande instance de Paris le 17 décembre. Cette ancienne membre de l’association Femen, qui avait mené une action individuelle à la Madeleine en décembre 2013 pour dénoncer les prises de position de dirigeants catholiques dans les débats sur le droit à l’avortement en Espagne, a été condamnée à un mois de prison avec sursis et à verser à l’Eglise 2 000 euros de dommages et intérêts et 1 500 euros de frais d’avocat.

C’est la première fois depuis quarante-neuf ans qu’une femme est incriminée pour exhibition sexuelle en France. Le dernier cas remonte à décembre 1965 et concerne une jeune fille reconnue coupable d’outrage public à la pudeur pour avoir joué au ping-pong seins nus sur la Croisette à Cannes.

samedi 20 décembre 2014

Proustiennes, proustiens

LE MONDE DES LIVRES |  | Par 


Plusieurs parutions témoignent de l’enthousiasme que continue de susciter la lecture de la « Recherche ».


Si Proust reste aujour­d’hui l’écrivain qui inspire les lectures les plus subtiles et les plus enthousiasmantes, on le doit au fait que cohabitent tenants d’une contextualisation savante de son œuvre et admirateurs ne reculant devant aucune appropriation. Côté érudition, on se plongera avec bonheur dans l’étude magnifiquement illustrée de Sophie Basch (professeure à la Sorbonne), Rastaquarium, consacrée au Modern Style que Siegfried Bing (juif allemand naturalisé) introduisit en France en installant en 1895, rue de Provence, sa galerie consacrée à l’Art nouveau. Comme toujours chez Proust, les détails livrent l’es­sentiel : les volutes de ces arts décoratifs cachaient, dénoncèrent les antidreyfusistes, l’influence étrangère des juifs et autres « rastaquouères ». A travers cette étonnante polémique, Sophie Basch réinscrit la Recherche dans un vaste courant esthétique où l’expression du goût n’est jamais dissociée de ses enjeux idéologiques.

vendredi 19 décembre 2014

Première visite de la réplique de la grotte Chauvet

Le Monde.fr Par 


Deux évènements se bousculent Mercredi 17 décembre, en Ardèche, le jour du vingtième anniversaire de la découverte de la Caverne du Pont d’Arc, dite « grotte Chauvet ». Alors qu’est présentée la réplique de cette grotte décorée il y a 36 000 à 37 000 ans par l’homme de Cro-Magnon, quatre spéléologues revendiquent à leur tour être, aussi, à l’origine de cette découverte, aux côtés des trois « inventeurs » de la grotte, dont Jean-Marie Chauvet, qui a donné son nom à la caverne.


Détail de la fresque des lions de la Caverne du Pont d'Arc.

Femmes, leur corps à cœur

Le Monde.fr  | Par 

Traversée. Dans deux essais autobiographiques, dont l’un d’Eve Ensler, et un roman, trois auteures racontent leur rapport au corps, à son histoire et ses traumatismes.
Le hasard des parutions littéraires met en exacte résonance les autobiographies jumelles de deux Américaines : mêmes enfances fracassées et profanées par des pères abuseurs et des mères aveugles, mêmes jeunesses et mêmes débuts de vie d’adulte cabossé par les stupéfiants, les relations sexuelles multiples, la défonce où l’on s’oublie par haine de soi. Pour ­finir, une éclatante vitalité se manifeste au fil de Dans le corps du monde, d’Eve ­Ensler, et de La Mécanique des fluides, de Lidia Yuknavitch. Appelons cela la vaillance ou la résilience. Elle traverse aussi Un corps de femme, le premier roman d’Aude Lechrist, l’histoire d’une comédienne épanouie de 30 ans qui, à la suite d’un accident, somatise à l’extrême, séquelle du deuil de sa mère, décédée quinze ans plus tôt, et s’engage dans une psychanalyse. Le corps comme tombeau et lieu de renaissance : telle est le thème commun à ces trois livres.

Pourquoi Terra Nova veut légaliser le cannabis

MICHEL HENRY

C’est au tour de Terra Nova de mettre les pieds dans le pot: sur le cannabis,«la politique de répression est en échec en France», écrit le think tank dans un rapport révélé ce vendredi par Le Monde. Dès son titre, la note qui décrit plusieurs scénarios de légalisation donne l’ambiance: «Cannabis : réguler le marché pour sortir de l’impasse.» Cette impasse dans laquelle le gouvernement s’est fourvoyé depuis 2012, en refusant tout débat sur la question.

Femme travestie en homme et morte il y a 75 ans, Madeleine Pelletier était la première interne en psychiatrie

FÉMINISME - "Un chapeau melon, un costume d'homme et une canne, qui lui donnent un faux air d'Olivier Hardy". Ce n'est pas un homme d'affaires que décrit Hélène Soumet dans son livre Les travesties de l'histoire, mais une femme qui, il y a 75 ans, le 19 décembre 1939*, mourrait dans l'indifférence, internée dans un asile après avoir été accusée de pratiquer des avortements. Cette femme, travestie comme l'indique le titre de ce livre, était pourtant loin d'être méconnue à son époque. Et pour cause, elle était la première femme interne en psychiatrie.
"Si elle n'a pas eu de procès lorsqu'on a découvert qu'elle pratiquait des avortements, c'est parce qu'elle était très connue", explique Hélène Soumet, professeur de philosophie et de culture générale, que Le HuffPost a contacté. A l'époque, celle qu'on appelait les "faiseuses d'ange" étaient en effet guillotinées.
madeleine pelletier
"Je montrerai les miens [seins] dès que les hommes commenceront à s'habiller avec une sorte de pantalon qui montre leur..."




Se mettre dans la peau d'un noir aide à lutter contre les préjugés

AMEL CHETTOUF

L’empathie représente certainement la meilleure solution au racisme. C’est ce que confirme une expérience de réalité virtuelle menée par des scientifiques britanniques et espagnols.
A travers des exercices de simulation informatique immersive, ces professeurs de la University College of London et de la University of Barcelona ont donné la possibilité à des personnes blanches de se percevoir dans des corps noirs, explique le Business Insider. L’étude, publiée lundi dans le Journal Trends of Cognitive Sciences, se base sur trois expériences menées sur une soixantaine de femmes. Pourquoi seulement des femmes ? Tout simplement parce que les avatars informatiques créés pour l’expérience sont tous féminins.
La première consiste à placer un écran entre la main de la participante et une main en caoutchouc de couleur plus foncée de manière à ce que la femme ne puisse voir que la main qui ne lui appartient pas. Les deux sont ensuite caressées simultanément ce qui donne l’impression à la cobaye que la main noire fait partie de son corps.
Ces trois expériences de réalité virtuelle ont été menées sur des sujets blancs afin qu'ils se perçoivent comme des gens de couleur noire.

La mortalité baisse partout dans le monde, mais avec de fortes disparités entre les régions

 18/12/2014

Au cours des vingt dernières années, l’espérance de vie dans le monde a augmenté de plus de 6 ans avec la baisse de la mortalité cardiovasculaire et par maladies infectieuses, selon une étude publiée dans le « Lancet » réalisée à partir de la Global Burden of Disease Study 2013 (GBD 2013). Des mouvements de fond sont en marche, même si le trio de tête des pathologies les plus meurtrières (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, affections pulmonaires obstructives) reste le même avec 32% des décès.
Les causes de mortalité varient grandement par pays, mais au niveau mondial, certaines causes ont percé depuis 1990, comme le cancer hépatique lié au VHC (› 125%), le flutter et la fibrillation auriculaire (› 100%), les troubles liés à la consommation de drogues (› 63%), les maladies rénales chroniques (› 37%), la drépanocytose (› 29%), le diabète (› 9%) et le cancer pancréatique (› 7%). Dans le même temps, des chutes spectaculaires ont été constatées pour la mortalité par rougeole et par diarrhée, respectivement de 83% et 51%.

Il était une fois l’hôpital psychiatrique

18/12/2014


Connu des deux côtés de l’Atlantique (notamment pour son livre à succès L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau), le neurologue Oliver Sacks [1] a suscité une controverse sur la priorité qu’il donnerait à l’écriture, relativement à la médecine : jalousant sans doute sa célébrité, un commentateur l’a surnommé ainsi « l’homme qui prenait ses patients pour une carrière littéraire. »
Le magazine Books permet de se forger sa propre idée sur les talents (littéraire et psychiatrique) d’Oliver Sacks, avec la version française de son article (paru à l’origine dans le New York Review of Books, en septembre 2009) sur l’ère de gloire des hôpitaux psychiatriques, à la fin du XIXème et au début du XXème siècle. Cet article est d’ailleurs accompagné de clichés saisissants (tirés de l’ouvrage Asylum de Christopher Payne)[2] montrant ces lieux de vie asilaires, aujourd’hui à l’abandon, semblables à des châteaux où la Belle-au-Bois Dormant ne se réveillera plus, car son « Prince a fait un détour ou bien s’est perdu » (comme le chantait Pascal Bacoux dans Les légendes)[3].

Sages-femmes, orthophonistes, infirmiers-anesthésistes: les diplômes revalorisés au grade de master

18 Décembre 2014


Les formations des sages-femmes, infirmiers-anesthésistes et orthophonistes pourront désormais bénéficier du grade de master. Cette première victoire s'accompagnera d'une revalorisation de leur salaire au printemps.
La formation des sages-femmes est revalorisée au grade de Master. ©Augier Pierre/Sipa
Après des années de revendications et plusieurs mois de grève, les sages-femmes ont remporté leur première victoire. Leur formation pourra désormais bénéficier du grade de master (correspondant à cinq années d'études, NDLR). Si ces dernières ont déjà obtenu ce statut en 2013, il devient effectif seulement maintenant, le décret étant paru au Journal Officiel (JO) du mercredi 17 décembre. Il prévoit également la même réforme pour la formation des infirmiers-anesthésistes et des orthophonistes.

Les élèves manquent de temps pour apprendre à lire

LE MONDE |  | Par 



Des écoliers effectuent un exercice de lecture dans une école à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), le 27 août 2012.


Et si les 15 % de jeunes qui ânonnent encore en fin d’école primaire avaient tout simplement manqué de temps pour apprendre à lire ? C’est la thèse que défend Bruno Suchaut, directeur de l’Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques (URSP) suisse et professeur à l’université de Lausanne. Son article, qui sera publié prochainement dans une revue scientifique, pourrait offrir une aide précieuse à la « priorité au primaire » promise par les ministres successifs de l’éducation – et le chef de l’Etat, François Hollande – mais jamais concrétisée.