Arrêt des traitements : le rapporteur public du Conseil d'Etat a estimé la procédure légale pour Vincent Lambert, jeune homme en état végétatif chronique depuis six ans. La décision des juges devait être connue mardi 24 juin, à 16 heures. Une telle possibilité, qui aboutit au décès, est autorisée par la loi Leonetti, qui proscrit l'obstination déraisonnable de la médecine sur un patient. Elle peut être prise à sa demande ou après une procédure collégiale qui doit associer sa famille, s'il ne peut exprimer sa volonté.
« Dans l'affaire Lambert, le sujet, ce n'est pas l'euthanasie, c'est l'acharnement thérapeutique », rappelle le député (Alpes-Maritimes, UMP) Jean Leonetti, qui a coutume d'insister sur le fait qu'il y a autour de 100 000 arrêts de traitement par an en France, soit près d'un million depuis le vote de sa loi en 2005. Le chiffre, construit à partir de diverses études, est un large arrondi. Il concerne l'ensemble des décisions de ce que le corps médical appelle les « limitations ou arrêts des thérapeutiques actives ». Car il n'existe aucune donnée précise. De nombreux éléments permettent néanmoins de montrer à quel point ces décisions sont courantes.