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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 24 juin 2014

Le mouvement intersyndical des psychologues se poursuivra au mois de septembre prochain



Un millier de psychologues ont répondu à l'appel à manifester le 19 juin lancé par une intersyndicale dénonçant la précarité de la profession au sein de la fonction publique. Reçus aux ministères de la Santé et de la Fonction publique, leurs représentants, insatisfaits des échanges, annoncent d'ores et déjà la poursuite du mouvement en septembre.

Environ 1 000 psychologues ont répondu présents à l'appel intersyndical à Paris pour alerter sur la précarité de la profession et "ce, malgré les perturbations des transports liées à la grève de la SNCF", a annoncé le Syndicat national des psychologues (SNP) dans un communiqué, précisant que le cortège des manifestants s'est déplacé de la place de la Catalogne jusqu'au ministère des Affaires sociales et de la Santé. Les représentants des syndicats CFTC, CGT, FO, SNP et Sud ont été reçus en fin d'après-midi par Ève Parier, conseillère en charge des ressources humaines du système sanitaire (RHSS) auprès de Marisol Touraine, et Michèle Lenoir-Salfati, sous-directrice des RHSS par intérim à la DGOS, pour y exposer leurs revendications (lire ci-contre). 

Pénuries de médicaments : la psychiatrie aussi

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 

La commercialisation de produits efficaces est souvent arrêtée pour des questions de rentabilité.

« Souffrant d’une dépression au long cours, ma patiente prenait du Tofranil, un anti-dépresseur. Cette femme de 50 ans répondait bien à cette molécule, dosée à 10 mg », explique son médecin psychiatre, qui souhaite garder l’anonymat. Puis le laboratoire CSP a connu des difficultés d’approvisionnement, en raison d’un transfert de site de production. « J’ai cherché des alternatives, je n’ai trouvé aucun équivalent. Ma patiente ne supportait pas d’autres traitements, raconte la praticienne. Très attachée à ce médicament, elle a pu l’acheter par Internet. »

Des dispositions du projet de réforme pénale inquiètent des représentants de la psychiatrie



Plusieurs syndicats de psychiatres ont fait part de leurs inquiétudes quant à des dispositions votées dans le cadre du projet de loi tendant à renforcer l’efficacité des sanctions pénales, soumis actuellement à l'examen des parlementaires. Dans un communiqué commun le 18 juin, Syndicat des psychiatres hospitaliers (SPH), l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP), l’Association nationale des psychiatres experts judiciaires (Anpej), et l’Union syndicale des magistrats ont dénoncé "de manière vigoureuse" des dispositions introduites lors de l'examen à l’Assemblée nationale du projet, voté en première lecture le 10 juin. 


Ils visent notamment un article du projet, étendant les compétences des conseils locaux et départementaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD et CDSPD), qui réunissent représentants des services de l’État, élus locaux, et procureur de la République. L'Assemblée nationale tendrait à les substituer à l'autorité judiciaire en prévoyant de leur confier le suivi de l'exécution des peines, et donc de situations individuelles, puisqu'ils pourraient échanger toute information sur le suivi des condamnés. Dans le cadre de leurs missions, ces instances pourraient se voir transmettre "toute information qu’elles estimeraient utile et notamment des pièces jusque-là destinées uniquement à l’autorité judiciaire pour des questions de confidentialité".

« Vous avez agi en médecin, mais en médecin qui s’est trompé » dit l’avocat général à Nicolas Bonnemaison

Le Monde Blogs , par Pascale Robert-Diard

A ce procès de haute tenue, il fallait un grand réquisitoire. L'exigence a été remplie, mardi 24 juin par l'avocat général Marc Mariée. Puisant à la fois dans le dossier qu'il suit depuis son premier jour, il y a presque trois ans jour pour jour en qualité de procureur de Bayonne, et dans toute la richesse des deux semaines de débats, il a requis une peine de cinq ans d'emprisonnement avec sursis contre l'ancien urgentiste, sans l'assortir d'une interdiction d'exercice de la médecine.
Voici, sous réserve de la prise de notes à l'audience, l'essentiel de son intervention.
"Je voudrais adresser mes premiers mots à Nicolas Bonnemaison. Non, vous n'êtes pas un assassin. non, vous n'êtes pas un empoisonneur au sens commun de ces termes. Je vous le dis ici : mon regard sur vous a changé. Mais pour autant, je maintiens l'intégralité de mes accusations". Après avoir rappelé que Nicolas Bonnemaison comparaît pour avoir "attenté à la vie" de sept de ses patients par "l'emploi ou l'administration de substances de nature à entraîner la mort" avec la circonstance aggravante qu'il s'agissait de "personnes particulièrement vulnérables en raison de leur était physique et mental", Marc Mariée a observé : "Je dis qu'une agonie, certes, c'est une vie finissante, mais c'est une vie quand même."


Alzheimer : aux assises de l’Hérault, l’autre procès de l’euthanasie

24.06.2014

Alors que se termine, le procès Bonnemaison à Pau, une ex-professeur de français de 60 ans comparaît de mercredi à vendredi devant les assises de l'Hérault pour "tentatives d'assassinat" de sa mère le 25 avril 2009. L'intéressée a tenté ce jour-là de mettre fin aux jours de sa mère, Raymonde Colin, 87 ans, atteinte de la maladie Alzheimer depuis plusieurs années.

Bernadette Colin, en dépression après la mort de son père, avait emmené sa mère au bord de la mer, à Palavas-les-flots, lui avait acheté ses pâtisseries orientales préférées. Le soir, de retour à la maison, elle avait essayé de lui donner une mort "douce et paisible", en lui faisant avaler une boisson agrémentée d'un médicament. Mais ce cocktail n'avait fait qu'endormir l'octogénaire. Le matin, constatant que sa maman n'était pas morte, elle avait tenté de l'étrangler avec une cordelette, puis de l'étouffer avec un oreiller. Ses essais ayant tous échoué, Bernadette Colin avait enfin pris un couteau de cuisine et avait frappé, notamment au niveau de la poitrine. La lame cette fois s'était tordue... Raymonde Colin, qui ne s'est jamais souvenue des agressions de sa fille, est décédée en 2012 d'un cancer du foie.

Les hospitalisations pour infarctus ont quadruplé en Chine

24/06/2014
Crédit photo : AFP
La chape de plomb autour de la santé se dissipe dans l’Empire du Milieu. Financée par le gouvernement chinois, l’étude China-PEACE publiée dans le « Lancet » fait état, pour la première fois de façon représentative, de la prise en charge hospitalière de l’infarctus du myocarde (IDM) en Chine. Et les chiffres sont édifiants sur la transition épidémiologique qui s’opère là-bas.
Sur la décennie étudiée (2001-2011), parallèlement à l’augmentation de prévalence des facteurs de risque, le taux d’hospitalisations pour IDM avec sus-décalage du segment ST (STEMI) a quadruplé, passant de 3,7 pour 100 000 habitants en 2001 à 15,8 pour 100 000 en 2011. Mais ce n’est pas tout, l’étude souligne le décalage existant entre le boom économique et un système de soins à la traîne.

Enfance et comportement suicidaire

L'expérience de la solitude pendant l'enfance serait l'un des facteurs de risque accru du comportement suicidaire à l'âge adulte. Dans sa thèse présentée à l'Université de Stockholm, le sociologue Yerko Rojas analyse les facteurs infantiles qui influeraient sur le suicide lors du passage à la vie adulte.

En Suède, plus de 10.000 personnes commettent une tentative de suicide chaque année, quelle qu'en soit l'issue ; le suicide ou sa simple tentative sont l'une des principales causes de décès chez les adolescents et les jeunes adultes suédois. A l'aide de théories socio-épidémiologiques liées à l'enfance, le travail de recherche de Yerko Rojas vise à établir des facteurs de risque en lien avec le comportement suicidaire à partir de l'adolescence. Pour ce faire, les données proviennent essentiellement de la Stockholm Birth Cohort Study (SBC) ainsi que d'une population de 15 117 sujets.


Des radios complètes du squelette sont indispensables en cas de maltraitance




La maltraitance à enfant comporte des risques notables de sous ou de sur diagnostic avec des conséquences sur la morbidité et la mortalité. Devant l’histoire fournie pour expliquer des blessures, la découverte de séquelles traumatiques occultes est un argument décisif pour le diagnostic de maltraitance. De ce fait, l’Académie Américaine de Pédiatrie recommande, malgré l’irradiation, la pratique de radios complètes du squelette, à la recherche de fractures méconnues avant 2 ans. Le rendement de ces examens est moindre après cet âge. Des radios centrées sur la région d’un traumatisme suspect sont insuffisantes. Cependant, la valeur de ces examens avant 2 ans et jusqu’à 60 mois, par tranches d’âge, n’a pas fait l’objet d’une évaluation complète.
Dans le cadre d’un réseau de recherche sur la maltraitance, une enquête a été réalisée aux USA, qui a réuni pendant 1 an les séries de 20 centres de référence spécialisés, en incluant tous les enfants de moins de 60 mois. L’analyse a été faite par tranches d’âge de 6 mois. Toutes les données cliniques ont été collectées avant les radios et transmises au moment du signalement.

Les pratiques contraceptives en France ont été profondément modifiées

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publie ce 23 juin des données actualisées (à télécharger ci-contre) sur l'utilisation en France des Contraceptifs oraux combinés (Coc) et des autres moyens de contraception. "Le suivi des ventes jusque fin avril 2014 confirme le changement des habitudes des femmes vis-à-vis de la contraception", résume l'ANSM. "Une diminution très forte (-48%) de la vente des Coc de 3e et 4e générations et une augmentation (+32%) de la vente des Coc de 1re et 2e générations sont observées."

La licence santé refait surface tandis que des assises sur les professions de santé se profilent

Le Gouvernement vient de replacer sur le devant de la scène la possible création d'une licence santé en même temps qu'il a annoncé la tenue d'assises sur l'évolution des professions de santé d'ici la fin de l'année. De leur côté, les professionnels de santé aimeraient y voir un peu plus clair...
L'idée d'une licence santé n'est pas nouvelle. Déjà, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, avait abordé la possible naissance de cette formation, sans en préciser vraiment les contours, lors du dernier Salon infirmier (lire ci-contre). Jeudi 19 juin, Geneviève Fioraso, secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et la Recherche, l'a replacée sur le devant de la scène. Lors de la présentation des orientations de la loi de Santé (lire ci-contre), la représentante du Gouvernement a d'abord annoncé qu'à la rentrée prochaine, "7 universités seront engagées dans l'expérimentation Paces afin de lutter contre l'échec en première année commune d'études de santé, diversifier les origines des étudiants, les réorienter plus tôt pour réduire les échecs ou les redoublements, grâce à des passerelles renforcées avec d'autres formations universitaires".

État de santé et renoncement aux soins des bénéficiaires du RSA

Publié le 23 juin 2014
Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) sont moins nombreux à se percevoir en bonne santé que le reste de la population : moins de 60 % se déclarent en « bonne » ou « très bonne » santé, contre près de 80 % parmi l’ensemble des 18-59 ans. De même, ils déclarent davantage de limitations fonctionnelles et de problèmes de santé mentale : la part des bénéficiaires du RSA qui présentent une détresse psychologique est particulièrement élevée, 36 % versus 14 % dans le reste de la population.

Alors que leurs besoins de soins sont plus importants, ils déclarent renoncer plus souvent à consulter un médecin ou à recevoir des soins dentaires pour des raisons financières : 18 % disent avoir renoncé à une consultation médicale au cours de l’année écoulée et 27 % à des soins dentaires, contre respectivement 4 % et 11 % parmi l’ensemble des 18-59 ans.


Les partisans de l’euthanasie s’estiment "trahis" par le gouvernement

23.06.2014

La dernière carte jouée par Hollande dans le débat sur la fin de vie a déclenché la colère de l’ADMD. Dans un communiqué, Jean-Luc Romero, président de l’'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité se dit "trahi par la décision du Gouvernement de confier à l'un des plus farouches opposants à la légalisation de l'aide active à mourir la mise en oeuvre de la proposition 21".

La nomination de Jean Leonetti -qui travaillera en tandem avec le député PS Alain Claeys- est jugée "inefficace, dangereuse et contraire aux promesses de campagne faites". Amère, l’ADMD estime que "le président de la République, en voulant ménager chèvre et chou, se trompe sur le plan humain et politique et prend le risque d'être de nouveau livré à une frange religieuse et non représentative de notre pays". Mais les militants de la légalisation de l’euthanasie ne désarment pas et invitent les parlementaires à "ne pas se résoudre à une loi Leonetti de gauche..."

Réforme de la notation : to be or notes to be

VÉRONIQUE SOULÉ

DÉCRYPTAGE
Le ministre de l’Education, Benoît Hamon, veut réformer la notation à la française qui casse plutôt qu’elle n’encourage les élèves. Il a lancé lundi une conférence nationale sur l’évaluation qui devrait déboucher en décembre sur des propositions pour une nouvelle politique.

POUR UNE ÉVALUATION «BIENVEILLANTE»

«Le but n’est pas de faire disparaître les notes purement et simplement,il est évident que l’on pourra toujours continuer à noter, a expliqué le ministre, mais à quoi servent-elles si elles ne disent rien des progrès à accomplir et très peu des progrès déjà réalisés ?» Il a pris l’exemple d’un élève qui a 0 à une dictée. Il progresse ensuite en grammaire mais il reste toujours aussi faible en vocabulaire, et il se ramasse encore 0 à la dictée suivante. «N’est-ce pas décourageant et vain ?» s’est en substance interrogé le ministre, qui défend «les notes à bon escient».

Les Français ont... Les Français ont peur de devenir dépendants

23.06.2014#sthash.aXdQk5zg.dpuf

Huit Français sur dix (78%) ont peur de devenir dépendants, et un sur deux (48%) d'avoir à s'occuper d'un proche devenu dépendant, souligne un baromètre BVA santé publié lundi. Selon ce sondage pour Orange Healthcare et la mutuelle MNH, en partenariat avec le Figaro Santé et avec le concours de la Chaire santé de Sciences-Po, 63% des Français se sentent personnellement concernés par la prise en charge du vieillissement et de la dépendance. La quasi totalité des Français (94%) considèrent comme importants les problèmes liés au suivi de certaines maladies chroniques (Alzheimer, maladies cardiovasculaires...).

Et si toute la société était malade d’Alzheimer ?

MICHEL BILLÉ SOCIOLOGUE

Chaque époque a sa maladie, une maladie envahissante, effrayante, qui s’impose et contre laquelle on ne sait pas lutter… Jusqu’à ce que science, hygiène et médecine en viennent à bout, au moins provisoirement, et qu’une autre la remplace… On se souvient de la lèpre, de la peste et de ses épidémies, de la tuberculose du XIXe et XXe siècle, du sida de la fin du XXe… Il se pourrait bien qu’une autre maladie s’impose déjà comme une maladie pour notre temps, pour notre époque : la maladie d’Alzheimer.
Mais que savons-nous, au fond, de cette «maladie d’Alzheimer ?» Les pistes sur lesquelles on travaillait depuis une quinzaine d’années se sont avérées, disons, insuffisantes… Les quelques médicaments dont on disposait, et dont nous pensions qu’ils retarderaient l’évolution de la maladie, sont désormais considérés comme à peu près inefficaces, à tout le moins très insuffisants, et il nous faut redéployer les recherches dans toutes les directions.

lundi 23 juin 2014

L’autisme vu de l’intérieur

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 

Temple Grandin vient de publier "Dans le cerveau des autistes" (Odile Jacob, 253 p., 23,90€)

 A quoi ressemble le cerveau des autistes, et surtout comment fonctionne-t-il ? De nombreux livres écrits par des médecins et des chercheurs s’attellent à ces questions. Parallèlement, des autistes de haut niveau comme Daniel Tammet, Josef Schovanec ou encore Hugo Loriot apportent aussi, par le récit de leur vie, des pièces décisives à ce puzzle de la science.
Dans son dernier ouvrage, qui vient d’être traduit en français, Temple Grandin livre une vision mixte, à la fois très documentée sur le plan scientifique et très personnelle. Universitaire spécialisée en zootechnie, diagnostiquée autiste à 4 ans, cette Américaine est devenue un symbole en racontant son parcours dans Ma vie d’autiste, paru en 1994 (Odile Jacob).
Son nouvel essai-témoignage est d’autant plus passionnant qu’elle a vécu de l’intérieur tous les bouleversements dans le diagnostic et la compréhension de sa maladie. « J’ai de la chance d’être née en 1947. (…) Le diagnostic d’autisme n’avait que quatre ans. Presque personne ne savait ce que c’était », écrit-elle en racontant que sa mère avait alors fait ce qui lui semblait bon : l’emmener chez un neurologue, qui a évoqué des « lésions cérébrales »La petite Temple a été prise en charge par un orthophoniste et une nounou qui ont eu une approche« identique à celle des thérapeutes comportementalistes actuels ».

DES CURES DE DESHOMOSEXUALISATION AU XXIÈME SIÈCLE

SOLWEIG OGEREAU 21 Juin 2014

En 1959, à l’âge de 17 ans, Lou Reed a subi une thérapie électro-convulsive couplée à l’administration de drogues (dont le but est de provoquer des vomissements, associés à la vision d’actes homosexuels) pour « soigner » sa bisexualité trois fois par semaine pendant deux mois. Des milliers d’autres subiront des tortures similaires. En 1973, la Société Américaine de Psychiatrie déclarait, grâce notamment à Robert Spitzer, que l’homosexualité n’était pas un trouble mental. En 1990, l’Organisation Mondiale de la Santé en venait à la même conclusion. Pourtant, en 2014, le débat est loin d’être terminé, et des thérapies destinées à « convertir » les homosexuels en hétérosexuels continuent d’exister.


Affiche publicitaire pour Exodus International, organisation qui promouvait les « thérapies de conversion ». Crédit James A. Finley/AP Photo
Affiche publicitaire pour Exodus International, organisation qui promouvait les « thérapies de conversion ». Crédit James A. Finley/AP Photo
Une « thérapie de conversion », aussi appelée « thérapie de réorientation sexuelle »ou « thérapie réparatrice », peut prendre plusieurs formes. Cette pratique remonte au XIXème siècle et a pris plusieurs formes. Les méthodes les plus violentes incluent les électrochocs, l’administration de drogues, les attouchements, le viol, la prostitution. Des greffes de testicules d’hommes hétérosexuels à des hommes homosexuels ont également été tentées, de même que des mutilations. L’exorcisme, la douche froide, l’hypnose sont des techniques également employées. Il en existe d’autres, majoritairement utilisées dans les thérapies actuelles, plus psychologiques, qui cherchent à dégoûter le patient de son attirance pour les personnes du même sexe en accentuant les stéréotypes, en le dégradant, ou encore en insistant sur le fait que l’homosexualité est « un péché ». On voit donc en quoi ces thérapies posent problème, de par leur nature même.




Des voix oubliées, mais déterminées

Renée-Claude Doucet

Maladies mentales: Espoir Ariège donne la parole aux usagers

Les maladies mentales touchent une personne sur cinq à un moment de leur vie.

Elles représenteront à l’horizon 2020, la première cause de handicap dans le monde. Pourtant elles restent encore très mal connues des français comme le démontre un récent sondage IPSOS.*

Alors qu’un français sur deux (58%) déclare être concerné par les maladies mentales, dont 13% personnellement, la très grande majorité d’entre eux ne se sent pas suffisamment informée. Et les stéréotypes ont la vie dure: 45% des personnes interrogées estiment que les malades mentaux sont dangereux pour les autres.

La méconnaissance des maladies concernées est aussi flagrante: plus de la moitié (56%) des personnes interrogées sont capables de citer la schizophrénie, 26% les troubles bipolaires et 18% la dépression mais près de la moitié (46%) confondent encore maladies mentales avec maladies neurologiques comme Alzheimer ou Parkinson.

Face à ces représentations négatives ou à la méconnaissance de ces pathologies, un important travail d’information, de prévention et de prise en charge reste encore à faire en direction du public.

Espoir Ariège depuis sa création en 2001 accompagne les personnes fragilisées par les troubles psychiques et leur permet d’accéder à des services adaptés à chaque étape de leur parcours de vie. L’accès au travail étant une composante déterminante dans l’accès à la réhabilitation de la personne handicapée psychique, cette structure s’engage à aider les personnes dont le parcours de vie a été perturbé par des troubles psychiques à retrouver une utilité sociale (et par là même un bien-être) en leur permettant d’être acteur de la vie d’une coopérative, en construisant leur outil de travail à travers un jardin citoyen.

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Etats-Unis : cède enfant adopté, 10 ans, 3 500 $ hors taxe

LORRAINE MILLOT CORRESPONDANTE À WASHINGTON

Dylan sourit sur la photo. Il a 10 ans, le regard malicieux, et une passion pour le jardinage. «Il n’a pas été diagnostiqué hyperactif et ne prend pas de médicaments. Il est capable de bien se concentrer et il adore faire des puzzles», explique la page Facebook qui le présente à l’adoption. Même son «prix» est affiché : 3 500 dollars (2 600 euros) de frais d’agence, plus 200 dollars d’enregistrement et de 1 500 à 2 500 pour les avocats. Le tout déductible d’impôts, précise l’annonce publiée sur Second Chance Adoptions. Dylan a été adopté en Russie mais ses parents ne veulent plus de lui.

Les pesticides pourraient avoir un lien avec la survenue de l'autisme

Le Monde.fr avec AFP | 
Epandage de pesticides dans un champ à Godewaersvelde, dans le nord de la France, en mai 2012.
Touchant un enfant sur 68 en 2014, au lieu d'un sur 150 en 2000, l'autisme a fortement augmenté ces dernières décennies aux Etats-Unis. Une progression qui serait en partie corrélée au développement des pesticides. D'après une étude de chercheurs californiens publiée lundi 23 juin, une femme enceinte qui vit près d'une ferme utilisant ces produits chimiques a un risque 66 % plus élevé de voir son enfant développer la maladie.

Le premier centre de psychiatrie informatique ouvre ses portes à Londres

24/06/2014
Les deux institutions Max Planck et University College London (UCL) ont inauguré en avril dernier le premier centre de recherche mondial de psychiatrie informatique, situé à la fois à Londres et à Berlin. Fort d'un investissement total de 5 M euros, la mission de ce centre est d'éclairer les processus encore inconnus de la cognition humaine et de comprendre comment ces processus sont perturbés dans les troubles et maladies mentales variées, incluant la dépression et la démence.


L'expertise de ce centre visera à utiliser des modèles et simulations informatiques pour combler les lacunes existantes entre le domaine des neurosciences et celui des pathologies psychiatriques. L'une des priorités est d'effectuer une transition de capacité existante de simplement décrire une pathologie psychiatrique vers celle de comprendre la manière avec laquelle elle se développe, avec l'objectif ultime d'ouvrir de nouvelles voies de traitements efficaces. Par ailleurs, une meilleure compréhension de ces processus biologiques pourrait éventuellement permettre d'identifier des produits pharmaceutiques déjà existants et susceptibles d'offrir une meilleure personnalisation des traitements.

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Le privé non lucratif étoffe ses coopérations en santé mentale en Centre-Bretagne

L'Association hospitalière de Bretagne (AHB) et l'Association Notre-Dame de Joie (ANDJ), qui gèrent respectivement deux structures de santé mentale privées non lucratives dans les Côtes-d'Armor, l'hôpital de Plouguernével et l'établissement Ker-Joie de Bréhan, ont scellé ce 23 juin une convention de partenariat pour mieux organiser l'offre en soins psychiatriques sur le territoire de santé n°8 Loudéac-Pontivy.

Quatre secteurs sont concernés, exposent les deux parties dans un communiqué commun. D'une part, la consultation de psychiatrie générale, avec l'ouverture d'une consultation gratuite à Ker-Joie deux demi-journées par semaine. "Cette consultation sera destinée à recevoir les patients suivis antérieurement par l'établissement ainsi que les patients adressés par des médecins généralistes de proximité, en complément des orientations vers les centres médico-psychologiques (CMP) de Loudéac et Pontivy", soulignent les deux associations. D'autre part, la coopération touche à la psychiatrie de liaison, avec désormais l'intervention de Ker-Joie dans les structures médico-sociales de Bréhan : Ehpad Barr-Héol et Kerlaouen, institut médico-éducatif (IME) de l'association Kervihan. Jusqu'à présent, seul le CH de Plouguernével proposait une activité de liaison, couvrant 37 établissements médico-sociaux du territoire de santé.