À l'occasion de son congrès annuel, l'Union syndicale de la psychiatrie (USP) a notamment affirmé son opposition à la Stratégie nationale de santé du Gouvernement. Le syndicat s'oppose à toute gestion hospitalo-centrée de la psychiatrie, qui serait "en rupture avec les fondamentaux généralistes et démocratiques" du secteur.
L’Union syndicale de la psychiatrie (USP), réunie en congrès à Paris les 28, 29 et 30 mars 2014, a adopté plusieurs motions relatives à l'actualité de la discipline. Dans l'une d'elles, l'USP affirme "son opposition à la Stratégie nationale de santé du Gouvernement actuel, qui accompagne la mise en place de la loi HPST dans ses gouvernances public-privé et la transformation des services publics en entreprises concurrentielles et de marché". Le syndicat prend acte que le rapport de Denys Robiliard de décembre 2013 sur l'avenir de la psychiatrie et la santé mentale (lire ci-contre) prône une "réelle politique de secteur psychiatrique" mais "conteste l’inscription de ce rapport dans les orientations de la loi HPST et de toute gestion hospitalo-centrée, en rupture avec les fondamentaux généralistes et démocratiques du secteur". Dans l’immédiat, l’USP soutient la relance de la mise en place des Conseils locaux de santé mentale (CLSM), "comme lieux d’élaboration et de suivi des soins psychiatriques au sein de la population, en particulier dans l’accès aux soins pour toutes et tous et leur continuité". Le syndicat indique donc s’inscrire "dans une stratégie alternative de santé mentale avec l’ensemble des acteurs concernés et les élus".