A Avignon, les femmes ne jouent pas les Arlésiennes. Outre la remarquable exposition "Les Papesses", qui met en majesté, à la Fondation Lambert et au Palais des papes (Le Monde du 16 juillet), cinq sculptrices – Camille Claudel, Louise Bourgeois, Kiki Smith, Jana Sterbak et Berlinde De Bruyckere –, deux autres manifestations rendent hommage à ces artistes que leur sexe a longtemps tenues éloignées, non seulement des écoles d'art, où il n'était pas question qu'elles risquent d'entrevoir un modèle nu, mais aussi de l'histoire de l'art tout court.
L'inventeur de la discipline, Giorgio Vasari, dans ses Vies publiées en 1550, n'en répertorie "que quatre sur les deux cents artistes marquants de son temps, dont une seule sculptrice, Properzia de Rossi", rappelle utilement Valérie de Maulmin dans le catalogue qui accompagne l'exposition "Sculptrices" qu'organise à L'Isle-sur-la-Sorgue la villa Datris.