Les spécialistes remettent en cause la construction sociale algérienne basée sur le conservatisme, le conformisme et la domination patriarcale.
Après les accidents de circulation, viennent les suicides. Oran vit au rythme effréné des drames. Plus qu'un phénomène de société, le suicide, cet acte désespéré, est devenu un simple exercice dans une société en perte de repères sociaux El Bahia Wahrane. Les services des urgences médicales des structures sanitaires de la wilaya se sont acclimatés avec le phénomène dès que la personne ayant mis un terme à sa vie est admise, en délivrant le certificat de décès sur lequel est écrit «suicide par strangulation, ouverture des veines ou encore, ingurgitation de produits chimiques, pendaison etc».
Lesdits services ont, durant l'année en cours, recensé une quarantaine de cas de suicides et quelque 600 tentatives. Il est utile de rappeler qu'un tel phénomène, le suicide, a explosé en 2013, si l'on prend en compte les bilans de l'année écoulée où l'on a recensé 30 suicides et 546 tentatives. Aucune souche d'âge des deux sexes n'est épargnée, des jeunes, des moins jeunes, garçons et filles notamment les adolescents, hommes et femmes, des lycéens en cas d'échec au baccalauréat, des universitaires, des richissimes et des gueux attentent à leur vie.